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COMMUNIQUE DE PRESSE 19 JUIN 2009 - SECTEUR FOCUS COMPAGNIES AERIENNES COMPAGNIE AERIENNES Le MSCI World Index compte 12 compagnies aériennes qui ne représentent que 0,13 %1 de l’indice. Mais ce chiffre ne dit rien du poids économique des compagnies aériennes : elles ont un impact direct ou décisif sur les revenus d’autres entreprises situées hors de leur catégorie. Les sociétés d’aéroport telles que BAA ou Aéroports de France, les avionneurs à l’image de Boeing et EADS (groupe auquel appartient Airbus), les constructeurs de moteurs comme Rolls Royce ou Safran et les nombreux fournisseurs de kérosène sont tous impactés par l’activité des transporteurs aériens à l’échelle mondiale. De nombreux pays avaient traditionnellement leur transporteur aérien « national », des compagnies aériennes détenues et gérées par les gouvernements nationaux, qui réglementaient également l’utilisation de l’espace aérien du pays par les compagnies privées. Mais la libéralisation du secteur et les accords « Open Skies », dans les années 80 et 90, ont réduit les obstacles à l’entrée sur le marché, intensifié la concurrence et permis un développement considérable des voyages aériens dans le monde. Actuellement, les principaux acteurs tendent à évoluer soit vers un modèle de transport « low cost », soit vers un modèle « full service ». Ceux qui restent entre les deux modèles finissent par être rachetés par la concurrence ou par disparaître complètement. Les transporteurs low-cost assurent traditionnellement des vols court-courriers et l’on voit se développer progressivement les long-courriers low cost. Ryanair, Easyjet et Airasia, tentent de retirer du voyage en avion l’ensemble des éléments annexes et donnent au passager la possibilité de choisir ces services supplémentaires en les payant. En outre, ils utilisent souvent des aéroports secondaires situés à la périphérie des grandes villes, où le tarif des créneaux d’atterrissage est bien inférieur à celui des grands aéroports. Ces compagnies se sont généralement développées à contre-courant, en renouvelant leur flotte en période de repli, lorsque les prix sont bas, et en pratiquant une politique tarifaire agressive pour gagner des parts de marché sur les concurrents. De ce fait, elles conservent des liquidités importantes. Les opérateurs « full service » tels que Singapore Airlines, Air France-KLM et Cathay Pacific réalisent la majeure partie de leurs recettes avec les « billets premium » (classe affaires et première classe) et proposent des tarifs standards qui englobent toute une gamme de services proposés au passager. Ces dernières années, les vols courtcourriers ont été affectés par la concurrence accrue des opérateurs low-cost. Cependant, en raison de la pénurie de créneaux d’atterrissage et du coût des voyages transatlantiques et internationaux entre grands aéroports, les obstacles à l’entrée restent importants et la concurrence est donc plus stable. 1 Source Datastream au 28/05/2009 SECTEUR FOCUS Bénéfice net vs. Coût total du carburant de l’industrie $Md $Md Source: IATA Economics Juin 2009 Comme le montre clairement le tableau ci-dessus, depuis le début 2000 et en dépit des bénéfices importants réalisés par les transporteurs low-cost, l’ensemble du secteur ne présente que deux années de résultats nets positifs. D’autre part, la flambée des prix du carburant a exercé une pression supplémentaire sur le bilan des compagnies aériennes. PERFORMANCES Transporteurs Low-cost vs. Transporteurs Full Service : Performances en 2009 160 140 120 100 80 60 1ja n 8- v. ja n 15 v. -j a nv 22 -j a . n 29 v. -j a nv 5- . fé 12 vr. -fé 19 vr. -fé 26 vr. -fé v 5- r. m 12 ars -m 19 ars -m 26 ars -m ar s 2av r. 9av 16 r. -a v 23 r. -a v 30 r. -a vr 7- . m 14 ai -m 21 ai -m 28 ai -m a 4- i ju in 40 RYANAIR HOLDINGS BRITISH AIRWAYS AIRASIA AIR FRANCE-KLM SOUTHWEST AIRLINES SINGAPORE AIRLINES Source: Datastream au 05/06/2009. Performances en devise locales. Le tableau ci-dessus présente les performances de 3 compagnies aériennes low-cost et 3 grands transporteurs nationaux. Depuis janvier 2009, Airasia enregistre une progression de 45 % et Ryanair, malgré l’annonce de sa première perte 2 , connaît une hausse de 26 %. British Airways, qui a enregistré une perte historique de £ 401 millions, recule de 16,9 % cette année, tandis que Singapore Airlines et Air France-KLM affichent respectivement une hausse de 9 % et 19 %. Southwest Airlines, transporteur low-cost des États-Unis, qui s’est retrouvé sous pression du fait de l’ampleur de la crise économique américaine, voit son titre chuter de plus de 20 % depuis janvier. 2 Ryanair a subi une perte de € 169 millions sur 1 an, au 31/03/2009 sur la base de ses bénéfices nets réels. Source : résultats de Ryanair sur l’année complète au 02/06/2009 Londonstockexchange.com SECTEUR FOCUS Compagnies Aériennes: Coût de Capital Moyen vs. Rendement sur Capital Investi Perte sur capital des investisseurs Source: IATA et ftalphaville au 02/06/09 Le tableau ci-dessus montre la perte moyenne du capital des investisseurs dans le secteur des transports aériens (coût du capital – rendement du capital). La destruction du capital des investisseurs est liée à une croissance des capacités supérieure à la croissance du trafic sur longue période, une situation fortement probable dans les années à venir. UBS prévoit une surcapacité de plus de 220,000 sièges pour l’année 2009 et plus de 190,000 en 20103. Néanmoins, il existe une hétérogénéité forte à l’intérieur du secteur. En effet, certaines sociétés parviennent à tirer leur épingle du jeu et affichent, en haut de cycle, un rendement sur capital positif alors que la plupart des sociétés de l’industrie détruisent structurellement de la valeur. LE 21EME SIECLE Un début de 21e siècle difficile Depuis le début du 21e siècle, le secteur des transports aériens a subi de graves perturbations au niveau de son activité. Les attaques terroristes de septembre 2001 ont eu un impact considérable sur les transports aériens, provoquant une énorme chute du nombre total de passagers et des pertes sectorielles d’un montant total de $ 15 milliards en 2001 4 .L’émergence d’un nouveau modèle économique, le « transporteur low-cost », a par la suite considérablement élargi l’accès aux transports aériens avec un « service réduit au minimum » proposé à un tarif largement inférieur au service classique (full service) des opérateurs traditionnels. Après une autre baisse moderee du nombre de passagers aériens, due à l’épidémie du SRAS en 2003, la croissance annuelle du trafic aérien entre 2004 et 2007 était supérieure à 5 %, avec un pic de croissance avoisinant 15 % en 2004/20055. Depuis le début de la crise actuelle et de la récession mondiale en été 2008, on assiste à un fort déclin du transport de passagers, associé à une flambée du prix du pétrole qui, en 20086, a atteint le niveau record de $ 147/baril. La fin de l’année 2008 et le premier trimestre 2009 ont vu des pertes record chez un certain nombre de compagnies aériennes telles que British Airways, Air France-KLM, Ryanair. Ceci est dû à l’effet combiné de la flambée du prix du carburant, de la forte baisse du tourisme vers des destinations proches, de la diminution des voyages d’affaires et, plus récemment, des craintes suscitées par l’épidémie de grippe porcine. 3 Source : UBS global aerospace supply and demand model au 11/06/2009 Estimation d’International Air Transport Association (IATA) Source : Rapport du courtier Collins Stewart : Airlines 05/2009 6 Nymex Light Sweet Crude. Source : Marketwatch 03/06/09 4 5 SECTEUR FOCUS LES SOCIETES Le tableau ci-dessous montre les 10 premières compagnies classées en fonction du nombre de passagers internationaux réguliers embarqués en 2007 et des performances boursières de ces compagnies au cours des 12 derniers mois. Rang 2007 Sociétés 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Ryanair Lufthansa Air France Easyjet British Airways KLM American Airlines (AMR corp.) Emirates Singapore Airlines Cathay Pacific Passagers Transportés (2007) 49.030 41.322 31.549 30.173 28.302 23.165 21.479 20.448 18.957 17.695 Performances sur 1 an (au 12/06/2009) 15.2% -42.1% -39.0%7 -7.0% -42.2% -39.0%8 -36.2% Non coté -12.4% -35.6% Source: World Air Transport Statistics Data 2007 Il est important de noter qu’une grande partie des passagers des compagnies américaines voyage sur des vols nationaux9. Au cours des 12 derniers mois, les deux transporteurs low-cost Ryanair et Easyjet ont surperformé de façon significative les opérateurs full service qui accusent des baisses similaires de 35 à 45 %. Singapore Airlines, premier transporteur en termes de valeur boursière, affiche de meilleurs résultats que ses concurrents, et est dopé par la spéculation sur ses fusions et acquisitions en Chine et en Inde et une profonde conviction que la compagnie sortira bientôt renforcée de la crise actuelle. 7 Les performances de Air France et KLM sont identique car Air France-KLM est une seule compagnie cotée. Les performances de Air France et KLM sont identique car Air France-KLM est une seule compagnie cotée. 9 Dans un classement en fonction du nombre de passagers sur les vols nationaux + internationaux, les transporteurs aériens américains arriveraient en tête . 8 SECTEUR FOCUS ANALYSE SWOT Forces Faiblesses La baisse du coût du carburant va soulager quelque peu le secteur. Historiquement, il était possible d’obtenir des rendements à long terme en achetant des actions lorsque le secteur était sous pression. Toutefois cela exige une analyse scrupuleuse des actions, car la visibilité reste floue pour de nombreuses entreprises du secteur. Dans leur majorité, les compagnies aériennes ont cassé les prix pour remplir les sièges, mais ce n’est qu’un expédient à court terme. Le secteur doit absolument réduire sa capacité afin de pouvoir stabiliser le coefficient d’occupation (rapport entre le nombre de places offertes et le nombre de places occupées). Certaines pertes peuvent être légèrement compensées par la baisse du prix du carburant. Néanmoins avec des compagnies qui, comme Aer Lingus, baissent leurs tarifs de 20 à 30 %, il sera difficile d’atténuer l’impact de la baisse des demandes. Opportunités Menaces La consolidation du secteur peut contribuer à créer Le carburant est un élément clé pour les compagnies des synergies au niveau des coûts entre les aériennes (26% des frais d’exploitation en T4 200810) compagnies aériennes et permettre une meilleure La baisse du prix du pétrole est un atout majeur, mais utilisation des créneaux d’atterrissage dans les grands certaines compagnies se retrouveront avec des aéroports. On note déjà certains signes indicateurs contrats couverts à terme plus élevés que le prix du d’une vague de consolidation : Air France-KLM a pétrole actuel et n’en profiteront pas avant le finalisé récemment un accord avec la compagnie deuxième semestre. Le risque d’une hausse du prix américaine Delta pour assurer et exploiter du pétrole est la principale menace qui pèse sur les conjointement leurs liaisons transatlantiques, le compagnies aériennes dans la période de récession transporteur allemand Lufthansa a fait une offre, actuelle. En outre, malgré une augmentation de 70 % dernièrement, pour acheter des parts dans des du rendement du carburant en quatre décennies, compagnies autrichiennes et il prévoit de reprendre selon IATA, les compagnies ont subi des pressions de 45 % des parts de Brussels Airlines, enfin British la part des instances politiques et de régulation pour Airways a repris les pourparlers en vue d’une fusion adopter des carburants plus « verts » et des avions avec le transporteur espagnol Iberia. offrant un meilleur rendement énergétique. Le secteur des transports aériens vise une réduction de 1,5 % des d’émissions chaque année jusqu’en 2020 avec une croissance neutre en carbone par la suite. - FIN FIL Limited ("FIL") et ses filiales fournissent aux principaux marchés du monde des produits et des services d'investissement destinés aux particuliers et aux investisseurs institutionnels hors Etats-Unis. L'organisation FIL gère un total de 104,7 milliards d'euros d'actifs. (Source : Fidelity au 31.03.09). Les performances passées ne préjugent pas des rendements futurs. Les actions ne sont pas garanties et peuvent donc perdre de la valeur, notamment en raison des fluctuations des marchés. Fidelity fournit uniquement des informations sur ses produits. Ce document ne constitue ni une offre de souscription, ni un conseil personnalisé. Les valeurs citées dans ce document ne constituent pas des recommandations d’achat. Elles ne sont données qu’à titre d’illustration. Nous vous recommandons de vous informer soigneusement avant toute décision d'investissement. CP 06209. Publié par FIL Investissements, entreprise d’investissement agréée par le CECEI, 29 rue de Berri, 75008 Paris. Contacts presse Ivan Monème Directeur de la Communication Institutionnelle FIL Investissements Tél.: 01 73 04 35 22 Portable : 06 86 28 94 39 Fax: 01 73 04 36 01 Email: [email protected] 10 US Passenger Airline Cost Index T4 2008 (Source: DOT Form 41) Sixtine Richer Chargée de Communication Institutionnelle FIL Investissements Tél.: 01 73 04 35 16 Fax: 01 73 04 36 01 Email: [email protected]