Mercredi de la Semaine Sainte 2007 Méditation d`une moniale de
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Mercredi de la Semaine Sainte 2007 Méditation d`une moniale de
Mercredi de la Semaine Sainte 2007 Méditation d’une moniale de Jérusalem Matthieu 26,14-25 Après la tentation de Jésus au désert il est dit que le diable s’éloigna de lui jusqu'au moment favorable (Luc 4,13). Maintenant, à l’autre bout de l’Évangile, nous retrouvons la même expression qui révèle le traître dans son obscure alliance avec les forces du mal : Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer. Il sera question de don, de livraison, comme d’un objet, et même objet de mépris, rebut de l’humanité (Isaïe 53,3), perversion suprême d’une vie en vérité librement donnée pour que la multitude ait la vie, et qu’elle l’ait en plénitude. Ma vie, nul ne la prend, mais c’est moi qui la donne (Jean 10,18). Alors que Jésus, souverainement, veut se donner et donne alors tout, Judas, aveuglé, espère tout de ceux qui ne peuvent pas le sauver : Que voulez-vous me donner ? Rien que trente pièces d’argent, et pas une seule de plus. C’est tout ce qu’il vaut, ce Christ, aux yeux des chefs des prêtres : tout juste le prix de la vie d’un esclave. Et ils ont bien vu, mais vu sans comprendre, car, tout Fils qu’il était, il a pris librement, amoureusement, la condition d’esclave en devenant semblable aux hommes. Demain, au cours de son repas pascal, il accomplira, agenouillé devant ses disciples, le geste du serviteur. Pour l’heure, la Pâque se prépare ; la nôtre, celle où le Sauveur veut nous joindre par sa mort rédemptrice aussi. Voulons-nous, aimons-nous être aimés de cette manière-là et jusque-là, par un Dieu qui s’abaisse ainsi pour nous ? Désirons-nous d’un grand désir entrer dans cette heure de Jésus ? Croyons-nous que c’est vraiment chez nous, chez moi, qu’il voudrait célébrer, divinement humble, sa Pâque ? Avec l’aimable autorisation de « La Croix » dans laquelle ces méditations ont été publiées © FMJ - Tous droits réservés.