Rencontres Plurielles BRULET 2012

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Rencontres Plurielles BRULET 2012
Rencontres Plurielles
Printemps Poétique La Suze-sur-Sarthe
7 mars / 16 mars 2012
GILLES BRULET
CONTACT
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http://gbrulet.monsite-orange.fr
Éléments de biographie
Gilles Brulet est né en 1958 et a passé son enfance dans une HLM de Poissy. Après des
études qui l’ont conduit jusqu’en Math Sup, il entre dans la vie active : cheminot. Il est
membre du jury du concours littéraire du Cercle des Écrivains cheminots.
En 1995, il obtient le Prix national de Poésie jeunesse pour Poèmes à l’air libre.
Ses ouvrages ont été traduits dans plusieurs langues. Il participe à de nombreuses anthologies
et certains de ses textes ont paru dans des manuels scolaires.
Éléments de bibliographie
(les ouvrages suivis de ( P ) sont disponibles à la bibliothèque du Promenoir)
Ce grand poème qui passe, illustrations de M.-F. Lavaur, l’épi de seigle, 1997 ( P )
Poèmes à l’air libre, illustrations de B. Mallart, Prix de Poésie 1995, Hachette jeunesse, 1995 ( P )
Maman m’aime, l’épi de seigle, 1998 ( P )
Arbre savant, Prix Froissart 1999, Cahiers Froissart, 1999 ( P )
Mon frère le poète, Donner à voir, 2001, ouvrage figurant sur liste Ministère Éduc. Nationale 2007 ( P )
Avec des ailes, L’idée bleue, 2001, sélection du prix des Explorateurs 2006
Les loups donnent de la voix, avec J.C. Touzeil, illustrations de P. Guallino, Soc et foc, 2004 ( P )
Hibou chez les nounours, illustrations de E. Huet, Pluie d’étoiles, 2004 ( P )
Été village, Écho Optique, 2006 ( P )
En poème ce monde, sélection du prix de poésie des lecteurs Lire et faire lire, Éditions du Rocher, 2006
Mon ombre, illustrations des enfants du centre de loisirs de Vignacourt, Les Adex, 2009 ( P )
Un instant face à face, avec P. Quinta, Prix du Haïku 2009,
Haïku, mon nounours, illustrations de C. Miyamoto, L’iroli, 2010 ( P )
La terre
La chambre des astres, illustrations de B. Baldi, Soc et foc, 2010 ( P )
Maman m’aime
M'assied sur la balançoire
Me pousse
Très doucement
À la manière des mamans
Les arbres se balancent avec moi
La terre aussi
Ornée d’une écharpe de vent
J’entre fleur vivante
Dans la couleur du ciel
Gilles BRULET
Maman m’aime
L’épi de seigle, 1998
J’aimerais
écouter battre
le cœur de mon ombre
Gilles BRULET
Mon ombre
Les Adex, 2009
La terre est une toupie
Qui dit « jour »
Qui dit « nuit »
La terre est une toupie
Qui dit « chaud »
Qui dit « froid »
La terre est une toupie
Qui dit
« En amour
Toute ! »
Gilles BRULET
Poèmes à l’air libre
Le livre de poche jeunesse, 1996
Sur les chiffres
La forêt du Dolmen Vert
Dans la forêt du Dolmen Vert
Vivent un long ver réverbère
Deux nains orange qui sont frères
Trois lapins coiffeurs pour vipères
Quatre écureuils brasseurs de bière
Cinq rats géants champions d’haltères
Six puces qui sautent en l’air
Sept gros lézards testeurs de pierre
Huit renardeaux bientôt notaires
Neuf petits daims pleins de lumière
Dix ours qui marchent à l’envers
Et puis aussi
Zéro sorcière !
Gilles BRULET
Ce grand poème qui passe
L’épi de seigle, 1997
Sous le cerisier
J’ai ma balançoire
Il a égaré
Son chéquier
Les clés de son auto
Sa quittance d’impôt
Son laissez-passer du bureau
A-t-il éteint le feu
De sa cuisinière ?
Tiens ! il a encore taché
Son nouveau manteau
Encore écrit des mots
D’amour sur les chiffres
De sa facture d’eau.
Sous le cerisier
J’ai mes jouets d’été
Sous le cerisier
Sautent mes sauterelles
Sous le cerisier
Ma cane a pondu sept œufs.
Gilles BRULET
Été village
L’écho Optique, 2006
Gilles BRULET
Mon frère le poète
Donner à Voir, 2001
Que scie-t-elle ainsi la cigale
Le pin maritime
L’ancre de l’été ?
Très très longtemps
Plutôt l’escalier des cauchemars.
Quand arrive le mauvais temps
L’escargot tire un rideau blanc
Décroche son téléphone
Débranche son interphone
Ôte le son de sa sonnette
Se déconnecte d’Internet
Et s’endort pour très très longtemps.
Gilles BRULET
Ce grand poème qui passe
L’épi de seigle, 1997
Le coiffeur
Papa ne sait pas me coiffer
Il tire trop fort sur mes cheveux
Les mains des papas
Ne sont pas prévues
Pour coiffer les cheveux des petites filles
Comme les épaules des mamans
Ne sont pas prévues
Pour leur transport.
Gilles BRULET
Hibou chez les nounours
Pluie d’étoiles, 2004
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Des majuscules de nuages
Enjambent le hameau.
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Mimosa
Grande voyelle
Odorante devant le mas
Nous nous assoyons sur une pierre
Ivres de jaune.
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Le foulard de mon fils
Autour du cou
Un bâton de sureau à la main
Un couteau
Un caillou dans la poche
Je suis le marcheur le plus heureux sous l’orage
Ceint des Cévennes.
Gilles BRULET
La chambre des astres
Soc et foc, 2010
Quand je serre mon nounours
dans mes bras
je sens son cœur qui bat
L’ombre
de mon nounours
est aussi un nounours
Gilles BRULET haïku, mon amour, L’iroli, 2010
Gilles BRULET haïku, mon amour, L’iroli, 2010

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