L`ASSASSIN ROYAL (7-12)

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L`ASSASSIN ROYAL (7-12)
L’ASSASSIN ROYAL (7-12)
Aussi publié sous le nom LA CITADELLE DES OMBRES
Le Prophète Blanc (VII)/ Le secte maudite (VIII) / Les secrets de Castelcerf (IX) /
Serments et deuils (X) / Le Dragon des Glaces (XI) / L’Homme Noir (XII, à paraître en octobre 2005)
THE TAWNY MAN TRILOGY
(Fool’s Errand, The Golden Fool, Fool’s fate)
L’HOMME
NOIR
(10/05)
Auteur : Robin Hobb
Pays : USA
Traduction : Arnaud Mousnier-Lompré
Edition : J’ai Lu Fantasy
Dimensions : 6 x (18 x 11 x 2,5 cm)
411, 445, 443 pages (tomes VII à IX parus en poche)
300g environ chaque
Publication : depuis 2003 en français
Prix de vente : de 6,8 à 20,6€ le livre (selon éditions)
Genre : aventures/fantastique
Pour résumer…
Depuis la fin de sa mémorable quête aux côtés de Vérité parti à la recherche des Anciens,
FitzChevalerie Loinvoyant, enfant illégitime de la famille royale des Six-Dûchés, s’est retiré avec son loup et un
fils adoptif dans une vie solitaire assez monotone. Cette existence sera remise en cause par la venue soudaine
de son vieux mentor Umbre puis par celle du Fou, qui l’incitent tout deux à revenir à Castelcerf où ses services
seraient fortement appréciés. Pour le bien de son protégé, et après moult hésitations, Fitz finit par accepter et
retrouve la Reine Kettricken dans une ambiance assez tendue. En effet, le Prince Devoir a disparu et une
délégation d’Outrîliens doit arriver d’un jour à l’autre pour sceller son mariage avec l’une de leur fille, ce qui
permettrait un accord de Paix durable entre les deux peuples. Parti à la recherche de son prince, Fitz va être
confronté à des défenseurs extrémistes du Vif, avant que les aléas diplomatiques avec les Outrîliens ne
l’emmènent dans de nouvelles péripéties…
L’heure des retrouvailles avec FitzChevalerie a sonné. Après un excellent détour chez les marchands de
Terrilville dans Les Aventuriers de la Mer, Robin Hobb nous fait revenir à Castelcerf. Le lecteur est bien
évidemment conquis, même si le niveau atteint n’égale pas tout à fait celui de la première trilogie. On peut en
effet faire la fine bouche : certains personnages restent malheureusement un peu trop dans l’ombre alors que leur
potentiel est alléchant, et si l’histoire est méchamment passionnante, l’impression dominante est celle de trois
blocs narratifs plutôt que d’une seule histoire. Enfin, je l’ai déjà dit pour les précédents livres, les politique
d’édition de la version française aura été déplorable...
Mais au-delà de ces défauts regrettables bien que minimes, l’essentiel est pourtant toujours bien là, à
notre plus grand plaisir. L’écriture est toujours aussi riche et prenante et Hobb réussit encore à mêler de manière
très subtile des intrigues politiques passionnantes et des éléments fantastiques savamment dosés. Conflits
d’intérêts, vengeances personnelles, et manipulations se superposent alors que le Vif devient un facteur de
conflits sociaux ébranlant les bases du Pouvoir et que le défi surréaliste proposé au Prince Devoir sera le prix à
payer pour espérer une paix durable entre les Six-Dûchés et les Outrîliens. La complexité et la précision du
monde politique sont impressionnantes et rappellent celles d’une certaine Terre du Milieu…
Malgré le sentiment d’unités narratives propre à chacun des tomes de l’édition originale, l’attention ne se
relâche pas et l’évolution des relations entre les différents personnages assure de manière forte le fil conducteur
de la série. Et, à quelques exceptions donc, ces personnages sont d’une grande profondeur ; Fitz le premier,
parfois insupportable par les hésitations et turpitudes de son âme en perpétuelle remise en cause... Mais après
tant et tant de pages, les sentiments et relations fortes entre les personnages-clés ne peuvent que remuer le
lecteur ravi de voir certaines anciennes têtes de la saga faire leur retour… A ces vieilles connaissances s’en
ajoutent de nouvelles tout aussi intéressantes et attachantes que l’on aimerait continuer à suivre. Mais il faut
savoir à un moment se séparer d’eux, et lorsque l’on referme les dernières pages avec une pointe de tristesse
(Ah ! Se rendre compte que l’on en est à la dernière page…), les Six-Dûchés ont révélé une large part de leurs
secrets. Et si certaines questions secondaires restent obscures, qu’importe ! Notre imagination pourra prendre le
relais, tout comme elle pourra imaginer avec sérénité l’avenir des protagonistes, que le final laisse dans un état
relativement plus apaisé qu’à l’issue de La Reine Solitaire [qui marquait la fin de la première saga]. On en a donc
fini avec Fitz et la cour de Castlecerf. Et que Madame Hobb ne s’excuse pas pour les quelques imperfections
relevées précédemment, on les lui a déjà pardonnées… (15/20)
G.H. juillet 2005