Loup de Béring (Anarhichas orientalis)

Transcription

Loup de Béring (Anarhichas orientalis)
Mise à jour
Évaluation et Rapport
de situation du COSEPAC
sur le
loup de Béring
Anarhichas orientalis
au Canada
DONNÉES INSUFFISANTES
2002
COSEPAC
COMITÉ SUR LA SITUATION DES
ESPÈCES EN PÉRIL
AU CANADA
COSEWIC
COMMITTEE ON THE STATUS OF
ENDANGERED WILDLIFE
IN CANADA
Les rapports de situation du COSEPAC sont des documents de travail servant à déterminer le statut des
espèces sauvages que l’on croit en péril. On peut citer le présent rapport de la façon suivante :
COSEPAC. 2002. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le loup de Béring (Anarhichas
orientalis) au Canada – Mise à jour. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada.
Ottawa. vi -15p.
Rapport précédent :
HOUSTON, J.J.P., et D.E. McALLISTER. 1989. COSEWIC status report on the Bering wolffish
Anarhichas orientalis in Canada. Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au
Canada. Ottawa. 17 p.
Note de production :
Le présent rapport de situation sur le loup de de Béring (Anarhichas orientalis) au Canada a été rédigé
par David A. Quinn, en vertu d’un contrat avec Environnement Canada.
Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, s’adresser au :
Secrétariat du COSEPAC
a/s Service canadien de la faune
Environnement Canada
Ottawa (Ontario)
K1A 0H3
Tél. : (819) 997-4991 / (819) 953-3215
Téléc. : (819) 994-3684
Courriel : COSEWIC/[email protected]
http://www.cosepac.gc.ca
Also available in English under the title COSEWIC Assessment and Update Status Report on the Bering Wolffish Anarhichas
orientalis in Canada.
Illustration de la couverture :
Loup de Béring – illustration par Charles Douglas. Courtoisie du Musée Canadien de la Nature, Ottawa Canada.
© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, 2004
PDF : CW69-14/355-2004F-PDF
ISBN 0-662-76095-6
HTML : CW69-14/355-2004F-HTML
ISBN : 0-662-76096-4
Papier recyclé
COSEPAC
Sommaire de l’évaluation
Sommaire de l’évaluation — Novembre 2002
Nom commun
Loup de Béring
Nom scientifique
Anarhichas orientalis
Statut
Données insuffisantes
Justification de la désignation
L’information servant à établir avec assurance toute catégorie de risque du COSEPAC n’est pas
disponible. Des données sur la répartition, l’abondance et l’habitat particulier, incluant tout changement
observé au cours du temps, sont particulièrement nécessaires.
Répartition
Océan Arctique
Historique du statut
Espèce désignée « préoccupante » en avril 1989. La situation a été réexaminée en novembre 2002, et
l'espèce a été inscrite dans la catégorie « données insuffisantes ». Dernière évaluation fondée sur une
mise à jour d'un rapport de situation.
iii
COSEPAC
Résumé
Loup de Béring
Anarhichas orientalis
Information sur l’espèce
Les poissons-loups, de la famille des Anarhichadidés, sont de grands poissons à
corps allongé, possédant de grandes canines saillantes et dépourvus de nageoires
pelviennes. Les nageoires dorsale et anale sont allongées, rejoignant presque la base
de la nageoire caudale. Le loup de Béring (Anarhichas orientalis) adulte est brun foncé,
sans lignes ni taches, et peut atteindre 112 cm de longueur.
Répartition
Le loup de Béring est réparti sporadiquement dans le nord-ouest du Pacifique,
depuis l’île d’Hokkaido et la mer d’Okhotsk jusqu’à l’Alaska. On ne connaît pas bien sa
répartition dans le nord-est du Pacifique, la mer de Béring et l’océan Arctique. Au
Canada, sa présence est confirmée uniquement dans les eaux de l’inlet Bathurst.
Habitat
Le loup de Béring vit sur les fonds rocheux des eaux côtières peu profondes,
parmi les pierres recouvertes d’algues encroûtantes. On connaît peu de choses sur les
exigences écologiques de l’espèce et encore moins sur la quantité de milieux répondant
à ses besoins dans les eaux arctiques canadiennes.
Biologie générale
Très peu de données ont été publiées sur la biologie du loup de Béring. L’espèce
est nidifiante. Les œufs sont très gros, et les larves qui en sortent au cours de l’été
arctique sont pélagiques. L’analyse de contenus stomacaux a révélé que l’espèce se
nourrit d’invertébrés benthiques. Les individus peuvent atteindre une taille de 112 cm.
Taille et tendances des populations
Seuls trois spécimens de loup de Béring sont répertoriés pour les eaux
canadiennes, les trois provenant de l’inlet Bathurst. En dépit d’importantes campagnes
de relevés menées par divers organismes, aucun individu de l’espèce n’a été capturé
iv
dans l’intervalle de 1 200 km qui sépare la population de l’inlet Bathurst de la plus
proche population voisine connue, située dans la baie Camden, sur la côte nord de
l’Alaska. Il est donc impossible de déterminer les tendances de la population
canadienne de l’espèce.
Facteurs limitatifs et menaces
Il est possible qu’une faible amplitude écologique limite la répartition et la
reproduction de l’espèce dans les eaux canadiennes. La croissance lente et le
comportement de nidification de l’espèce limitent peut-être également son effectif. Les
activités pétrolières et gazières (exploration, extraction, transport) risquent de présenter
une menace pour l’espèce.
Importance de l’espèce
Il est possible que l’inlet Bathurst, une zone de la grandeur de la baie de Fundy ou
du détroit de Georgia, abrite la seule population canadienne de loup de Béring. Cette
population aurait alors une importance à l’échelle nationale.
Protection actuelle et autres désignations
L’espèce ne bénéficie d’aucune mesure de protection particulière.
v
MANDAT DU COSEPAC
Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) détermine le statut, au niveau national, des
espèces, des sous-espèces, des variétés et des populations sauvages canadiennes importantes qui sont
considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées à toutes les espèces
indigènes des groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, lépidoptères,
mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.
COMPOSITION DU COSEPAC
Le COSEPAC est composé de membres de chacun des organismes fauniques des gouvernements provinciaux et
territoriaux, de quatre organismes fédéraux (Service canadien de la faune, Agence Parcs Canada, ministère des
Pêches et des Océans, et le Partenariat fédéral sur la biosystématique, présidé par le Musée canadien de la nature),
de trois membres ne relevant pas de compétence, ainsi que des coprésident(e)s des sous-comités de spécialistes
des espèces et des connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit pour étudier les rapports de
situation des espèces candidates.
DÉFINITIONS
Espèce
Espèce disparue (D)
Espèce disparue du
Canada (DC)
Espèce en voie de
disparition (VD)*
Espèce menacée (M)
Espèce préoccupante
(P)**
Espèce non en péril
(NEP)***
Données insuffisantes
(DI)****
*
**
***
****
Toute espèce, sous-espèce, variété ou population indigène de faune ou de flore
sauvage géographiquement définie.
Toute espèce qui n’existe plus.
Toute espèce qui n’est plus présente au Canada à l'état sauvage, mais qui est
présente ailleurs.
Toute espèce exposée à une disparition ou à une extinction imminente.
Toute espèce susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitatifs
auxquels elle est exposée ne sont pas renversés.
Toute espèce qui est préoccupante à cause de caractéristiques qui la rendent
particulièrement sensible aux activités humaines ou à certains phénomènes naturels.
Toute espèce qui, après évaluation, est jugée non en péril.
Toute espèce dont le statut ne peut être précisé à cause d’un manque de données
scientifiques.
Appelée « espèce en danger de disparition » jusqu’en 2000.
Appelée « espèce rare » jusqu’en 1990, puis « espèce vulnérable » de 1990 à 1999.
Autrefois « aucune catégorie » ou « aucune désignation nécessaire ».
Catégorie « DSIDD » (données insuffisantes pour donner une désignation) jusqu’en 1994, puis
« indéterminé » de 1994 à 1999.
Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d’une
recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale-provinciale sur la faune. Le comité avait pour mandat
de réunir les espèces sauvages en péril sur une seule liste nationale officielle, selon des critères scientifiques. En
1978, le COSEPAC (alors appelé CSEMDC) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des
espèces en péril au Canada. Les espèces qui se voient attribuer une désignation lors des réunions du comité plénier
sont ajoutées à la liste.
Environnement
Canada
Environment
Canada
Service canadien
de la faune
Canadian Wildlife
Service
Le Service canadien de la faune d’Environnement Canada assure un appui administratif et financier complet au
Secrétariat du COSEPAC.
vi
Mise à jour
Rapport de situation du COSEPAC
sur le
loup de Béring
Anarhichas orientalis
au Canada
2002
TABLE DES MATIÈRES
INFORMATION SUR L’ESPÈCE ................................................................................... 3
Nom et classification ................................................................................................... 3
Description................................................................................................................... 3
RÉPARTITION ................................................................................................................ 4
Répartition mondiale.................................................................................................... 4
Répartition canadienne................................................................................................ 4
HABITAT ......................................................................................................................... 5
Besoins de l’espèce..................................................................................................... 5
Protection et propriété des terrains.............................................................................. 5
BIOLOGIE GÉNÉRALE................................................................................................... 6
Reproduction et croissance ......................................................................................... 6
Alimentation et relations interspécifiques..................................................................... 6
TAILLE ET TENDANCES DES POPULATIONS ............................................................. 7
FACTEURS LIMITATIFS ET MENACES ........................................................................ 7
IMPORTANCE DE L’ESPÈCE ........................................................................................ 8
PROTECTION ACTUELLE OU AUTRES DÉSIGNATIONS............................................ 9
RÉSUMÉ DU RAPPORT DE SITUATION ...................................................................... 9
RÉSUMÉ TECHNIQUE................................................................................................. 10
REMERCIEMENTS....................................................................................................... 12
OUVRAGES CITÉS ...................................................................................................... 12
SOMMAIRE BIOGRAPHIQUE DU CONTRACTUEL .................................................... 13
EXPERTS CONSULTÉS.............................................................................................. 14
Liste des figures
Figure 1. Répartition des populations nord-américaines de loup de Béring .................. 5
Liste des annexes
Annexe 1. Spécimens de A. orientalis de la collection du Musée canadien
de la nature.................................................................................................. 15
INFORMATION SUR L’ESPÈCE
Nom et classification
Les poissons-loups, ou loups de mer, appartiennent à la famille des
Anarhichadidés, que l’on croit apparentée aux blennies des eaux côtières
(famille des Blenniidés) (Wheeler, 1975). Leurs noms vulgaires leur viennent
des canines imposantes dont ils sont pourvus pour ingérer les crustacés et
autres invertébrés benthiques qui sont leur principale source de nourriture. On
trouve dans les eaux canadiennes quatre espèces de poissons-loups, vivant
dans le nord du Pacifique, le nord de l’Atlantique, l’océan Arctique et la mer de
Beaufort. Le loup atlantique (Anarhichas lupus, Linnaeus, 1758) et le loup
tacheté (Anarhichas minor, Olafsen, 1774) ont une certaine valeur commerciale.
Par contre, on connaît peu de choses sur les populations de loup à tête large
(Anarhichas denticulatus, Krøyer, 1845) et de loup de Béring (Anarhichas
orientalis, Pallas, 1814). Sur la côte ouest, au sud de l’Alaska, on trouve une
espèce de la famille des Anarhichadidés, le loup ocellé (Anarhichthys ocellatus,
Ayres, 1855).
Le présent rapport concerne uniquement le loup de Béring, qu’on ne trouve
au Canada que dans l’inlet Bathurst, situé dans l’ouest de l’Arctique. Les Inuits
de la région ne font pas la distinction entre l’Anarhichas orientalis et l’Anarhichas
denticulatus, qu’ils désignent indifféremment du nom de akoak ou akoaksaluk
(« poisson vieille femme ») (Smith, 1977).
Description
Le loup de Béring est un poisson à corps allongé et comprimé latéralement
et à pédoncule caudal fin. La longueur maximum répertoriée est de 112 cm
(Andriyashev, 1954), et le poids maximum, de 15 kg (Houston et
McAllister, 1990); cependant, la plupart des auteurs croient que l’espèce peut
atteindre une plus grande taille. Chez le loup de Béring, les nageoires
pelviennes sont absentes, et les nageoires dorsale et anale sont allongées,
rejoignant presque la base de la nageoire caudale. La ligne latérale peut être
réduite ou absente (Houston et McAllister, 1990). La coloration peut varier, et
certains auteurs mentionnent des différences de couleur selon l’âge
(Andriyashev, 1954). Selon Andriyashev (1954), l’adulte est brun foncé, sans
lignes ni taches, et chez les juvéniles, la tête porte de nombreuses taches
foncées, et la partie supérieure du corps, quatre ou cinq lignes longitudinales
foncées, parfois discontinues. La tête forme de 19 à 21 p. 100 de la longueur
totale du sujet (Andriyashev, 1954). Le profil antérieur du museau est presque
vertical, et de grosses canines avancent au-delà de l’extrémité des mâchoires.
3
Le loup de Béring se distingue des cinq autres espèces du genre
Anarhichas par les caractères suivants : rayons de la nageoire anale au nombre
de 53 ou plus, épines de la nageoire dorsale au nombre de 81 à 86, nageoire
caudale plus haute et arrondie et aire géographique limitée au nord de l’océan
Pacifique et à l’ouest de l’océan Arctique (Houston et McAllister, 1990).
RÉPARTITION
Répartition mondiale
La présence du loup de Béring est confirmée dans le nord-ouest du
Pacifique, depuis les eaux des îles d’Hokkaido et de Shikotan jusqu’à la mer
d’Okhotsk (Barsukov, 1959). Cependant, sa répartition dans le nord-est du
Pacifique et dans l’Arctique est peu connue. Les seuls spécimens confirmés
pour les eaux canadiennes proviennent de l’inlet Bathurst, situé dans l’ouest de
l’Arctique (figure 1; Houston et McAllister, 1990). Fruge et Wiswar (1991) ont
découvert l’espèce dans la région de la baie Camden (Alaska), en mer de
Beaufort. Auparavant, il y avait une discontinuité de 2 700 km dans l’aire de
répartition connue de l’espèce, qui s’étend de l’inlet Bathurst jusqu’au bassin
Norton, situé dans l’ouest de l’Alaska.
Répartition canadienne
Seuls trois spécimens de loup de Béring sont répertoriés pour les eaux
canadiennes, les trois provenant de l’inlet Bathurst. L’espèce est répertoriée
pour le bassin Norton (Alaska) et pour les eaux des îles Pribilof (Alaska) et du
Commandeur (Russie), situées dans la mer de Béring (Barsukov, 1959),
lesquelles semblent marquer la limite sud de son aire. L’espèce est absente de
la côte ouest de l’Amérique du Nord.
4
Figure 1. Répartition des populations nord-américaines de loup de Béring (les flèches indiquent les
mentions pour le Canada).
HABITAT
Besoins de l’espèce
On connaît peu de choses sur les exigences écologiques du loup de
Béring. Selon Andriyashev (1954), l’espèce est celle du genre Anarhichas qui vit
dans les eaux les moins profondes; on la trouve sur les fonds rocheux des
zones côtières, où elle vit parmi les pierres couvertes d’algues. Trois
sub-adultes ont été capturés dans des eaux de 1,2 m de profondeur, dans la
baie Camden, sur le littoral alaskien de la mer de Beaufort (Fruge et
Wiswar, 1991). Lorsque les eaux sont libres de glace (du printemps à la fin de
l’automne), l’espèce demeure près des côtes, dans les eaux de faible
profondeur; on pense qu’elle migre vers le large seulement lorsque les eaux
côtières se recouvrent de glace (Andriyashev, 1954). Fruge et Wiswar (1991)
croient que les zones marines subissant les effets du panache d’eau douce à
l’embouchure d’un fleuve, par exemple le delta du Mackenzie, ne sont pas
propices à l’espèce.
Protection et propriété des terrains
L’inlet Bathurst, une zone de la grandeur de la baie de Fundy qui abrite la
seule population canadienne connue de loup de Béring, n’est protégé ni par le
gouvernement du Nunavut ni par le gouvernement fédéral. Un pourvoyeur et
guide de pêche ainsi que les Inuits de la région pêchent dans ces eaux.
5
BIOLOGIE GÉNÉRALE
Reproduction et croissance
Très peu de données ont été publiées sur la biologie du loup de Béring.
Les seules données qui existent proviennent de l’analyse de spécimens pris
dans le nord-ouest du Pacifique. Andriyashev (1954) mentionne une femelle de
grande taille (112 cm) portant des œufs bien développés, prise à la fin de mai
dans la baie Avachinskaya, péninsule du Kamtchatka. Les œufs des
Anarhichadidés sont généralement gros, leur diamètre variant entre 4,0 et
4,5 cm (Barsukov, 1959). On ne connaît pas le nombre d’œufs par ponte.
Andriyashev (1954) rapporte le cas d’une larve projetée à bord d’un navire
durant une tempête dans la mer de Béring en mai, ce qui donne à croire que les
larves sont pélagiques. Kobayashi (1961) donne une description des juvéniles
de l’espèce fondée sur deux spécimens, pris en juin et en août dans la mer
d’Okhotsk à la fin des années 1950. Matarese et al. (1989) montrent un
spécimen de 21 mm de longueur.
Selon Barsukov (1959), l’espèce atteint la maturité à une taille de 15 à
17 cm. L’âge d’individus mesurant 41 cm, 70 cm et 112 cm a été estimé
respectivement à au moins 4, 8 et 17 ans. L’espèce a une durée de vie
relativement longue et une croissance lente.
Alimentation et relations interspécifiques
L’analyse de contenus stomacaux révèle que le loup de Béring se nourrit
d’invertébrés benthiques, notamment de crabes et de mollusques. On connaît
très peu de choses sur les besoins alimentaires de l’espèce. Andriyashev (1954)
a trouvé dans l’estomac de spécimens de l’espèce des restes de bernardl’hermite et des coquilles de gastropodes des genres Buccinum et Neptunea. On
peut penser que chez une espèce arctique, la benthophagie limite la répartition
à des zones très localisées où les eaux sont moins profondes et moins froides
et l’action érosive des glaces moins importante, conditions essentielles pour que
puissent se former des populations abondantes d’invertébrés benthiques. Cela
pourrait expliquer la répartition apparemment sporadique du loup de Béring, et
peut-être aussi l’absence de l’espèce dans l’est de l’Arctique, où les eaux
côtières sont généralement plus profondes et plus froides (Houston et
McAllister, 1990).
Smith (1977) a observé que le phoque annelé (Phoca hispida) se nourrit de
loup à tête large (Anarhichas denticulatus), autre espèce des eaux arctiques et
subarctiques, et suppose qu’il peut se nourrir également de loup de Béring.
6
TAILLE ET TENDANCES DES POPULATIONS
Il existe peu de données sur le loup de Béring, sauf des mentions de sa
présence (Houston et McAllister, 1990). Selon Andriyashev (1954), l’espèce
serait commune dans le détroit de Béring, la mer de Béring et le nord-ouest du
Pacifique. Cependant, le fait qu’elle ne soit pas exploitée commercialement
dans ces eaux, alors que le sont d’autres espèces du genre Anarhichas, donne
à croire qu’elle n’est peut-être pas aussi abondante que ne l’implique le terme
« commun » (Houston et McAllister, 1990).
On ne possède que trois spécimens de l’espèce provenant d’eaux
canadiennes; les trois font partie de la collection du Musée canadien de la
nature (voir l’annexe 1). Les Inuits de la région semblent posséder une
connaissance limitée du loup : ils ne distinguent pas le loup de Béring
(Anarhichas orientalis) du loup à tête large (Anarhichas denticulatus), qu’ils
désignent indifféremment du nom de akoak ou akoaksaluk (« poisson vieille
femme ») (Smith, 1977). Un pourvoyeur et guide de pêche de Bathurst Inlet
affirme qu’il attrape du loup régulièrement, mais il ne distingue pas l’A. orientalis
de l’A. denticulatus (Warner, comm. pers., décembre 2001).
Le loup de Béring, facile à reconnaître, serait bien connu des Inuits s’il
était commun dans leurs territoires de pêche traditionnels. Comme ce n’est pas
le cas, on peut croire que l’espèce est réellement rare et très localisée. En outre,
Pêches et Océans Canada, le Musée canadien de la nature et divers
consultants travaillant pour l’industrie pétrolière et gazière ont effectué de vastes
relevés et n’ont pris aucun spécimen de l’espèce. La Station de biologie arctique
a recueilli des données halieutiques de 1947 à 1979, et le Musée canadien de la
nature a mené 5 campagnes majeures d’échantillonnage sous la direction de
D.E. McAllister entre 1961 et 1977. Ces recherches dans les eaux arctiques
canadiennes n’ont donné aucun nouveau spécimen de A. orientalis, les trois de
la collection du Musée, qui proviennent de l’inlet Bathurst, demeurant les seuls à
ce jour (Houston et McAllister, 1990). De toute évidence, on ne possède pas
suffisamment de données pour déterminer la tendance de la population
canadienne de loup de Béring, et l’absence de l’espèce dans les relevés
susmentionnés donne à croire qu’elle est rare dans les eaux arctiques
canadiennes en dehors de l’inlet Bathurst.
FACTEURS LIMITATIFS ET MENACES
Il est possible que l’aire de répartition et la distribution du loup de Béring
soient grandement limitées par la faible amplitude écologique de l’espèce. On
connaît si peu de choses sur les exigences écologiques et la biologie de la
reproduction du loup de Béring qu’on ne peut pas se prononcer sur les facteurs
susceptibles de menacer son habitat dans les eaux canadiennes.
7
Parmi les espèces arctiques à valeur commerciale, Dunbar (1970)
mentionne les trois autres espèces d’Anarhichas, mais non le A. orientalis.
Comme l’aire d’occurrence du loup de Béring semble limitée et que les côtes
arctiques où il est présent sont éloignées et peu praticables, l’espèce ne sera
probablement jamais menacée par la pêche commerciale.
La principale menace pour l’effectif canadien du loup de Béring réside
peut-être dans l’exploration pétrolière. Pour l’heure, cette activité est concentrée
près du delta du Mackenzie, où elle risque peu de nuire à des populations
encore inconnues, puisque les eaux saumâtres ne sont pas propices à l’espèce.
Il faudra cependant surveiller la situation lorsque l’industrie poussera
l’exploration à l’est et à l’ouest du delta.
On rapporte que l’inlet Bathurst a été choisie comme site pour la
construction d’un port arctique en eau profonde (Conseil de gestion des
ressources fauniques du Nunavut, comm. Pers.). Cela pourrait entraîner une
menace importante envers l’habitat du loup de Béring.
IMPORTANCE DE L’ESPÈCE
On connaît si peu de choses sur la population canadienne de loup de
Béring qu’il est difficile de se prononcer sur son importance, sinon pour dire
qu’elle devrait faire l’objet de relevés plus poussés. Smith (1977) a observé que
certains mammifères marins, dont le phoque ocellé, se nourrissent de loups;
cependant, il ne donne aucune précision quant à la place qu’occupent ces
poissons dans leur régime alimentaire, ni à l’importance des facteurs âge et
taille. Bien que la chair des loups soit très prisée et que leur peau puisse être
tannée, la répartition sporadique du loup de Béring dans des eaux où la
navigation est difficile rend l’espèce peu intéressante pour la pêche
commerciale. Au Canada, on connaît une seule population de loup de Béring, et
elle se trouve à plus de 1 200 km de la population voisine la plus proche
connue, qui se trouve en Alaska. S’il y a recrutement dans la population
canadienne, il est probablement négligeable. La population canadienne de
l’espèce, unique et isolée, serait donc importante à l’échelle nationale.
8
PROTECTION ACTUELLE OU AUTRES DÉSIGNATIONS
L’espèce ne bénéficie d’aucune mesure de protection particulière.
Il ne se fait aucune pêche commerciale dans la zone d’occurrence
canadienne connue du loup de Béring, et seulement très peu de pêche de
subsistance et de pêche sportive. Il est peu probable que l’une ou l’autre forme
de pêche ait une incidence sur la population de l’espèce.
RÉSUMÉ DU RAPPORT DE SITUATION
La répartition du loup de Béring dans l’ouest de son aire mondiale est bien
documentée : nous possédons des données assez abondantes pour l’aire
comprise entre l’île d’Hokkaido et la mer d’Okhotsk (Russie), à l’ouest, et le
bassin Norton et la côte sud de l’Alaska. Une distance de 2 700 km séparait la
seule population canadienne connue (inlet Bathurst) de la population voisine la
plus proche, située dans le bassin Norton (Alaska), jusqu’à la capture récente
de trois spécimens dans la baie Camden (Alaska) (Fruge et Wiswar, 1991). La
découverte de cette population laisse penser qu’il peut y en avoir d’autres à
découvrir dans des zones localisées des eaux côtières canadiennes.
La répartition du loup de Béring au Canada est probablement très localisée
à cause de la faible amplitude écologique de l’espèce, qui se nourrit
principalement de crustacés et d’autres invertébrés benthiques. Le manque de
données sur les déplacements saisonniers de l’espèce explique peut-être en
partie notre connaissance partielle de sa répartition. En fait, tout ce que nous
connaissons du loup de Béring au Canada repose sur trois spécimens pris dans
l’inlet Bathurst. Il faudrait entreprendre de plus amples relevés pour en
apprendre davantage sur l’espèce.
9
RÉSUMÉ TECHNIQUE
Anarhichas orientalis
Loup de Béring
Bering Wolffish
Répartition au Canada : une seule population connue, dans les eaux de l’inlet Bathurst, au
Nunavut (Océan Arctique)
Information sur la répartition
Inconnue
• Zone d’occurrence (km2)
Inconnue
• Préciser la tendance (en déclin, stable, en expansion, inconnue).
• Y a-t-il des fluctuations extrêmes dans la zone d’occurrence (ordre On ne sait pas.
de grandeur > 1)?
Inconnue
• Zone d’occupation (km2)
Inconnue
• Préciser la tendance (en déclin, stable, en expansion, inconnue).
• Y a-t-il des fluctuations extrêmes dans la zone d’occupation (ordre On ne sait pas.
de grandeur > 1)?
Inlet Bathurst
• Nombre d’emplacements existants
Inconnue
• Préciser la tendance du nombre d’emplacements (en déclin,
stable, en croissance, inconnue)
On ne sait pas.
• Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’emplacements
(ordre de grandeur > 1)?
Inconnue
• Tendance de l’habitat : préciser la tendance de l’aire, de l’étendue ou
de la qualité de l’habitat (en déclin, stable, en croissance ou inconnue)
Information sur la population
Inconnue
• Durée d’une génération (âge moyen des parents dans la population :
indiquer en années, en mois, en jours, etc.).
Inconnu
• Nombre d’individus matures (reproducteurs) au Canada (ou préciser
une gamme de valeurs plausibles).
Inconnue
• Tendance de la population quant au nombre d’individus matures (en
déclin, stable, en croissance ou inconnue).
s/o
• S’il y a déclin, % du déclin au cours des dernières/prochaines dix
années ou trois générations, selon la plus élevée des deux valeurs
(ou préciser s’il s’agit d’une période plus courte).
On ne sait pas.
• Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures
(ordre de grandeur > 1)?
Fort probablement
• La population totale est-elle très fragmentée (la plupart des individus
se trouvent dans de petites populations relativement isolées
[géographiquement ou autrement] entre lesquelles il y a peu
d’échanges, c.-à-d. migration réussie de < 1 individu/année)?
Inlet Bathurst;
• Énumérer chaque population et donner le nombre d’individus
effectif inconnu.
matures dans chacune.
Inconnue
• Préciser la tendance du nombre de populations (en déclin, stable,
en croissance, inconnue.)
• Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de populations (ordre On ne sait pas.
de grandeur > 1)?
Menaces (réelles ou imminentes pour les populations ou les habitats)
- Dégradation de l’habitat par les chaluts de fond des bateaux de pêche commerciale
- Prises accessoires des bateaux de pêche commerciale dans le nord du Pacifique
- Futures activités d’exploration et d’exploitation pétrolières et gazières le long des côtes de
l’ouest de l’Arctique
10
Effet d’une immigration de source externe
• L’espèce existe-t-elle ailleurs (au Canada ou à l’extérieur)?
• Statut ou situation des populations de l’extérieur?
•
Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible?
•
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre à l’endroit
en question?
• Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible pour les individus immigrants
à l’endroit en question?
Analyse quantitative
11
Faible
Oui
Aucune
protection
Aucune
constatée
Fort
probablement
On ne sait
pas.
REMERCIEMENTS
L’auteur remercie Richard Haedrich pour son appui et ses judicieux
conseils ainsi que Kelly Comishin pour son soutien et la patience dont elle a fait
preuve. Le présent rapport s’appuie sur des données fournies par des
gestionnaires de la faune marine du Nunavut, des Territoires du Nord-Ouest, de
la Colombie-Britannique, de Parcs Canada, de Pêches et Océans Canada, du
COSEPAC et de plusieurs autres organismes.
Ce rapport a été financé par le Service canadien de la faune
d’Environnement Canada.
OUVRAGES CITÉS
Andriyashev, A.P. 1954. Ryby sevemyk morei SSSR. Akademiya Nauk Soyuza
Sovetskikh sotsialistichestikh Respublik, Moskoa – Leningrad. [Poissons
marins du nord de l’U.R.S.S.] Traduit du russe. Israel Program for Scientific
Translations, Jérusalem. 1964.
Barsukov, V.V. 1959. Sem Zubatok (Anarhichadidae) Fauna SSR. Akademiia
Nauk USSR Zologicheskii Institut 73: 1-171 [Le Poisson-loup
(Anarhichadidae)]. Traduit du russe pour la Smithsonian Institution et la
National Science Foundation, par l’Indian National Scientific
Documentation Centre, New Delhi. 1972.
Centre de données sur la conservation. 2001. Base de données. Site web :
http://www.natureserveexplorer.org./ [consulté en décembre 2001].
Dunbar, M.J. 1970. On the fishery potential of the sea waters. Arctic (Arctic
Institute of North America) 23(33): 163.
FishBase. 2000. Species Summary for Anarhichas orientalis, Bering wolffish.
Site Web :
http://www.fishbase.org/summary/speciessummary.cfm?genusname=Anar
hichas&speciesname=orientalis [consulté en novembre 2001].
Fruge, D.J., et D.W. Wiswar. 1991. First records of the Bering Wolffish,
Anarhichas orientalis, for the Alaskan Beaufort Sea. Canadian FieldNaturalist 105(1):107—109.
Houston, J., et D.E. McAllister. 1990. Status of the Bering Wolffish, Anarhichas
orientalis, in Canada. Canadian Field-Naturalist 104 (1): 20-23.
Hunter, J.G., S.T. Leach, D.E. McAllister et M.B. Steigerwald. 1984.
A distributional atlas of records of the sea marine fishes of Arctic Canada in
the National Museums of Canada and Arctic Biological Station. Syllogeus
(Musée canadien de la nature) 52.
Kobayashi, K. 1961. Young of the wolf-fish Anarhichas orientalis Pallas. Bulletin
of the Faculty of Fisheries, Hokkaido University, 12(1): 1-4.
Lindberg, G.U. 1974. A key to families and checklist. Traduit du russe par Hilary
Hardin. Israel Program for Scientific Translations. John Wiley and Sons,
Inc. New York. 193-197.
12
Matarese, A.C., A.W. Kendall, Jr., D.M. Blood et B.M. Vinter. 1989. Laboratory
guide to early life history stages of northeast Pacific fishes. NOAA Tech.
Rep. NMFS 80, 652 p.
McAllister, D.E., et M.B. Steigerwald. 1982. Liste des espèces de poissons
marins du Canada au Musée national des sciences naturelles, Musées
nationaux du Canada. Syllogeus (Musée national des sciences naturelles)
41-11.
National Oceanic and Atmospheric Administration. 2001. Resource Assessment
and Conservation Engineering, Alaska Fisheries Science Center, photo du
loup de Béring. Site Web :
http://www.afsc.noaa.gov/groundfish/Fish_pages/Bering _wolffish.htm.
[consulté en novembre 2001].
Nelson, J.S. 1994. Fishes of the World (3e éd.). John Wiley and Sons, Inc.
New York. 391.
Rapport provisoire, octobre 1979. Future oil and gas development, Dome
interest lands, Canadian Beaufort Sea. Dome Petroleum. Calgary (Alberta).
Smith, T.G. 1977. The Wolffish, cf. Anarhichas orientalis, new to the Amundsen
Gulf Area, Northwest Territories, and a probable prey of the Ringed Seal.
Canadian Field-Naturalist 91(3):288.
Wheeler, A. 1975. Fishes of the World, an illustrated dictionary. Macmillan
Publishing, Inc.
SOMMAIRE BIOGRAPHIQUE DU CONTRACTUEL
David A. Quinn a obtenu un diplôme en zootechnie et écologie de la faune
de la faculté d’agriculture de la University of British Columbia en 1997. Depuis
sept ans, il s’occupe d’espèces menacées ou en voie de disparition, dont le
blaireau d’Amérique (dans le sillon des Rocheuses), le caribou (dans le sud des
chaînons Purcell), le renard véloce (dans le parc national des Prairies et les
environs) et le lynx (dans les parcs nationaux Kootenay, Yoho et Banff et les
environs). Il travaille comme rédacteur et photographe pigiste (des articles et
photos de David Quinn ont été publiés notamment dans Seasons, la revue de
l’Ontario Federation of Field Naturalists) et comme accompagnateur-guide
d’excursions en kayak de mer (aux îles de la Reine-Charlotte, au Grand lac des
Esclaves ainsi qu’à l’île Banks et à l’île d’Ellesmere dans l’Arctique canadien). Il
est établi avec sa partenaire, Kelly, à Kimberley, en Colombie-Britannique.
13
EXPERTS CONSULTÉS
Alvo, R. Novembre 2001. Biologiste de la conservation, Direction de l'intégrité
écologique, Parcs Canada, pièce 375, 4e étage, 25, rue Eddy, Gatineau
(Québec) K1A 0M5.
Boles, R. Octobre 2001. Chargé de projet scientifique, Secrétariat du
COSEPAC, a/s Service canadien de la faune, Ottawa (Ontario) K1A 0H3.
Carrière, S. Octobre 2001. Ecosystem Management Biologist, Wildlife &
Fisheries Division, Department of Resources, Wildlife and Economic
Development, Gouvernement des Territoires du Nord-Ouest, 600, 510250th Ave., Scotia Center – 5e étage, Yellowknife (Territoitres du NordOuest) X1A 3S8.
Chiperzak, D. Novembre 2001. Coordonnateur, Programme des ISR, secteur de
l’Ouest de l’Arctique, région du Centre et de l’Arctique, Pêches et Océans
Canada, 101, 5204-50th Avenue, Yellowknife (Territoires du Nord-Ouest)
X1A 1E2.
Fargo, J. Novembre 2001. Chercheur en biologie, section des méthodes
d’évaluation, Pêches et Océans Canada, 3190, Hammond Bay Road,
Nanaimo (Colombie-Britannique) V9R 5K6.
Fraser, D. Novembre 2001. Endangered Species Specialist, Wildlife Branch,
Ministry of Environment, Lands and Parks, Gouvernement de la ColombieBritannique, C.P. 9374, Stn Prov Gov’t, Victoria (colombie-Britannique)
V8W 9M4.
Goulet, G. Octobre 2001. Coordonnatrice, Connaissances traditionnelles des
peuples autochtones, Secrétariat du COSEPAC, Service canadien de la
faune, Environnement Canada, Ottawa (Ontario) K1A 0H3.
Haedrich, R.L. Septembre 2001. University Research Professor, 4 Clark
Place/NICOS, Memorial University, St. John's (Terre-Neuve et Labrador)
A1B 5S7.
Han, S. Octobre 2001. Gestionnaire, recherche sur la faune, Ministère de
Développement durable, Gouvernement du Nunavut, C.P. 1000 –
Succursale 1170 (3e étage, édifice Brown), Iqaluit (Nunavut) X0A 0H0.
Labonté, S. Octobre 2001. Directeur général, Sciences halieutiques et
biodiversité, Pêches et Océans Canada, 200, rue Kent, Ottawa (Ontario)
K1A 0E6.
McDonald, I. Octobre 2001. Biologiste de la conservation, Parcs Canada.
Noble, J. Octobre 2001. Directeur général du Conseil de gestion des ressources
fauniques du Nunavut.
Rivard, D. Novembre 2001. Spécialiste en gestion d’écosystèmes, Parcs
Canada, Patrimoine canadien, édifice Jules Léger, 4e étage, 25, rue Eddy,
Gatineau (Québec) K1A 0M5.
Warner, B. Décembre 2001. Owner/Operator, Bathurst Inlet Lodge, Box 820,
Yellowknife (Territoires du Nord-Ouest) X1A 2N6.
Ajouté par R.L. Haedrich :
14
Annexe 1. Spécimens de A. orientalis de la collection du Musée canadien
de la nature
Provenance
Nombre de spécimens
Inlet Bathurst (Canada)
Baie Chimo, inlet Bathurst
Inlet Bathurst
Baie Hooper, Alaska, É.-U.
Alaska, É.-U.
Baie Resurrection, Alaska
1
1
1
1
1
1
15
Date de la capture
1964
Août 1965
Sept. 1969
Août 1957
Mars 1962
Mai 1961

Documents pareils