Activation de l`Union Magharébienne Nouvelles incentives et

Perspectives
Africaines
ARTICLE
ET
ETUDE
Activation de l'Union Magharébienne
Nouvelles incentives et anciens obstacles
Par: Adel Abdel Sabbour
Chercheur dans les sciences
politiques
Créée en février 1989, « l'Union du Maghreb arabe est aujourd'hui,
à l'évidence, une réalisation géostratégique importante »[1]. Dans
les faits, elle n'a que peu d'influence sur la politique de ses États
membres. Le Conseil des chefs d'États ne s'est plus réuni depuis
1994, et l'UMA reste prisonnière des différends entre chacun des
pays[2], dont le conflit du Sahara occcidental, en dépit de la
création de l'Union pour la Méditerranée .
L'Union du Maghreb arabe (UMA) désigne l'organisation économique et
politique formée par les cinq pays du Grand Maghreb, à savoir l'Algérie, la
Libye, le Maroc, la Mauritanie ainsi que la Tunisie et dont le siège du
secrétariat général est situé au Maroc à Rabat.
La population maghrébienne totale s'élève à 89 159 067 habitants
Premièrement: Les variantes qui incitent à activer l'Union maghrébienne
1- Les révolutions du printemps arabe ont secrété dans leurs retombées
positives une nouvelle réalité politique maghrébienne; en fait le printemps
arabe avait complètement changé la scène politique dans la région
maghrébienne; la Tunisie et la Libye se sont libérées de leurs régimes
anciens qui avaient exagéré dans leur encerclement de la vie politique
alors que le régime au Maroc se montrait plus flexible à l'égard des
aspirations populaires et les militaires en Mauritanie devenaient plus
ouverts à l'égard de l'opposition politique et l'Algérie qui cherchait à
restaurer son édifice politique s'est largement ouverte à la participation
des forces politiques écartées du processus politique et négligé
relativement les rêves de leadership régional
2- le prix de non développement de l'Union leur a coûté bien cher sur le plan
politique, militaire, économique et social.
3- La région maghrébienne s'est transformée en champ de violence et de
terrorisme dépassant toutes les imaginations; la violence a changé les
scènes des protestations , alors que le terrorisme venant du Sahel et du
Sahara s'est rattaché au crime organisé, au commerce des stupéfiants et à
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Perspectives
la mafia des guerres, du
kidnapping, du commerce des
armes et de l'immigration
illégitime si bien que l'avenir
sécuritaire de la région a fait
l'objet de toutes les probabilités.
La région du Maghreb arabe est
devenue instable un an après le
début du printemps arabe . Il est
à noter que les Européens et les
Américains n'aspirent pas à une
Union maghrébienne forte et
capable de tenir les rênes de
l'initiative dans tous les
problèmes communs.
Deuxièmement:Les obstacles dressés
devant l'activation de l'Union
maghrébienne:
1- Le problème du Sahara occidental
Le conflit du Sahara occidental
représente l'un des obstacles
majeurs à une coopération entre
l’Algérie et le Maroc allant dans le
sens d'une intégration progressive.
Actuellement, l'union n'est toujours
qu' un stade symbolique
et ce
manque d'intégration coûte cher au
Maghreb, dans la mesure où les
échanges régionaux qui pourraient
se développer sont freinés. La
complémentarité qui paraît exister
entre les trois principaux pays ne
semble pas être assez prise en
considération par les pays membres.
Sans doute leur est-elle extérieure
car, modérément, encouragée par
l'Union européenne dans le cadre du
p r o ces s u s de B arcel one ,
la
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Africaines
collaboration politique et
économique qui aiderait à résoudre
certains des problèmes de la rive sud
de la Méditerranée, n'a pas connu le
moindre début de concrétisation.
2- Le problème des frontières entre
l'Algérie et le Maroc
a- En ce qui concerne l'Algérie:
A l'issue du printemps arabe
l'Algérie s'est trouvée dans un
isolement réel sans précédent dans
une région qui assurait un espace
libre à sa sécurité nationale sachant
que cet espace s'étendait de Dakar
au Sénégal jusqu'au Caire, jugeant
que la chute des régimes politiques
en Tunisie, en Libye et en Egypte
constituait une source de
déséquilibre géo-stratégique dont les
retombées lui étaient néfastes. En
fait la Tunisie sous le régime de Ben
Ali jouait un rôle neutre entre les
deux grands voisins [ le Maroc et
l'Algérie] et la Libye sous Kadafi
n'était pas cordiale à l'égard du
Maroc et préférait garder le silence
face à ses problèmes avec l'Algérie
b- En ce qui concerne le Maroc:
Le Maroc n'a pas manifesté
d'embarras dans son rapprochement
avec l'Algérie, et contrairement à
l’Algérie, il s'est plutôt concentré sur
la normalisation commerciale et
économique avec l'Algérie, laissant
de côté les points de désaccord entre
eux, avec l'espoir que la coopération
économique puisse pousser les
politiciens algériens à reviser leurs
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Perspectives
positions à l'égard des principaux
différends entre eux à l'exemple du
problème des frontières et de leur
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tracées et le problème du Sahara
occidental avec toutes ses
complications.
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