L`accessibilité du musée du Quai Branly aux publics

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L`accessibilité du musée du Quai Branly aux publics
L’accessibilité du musée du Quai Branly
aux publics handicapés
un souci d’exemplarité à l’épreuve des faits
Magali Chaussade, Promotion 2006/2007
Master 2 pro « Conduite de projets culturels et connaissance des publics »
Sous la direction d’Emmanuel Wallon
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SOMMAIRE
Introduction
1ère partie : Contexte général
1. Cadre législatif
a) La loi du 11 février 2005 et ses textes d’applications
b) La Commission nationale culture et handicap
2. Qu’est-ce qu’un musée accessible ?
a) Les principaux critères définissant l’accessibilité
b) Les politiques d’accessibilité des musées en France
2ème partie : La politique d’accessibilité du musée du Quai Branly
1. L’offre du musée à destination des publics handicapés
2. Les difficultés rencontrées par le musée
Conclusion
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L’accessibilité du musée du Quai Branly aux publics handicapés :
un souci d’exemplarité à l’épreuve des faits
Introduction
En 1998 est annoncée la création d’un musée consacré aux civilisations et aux arts premiers,
placé sous la double tutelle du Ministère de l'Education Nationale et du Ministère de la Culture.
Passionné par les arts premiers, c’est le Président de la République, Jacques Chirac, qui est à
l’origine du projet. Son ambition est la suivante : créer un lieu original qui rende justice à l'infinie
diversité des cultures et qui manifeste un autre regard sur le génie des peuples et des civilisations
d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et des Amériques. Au-delà de cette volonté d’aller contre
l’ethnocentrisme, Jacques Chirac souhaite faire du musée du Quai Branly un lieu exemplaire en
matière d’accessibilité aux publics handicapés [Annexe n°1]
L’insertion des personnes en situation de handicap faisant partie des chantiers prioritaires du
quinquennat présidentiel, on peut se demander si cette ambition relève du « politiquement correct »
ou bien d’une volonté authentique liée de façon intrinsèque à la volonté de promouvoir un autre regard
sur les peuples sus-cités ; car il est aisé de faire un lien entre d’une part, ces peuples fragilisés et
marginalisés, et d’autre part ces personnes qui souffrent d’un rejet de la part de la société.
On peut imaginer qu’un tel projet, ambitieux de par son souci d’exemplarité, qui a la
particularité d’avoir été pensé en amont du projet architectural, ne s’est pas construit sans difficultés.
C’est sur cette spécificité et ces difficultés que nous terminerons notre réflexion, après avoir vu dans
quel contexte législatif le projet a évolué, quels sont les éléments constitutifs d’une politique
d’accessibilité globale et quelle est l’offre exacte du musée du Quai Branly à destination des visiteurs
handicapés.
I. Contexte général
1. Cadre législatif
a) La loi du 11 février 2005 et ses textes d’applications
Si le projet du musée du Quai Branly a vu le jour à la fin des années 90, c’est en 2006 qu’il a
ouvert ses portes, un an après que la loi du 11 février sur l’égalité des droits et des chances, la
participation et la citoyenneté des personnes handicapées ait été adoptée. Elle remplace la loi
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d’orientation en faveur des personnes handicapées de 1975 . Fondée sur une nouvelle conception du
handicap, elle vise à permettre aux personnes handicapées le libre choix de leur projet de vie grâce à
l'organisation de la cité autour du principe d'accessibilité généralisée, qu'il s'agisse de l'école, de
l'emploi, des transports, du cadre bâti ou encore de la culture et des loisirs. L'obligation législative ne
se limitera plus aux difficultés d'accès physique aux lieux et à leur contenu, elle traitera également de
la participation des usagers présentant un handicap physique, sensoriel, cognitif, mental ou psychique
à toutes les activités et services de la société [Annexe n°3]
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En France, le 30 juin 1975, après des années de combat pour se voir reconnues, les personnes
handicapées obtenaient enfin la loi d’orientation en faveur des personnes handicapées. Véritable avancée à
l’époque, ce texte instaurait pour la première fois des règles pour faciliter la vie sociale et économique des
personnes handicapées
On peut également rappeler l’adoption de la loi du 13 juillet 1991 faisant mention de diverses mesures destinées
à favoriser l'accessibilité aux personnes handicapées des locaux d'habitation, des lieux de travail et des
installations recevant du public.
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Si la loi n'évoque pas explicitement l'accès à la culture, seul l'article 74, relatif à la liberté de
communication et évoquant la mise en accessibilité des programmes télévisuels pour les personnes
sourdes y fait référence [Annexe n°4]
Cependant, la loi aborde plus généralement la question du " projet de vie de la personne "
dans lequel doit s'inclure l'accès aux pratiques culturelles. Autre point : celui des maisons
départementales du handicap créées par ce texte pour faciliter les démarches de personnes
handicapées en réunissant toutes les informations nécessaires. Là encore, la culture n'est pas
évoquée explicitement comme une composante de ces nouvelles institutions alors que le
regroupement de l'information concernant les lieux accessibles et les pratiques artistiques serait une
étape importante [Annexe n°5]
La loi du 11 février 2005 est rendue effective par des textes d’application datant de 2006. Il
s’agit de décrets en conseil d’Etat et d’arrêtés. Chacun de ces textes est soumis pour avis au Conseil
national consultatif des personnes handicapées (CNCPH) qui veille à ce que ces textes restent dans
l’esprit de la loi.
En terme d’accessibilité aux ERP (Etablissements Recevant du Public), un arrêté portant sur
les caractéristiques techniques relatives à l’accessibilité aux personnes handicapées lors de la
construction ou de la création d’établissements recevant du public ou d’installations ouvertes au
public, a été publié le 17 mai 2006. Cet arrêté précise les différentes dispositions à prendre en matière
d’aménagement (cadre bâti) et d’accueil (information). Rappelons également que la loi crée
l’obligation de mise en accessibilité des ERP dans un délai maximum de dix ans afin que toute
personne handicapée puisse y accéder, y circuler et y recevoir les informations qui y sont diffusées.
[Annexe n°6]
En terme d’emplois pour développer l'accès des personnes handicapées à la culture, une
circulaire datant du 09 octobre 2006 relative à la mise en œuvre du programme « Contrat
d’accompagnement dans l’emploi – contrats d’avenir » dans le cadre du plan de cohésion sociale
appliqué au secteur culturel a été conjointement signée par le Ministre de l’emploi de la cohésion
sociale et du logement et le Ministre de la Culture et de la Communication [Annexe n°7]
b) La Commission nationale culture et handicap
La Commission nationale culture et handicap a été créée par arrêté le 1er février 2001 (JO
n°32 du 7 février 2001). Elle réunit dix associatio ns représentatives des personnes handicapées. Sa
mission est de faciliter l'accès à la culture des personnes handicapées, quelle que soit la nature de ce
handicap, dans le souci de leur permettre de participer pleinement à la vie culturelle. Elle propose des
mesures dans tous les domaines concernés, notamment l'accès aux équipements, à la pratique
artistique, à la formation et aux métiers de la culture.
Au-delà des textes normatifs sus-cités, on peut mentionner la « Charte d’accueil des
personnes handicapées dans les établissements culturels ». Réalisée par la Commission nationale
culture et handicap, il s’agit d’un guide pratique et incitatif à l’usage des responsables d’équipements
culturels rappelant les différents principes d’accessibilité à l’art et à la culture et formulant des
recommandations pour leur application [Annexe n°8]
2. Qu’est-ce qu’un musée accessible ?
a) Les principaux critères définissant l’accessibilité
C’est en tant qu’ERP (Etablissement Recevant du Public) que les musées sont concernés par
les obligations légales de mise en accessibilité du cadre bâti. La Charte d’accueil des personnes
handicapées dans les établissements culturels peut néanmoins jouer un rôle de guide, et donner un
aperçu de la politique d’accessibilité idéale de par le fait qu’elle prenne en compte des dimensions qui
vont bien au delà de celle du cadre bâti.
Car l'accessibilité relève d'un processus global, complexe et multifactoriel dans un contexte
donné. En effet, pour une personne en situation de handicap, il ne s’agit pas uniquement de pouvoir
accéder au cadre bâti d’un musée, mais également de bénéficier de l’offre culturelle de ce dernier :
visiter, participer aux activités culturelles ou bien venir à un spectacle. La question de l’accès à
l’information a aussi toute son importance : certains musées, proposant un cadre bâti et une offre
culturelle accessible, sont très peu sollicités faute d’une politique de communication ciblée et adaptée.
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Une politique d’accueil pour tous, ce sont aussi des dispositions tarifaires spécifiques aux personnes
en situation de handicap et à leurs accompagnateurs, un personnel formé à l’accueil des visiteurs
handicapés et une démarche partenariale avec des associations et autres structures médico-sociales.
C'est la prise en compte de ces différentes dimensions qui permet de mettre en place une démarche
cohérente en accessibilité et de répondre au mieux aux attentes des personnes à besoins spécifiques
dans leur recherche d’autonomie et de sécurisation dans un musée, et ce quel soit leur type de
handicap, qu’il soit d’ordre physique, sensoriel, cognitif, mental ou psychique.
b) Les politiques d’accessibilité des musées en France
Il n’existe aucune étude qui fasse état des politiques d’accessibilité pratiquées par les musées
en France. On sait néanmoins que de plus en plus d’institutions muséales font l’effort de s’ouvrir aux
visiteurs handicapés, notamment sous l’impulsion de la loi.
Le seul indice, bien qu’il ne donne pas pour autant d’image réelle de l’ampleur des politiques
d’accessibilité en France, reste le label « Tourisme et handicap ». Mis en place en mai 2001 par le
Ministère délégué au Tourisme, il contribue à dynamiser sur des critères d’évaluation précis la
question de l’accessibilité en France. Son objectif est d’apporter une information fiable, descriptive et
objective de l’accessibilité des sites et équipements touristiques en tenant compte de tous les types de
handicaps.
En France, environ 200 musées sont labellisés pour au moins une famille de handicap (il
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existe un label pour chaque famille de handicap : moteur, mental, visuel et auditif) dont une
quarantaine dans la capitale. A Paris, seuls le musée du Louvre, le musée d’Orsay, et la Cité des
sciences et de l’industrie disposent du label « Tourisme et handicap » pour les quatre familles de
handicap. On ignore où en est le Quai Branly sur la question, mais on peut présumer que sa demande
de label est en cours.
La Cité des sciences reste exemplaire en la matière. Depuis son ouverture, elle s'est donnée
pour mission d'être accessible à tous les visiteurs et en particulier aux visiteurs handicapés, quel que
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soit leur handicap . C’est à elle et au musée du Quai Branly qu’a été confiée une mission « Culturehandicap », dans le cadre de la Commission nationale culture et handicap du 5 mai 2003, faisant des
deux musées deux établissements « chefs de file ». Reste à savoir si le musée du Quai Branly sera à
la hauteur de l’exemplarité de la Cité des sciences en matière d’accessibilité.
II. La politique d’accessibilité du musée du Quai Branly
1. L’offre du musée à destination des publics handicapés
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Le musée propose un dispositif spécifiquement accessible aux personnes fragilisées : la
Rivière. Ce parcours muséographique entièrement tactile est proposé en contrepoint du parcours
géographique des collections, et organisé autour du thème de la perception de l’espace dans les
sociétés extra européennes. Particulièrement adapté aux personnes en situation de handicap visuel
(textes en braille), ce dispositif transversal est également adapté à d’autres types de handicaps: basreliefs, objets tactiles et écrans multimédia.
D'autres dispositifs spécifiques viennent enrichir l’offre proposée aux visiteurs non-voyants:
cartels en braille dotés d'une inclinaison adaptée, audioguide adapté, guidage au sol par le biais de
bandes podotactiles, et autres approches sensorielles par l'intermédiaire de maquettes accessibles
par le toucher. Concernant les activités culturelles, le musée a mis en place la visite-atelier « Dans
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Accès à la liste des sites labellisés « Tourisme et Handicap » en France sur le site www.franceguide.com à
partir d’un moteur de recherche
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La forme des présentations à la Cité favorise l'accès aux connaissances (spectacles multimédias, logiciels
interactifs, maquettes, animations) et les approches multi-sensorielles proposées sont à la fois actives et
attractives. Elle est aussi dotée d’un service accessibilité réunissant une équipe de spécialistes pour aider les
visiteurs à construire leur projet de visite et obtenir ainsi une meilleure orientation et une plus grande autonomie.
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L’offre du musée présentée dans cette partie se base principalement sur des informations issues du site internet
et des brochures distribuées par l’établissement. Une grande partie des éléments ont pu être constatés sur le
terrain, dans le cadre de visites personnelles, mais il ne s’agit en rien d’observations faîtes dans le cadre d’une
enquête d’investigation de terrain basée sur une méthodologie stricte.
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tous les sons » : la visite de la collection d'instruments du musée offre les premiers échantillons
sonores des musiques du monde, avant un atelier pratique qui permet d'élargir les connaissances
musicales aux gammes extra occidentales et de découvrir les instruments du monde par le toucher, le
jeu et les sons.
Concernant l'offre destinée aux visiteurs en situation de handicap auditif, le musée à mis en
place des équipements multimédia en version sous-titrée sur l'ensemble du parcours. Des boucles à
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induction magnétiques (BIM) sont disposées dans tout le musée afin de permettre aux personnes
équipées de prothèses auditives de capter les sons directement, sans brouillage par des sons
étrangers. Des BIM complémentaires permettent d’assister à certains spectacles et conférences dans
l’espace du théâtre ou de la salle de cinéma. Un vidéoguide en langue des signes française est
également mis à la disposition des personnes sourdes. En outre, le musée offre la
possibilité d’organiser la traduction en langue des signes de certaines activités, en plus de deux visites
spécifiques et d'un atelier de danse adapté.
Un accès spécifique est réservé aux publics handicapés moteur, ainsi que des places de
parking. La brochure « Le musée accessible » mentionne que tous les visiteurs ont la possibilité
d’accéder à l’ensemble des espaces du musée : « Du bâtiment au jardin, d’un niveau à l’autre du
bâtiment, rien n’est hors de portée des personnes se déplaçant en fauteuil roulant, en déambulateur,
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ou avec une canne » . Caisses du musée pourvues de bornes d'accueil surbaissées, ascenseurs,
déambulateurs et fauteuils roulants mis à la disposition des visiteurs… autant de dispositifs mis en
place pour les visiteurs handicapés moteur, à qui le musée garantit également l’accès à certaines
activités éducatives et culturelles. Enfin, huit places dans la salle du théâtre et quatre dans la salle de
cinéma sont réservées aux personnes en fauteuil.
De par son aspect tactile et pédagogique, le dispositif de la Rivière s'adresse également au
public en situation de handicap mental à qui une visite spécifique et l'atelier "Dans tous les sons" sont
aussi proposés.
On peut également préciser que le personnel d’accueil du musée a suivi une formation
spécifique à l’accueil des visiteurs handicapés [Annexe n°9]
Conçu selon les recommandations de la norme « accessiweb », le site Internet du musée du
quai Branly permet d’accéder à des contenus spécifiquement adaptés aux publics malvoyants.
Toujours dans le cadre de sa politique de communication, le musée édite deux brochures spécifiques
gratuite intitulées « Un musée pour tous » et « Le musée accessible » [Annexe n°10]
Quant aux tarifs pratiqués par l’établissement, les visiteurs handicapés bénéficient de la
gratuité concernant l’entrée du musée et la location d’audioguides et de vidéoguides, et de tarifs
réduits pour l’accès aux activités culturelles (visites et ateliers pédagogiques), aux spectacles et à la
salle de cinéma du musée.
2. Les difficultés rencontrées par le musée
Si l’offre du musée du Quai Branly destinée aux publics handicapés semble, à première vue,
assez intéressante, il est nécessaire de rappeler que la mise en place d’une telle offre demande du
temps et n’a pas été effective dès l'ouverture du musée.
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En témoigne le diagnostic de l’association Archimed’ qui a été chargée d’accompagner le
musée dans sa démarche d’accessibilité globale trois mois avant son ouverture. Le rapport de ce
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Il s’agit d’un dispositif de sonorisation où la conduction du son se fait, non pas par voie aérienne et haut-parleurs
mais par induction magnétique. Un conducteur électrique, relié à un amplificateur spécial, est placé autour de la
surface à couvrir, d'où le nom de boucle.
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Brochure « Le musée accessible », p.6
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L’association ARCHIMED’ s’attache à promouvoir l'égalité des chances pour l'accès à la culture. Elle apporte
ses compétences et son expérience pour une meilleure prise en compte des pratiques culturelles des personnes
en situation de handicap, par des missions d'animation, de formation, d'appui et de conseil.
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diagnostic montre que de nombreux éléments, principalement au niveau de cadre bâti, restaient à
améliorer à l’instant T. En témoignent également les réactions de la presse sur la question. Un article
du journal Le Monde du 18 juin 2006 parle des « ratés d’un musée « exemplaire » pour les
handicapés » [Annexe n°11]. En plus de la rampe de 160 mètres de long « qui fait la fierté des
promoteurs de l'ouvrage, mais qui présente par endroits des pourcentages à 4 % », l’article met le
doigt sur le manque de consultation, à chaque étape du projet, de groupes de travail associant
spécialistes et représentants des personnes handicapées.
En effet, l’une des spécificités du projet de faire du Quai Branly un musée exemplaire en
matière d’accessibilité réside dans le fait que celle-ci a pu être pensée en amont du projet
architectural. Un comité de pilotage chargé de la question a ainsi pu être mis en place dès la genèse
du projet. Or, le problème réside dans le manque de suivi du projet entre son élaboration et la phase
de maîtrise d’œuvre confiée au cabinet de l’architecte Jean Nouvel. Pour Céline Savaux, chargée de
formation de l’association Archimed’ et qui a participé à la mission d’assistance à la maîtrise d’ouvrage
précédemment citée : « Dans une démarche complète et cohérente, le comité de pilotage en matière
d’accessibilité aurait du se poursuivre durant la phase de construction, faisant bénéficier l’architecte
de son expertise sur les ajustements nécessaires en terme d’accessibilité au fur et à mesure de
l’avancée des travaux et des problèmes rencontrés » [Annexe n°12] Cette dernière souligne
également le fait que la construction du musée du Quai Branly a été achevée dans un contexte
législatif mouvant, au moment où la loi du 11 février 2005 apportait de nouvelles dispositions en
matière d’accessibilité au cadre bâti. L’établissement se voit donc encore contraint de trouver de
nouvelles solutions dans sa mise aux normes.
Conclusion
A travers l’analyse de l’offre culturelle du musée du Quai Branly, il apparaît clairement la
volonté de mise en accessibilité de l’offre aux publics en situation de handicap. La diversité des
supports, des modes et moyens d’explication et de compréhension, les approches sensorielles
variées semblent révéler une réelle volonté d’intégration des publics en situation de handicap.
On l’a vu, la mise en accessibilité d’un établissement culturel est une démarche globale,
longue et complexe. On peut présumer que celle du musée du Quai Branly ne demande qu’à se
poursuivre. Elle demande une réflexion évolutive, à poursuivre en concertation avec les
professionnels et les associations, pour coïncider au plus près avec l’attente des visiteurs. Pour ce
faire, le musée doit faire preuve de vigilance de façon permanente dans l’ensemble des projets :
nouveaux aménagements du cadre bâti, expositions temporaires, dans les différents espaces
(parcours visite, médiathèque, espaces d’expositions, espaces concédés, auditorium…) et pour toutes
les activités culturelles proposées. Ce qui suppose également une meilleure concertation entre les
différents services du musée pour une approche transversale.
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Il s’agit d’un document interne à l’association. De ce fait, nous ne sommes pas en mesure de faire figurer des
extraits de ce document en annexe.
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Sites internet
Musée du Quai Branly
www.quaibranly.fr
Association Archimed’
www.culture-handicap.org
Ministère de la culture et de la communication
www.culture.gouv.fr
Association Tourisme et handicaps
www.tourisme-handicaps.org
Journal Le Monde
www.lemonde.fr
Cité des sciences et de l’industrie
www.cite-sciences.fr
www.franceguide.com
www.legifrance.gouv.fr
www.elysee.fr
Bibliographie
Des musées pour tous. Manuel d’accessibilité physique et sensorielle des musées,
Direction des musées de France, 1997, 3ème édition, DMF, Paris
Les ratés d'un musée « exemplaire » pour les handicapés, Journal Le Monde, Patrick
Roger, n° du 18 juin 2006
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ANNEXES
Annexe n°1 : Communiqué de presse annonçant la création du musée du Quai
Branly, 1998
Annexe n°2 : Allocution de Jacques Chirac lors de la visite du chantier du musée du
Quai Branly, 2004
Annexes n°3, 4 et 5 : Articles n° 2, 74 et 11 de la loi n° 2005-102 du 11 février 2005
pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté
des personnes handicapées
Annexe n°6 : Extrait du décret n° 2006-555 du 17 mai 2006 rel atif à l’accessibilité des
ERP, des installations ouvertes au public et des bâtiments d’habitation
et modifiant le code de la construction et de l’habitation
Annexe n°7 : Extrait de la circulaire DGEFP/DDAI n° 2006/010 du 9 octobre 2006
relative à la mise en oeuvre du programme « contrats
d’accompagnement dans l’emploi - contrats d’avenir » dans le cadre du
plan de cohésion sociale appliqué au secteur culturel
Annexe n°8 : Grille de la Charte d’accueil des personnes handicapées dans les
équipement culturels
Annexe n°9 : Programme de formation à l’accueil des personnes handicapés du
personnel d’accueil du musée du Quai Branly, Document d’Archimed’
Annexe n°10 : Extraits de la brochure Le musée accessible, éditée par le musée du
Quai Branly
Annexe n°11 : Article de Patrick Roger Quai Branly : les ratés d'un musée
«exemplaire » pour les handicapés, journal Le Monde du 18 juin 2006
Annexe n°12 : Interview (par écrit) de Céline Savaux, chargée de formation à
l’association Archimed’, janvier 2007
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