Exposition D√vid Deles∑lle

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Exposition D√vid Deles∑lle
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DOSSIER
DE
PRESSE
CONTACT
Manuela Loué
manuela.loue[at]saint-herblain.fr
T. 02.28.25.25.26
INFOS
PRATIQUES
Médiathèque Hermeland
Rue François-Rabelais
BP 40133
44817 Saint-Herblain cedex
T. 02 28 25 25 25
www.la-bibliotheque.com
Mardi au samedi 14 –19h, mercredi et samedi
10h –12h et 14h –19h.
Bus 59 et 84, le 22, le C6, arrêt Hermeland.
Périphérique ouest, sortie porte
de Chézine.
Des œuvres seront également
exposées à:
-la bibliothèque Bellevue
26 rue de Saint-Nazaire
T. 02 28 25 25 52
-la bibliothèque Bourg
126 bd François-Mitterrand
T. 02 28 25 25 28
Légende de l’image
David Delesalle, Pirate
Exposition
D√vid
Deles∑lle
28.04.15
—
13.06.15
Spécialiste de la gravure sur bois, David Delesalle
développe depuis le début des années 2000 une œuvre
figurative originale.
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Travaillant par séries, il puise ses sujets de prédilection
dans le quotidien. De la banalité d’objets que nous ne
voyons plus, légumes, Playmobils ou la légendaire
peluche Kiki, David Delesalle fait un sujet à part entière
qui emplit l’espace, atteignant parfois jusqu’à trois
mètres de haut.
Certaines des gravures en effet, d’une dimension
inhabituelle et d’une rare précision, vont certainement
surprendre et séduire les visiteurs, créant un décalage
manifeste avec les sujets choisis, « petits » autant par
leur taille que par la considération qu’on leur porte.
Un gigantisme qui n’empêchera pas le spectateur de se
perdre dans les détails fouillés des œuvres et qui le
transportera loin, bien loin de la nature morte
traditionnelle.
Au fil de cette exposition chatoyante, joyeuse et colorée, vous pourrez prendre le
temps de contempler des Playmobils de près de trois mètres de haut, jouer à deviner
les variations de l'encre sur une série de Kiki réalisés avec les mêmes matrices, vous
perdre dans le détail de feuilles de chou suspendues, chercher le vilain petit canard
au cœur d'une pêche aux canards et retrouver avec plaisir toute une panoplie de
célèbres jouets, rebaptisés avec humour par David Delesalle.
Légende de l’image
David Delesalle - Betterave
fourragère
Une vidéo de l'artiste en plein processus de travail et des matrices de bois encrées
vous dévoileront également les secrets de fabrication de ces gravures sur bois aux
dimensions impressionnantes.
Vernissage et déambulation vendredi 5 juin à 19h.
David Delesalle se fait guide et vous invite à déambuler dans l'exposition, d'anecdotes
en secrets de création.
Les œuvres exposées sont disponibles à la vente. Pour en savoir plus, adressez-vous à
l'accueil.
BIOGRAPHIE
Né le 9 octobre 1974, David Delesalle vit et travaille en Dordogne. En parallèle de ses
créations, il enseigne à l'ENSAP de Bordeaux (33).
PRÉSENCE EN GALERIES :
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Galerie Eva Doublet, Saint-Georges du Bois (17).
Galerie Patricia Oranin, Pont l’Abbé (29).
Galerie Koen Broes, Bruges (Belgique).
Galerie Jean Tellier, Douai (59).
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EXPOSITIONS PERSONNELLES :
2013 Estampes et matrices, Artothèque de l’Aisne (02).
2012 Le tour est Joué, réalisations d’estampes en résidence de création au TdM,
Joué-sur-Erdre (44).
2011 Vice versa, Centre Culturel de la Visitation, Périgueux (24).
2010 SINE QUA NON, Musée Bernard D’Agesci (79).
2009 Les quatre cents clous, Couze et Saint-Front (24).
2008 En Jeu, centre culturel, Portet-sur-Garonne (31).
2007 Gravures, Parc Panoramique de Limeuil (24).
2006 Ceci Cela, Bibliothèque universitaire de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis (59)
EXPOSITIONS DE GROUPES :
2013 Estampe dans la ville. Estampe contemporaine, Dreux (28).
2011 Biennale internationale de gravure contemporaine, Liège (Belgique) ; Biennale internationale d’estampe contemporaine de Trois-Rivières (Canada).
2010 Fonds Départemental d’Art Contemporain (FDAC), Périgueux (24).
2008 Grandes surfaces, école supérieure des Beaux-Arts, Le Mans (72).
2007 Cf. natuur, nature, Centre Culturel De Markten, Bruxelles .
2007 Dessine-le, Espace culturel François Mitterrand, Périgueux (24).
2007 4e Biennale de gravures, espace Athanor, Albi (81).
2007 En Liberté suspendue, Rueil-Malmaison (92).
2007 Graver maintenant, XXIIIe Salon de l’estampe contemporaine, Rueil-Malmaison (92).
2007 VIe Biennale Internationale de la Gravure d’Ile-de-France, Versailles (78). Mention
spéciale du jury.
Légende de l’image
David Delesalle, Jouet jaune
PUBLICATIONS :
Le tour est Joué, texte d’Annick Sterkendries. Le Temps d'un moment, Joué sur Erdre, 2012.
Sine qua non, textes de Jérôme Derveaux. Musée Bernard d'Agesci, Niort, 2010.
Interview et texte de Marie-Cécile Marmande in le catalogue du F.D.A.C, Conseil Général de
la Dordogne, Périgueux, 2010.
Ceci Cela, Jérôme Derveaux, texte publié lors de l’exposition Ceci Cela, bibliothèque universitaire de Valencienne, octobre 2006.
Autres choses, Jérôme Derveaux, in catalogue Autres choses, Ed. Printemps Culturel, 2e
semestre 2005.
Fragments du quotidien, Jérôme Derveaux, in Nota bene.
David Delesalle, peintre-graveur, in Le carnet de la Lauze n°2, Périgueux, juin 2005.
Autres choses ailleurs, article, in l’observateur, Valenciennes, 2005.
David Delesalle dialogue avec son public, article de Martine Sabourault, in Le Courrier de
l’Ouest, Angers, août 2005.
ENTRETIEN AVEC DAVID DELESALLE
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Quand avez-vous décidé d’étudier et de pratiquer les arts plastiques ?
Très rapidement, depuis l’enfance où je m’occupais à « copier » certaines œuvres. Je me
souviens aussi d’un bouquet de fleurs réalisé sur un canson coloré avec des pastels secs un
jour férié. Le contact de la craie, le fait d’estomper, d’obtenir un certain résultat, de m’exercer
à comprendre une technique, m’a attiré définitivement et je n’ai jamais souhaité faire autre
chose que de persévérer et de m’exprimer dans ce domaine. La suite est assez classique, avec
une prédilection scolaire pour le cours de dessin, antérieur et différent des arts plastiques dans
la pédagogie, un bref passage en second cycle pour m’orienter sur une école publique
préparatoire au concours des écoles des Beaux-Arts.
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Entretien de David Delesalle
avec La Bibliothèque
Avril 2015
Quel a été votre premier choc artistique ?
La découverte de la série des « Grands peintres », livres grands formats très illustrés aux
éditions Hachette représentant les œuvres majeures de la peinture à différentes époques.
Aussi un déplacement au Rijksmuseum d’Amsterdam lors d’une rétrospective Rembrandt Van
Rijn, avec dans le hall la magistrale « Ronde de nuit », puis les salles anciennes, sombres et
moquettées de pourpre où chaque œuvre incarnait la matière et la lumière avec une force
spectaculaire, à la fois extrêmement réaliste mais avec le sentiment d’être hors du temps. Une
réelle expérience du rapport à l’œuvre, d’une peinture qui inquiète, surgit, éclaire et fusionne
de part en part.
Quelles sont vos influences ?
Il me semble que la pratique manuelle sous toutes ses formes m’a conduit à prendre plaisir à
jardiner, à m’aérer, à fabriquer et construire à partir de différents matériaux, à me confronter
aux outils professionnels.
La musique et les autres domaines de l’Art permettent d’échapper différemment au temps, et
aussi de prendre du recul sur ma pratique, de reconsidérer l’ampleur de l’engagement
artistique, de me remettre en cause et bien souvent au travail.
La visite d’une grande surface de bricolage ou d’un magasin de jouet est aussi enrichissante
et jubilatoire.
Que vous apporte la gravure par rapport à d’autres techniques ?
Elle restitue l’esquisse et les marques des actions successives. Les possibilités d’interventions
liées aux outils sont dominantes. L’accumulation et la superposition de planches, l’anticipation
et le caractère d’un tirage jouent un rôle révélateur.
Légende de l’image
David Delesalle - Jeannot
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Depuis quand pratiquez-vous la gravure sur bois ? Est-ce aujourd’hui la seule
technique que vous pratiquez et pourquoi ?
Depuis une quinzaine d’année plus intensément. La xylographie et particulièrement le bois
(de fil) m’attirent pour plusieurs raisons : le caractère brut spécifique au support, le rapport
physique entre les différents corps (le graveur, la planche, les outils), les particularités d’un
bois fabriqué industriellement par collage de fines feuilles de bois déroulées (le contreplaqué)
avec ses imperfections. Les aspérités non souhaitées sont parfois fâcheuses, mais cela évite de
tomber dans une pratique complètement maitrisée, et de ce fait stérile et ennuyeuse. Le grand
format de 2 m2 d’un seul tenant est aussi appréciable.
Je ne perds pas pour autant la possibilité de réutiliser les procédés dits en creux donc sur
métal. Certaines pièces gravées sur bois sont d’ailleurs accompagnées d’un tirage sur métal
en clin d’œil, rien n’est absolu et tout reste envisageable. À faire et à suivre...
Vous pratiquez donc également la peinture à l’huile et l’acrylique, que vous
apporte la peinture par rapport à la gravure ?
Je pratique simultanément en effet. La peinture est une expérience particulière, elle fait appel
à une temporalité différente. Sans rentrer dans le détail, le fait d’amener de la matière sur un
châssis, d’alimenter en couche successives et en mélange la couleur, est en quelque sorte
opposé à l’extraction de la gravure en creux. Celle-ci met en avant le fait de procéder par
étapes, de l’incision à l’impression. Je pense cependant que mon utilisation de ces deux
médiums est assez combinatoire, dans le sens où la peinture peut devenir gestuelle et traitée
en force, avec la même conviction que la manipulation d’une gouge qui tranche le bois, et la
gravure sur bois, au stade de l’encrage, peut devenir aussi généreuse qu’une palette chargée
de matière picturale. Jeux des oppositions, climat et perspectives du jour, je croise et rebondis
en tout état de cause.
Vous travaillez par série d’objets. Pourquoi ce besoin ?
C’est un processus. La pratique sérielle permet une exploration pertinente des formes, textures,
lumières, présences, les questions de représentation du sujet.
J’entreprends parfois de traiter un sujet en peinture et en gravure, c’est le cas par exemple des
‘jouets flottants’, des versions peintes proposent des mises en dérision complémentaires des
mêmes objets, de tester d’autres échelles et de retourner à la pièce unique.
Pourquoi privilégiez-vous ces très grands formats ? Que vous apportent-ils ?
J’évoquais précédemment le fait d’être dans des oppositions, dans la même démesure j’aime
faire d’une technique plutôt intimiste et fastidieuse (la gravure) une production à grande
échelle, où le geste est partie intégrante, où le contour échappe à sa pure précision et où la
forme dans sa proximité tend à s’abstraire, tout en restant dans la fragilité d’une représentation d’objets-sujets identifiables et figuratifs.
L’impact du grand format permet aussi une relecture des formes, une mise en avant des
masses et une prise de distance, un recul propice à plusieurs niveaux de lecture et interprétations. La vérité n’est pas toujours là où l’on pense... Précaution d’usage !
Effectuez-vous toutes vos impressions seul ?
Oui, les encrages sont complexes, et même si les techniques de gravure en relief ne nécessitent pas d’essuyage, la manipulation de plusieurs rouleaux et d’une quantité importante
d’encres colorées met l’imprimeur à dure épreuve et génère un planning chargé. Donc
j’assure cette tâche en faisant l’impasse de données purement pécuniaires. Je m’organise pour
accomplir les tirages progressivement, sans perdre de vue le projet de collaborer un jour avec
un maitre imprimeur.
Vous dites faire des portraits de légumes et d’objets. Quelle différence faitesvous avec une nature morte ?
J’utilise volontiers le terme de « portrait » c’est vrai. Dans l’histoire de l’Art, la classification
des différents genres fait que l’artiste produit un paysage, un portait, une scène de genre, une
scène historique ou encore une nature morte. Ce dernier qualificatif correspond davantage à
la mise en valeur de différents éléments composés dans un format défini, avec des règles
précises. Lorsque je représente un légume ou un objet, il est plutôt seul, plein pot dans son
format et ne fait pas appel à une mise en scène préétablie. Ou si peut-être, par la présence
des « fonds », la grande question du rapport du fond et de la forme, ainsi que du plein et du
vide. L’association de ces « familles » de sujets entraine et conduit à des scénographies
étonnantes. Une forme d’accumulation qui prend corps par son déploiement dans le temps,
par répétition, de la première intention de se concentrer sur un sujet qui n’a pas d’attrait
particulier, au premier abord, mais se met à exister pour devenir une vraie nature
– « morte » ? - Je laisse à l’appréciation de chacun.
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Beaucoup de jouets que vous représentez sont des marqueurs générationnels
pour ceux qui ont été enfants dans les années 70/80. N’avez-vous jamais eu
envie de représenter des objets plus récents avec lesquels vous n’avez pas joué
enfant ?
La vraie question est de savoir comment intégrer le passé, vivre le présent et se projeter dans
le futur. Nos objets ont aussi à supporter ces conditions. Nous ne sommes pas dans l’illusion,
mais bien dans le palpable. Les objets coexistent avec l’humain, et même parfois - retournement de situation, renversement - le font exister. Il me semble donc important de croiser nos
chemins respectifs. Il y a une forme d’apprivoisement mutuel, et de manière personnelle j’ai
besoin d’un certain recul pour établir ce dialogue. Aussi, il est plus évident de ressentir « les
choses » (sans jeux de mots) lorsqu’elles ont jalonné votre existence, de façon omniprésente
ou inconsciente. Rien n’est impossible par rapport à des jouets ou jeux actuels, juste besoin du
bon télescopage.
Plus généralement, faut-il qu’un objet vous touche personnellement pour que
vous vouliez l’utiliser comme sujet ?
C’est certain qu’il y a une part importante d’intuition. La première rencontre est d’ordre
sensorielle, puis la progression de ce premier contact vers la transcription sur planches établie
de manière plus rationnelle, où les caractéristiques d’ordre physique liées à l’objet sont
observées plus attentivement, pour être au plus près d’une certaine vérité voire d’une réalité.
C’est un dialogue en quelque sorte entre l’inanimé et le mouvant, avec pour intention première d’être authentique dans la restitution tout en maintenant un point de vue subjectif. Les
particularités des techniques utilisées sont aussi essentielles.
Quand avez-vous décidé de ne représenter que des objets ?
Il y a maintenant un certain nombre d’années, je crois que ce projet a mûri. Au départ le fait
de se confronter à un objet est assez rassurant, c’est tout au moins l’idée première que l’on
peut avoir - au premier abord - mais ce n’est pas aussi évident, et cette prise de conscience
fait que je suis toujours dans le déploiement de nouvelles formes, à la recherche d’autres
« identités ».
N’êtes-vous pas tenté parfois de représenter des êtres vivants ?
Entre la représentation humaine et celle d’objets, le dessein ne diffère pas totalement. Bien sûr
d’un point de vue anthropologique l’assimilation est périlleuse, mais je pense que c’est avant
tout une question d’attitude et de choix. Je n’exclus pas cette possibilité. De manière alternative, ou plus tard, ou peut-être jamais. À suivre... Je précise pour achever que le fait de me
concentrer sur l’objet n’est quelque part pas une finalité ou la restriction à un registre particulier. Ce serait réducteur de percevoir la démarche en ces termes ... Mais plutôt la conviction
de mettre en place - en avant - une synergie entre les choses, ceux qui les créent, ceux qui les
utilisent, ceux qui les éliminent, avec humour et un trait d’ironie. Enfin une pensée toute
particulière pour l’œuvre de Francis Ponge.
Légende de l’image de
gauche à droite
David Delesalle Vétérinaire
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