Fleury, Sylvie, W6, 2000, bronze chromé, 32 x 64,5 cm

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Fleury, Sylvie, W6, 2000, bronze chromé, 32 x 64,5 cm
Fleury, Sylvie, W6, 2000, bronze
chromé, 32 x 64,5 cm
Bearbeitungstiefe
Name
Fleury, Sylvie
Lebensdaten
* 24.6.1961 Genève
Bürgerort
Berolle (VD)
Staatszugehörigkeit CH
Vitazeile
Artiste vidéo et multimédia pratiquant l'installation et redéployant le
«ready made», le monochrome, l'abstraction et le pop art dans les
termes de la haute couture, des cosmétiques et de la mode
Tätigkeitsbereiche
installation, art conceptuel, sculpture, vidéo, dessin, peinture,
photographie
Lexikonartikel
A la fin des années 1980, après avoir suivi une école de photographie à
New York, Sylvie Fleury, de retour à Genève, transforme son appartement
en cabinet de dentiste. Sous le pseudonyme de Silda (le nom d’un des
réacteurs de la fusée Ariane) von Braun (le nom d’un personnage dans
Alphaville du cinéaste Jean-Luc Godard), elle se met à collectionner
tous les objets possibles marqués de la croix rouge. Devenue, sous son
vrai patronyme, l’assistante de John M Armleder, elle réalise une
première série personnelle de peintures abstraites obtenues par report
des motifs d’un foulard Pucci. Elle expose pour la première fois en 1990
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à la Galerie Rivolta à Lausanne en présentant, entre les grands
monochromes de John M Armleder et d’Olivier Mosset, C’est la vie, un
premier ensemble de Shopping bags: une dizaine de sacs provenant de
boutiques de luxe, laissant apercevoir leur contenu résultant d’un aprèsmidi de shopping, groupés avec une apparente négligence dans un
angle de la galerie. Cette première exposition aura un écho
considérable.
Dès 1991, les expositions personnelles s’enchaînent à un rythme
soutenu en Suisse, en Allemagne, en France et aux Etats-Unis. Elle
participe par ailleurs à des expositions collectives importantes comme
Post Human (1992) à la FAE, Musée d’art contemporain à Pully, et
Féminin masculin (1996) au Musée national d’art moderne à Paris.
Sylvie Fleury reçoit la Bourse fédérale des beaux-arts en 1992, 1993 et
1994.
Des Shopping bags aux chaussures à talons aiguilles à peine sorties
de leur carton d’emballage ou alignées sur un tapis persan, des
peintures murales aux coloris de fard à joues ou reproduisant le motif
d’un tissu griffé aux monochromes en fourrure synthétique, des épingles
à cheveux aux Make up, aux vidéos d’aérobic et aux photographies de
couvertures de magazines, le travail de Sylvie Fleury se place sous les
signes de la mode, du cosmétique, du féminin et du luxe. Alors que l’art
des années 90 se nourrit fréquemment des sécrétions de la rue, Sylvie
Fleury dévore la haute couture ou la dernière tendance. Du coup, elle
tend à assimiler l’art à une mode, ce qui peut déranger.
Plus complexe qu’il n’y paraît, sa démarche ne se réduit pas à la
présentation esthétique et ludique de ce monde d’apparences. Elle
fonde son efficacité sur ce que l’artiste appelle «le croisement des
références». Sylvie Fleury connaît l’histoire de l’art et a assimilé les
éléments essentiels du langage du modernisme, du minimalisme et du
pop art. Ses Concetti spaziali rejouent le geste de Lucio Fontana sur une
toile de jeans; les séries des Cuddly Paintings, monochromes ou
reproductions de compositions de Piet Mondrian en fourrure synthétique,
renvoient aux icônes du modernisme; la sérigraphie Slim Fast (1993) ou
l’installation Coca-Cola Light (1996) font référence aux œuvres d’Andy
Warhol. Mais en introduisant «l’élément féminin», les matériaux de la
mode vestimentaire ou cosmétique, la légèreté et le ludique dans le
domaine des signes et des matériaux héroïques masculins, elle
déconstruit le potentiel signifiant des formes et des pratiques de l’avant-
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garde.
Ces œuvres, toutefois, ne possèdent aucun ancrage critique. Bien que
s’énonçant au féminin, le travail de Sylvie Fleury – contrairement à celui
de Rosemarie Trockel par exemple – ne développe aucun discours de
revendication féministe ou antiféministe. Entre fascination et perplexité
face aux objets d’un style de vie, Sylvie Fleury ne porte aucun jugement.
C’est dans ce clair refus de se prononcer que se trouve la spécificité de
ses œuvres – comme la source des fausses interprétations de son
travail.
Œuvres: Genève, Musée d’art moderne et contemporain; Zurich, Migros
Museum für Gegenwartskunst.
Françoise Nyffenegger-Ninghetto, 1998
Literaturauswahl
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- Sylvie Fleury. Prix de la Société des arts de Genève 2015. Genève,
Salle Crosnier, 2015. [Ed.:] Samuel Gross. Zürich: JRP/Ringier, 2015
- Sylvie Fleury. «49000». Museum für Neue Kunst | ZKM Karlsruhe, 2001.
Ostfildern-Ruit: Hatje Cantz, 2001, 80 S.
- «Sylvie Fleury, Jason Rhoades, James Rosenquist». In: Parkett, 58,
2000
- Sylvie Fleury. Esslingen am Neckar, Bahnwärterhaus. Galerien der
Stadt Esslingen, 1999. Hrsg. von Renate Wiehager. Ostfildern-Ruit:
Cantz, 1999, 143 S.
- Sylvie Fleury. First spaceship on venus and other vehicles. 24a Bienal
Internacional de São Paulo. Biennale de São Paulo, 1998. Bern: Swiss
Federal Office of Culture
- Sylvie Fleury. Identity, pain, astral, projection. Musée d'art moderne et
contemporain, Genève, 8.6.1996-8.9.1996; Magasin, Centre National
d'Art Contemporain, Grenoble, 21.10.2001-6.1.2002. Dijon: Les presses
du réel, 2001
- Romain Michel-Ménière: «First Spaceship on Venus. Conversation». In:
Welcomex, 1996, n!o pilote. pp. 18-20
- Sylvie Fleury. The Art of Survival. Graz, Neue Galerie am
Landesmuseum Joanneum, 1993. [Texts:] Peter Weibel [et al.]. Graz,
1993
- Dolène Ainardi: Pamphlet. Flugblatt. Sylvie Fleury. Genève: Art & Public,
1992
- Plastic Fantastic Lover. New York, Blum Helman Gallery, 1991. [Text:]
Catherine Liu. New York, 1991
Nachschlagewerke
- E. Bénézit: Dictionnaire critique et documentaire des peintres,
sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays
par un groupe d'écrivains spécialistes français et étrangers. Nouvelle
édition entièrement refondue sous la direction de Jacques Busse. Paris:
Gründ, 1999, 14 vol.
- Biografisches Lexikon der Schweizer Kunst. Dictionnaire biographique
de l'art suisse. Dizionario biografico dell'arte svizzera. Hrsg.:
Schweizerisches Institut für Kunstwissenschaft, Zürich und Lausanne;
Leitung: Karl Jost. Zürich: Neue Zürcher Zeitung, 1998, 2 Bde.
- The Dictionary of Art. Edited by Jane Turner. 34 volumes. London:
Macmillan; New York: Grove, 1996
- Allgemeines Künstler-Lexikon. Die bildenden Künstler aller Zeiten und
Völker, München, Leipzig: Saur, 1992 ff.
Website
www.sylviefleury.com
Direktlink
http://www.sikart.ch/KuenstlerInnen.aspx?id=4026970&lng=de
Normdaten
GND 119153165 | Deutsche Biographie
Letzte Änderung
20.10.2016
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AutorIn: Titel [Datum der Publikation], Quellenangabe, <URL>, Datum
des Zugriffs. Beispiel: Oskar Bätschmann: Hodler, Ferdinand [2008,
Seite 4/5, http://www.sikart.ch
2011], in: SIKART Lexikon zur Kunst in der Schweiz,
http://www.sikart.ch/kuenstlerinnen.aspx?id=4000055, Zugriff vom
13.9.2012.
Seite 5/5, http://www.sikart.ch

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