Semi-porte-engin ST45

Transcription

Semi-porte-engin ST45
Nicolas ST45 scratch building.
Pour accompagner le Berliet TRH350TS militaire, Jeff Mangeat a construit de toutes pièces une semiremorque porte-char Nicolas en se basant sur quelques photos glanées sur internet et seulement 4
données dimensionnelles (longueur et largeur de la remorque, hauteur du plateau par rapport au sol
et longueur de chargement).
Avant de me lancer dans l’aventure, j’ai contacté le constructeur, le ministère de la défense ; j’ai
parcouru internet en long et en large, en passant même par les sites de vente de matériels
d’occasion (un vendeur était à 100km de mon domicile, mais il a refusé de me laisser venir prendre
des mesures !). Cela n’a pas suffit pour me décourager ; pugnace et déterminé, j’ai enfin réussi à
obtenir 4 mesures essentielles sur d’autres sites et encore quelques photos. La planche à dessin et
les crayons ont ensuite chauffé autant que mon pauvre petit cerveau ; mais cette expérience a été
très enrichissante pour comprendre la partie construction de la remorque réelle et son adaptation à
l’échelle. Au final ; le kit ainsi crée se compose en majeure partie de bandelettes de carte plastique
de différentes largeurs (6/8/14 et 18mm) assemblées entres-elles et seulement une dizaine de pièces
aux découpes particulières. Inévitablement, les 18 roues (8 jumelées et 2 roues de secours) ont étés
réalisées par moulage après avoir pris l’empreinte d’un modèle créé spécialement pour cette
remorque à partir de pièces de maquettes 1/25 et 1/24ème.
A part quelque pièces aux découpes
particulières (notamment le col de cygne) la remorque se compose principalement de bandelettes
coupées dans de la carte plastique de 1mm d’épaisseur pour les parties verticales des longerons et
pour les traverses. De la carte plastique de 0,5 mm d’épaisseur est utilisée pour le reste. Les
planchers striés (noir) sont coupés dans des classeurs souples Elba Memphis 100202344.
Les traverses sont fabriquées à l’aide d’une bandelette large prise en sandwich entre 2 bandelettes
de 6 mm de large (le tout taillé dans de la carte plastique de 1 mm d’épaisseur).
Les cols de cygnes sont collés de part et d’autre du plancher avant renforcés par une traverse.
La partie avant est complétée avec
des bandelettes de 8 millimètres de large. Les roues de secours sont placées pour définir la position
des traverses.
Les longerons médians sont greffés sur le col de cygne.
Les traverses centrales sont placées sur les longerons médians.
…le longeron
central vient se placer entre les traverses, le tout est solidement maintenu pendant le séchage de la
colle
Les bandelettes sont placées sur les longerons.
Les traverses latérales et les longerons extérieurs sont greffés sur les longerons médians.
Afin de faciliter la mise en place des bandelettes, un profil de 3,5mm est utilisé comme guide.
A la base du col de cygne, un renfort est contre collé sur les bandelettes.
Le passage de roue est fermé avec des pièces en carte plastique.
Les trapèzes de liaisons des traverses inter-roues sont placés sur les longerons médians et le central.
Les traverses inter-roues sont confectionnées et collées autour des trapèzes.
Les traverses arrière sont produites de la même façon
Ces traverses
supporteront les rampes ; pour plus de solidité, des renforts sont collés à l’intérieur.
Les supports
des bras de suspensions sont découpés et assemblés solidement
Les balanciers de suspension sont confectionnés à l’aide de tubes, de profils carrés et de carte
plastique, les trous sont comblés avec du mastic.
L’axe des roues est un tube
de plastique inséré dans le centre de la roue, il servira de trou de remplissage de la résine. Sur le flan
du pneu, 3 plots de patafix sont collés pour faire les évents (trous dans le moule permettant à l’air de
s’échapper).
Le
prototype est réalisé avec une jante de camion (partie chromée) à l’échelle 1/25 . Le cerclage blanc
provient d’une jante de camion 1/24ème. Les pneus sont tirés d’une remorque surbaissée du kit Italeri
3875 (présents aussi dans 3815 ou 3830).
ème
Le moulage de l’empreinte est fait sur la partie intérieure du jumelage en plaçant un scotch autour
des pneus pour contenir le caoutchouc aux silicones (en blanc). Photo prise en cours de démoulage.
Le moulage précédent est retourné puis il est placé dans un récipient (il convient de prendre un
peux plus gros que ce gobelet jaune pour un bonne tenue du moule, un pot de yaourt convient
mieux). Le produit utilisé pour prendre l’empreinte est un caoutchouc aux silicones NL-1 et son
durcisseur (5 pour 100) produit par la société Voss (disponible chez Leroy Merlin et Castorama).
Le fond du gobelet ayant été coupé et la pièce prototype extraite du silicone, le moule vide est
replacé dans le gobelet pour lui assurer l’étanchéité. De la résine polyuréthane PU-100 (1dose de
produit A pour une dose de produit B –identique en poids) est coulée dans le moule. ATTENTION, ce
produit est dangereux et doit être manipulé par un adulte qui aura bien pris connaissance des
précautions d’emploi !
Le moule souple (en blanc) à été entaillé au cutter en travers jusqu’au flanc du pneu intérieur. En
l’ouvrant délicatement, il est possible d’extraire le jumelage réalisé en résine. Un autre jumelage est
déjà sorti de ce même moule, il en faudra 8 pour la remorque !
Les roues sont placées sur le balancier et celui-ci rejoint son support.
Les trains de roulement sont placés sous la remorque. Lorsque l’alignement et le balancement sont
corrects, les supports sont collés sur les traverses de la remorque. L’axe du balancier est ensuite ôté
et le balancier avec les roues mis de coté, la suite des travaux sur la remorque se fera sans les roues
(trop lourdes)
Les rampes sont confectionnées de bandelettes de 8 mm placées de part et d’autre d’un profil carré
de 6,3mm. Un foret de 2,5mm assure le maintient pendant la mise en œuvre.
Les béquilles et le mécanisme de levage sont collés sur le col de cygne. Les 2 mécanismes sont reliés
entre eux par une tige plastique de 1,6 millimètre de diamètre.
Les platines de signalisation avec les feux de black-out et le support de bavette.
Les cales de maintient des chars sont munies de leurs boulons et des trous espacés régulièrement sur
les longerons permettent de les y placer.
Les supports du rouleau de treuillage sont composés de 7 pièces et 4 boulons.
le rouleau de treuillage assemblé.
La barre de liaison des rampes est solidement fixée à celles-ci grâce à quelques tenons en profil rond
de 1mm et un renfort en carte plastique.
Les rampes sont parfaitement alignées et maintenues avec la barre de liaison.
Le système antichute des rampes est facilement reproduit en enroulant du fil à coudre autour des
axes.
Des anneaux d’ancrage sont placés sur des axes au niveau des passages de roues. Les attaches de
câbles des rampes sont insérées dans les longerons (une pièce en attente au premier plan).
la remorque quasiment achevée avant mise en peinture.
Les essieux sont en place, un contrôle des alignements est effectué avant mise en peinture.
Les rampes en position relevées, des forets de 2,5mm assurent le maintient provisoire.
La remorque est placée sur le Berliet pour contrôler la hauteur du plateau (dans l’empressement de
la prise de vue, la remorque a été déplacée et ne se trouve plus sur la sellette !).
Le camouflage 3 tons « centre Europe » est réalisé en masquant les parties qui seront brunes ou
noires ; la teinte vert fougère 161 Belton Molotow est appliquée.
La même opération a été faite pour les zones brunes qui sont peintes avec du TS62 brun Otan. La
pate à sel est ensuite ôtée laissant apparaitre le bariolage.
La remorque avec son camouflage Théâtre d’opération européen (mieux connu sous l’appellation
« centre Europe »). Cette version prête pour le défilé du 14 juillet sera ensuite patinée.
Sur cette vue arrière, les diverses signalisations obligatoires sont présentes (le panneau « convoi » et
les gyrophares pincés sur les rampes sont amovibles, ils étaient décrochés avant de baisser les
rampes).
Les rampes sont munies de barres antidérapantes qui assurent aussi la liaison entre les 3 parties. Les
tendeurs des attaches de rampes sont en fil soudé et les câbles en fil à coudre.
Cette vue avant permet d’apprécier les béquilles, le logo « Nicolas France », le rouleau guide câble de
traction, les cales, les feux de gabarit et la platine de servitude.
La semi-remorque porte-engin Nicolas ST45 (version 1978) a rejoint le Berliet TRH350TS (kit Italeri
3902 modifié, pour la description des transformations , je vous invite à lire l’article du Tamiya Model
Magazine n°139 janvier/février 2016).
De retour de mission, l’ensemble est patiné. La remorque est plus vieillie et salie que le tracteur ou la
Jeep ; elle est fortement sollicitée par les chars. Des pigments déposés en grande quantité près des
calles et sur les rampes reproduisent les dépôts de mottes de terre.
Les pages suivantes contiennent mes croquis et plans élaborés à partir des maigres données en ma
possession et quelques photos glanées sur internet.
Jeff M
Jeff M
Jeff M
Jeff M
Jeff M
Jeff M