Autre typologie des clients

Transcription

Autre typologie des clients
LA TYPOLOGIE DES CLIENTS DE JEUX VIDEO
La période estivale est définitivement terminée, les rébarbatifs bilans des
entreprises ont été publiés à la fin de ce premier semestre, et avant de se
mettre dans les starting blocks pour le rush des fêtes de fin d'année, il est
peut-être temps d'évoquer un thème un peu plus léger, histoire de
décompresser : celui des clients des revendeurs de jeux vidéo. Rien que
ça ! Loin de vouloir être exhaustif et d'invoquer la science infuse pour
écrire cet article, je me suis inspiré des petites anecdotes racontées par
des boutiques ou plus simplement, celles que j'ai vécues lorsque j'étais
responsable de magasin. Voici donc un petit état des lieux des acheteurs
de jeux vidéo… Que les clients me pardonnent cet aspect parfois
caricatural de leur personne…
Mais comme on le sait tous " Qui aime bien, châtie bien "
Le client " Grand Public "
Commençons par le plus simple : le client " Grand Public " n'est autre que
celui qui suit le mouvement. Pas spécialement fan, il achète les jeux parce
que c'est tendance. Sans console chez lui il passe pour un " has been ",
alors pour rester dans le vent, il a sa petite PS2 et les jeux incontournables
qui vont avec, cela même qui sont recommandés par les spots TV ou les
généralistes en jeux vidéo : Gran Turismo, Fifa, Splinter Cell, Medal of
Honor, Prince of Persia, etc.
Bref suffisamment informé pour savoir quoi acheter, il n'est pas très fidèle
et achète un peu partout : web, grandes surfaces, etc.
Le client " Familial "
Alors lui, soyons définitif avec lui : il
s'en tape comme de l'an 40 des jeux
vidéo, mais il s'attend néanmoins à un
service de qualité.
Non s'il est arrivé dans votre boutique,
c'est parce qu'il veut acheter un jeu
vidéo pour quelqu'un d'autre (fiston,
neveu, petit enfant) et s'il n'est pas allé
en grandes surfaces, c'est parce qu'il n'y
connaît rien et ne veut pas passer pour
le dernier des gloglos en achetant "
Alexandra Ledermann Equitation volume 5 " à son neveu qui n'écoute que
du heavy metal en secouant frénétiquement sa tête.
Pas spécialement désagréable, vous avez pour obligation de lui sortir le
grand jeu ! Ben oui, il est prêt à claquer 60 € mais en contrepartie, il en
veut pour son argent : démonstration télévisuelle (même s'il n'y pige que
dalle) - explications techniques du vendeur : " alors là c'est un jeu
développé par des croates, spécialistes en textures bump-mappées et
shaders 3.0 " et si possible, en apothéose, un petit cadeau serait bienvenu
parce que bon " vu ses relations " il peut vous envoyer du monde et en
plus il vous trouve sympa, alors un petit geste en plus, ça serait cool.
Bref on trouve dans cette catégorie un bon nombre de fonctionnaires
(administration, professeurs, instituteurs, etc.) et de cadres issus du privé.
A noter que de légères variantes existes : le " Robert Bidochon " qui
achète généralement les jeux en compagnie de son fils et qui s'extasie
devant les prouesses de son rejeton, généralement une tête à claque "
pourrie-gâtée ". Il y a aussi la " Mamy " qui est complètement paumée et
se demande ce qu'elle doit acheter : " Mon p'tit fils a une Sega je crois…
Oh vous savez moi j'y connais rien à ces tchac tchac boom "
La cliente " fille qui aime les jeux vidéo "
Véritable phantasme des gamers
boutonneux car encore beaucoup trop
rare - la fille qui joue aux jeux vidéo et
qui en plus aime ça deviendra
rapidement la " star " de votre échoppe.
Bien sûr, il faut quand même qu'elle soit
mignonne, sinon elle sera raillée par vos
" piliers de boutiques " et passera pour
une fille complexée et refermée dans ses
mondes virtuels.
Bref une fille mignonne qui joue aux jeux vidéo, c'est la gloire assurée
dans le magasin. Si en plus c'est une asiatique (une Japonaise par
exemple, qui parle couramment sa langue natale et va deux fois par an
dans son pays), c'est l'hystérie dans la boutique : explosions de boutons
d'acné assurées.
Inutile de vous dire que certains vont jouer les charmeurs du dimanche et
établiront des plans de drague complètement bidons : " euh si ça te tente,
je viens de recevoir une PSP en import, j'la prend pas parce qu'elle est
fragile mais elle est chez moi si tu veux "
Mais au fait : " A quoi joue cette fille ? " - Sans tomber dans les
stéréotypes et les poncifs du genre, il faut admettre que les filles sont peu
attirées par les jeux d'action pure comme les shoot them up ou les beat
them all. Généralement elles aiment les simulateurs de vie comme les
Sims ou plus récemment : le fameux Nintendogs sur DS.
Autre genre : les jeux de rôles, là encore les mondes complexes et les
intrigues plaisent aux filles mais bien évidemment le personnage principal
doit avoir un certain charisme (bref un peu comme les " poseurs " de Final
Fantasy) - les jeux d'aventure sont aussi appréciés, comme par exemple
TombRaider avec la pionnière en matière d'héroïne féminine : Lara Croft.
Plus récemment encore, on se rend compte que de plus en plus de filles
jouent aux jeux de rôles en ligne (les fameux MMORPG). Il est en effet
surprenant de voir le nombre de filles que l'on rencontre dans World Of
Warcraft ou Guild Wars.
Néanmoins lors d'un périple en Allemagne, je me suis rendu compte que
les filles ne se cantonnaient pas seulement aux MMORPG et qu'elles
étaient de sacrées joueuses à Counter-Strike ! Regardez les clichés
présents ici (la Team allemande CatZ), elles on'ont pas à rougir face à
certaines Teams de males...
Ouais le roi des jeux d'action en réseau attire une quantité incroyable de
joueuses et en France nous avons la chance d'avoir une Team très forte :
les BtB (4ème équipe mondiale au derniers championnats)...
Le pire c'est que les filles jouent de mieux en mieux et bientôt ce seront
elles qui donneront des conseils aux joueurs masculins !
"Hmmm mais où va le monde ma petite dame"
Le client " Collectionneur "
Alors lui c'est le client qui en sait
sûrement plus que vous sur les jeux
vidéo. Capable de vous sortir la date de
commercialisation du Sega 32X au
Japon, aux Etats-Unis et en Europe.
C'est généralement ce type qui va piquer
une crise de nerfs en magasin parce
qu'un sale bouseux a mis ses sales
doigts non aseptisés sur l'écran de sa
Game Boy Advance Gold payée une
fortune sur eBay. Il risque aussi de
tomber en syncope si vous avez " osé déballer " le jeu qu'il vous avait
commandé.
Bon n'espérez pas faire des affaires avec ce gars car il achète
généralement sur eBay, Yahoo Auction Japan et autres sites spécialisés
oldies/import ces titres favoris. Il se lève aussi très tôt le dimanche pour
faire les brocantes et acheter des vieux titres ou faire des bonnes affaires
pour financer sa passion.
Vous pouvez donc vous attendre à ce qu'il vous refile des tas de jeux pour
avoir des bons d'achats et acheter quelques titres.
Malgré tout, c'est quand même bien d'avoir ce genre " d'expert " en
boutique car sa connaissance des jeux vidéo en fait quelqu'un de très
apprécié par le reste des clients.
Qui plus est, si le fait de jouer l'anime encore, il risque de vous acheter
deux exemplaires d'un jeu : un qu'il gardera sous blister pour sa collection
" Factory Sealed " et un autre qu'il déballera soigneusement pour y jouer
quelques heures.
Note : vous pouvez essayer de lui revendre une machine de réparation de
disques ;)
Le client " Fan de vous "
Alors là c'est pareil dans chaque
communauté, vous avez toujours un
carré de fidèles, une garde rapprochée
qui se battra avec vous jusqu'au bout si
votre magasin est attaquée par des
forces ennemies.
Le client " Fan de vous " est amoureux
de votre boutique, c'est son point de
rendez-vous, il dit à ses potes " allez on
se retrouve à 15 heures chez X Games ",
il parle de vous à sa famille " Ouah le gérant est trop cool, c'est un pote, il
me fait essayer des jeux et même des fois je l'aide quand il est débordé ".
C'est tout juste si vous n'êtes pas son " grand frère spirituel " voire son "
modèle ".
Perçu parfois comme un fayot, c'est néanmoins un client très fidèle qu'il
convient de ne pas décevoir, par exemple en loupant la sortie de gros
titres ou en vous laissant aller.
Presque au niveau du client Hard Core Gamers, il dépense beaucoup
d'argent dans votre magasin. Avec le temps, il se transforme en "
conseiller ", en " partenaire ". Il va gagner en assurance et se permettra de
conseiller les clients, d'intervenir dans les conversations. Bref c'est là qu'il
faut être vigilant : savoir le remettre à sa place sans le vexer.
Bref il est à manipuler avec soin car autant il parle de vous en bien à ses
amis, autant il peut aussi vous démolir si vous le répudier comme un
malpropre.
Souvent les gérants de magasins surveillent de près ces jeunes motivés
car ils peuvent devenir de très bons vendeurs.
Le client " Casse-couilles "
Excusez-moi cette expression imagée mais je n'ai pas
trouvé de réelle équivalence …" casse-pieds ", non c'est
trop gentil ; " énervant ", non c'est trop faible ; "
désagréable ", non c'est pire que ça encore. Non
généralement les revendeurs me parlent bel et bien de
quelques clients " casse-couilles " donc je vais garder ce
terme.
En fait le client " casse-couilles ", c'est le client qui va
vous saouler pendant des heures, qui va se mêler des
conversations qui ne le regardent pas, c'est le client qui
va vous faire sortir et essayer 50 jeux pour au final n'en
prendre aucun, c'est le client qui vous sort des bons de
réduction datant de Mathusalem ou pire qui vous sort le
bon d'achat venu de nulle part au moment de payer une
console neuve.
C'est aussi celui qui va intervenir en pleine négociation
commerciale :
Vous : " Voyez-vous madame, je pense que ce jeu conviendrait à votre
fils… "
Lui : " Ha nan, ça c'est de la daube, je l'ai fini en 15 minutes, franchement
c'est une grosse m….. ce jeu "
La cliente : " Bon ben merci, je vais réfléchir… "
Bien souvent vous avez envie de le fracasser à coup de Xbox mais par
conscience professionnelle, vous vous retenez. Dommage ça mettrait de
l'animation dans le quartier.
Le pire c'est qu'il vous aime bien, donc il vient tous les jours mais bon
c'est un peu le " lourd " de la bande, celui qui ne pige pas les réalités
commerciales de notre métier et qui va vous sortir, sourire aux lèvres,
devant 20 clients " Hé t'as vu la Fnac vend GTA 3 San Andreas 3 euros
moins chers que toi !? " ou encore " Bah dis donc, tu vas te les manger
tes 30 GT3 en stock, dans 15 jours il passe en Platinum. ".
C'est aussi le même qui va beugler " Hé y'a un nouveau magasin de jeux
vidéo qui va ouvrir en centre-ville… Punaise il a l'air canon comme mag !
Je veux pas être méchant mais tu vas souffrir ".
Il est bien sûr capable de donner tous les bons plans du web à un client
qui allait succomber à une impulsion d'achat : " Attends t'es fou, je l'ai vu
à 50 % sur Cdiscount, frais de port offert ! ". C'est bien sûr le premier à
revendre ses jeux en vous court-circuitant habillement " attends tu veux
acheter ce jeu, et bien moi j'en ai un, je le fais à 30 € si tu veux, je te le
ramène dans un quart d'heure "
Bref aussi finaud que Jacques Villeret dans le " Dîner de cons ", c'est le
client maudit par excellence, celui qui va vous faire commander des jeux,
des mangas, des BD, des produits dérivés tellement spéciaux que vous
n'arriverez pas à les écouler car entre temps, lui, il ne sera plus trop
intéressé par la chose ou trouvera votre prix de vente trop cher.
Attention certains clients " casse-couilles " évoluent en client " vautour ".
Habitué des lieux, légèrement méprisé par le gérant qui ne fait pas trop
attention à lui, il aura tendance à profiter de son statut pour y faire son
petit business ou pour grappiller quelques jeux, par exemple si vous avez
le malheur de l'avoir pris en stage en entreprise (ben oui, vous avez cédé
tellement il vous a saoulé ^^) - Tous les soirs à la fermeture, tel un
vautour, il lancera un très énervant " Dis ça te dérange si je t'emprunte
quelques jeux pour la soirée… "
Restez zen, restez zen…
Le client " Hardcore Gamers "
Attention là on ne rigole plus, le " Hardcore Gamers ", généralement issu
d'une famille aisée capable de lui filer suffisamment d'argent pour
assouvir sa passion est " The Big " client. Celui-là même qui fréquente une
tonne de forums de jeux sur le web pour déclamer la bonne parole et qui
est capable de faire ou défaire une réputation de mag.
C'est le joueur par excellence, admiré par la clientèle de base et parfois
méprisé par quelques jaloux. Il ne joue qu'avec du matériel au top et
déclare au joueur lambda " mon ami, un jeu de baston, ça se joue avec un
stick d'arcade pas avec un vulgaire joypad d'usine ".
Pour lui il est inconcevable de ne pas terminer un jeu. Quand le grand
public s'extasie devant tel ou tel jeu, lui arbore un petit sourire de
satisfaction car ça fait longtemps qu'il a terminé ce jeu… D'ailleurs comme
il l'avait commandé en import, le jeu était même fini avant sa sortie
officielle.
Excellent client, plutôt soigneux et aimant les belles choses, il dépense
aussi beaucoup d'argent ailleurs (Web et autres boutiques) mais aime bien
revenir en magasin, histoire de voir si son charisme et son influence sur
les autres est toujours d'actualité.
Son opinion est très importante et influence grandement le comportement
des autres clients. Bref une boutique avec pas mal de " Hardcore Gamers
" est une bonne chose car non seulement ils achètent beaucoup de jeux
mais ce sont aussi de vrais passionnés avec lesquels il est très
intéressant de discuter.
Attention il existe aussi une variante : le " Hardcore Gamers Pro Gaming "
- Généralement ce joueur se concentre sur une certaine catégorie de jeux
pour en devenir le maître. On retrouve ça avec les jeux de baston (arcade
et consoles), les jeux en réseau (Counter-Strike, Warcraft 3, etc.), les jeux
de sport (Pro Evolution Soccer). Bref ils vivent pour leur jeu et sont très
exclusifs et souvent fédérés en clan.
Niveau vente c'est nettement moins intéressant dans la mesure où ils se
cantonnent à quelques jeux uniquement. Par contre les possesseurs de
salle de jeux en réseau se régalent de ce genre d'Hard Core Gamers.
Notez que certains, les victoires aidant, se prennent pour des demi-dieux
et sont tout simplement exécrables. Méprisant avec les moins forts et de
mauvaise foi lorsqu'ils perdent, ils attirent quelques amateurs souhaitant
rencontrer les " phénomènes " voire les défier mais hormis cela, l'intérêt
est plutôt limiter de les côtoyer. Ils sont " bloqués " dans leur univers.
Le client " de Base "
Alors si on comparait ce client à un
personnage de jeux vidéo, on dirait que c'est
le personnage de base (d'où le nom), c'est à
dire celui qui a des " skills ", des capacités,
des propriétés, des habilités, bien
proportionnés, bien répartis. C'est " Mario ",
c'est " Ryu " de Street Fighter, c'est " Cloud "
dans Final Fantasy 7 - il est bon un peu
partout. Dans un jeu de caisse, il serait la
voiture la mieux équilibrée en terme de
performances, puissance et conduite.
Il existe des clients plus pointus que lui, plus collectionneur que lui mais
c'est sans conteste l'un des clients les plus appréciés des revendeurs. Pas
stressant pour deux sous, il est aussi très ouvert d'esprit. Il ne s'intéresse
pas qu'aux jeux vidéo mais est ouvert sur plein d'autre loisirs : cinéma,
dvd, sorties, etc. Les jeux vidéo ne sont qu'une de ses passions. Elle
prend certes beaucoup de place dans sa vie mais il est faut noter que son
comportement est parfois cyclique : très présent en automne, hiver, il
devient invisible en été.
En magasin, il sait de quoi il parle et souhaite trouver du répondant de
l'autre côté du comptoir.
Le client " NoOb "
Quand on joue en réseau, un " noob " est un débutant (Noob étant le
diminutif de newbie). Un gars sympathique et plein de bonnes volontés
mais comme il débute, il est un peu gauche.
Dans le cas des revendeurs de jeux vidéo, leurs clients " noobs " sont ces
personnes qui viennent dans le magasin acheter des jeux et qui ne
peuvent pas s'empêcher de sortir involontairement une bêtise. Ils veulent
montrer aux " autres clients " qu'ils sont des leurs mais à trop en faire, ils
sortent des âneries.
Le " noob " est bien sûr généralement jeune et il va vous sortir des perles
comme " Est-ce que je peux lire des jeux PS2 sur ma Xbox ? " ou encore,
plus connue " comment ça se fait que mon jeu rame sur mon PC ? " (en ne
sachant pas que son PC, même récent, ne dispose pas d'une carte
graphique suffisamment puissante pour cracher quelques millions de
polygones) - Il va aussi tenter de vouloir brancher une manette PS2 sur un
PC et s'étonner de ne pas trouver la prise.
C'est aussi le client qui va se vanter le plus sérieusement du monde de
s'éclater sur des jeux ringards pour le commun des gamers " ouah avec
mes cousins, on s'est éclatés toute la nuit sur Titeuf ".
Quand vous organisez un tournoi, tout le monde souhaite l'affronter au
premier tour car c'est l'adversaire idéal pour se chauffer avant les phases
plus sérieuses. Car il ne faut pas l'oublier, il n'est pas très doué non plus.
Parfois le noob se mute en client " foufou ". Content de voir que son
inculture ludique fasse rire, il en fait une vocation et s'évertue à faire rire
ses camarades de jeu.
Bref il est plutôt gentil, assez fidèle (sauf si 90 % de vos clients le
chambrent et que vous ne le défendez jamais) néanmoins avec le temps, il
peut devenir un client de base.
Même s'il a le charisme d'un bulbe, il faut le garder sous surveillance car
si vous ne l'ignorez pas et que vous l'initiez au monde des jeux vidéo, il ne
l'oubliera pas.
Le client " War3Z "
Client maudit par excellence, c'est le client qui a sombré du côté obscur…
Il squatte votre magasin pour revendre quelques CD-R ou pour inciter
quelques novices à pucer leur console.
Le client " warez " n'en est pas vraiment
un car sa passion se trouve dans le
piratage et pas forcément dans les jeux
vidéo. Il est vrai qu'avoir 500 jeux chez
soi, limite forcément le temps que l'on
consacre à chacun d'entre eux.
Généralement ce vautour se fait vite
repérer et change d'enseigne (sauf si
vous vendez des puces) - Niveau achat, c'est quasi nul.
Tout au plus il vous achètera des CD-R et des DVD-R si vous en vendez
mais généralement 99% de ses jeux viennent du web ou de copies.
Bref c'est le genre de client à éviter car il n'apporte finalement rien de bon.
Le client " Pilier de magasin "
A l'instar des piliers de bistrot, il existe aussi une catégorie " pilier de
magasin " - Contrairement au client " fan de vous ", vous n'êtes pas
vraiment un modèle pour lui. Non lui ce qui l'attire, c'est l'ambiance
générale du magasin. Ca lui plait d'être là, de voir du monde et de parler
de jeux vidéo …
Comme un alcoolique, il faut qu'il vienne faire son petit tour tous les jours.
Pas pour acheter mais pour être présent, pour prendre sa " dose " de
magasin. C'est généralement lui qui sort " 'tain c'est mort aujourd'hui, y'a
pas un chien en ville ! ".
Plutôt sympathique, si vous avez le malheur de laisser traîner une manette
et une console branchées, il n'en décollera plus.
Il n'achète pas grand chose, un jeu de temps en temps mais il a un avis
sur tout. Par contre il est suffisamment intelligent pour savoir quand se
taire lorsque vous êtes en clientèle et ne se mêlera pas de ce qui ne le
regarde pas. Il sait aussi laisser sa place à un client pour qu'il puisse
tester son jeu.
Quasiment irréprochable dans son attitude, limite imperceptible pour le
revendeur, il fait quasiment partie des meubles, tout le monde le connaît et
le reconnaît, il participe à la vie du magasin sans trop s'impliquer non
plus.
Assez curieusement il disparaît un beau jour (rencontre avec une fille,
passage en fac, changement de passion, etc.)
Voilà, je pense avoir fait un petit tour d'horizon des quelques catégories
qui constituent la clientèle des magasins. Bien évidemment, on frôle la
caricature et on ne peut pas classer tout le monde. A l'instar des jeux de
rôles où l'on peut choisir plusieurs classes (guerrier/mage ou
archer/envoûteur) , certains client peuvent se retrouver dans plusieurs
catégorie : 80% de base, 19 % de collectionneur et 1% de Hardcore Gamer
^^
Si vous avez recensé d'autres catégories de clients ou une autre
méthodologie de classement, n'hésitez pas à nous en faire part, nos
clients préférés pourraient faire l'objet d'une étude sociologique plus
poussée ;).
David Hecq, le 25 juillet 2005
Vu sur le site http://www.objectifmicro.org/ ,site spécialisé sur les jeux
vidéos.

Documents pareils