Rapport - Région Rhône

Moreux Charline
École des Mines de Saint-Étienne
Le rapport de fin séjour
EXPLO’RA SUP
Université de Buenos Aires
2015-2016
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Dans le cadre de mes études à l’école des Mines de Saint-Etienne, j’ai eu l’opportunité d’effectuer une mobilité
académique d’une durée de 6 mois en échange de crédits dans l’Université de Buenos Aires en Argentine. Mon
séjour eu lieu d’Août 2015 à Janvier 2016 dans la capitale de l’Argentine.Ce rapport a pour objectif d’effectuer un
bilan de mon séjour et de constituer une aide pour les futurs étudiants partant pour suivre leurs études à
l’étranger.
Vie pratique
Logement :
Pour la plupart des étudiants que j’ai rencontré et moi-même le meilleur choix est la colocation, le nombre de
personnes pouvant aller de 2 à 3 jusqu’à une vingtaine avec la possibilité de partager une chambre avec une
autre personne. Il est facile de trouver une colocation notamment grâce à Facebook, à des sites internet
reconnus comme « Craig List » et « compartodepto ». C'est grâce à ce dernier que J’ai trouvé ma colocation en
moins d’une semaine.
Il n’y a pas ou peu de contrat officiel : tout se fait en général oralement avec une caution égale à plus ou moins
un mois de loyer ce qui peut déboucher sur des conflits. Dans mon cas, j’avais un contrat signé et une caution
égale aux 2/3 d’un mois de loyer.
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Les prix dépendent non seulement du type d’habitation mais aussi du quartier où il se situe. Une habitation
simple peut aller de 2000 Ar$ à 6000Ar$. Sachant que Belgrano, Palermo et Recoleta sont les quartiers les plus
chers. Le Centro, San Telmo ou les quartiers plus à l’intérieur auront des loyers moins élevés. En général le wi-fi
est compris et il y a une femme de ménage qui vient toutes les semaines ou plus.
Argent :
L’économie du pays à beaucoup évolué ces dernières années et encore plus ces derniers mois avec les élections
présidentielles. A mon arrivée il existait alors 2 taux de changes possibles.
L’officiel à 1 euros pour 10 pesos et le taux « blue » allant de 1 pour 14 à 1 pour 17 suivant les fluctuations. Tout
comme la majorité des expatriés j’utilisais le taux « blue » ; Il suffisait de se rendre dans des « cuevas » ou
bureaux de change dans la rue et les euros en liquide étaient échangés contre des pesos.
Il est aussi possible d’effectuer des virements en euros contre des pesos avec azimot ou smallworld. Certaines
sont plus sûres que d’autres mais propose un taux inférieur au « blue » de l’ordre de 1 pour 13/15.
D'une façon générale Il est conseillé de payer en espèce et non par carte.
Durant mon séjour, J’ai pu remarquer une inflation, les prix ont augmenté de 5% entre Août et Novembre.
Actuellement le contexte politique et économique du pays peut remettre en question certains aspects
développés plus haut. En effet les élections ont eu lieu en Novembre 2015 et c'est Mauricio Macri qui est sorti
vainqueur succédant ainsi à Christina Kirchner. Dès Décembre le marché bleu a été prohibé, même s’il était
toujours possible d’aller dans les cuevas pour changer son argent. En Janvier le taux officiel était passé de 1 pour
13,70 et le taux « blue » de 1 pour 15, l'écart devenant moins important. Il est probable que la situation
économique va évoluer rapidement dans les prochains mois.
Santé :
Les frais médicaux pouvant être très élevés en Argentine pour les étrangers qui sont en général orientés dans
des structures privées, j'ai pris une couverture internationale auprès de ma mutuelle ce qui permet un meilleur
remboursement des soins.. En cas d’accident, mon assurance me couvrait, elle m'avait fourni une attestation
avec les numéros de téléphone pour les contacter en cas de problème.
N’étant pas tombée malade et n’ayant pas eu besoin d’un médecin je ne saurais détailler comment se déroule la
prise en charge de patients en Argentine.
Il n'y a pas de problème sanitaire particulier à Buenos aires mais si un voyage en zone tropicale est prévu,
notamment dans la région de l’Amazonie il est recommandé et nécessaire de faire les vaccins de la fièvre jaune,
de l’hépatite A et B et de la typhoïde. Il faut savoir qu’il existe un centre sur Buenos Aires où l’on peut se faire
vacciner gratuitement pour la fièvre jaune, vaccin non remboursé en France.
Télécommunications :
Il est très facile de débloquer son téléphone une fois arrivé à Buenos Aires et il existe plusieurs compagnies :
Claro, Movistar et Personal. Les cartes ou « chip » s’achètent dans des Kioscos ou MaxiKioscos pour 10-20Ar$. Le
crédit s’achète dans ces mêmes Kioscos mais il est aussi possible de prendre un abonnement, pour cela il faut
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s’adresser directement à la compagnie.
Il faut noter cependant qu’il y a un réseau Wi-Fi à travers la ville relativement accessible même s'il n'est pas
fiable à 100%, il ne couvre pas toutes les rues mais reste relativement accessible. J’ai privilégié ce type de
fonctionnement, la majorité des gens (propriétaire, étudiants, professeurs…) communiquent par mails ou
whatsapp, seul l’accès internet est nécessaire. Ce n'est qu'occasionnellement que j'ai eu besoin d'acheter du
crédit internet/sms.
Vie Universitaire :
La Faculté d’Ingénierie de Buenos Aires fait partie de l’Université de Buenos Aires ( UBA ) et est composée de
plusieurs sites : Paseo Colon où se trouvent les cours relatifs à la carrière informatique, les langues, les premières
bases de sciences et le bureau responsable des échanges universitaire . Las Heras pour le reste des autres
carrières à l’exception de la Chimie qui se trouve sur le site de Nuñez. Tout ceci reste une description globale de
la Faculté.
Il existe plusieurs carrières : civile, informatique ou industrielle et, en sous-catégorie, des départements :
Construction et Structures, Transportes … etc. Il est possible de choisir ses cours avec la contrainte des cours
« corrélés », car des notions sont nécessaires pour suivre certaines classes. Venant de l’étranger il est essentiel de
savoir si les cours suivis en France permettent d’intégrer ces classes.
L’inscription aux cours pour les étrangers se fait de la manière suivante : une feuille est remise au début du séjour
par la personne chargée des échanges, on doit ensuite la faire remplir par les professeurs de la matière choisie,
deux semaines de délais sont données pour permettre d’assister aux cours et vérifier si cela correspond bien à
nos attentes. La feuille est ensuite retournée au bureau.
Cette
feuille, en plus du visa, va permettre la création d’un livret. A la fin du semestre, il est impératif de s’inscrire aux
examens finaux (pour cela il faut aller dans les départements concernés). Le livret sera signé par le professeur si
l’examen est validé et doit être remis à l’administration responsable des étrangers une fois qu'il a été totalement
complété.
Le format de base pour l’évaluation de l’élève est de 2 partiels (en Octobre et Décembre), d’un examen final et de
TP mais cela peut changer d’un cours à l’autre.
Les relations entre les professeurs et les élèves sont très détendues et moins formelles qu’en France. En effet il
est courant pendant les pauses de discuter avec eux en partageant un maté. En cas de difficultés, il est possible
d'échanger par mail avec un professeur qui vous trouvera un créneau pour expliquer et discuter de certains
aspects et notions de son cours.
Vie quotidienne :
Buenos Aires est une très grande ville découpée en quartiers, les « barrios », et possède un système de
transports en commun très complet : un métro constitué de 5 lignes ( A, B, C, D, F et H ) ouvertes de 5-6h jusqu’à
22h30-23h. Il existe beaucoup de lignes de bus qui parcourent la ville et donnent un accès à la périphérie.
Contrairement au métro, ils circulent 24h/24h. Il n’y a pas d’horaire précis, ainsi on peut attendre un bus pendant
20 minutes et en voir passer 6 de la même ligne les uns après les autres. Les bus et le métro sont bon marché :
3,25 Ar$ et 4,50Ar$ respectivement lorsqu’on est muni de la carte SUBE, disponible à 20-30Ar$ dans les Kioscos.
Les taxis ou radio taxis noirs et jaunes, sont très présents dans la ville et il faut compter entre 50Ar$ et 80Ar$
pour une course de 15 à 20min.
Pour faire ses courses tout dépend du quartier, Palermo et Belgrano regorgent de grands supermarchés où l’on
peut presque tout trouver, il y a également de nombreux magasins diététiques dans ces quartiers. A San Telmo
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en revanche il y a plus de petites supérettes, les« chinois » et il est recommandé d’aller chercher sa viande dans
une boucherie et ses légumes et fruits dans les « verdulerias ». Les commerces ouvrent de 9h-10h à 20h pouvant
aller jusqu’à 22h pour les petites supérettes et les marchands de légumes.
Le rythme de la vie est, bien qu’étant une grande ville, plus tranquille qu’en France. Il est tout à fait normal
d’arriver avec 15 minutes de retard à un rendez-vous, qu’un professeur commence sa classe au bout de 30
minutes. Les cours relevant du domaine de l’Ingénierie ont la possibilité d’être modulé pour les élèves qui
travaillent, ce qui se trouve être la majorité des cas pour ceux suivant des cours « post-graduado », du niveau
master. Les horaires vont donc de 15h-16h jusqu’à 23h.
La soirée commence tard, les restaurants, bars, clubs ouvrent tard et on en trouve à foison sur Recoleta et
Palermo.
Sécurité :
Buenos Aires est une capitale, la deuxième plus grande ville d’Amérique du Sud. Il est normal que la sécurité ne
soit pas optimale mais personnellement je ne me suis pas sentie en insécurité. Il convient d’éviter certains
quartiers ( la Boca par exemple, hormis la partie touristique ) et de faire attention la nuit vers 2h-5h du matin. En
effet, jusqu’à ces heures-là, la plupart des rues sont animées. Cependant les vols sont fréquents, souvent à l’insu
de la personne comme dans le métro ou le bus à l’heure de pointe mais parfois avec menaces.
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Bilan et Suggestions
Excepté le vol de mon portable, mon séjour s’est très bien passé. Ce fut une expérience très enrichissante.
Buenos Aires est une très belle ville, animée, riche culturellement et très agréable pour la vie étudiante. C'est un
mélange à la fois de Paris, Rome et Madrid au niveau architecture, circulation, horaires tardifs le tout avec sa
propre identité, la culture Argentine imprégnée de maté et de tango. De plus la faculté de B A accueille de
nombreux étudiants de toutes les nationalités ( les intercombios) ce qui permet de nombreux échanges. Cette
expérience m’a permis de développer ma capacité d’adaptation dans un pays étranger et de me confronter à des
cultures différentes ce que je trouve important pour ma formation voulant travailler à l’international.
Les cours de la Faculté ont été plus difficiles que prévu, la barrière de la langue reste très présente, d’autant plus
que l’accent porteño est particulier, différent de l’espagnol scolaire. J’ai validé mon semestre en travaillant
régulièrement et bien que les cours aient été intéressants, ils étaient parfois un peu trop techniques et m’ont fait
m’interroger sur les choix de mon parcours dans ma formation. Je pense donc trouver une orientation différente
que la construction civile ; ou du moins lui donner une connotation plus environnementale ou énergétique,
aspects qui étaient abordés dans le cours d’ingénierie territorial que j'ai suivi.
Administrativement parlant, l’école s’est occupée d’envoyer les dossiers à la faculté, le partenariat ayant été créé
des années auparavant. Il faut néanmoins amener des documents administratifs comme une photocopie du
passeport, un certificat d’aptitude au sport.
Je conseille vivement aux personnes se rendant à Buenos Aires de s’inscrire sur la page facebook
https://www.facebook.com/groups/46728894402/?fref=ts « Français à Buenos Aires – Argentina » la
communauté française est très présente et se serre les coudes. Beaucoup de conseils, de questions,
d’évènements « français » circulent sur cette page. De plus beaucoup de blogs et de forums pour des expatriés
en Argentine existent pour aider les nouveaux venus.
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Pour finir je remercie tous les acteurs qui m’ont permis d’entreprendre cet échange à l’étranger, tant par l’aide
financière et notamment celle de la Bourse Explo’ra sup, que pour le soutien moral apporté par mes proches.
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