Commission consultative de suivi du Plan d`élimination des déchets
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Commission consultative de suivi du Plan d`élimination des déchets
DIRECTION DE L’AMENAGEMENT DURABLE DES TERRITOIRES ET DE L’ENVIRONNEMENT Maîtrise de l’énergie et des déchets ++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++ Mâcon, le 3 décembre 2013 Dossier suivi par Magali SERVIGNAT Espace Duhesme - 18, rue de Flacé- 71026 MÂCON Cedex 9 Tél. : 03 85 39 56 75 - Fax : 03 85 39 56 80 Mél : [email protected] Commission consultative de suivi du Plan d'élimination des déchets ménagers et assimilés (Pedma) de Saône-et-Loire --Compte rendu de la réunion du 27 novembre 2013 Présents : ORGANISME Représentants désignés par le Conseil général de Saône-et-Loire Préfecture Ademe Chambre d'agriculture Chambre de commerce et d'industrie Dreal FNADE - VEOLIA CARME Tourec SARL Creusot-Montceau recyclage CDPN Autun Morvan Ecologie Union fédérale des consommateurs Communauté Creusot Montceau SMET NE 71 SMEVOM Sud 71 SMEVOM Charolais-Brionnais-Autunois CAPEN 71 Représentants des services du conseil général Collines humaines Communauté de communes Beuvray Val d'Arroux Communauté de communes Digoin Val de Loire Communauté de communes Mâconnais-Beaujolais Page 1/6 REPRESENTANT André ACCARY Pierre MARTINERIE Murielle CLATOT Frédéric JAN Françoise MENEGON Rémi JOUANNEAU Ludivine FILORO Patrice CHEMIN Marc LESCOUET Guy MARTIN-DAMAS Thierry CORTAMBERT Patrick RENAUD Adam PAWELA Pierre LACHAMP Bernadette DOINEAU Denise LESPINASSE Adrien MESKEL André VANNIER Marie-Laure BAZEROLLE Coralline BLIND Bernard DUPARAY Christophe JUVANON Vincent DE LA CELLE Cyril GOUTORBE Jean-René LANOIZELE Pierre MATHIEU Marcellin BABEY Véronique BADET Julien BOULLIER Anaëlle MORISOT Magali SERVIGNAT Pierre REYNARD Karine DIEUDONNE Sébastien GRUMEL André TROGNOT ++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++ Département de Saône-et-Loire / Hôtel du Département / rue de Lingendes / 71026 Mâcon Cedex 9 Tél : 03 85 39 66 00 / [email protected] / www.cg71.fr ORGANISME Communauté de communes du Pays de Gueugnon Grand Chalon SICTOM du Mâconnais SIRTOM de Chagny SIRTOM de la Vallée de la Grosne SIVOM du Louhannais REPRESENTANT Christian BONNET Delphine CAILLET Isabelle RIEUTORT Patrice JARRET Michel DAVID Estelle RODIER Pierre DANIERE Bertrand DEVILLARD Michel MAYA Francine GUILLEMIN Bruno LAFAY Chantal JOUHANNEAUD Excusés : ORGANISME Président du Conseil général de Saône-et-Loire Représentants désignés par le Conseil général Représentants des communes désignés par l'association des maires EPUR Centre-est SIRTOM de la région de Chagny REPRESENTANT Rémi CHAINTRON Jean-Paul DRAPIER Jean-Baptiste PIERRE Michel PACAUD Gérard COLON Sébastien LAURENT Pierre MARTINERIE introduit la séance en remerciant les personnes présentes. NB : le compte-rendu ne reprend pas le contenu des diaporamas présentés. 1. Les données 2012 de l'observatoire déchets Christophe JUVANON demande des précisions quant au nombre de déchèteries actuelles. Anaëlle MORISOT répond qu'il y en avait 73 en 2011, et désormais 71 en 2012. Pierre LACHAMP souhaite savoir ce qu'il advient après fermeture d'un site. Pierre MARTINERIE indique que le service est maintenu, avec orientation des usagers vers des déchèteries voisines. Bernard DUPARAY témoigne de l'expérience du Grand Chalon, dont l'objectif est de rationnaliser le parc de déchèteries en passant d'un site pour 10 000 habitants à un site pour 20 000 habitants via des équipements plus opérationnels. 2. Le bilan 2013 2.1. La prévention de la production de déchets Véronique BADET précise que la diapositive 67 prend en compte les déchets verts et les biodéchets collectés en porte à porte, ce qui explique la différence avec le ratio présenté dans le cadre du travail mené par l'observatoire déchets 71. Elle indique également que la diminution des collectes en porte à porte est due à leur coût onéreux. Page 2/6 André ACCARY rappelle que s’il n’existe pas de ressourcerie sur son territoire, pour autant la Communauté de communes de Paray-le-Monial travaille en partenariat avec Emmaüs. Véronique BADET indique que la CCM envisage également de concevoir un projet en lien avec Emmaüs intégré au sein d’une ressourcerie. Pierre MARTINERIE souligne que le travail de prévention arrive à maturité, avec une forte implication des collectivités, qui ont pu bénéficier d’un soutien du Département visant à valoriser les expériences positives. Il salue, à ce titre, les travaux engagés par ces intercommunalités pionnières en la matière et souligne l’importance et la qualité du partenariat noué entre le Département et l'Ademe. Il remercie également les services du Département pour le travail effectué. Il suggère enfin deux pistes d’amélioration : la couverture de l'ensemble du territoire départemental par des programmes locaux de prévention, et un essaimage des actions concluantes et ce, quelque soit le porteur de projet. Par rapport à la présentation du Grand Chalon relative au gaspillage alimentaire, Pierre MARTINERIE note le fort partenariat et l'omniprésence de la collectivité qui s’immisce dans toutes les manifestations importantes de son territoire. Concernant l'évaluation de l'action, c'est le même constat pour toute démarche de sensibilisation : la progression est très rapide au début, avant d’atteindre un seuil plafond, mais l'important est de persévérer. Pierre LACHAMP rappelle que la réunion concerne le Pedma et souhaite recentrer le débat sur ce sujet et savoir ce qui se passe à Chagny. Pierre MARTINERIE lui répond que la prévention fait partie intégrante des enjeux du Pedma et qu'il devrait être satisfait de la diminution constatée des tonnages de déchets liée aux actions de prévention et qui, de fait, se soustraient aux phases liées au traitement des gisements. Il rappelle également que l’avancement du projet du SMET fait bien partie de l’ordre du jour, comme il a pu le préciser lors de son propos liminaire. 2.2. Le recyclage des déchets André ACCARY souligne les travaux importants réalisés en 2005-2006 pour agrandir la déchèterie de Paray-le-Monial. L'objectif est de développer au maximum les filières de recyclage et d'accroître le confort des usagers. Bernadette DOINEAU demande ce qu'il advient des plastiques non recyclables (pots de yaourts…) et Marcellin BABEY s'interroge sur le devenir des déchets radioactifs et les pesticides. André ACCARY indique qu'il n'existe pas de solution à l'heure actuelle pour ces plastiques, qu'aucun matériel radioactif n'a été détecté à ce jour sur la déchèterie et que les phytosanitaires sont des déchets dangereux (y compris les emballages vides) qui doivent être gérés via des filières spécifiques. Michel MAYA annonce la réflexion du SIRTOM de la Vallée de la Grosne en matière de réaménagement de ses déchèteries et sollicite le Département pour connaître le temps moyen d'accès à une déchèterie en Saône-et-Loire, estimant que ce sujet aurait vocation à être traité à une échelle départementale. Pierre MARTINERIE répond que le département dispose d'une déchèterie pour 8 000 habitants, avec un rayon d'action moyen de 15 à 20 km. Le Conseil général, en partenariat avec l'Ademe, aide à l'optimisation des déchèteries via le fonds départemental de maîtrise des déchets (FDMD), en améliorant la valorisation, la sécurité… et confirme que le regroupement des collectivités dans une logique de mutualisation des moyens lui paraît également pertinent. Enfin, il interroge la communauté de commune de Paray-le-Monial pour savoir si la déchèterie a reçu une aide. Page 3/6 André ACCARY indique que le Département et l'Ademe ont soutenu les travaux de mise aux normes de la déchèterie suite au contrôle de la DREAL. Christophe JUVANON s'interroge sur la mobilisation des groupes de travail pour le suivi du Pedma. Renseignements pris, Pierre MARTINERIE indique à la fin de la réunion que la commission consultative participe de ce suivi et qu'il existe également un travail de réseau associant l’ensemble des acteurs du territoire volontaires. Des réunions sont notamment organisées dans le cadre de l'observatoire déchets 71 : les dernières ont traité de la mise aux normes des déchèteries et des nouvelles filières. Pierre MARTINERIE salue le travail réalisé à Paray-le-Monial, se traduisant par la diminution des déchets ultimes du fait des actions associées à leur valorisation, en totale cohérence avec le Pedma. Cette organisation multifilières, associant de nombreux partenaires, pose la question de la nécessaire synergie avec les autres collectivités et du regroupement des déchèteries entre elles, et illustre parallèlement la richesse des matières premières secondaires. David LEWKO précise que le coût est de 1 200 €/an pour les pneus, consistant uniquement dans la location de la benne, de 20 €/t pour les plastiques, et de 30 €/t pour le placoplatre, ce qui revient moins cher que leur enfouissement. André ACCARY ajoute que la collectivité travaille avec la communauté de communes de Digoin Val de Loire afin de lancer un marché commun pour la collecte. Bernadette DOINEAU demande ce qu'on entend par regroupement de déchèteries et si ça ne risque pas d'augmenter les distances à parcourir pour les usagers. Pierre MARTINERIE indique qu'il s'agit surtout de regrouper les énergies et pas forcément les lieux de collecte : marché commun, filière commune… et précise qu’en matière de déchets mais également d'eau, la Saône-et-Loire présente, en effet bien souvent, une juxtaposition de petites structures. Bernard DUPARAY ajoute que le Grand Chalon réduit le nombre de ses déchèteries avec l'objectif de maintenir des déplacements inférieurs à 12 kilomètres et 15 minutes pour les usagers. Frédéric JAN rappelle que les études d’aide à la décision des collectivités peuvent être accompagnées par le FDMD, comme ce fut le cas pour l'étude d'optimisation du réseau de déchèteries du Grand Chalon. Marcellin BABEY demande si le Département a réalisé une étude sur les cambriolages dans les déchèteries, car il a constaté à plusieurs reprises des intrus au sein de la déchèterie de Cluny le dimanche. Pierre MARTINERIE répond que ces agissements sont bien connus, et ce, sur de nombreux sites du territoire départemental illustrant ainsi la valeur de plus en plus grande des matières premières, mais que, pour autant, le Conseil général n'est pas compétent en matière de police. Bernadette DOINEAU demande ce qu'il advient des déchets d'activités de soins à risques infectieux (DASRI). André ACCARY pense que la filière, impliquant les pharmacies, risque d'être longue à se mettre en place et que de ce fait, son intercommunalité a pris les devants. Bertrand DEVILLARD indique que l'éco-organisme Eco-DASTRI doit normalement collecter les DASRI via les pharmacies dès le 1er janvier 2014, ce qui explique pourquoi le SIRTOM de la Vallée de la Grosne a stoppé cette prestation, car il lui semblait plus logique que les patients se rendent en Page 4/6 pharmacie. De plus, il rappelle qu'il convient de prévenir la gendarmerie ou la collectivité compétente lorsque l’on est témoin d'une intrusion sur un site. 2.3. Le traitement des déchets résiduels 2.3.1. La construction de l'usine de tri-méthanisation à Chagny Bernard DUPARAY précise que 20 millions d'euros seront prêtés par la banque européenne d'investissement et 18,9 millions d'euros par la caisse des dépôts et consignations. Il ajoute que TERREAL a des besoins à hauteur de 2 000 m3 de gaz par heure et que l'usine du SMET ne pourra, tout au plus, couvrir que 25 à 30 % de ceux ci. L'entreprise pourra par ce biais bénéficier de certificats d’économie d’énergie, compte tenu de la nature du biogaz utilisé. Pierre LACHAMP souhaite connaître les coûts unitaires pour les habitants. Bernard DUPARAY indique que le coût de traitement actuel est de 50 €/t hors TGAP et qu'il sera de 100 €/t avec TGAP, sachant que le fruit de cette augmentation est principalement imputable à l’interdiction désormais faite par la réglementation d'enfouir des déchets encore valorisables. La fiscalité va également augmenter : hausse de la TGAP à 20 € et de la TVA à 10 %. Pierre LACHAMP demande si le SMET a pensé à la redevance et à la pesée embarquée. Bernard DUPARAY précise que certains adhérents du SMET appliquent déjà la redevance. Pierre MARTINERIE rappelle que les collectivités adhérentes au SMET sont libres de gérer la collecte comme elles le souhaitent. Il précise que ces augmentations de coûts de traitement liées aux directives européennes appliquées en droit français incitent aux opérations de réduction des déchets à la source. Par ailleurs, il explique que le SMET a calibré le dimensionnement de son unité de traitement sur la base des tonnages actuels, mais qu’en cas de baisse de ces gisements, il pourra compléter avec des déchets issus de l'industrie agro-alimentaire. Pierre LACHAMP souhaite connaître la situation du sud du département. Bernard DUPARAY précise que le SICTOM du Mâconnais vient d'adhérer au SMET, par délibération datant de la semaine dernière et que, parallèlement, le Grand Chalon poursuit son projet de transport fluvial. Denise LESPINASSE souligne que le problème est de financer les barges. Pierre MARTINERIE indique que 450 000 € de crédits du Département sont prévus via le FDMD pour faciliter la mise en œuvre du transport fluvial. Un quai de transfert pourrait être créé en Mâconnais et englober d'autres activités que la seule question des déchets. Marcellin BABEY s'interroge sur la souplesse d'utilisation de la méthanisation. Coralline BLIND précise que le Pedma a prévu 73 000 t/an de capacité pour l'usine, mais celle-ci est en réalité de 80 400 t/an afin de tenir compte des variations saisonnières. TIRU, le constructeur, assure que l'usine peut absorber un pic mensuel de 6 700 t maximum. En cas d'une plus faible quantité de déchets, une seule chaîne de tri sur les deux pourra fonctionner et des déchets d'industrie agroalimentaire pourront effectivement compléter les besoins. Denise LESPINASSE s'interroge sur le partenariat avec la coopérative Bourgogne du sud. Bernard DUPARAY indique que la coopérative a signé un accord de principe sous réserve que le compost respecte les normes en vigueur, ce qui est prévu via le projet d’unité de traitement en cours. Page 5/6 Le SMET travaille également à la mise au point d’un partenariat avec la chambre d'agriculture afin que des contrôles indépendants puissent être réalisés sur le compost. Françoise MENEGON demande quelle quantité de digestat et de compost seront produits et d'où viendront les déchets verts nécessaires au compostage, et ce de manière à éviter toute concurrence avec d'autres projets locaux, notamment d’unités de méthanisation agricoles. Bernard DUPARAY précise que 8 000 t de déchets verts seront issus des déchèteries du Grand Chalon (qui en produisent 25 000 t) et de la plateforme de compostage du SIRTOM de Chagny, et qu'il sera produit 27 000 t de compost maximum. Les gisements de déchets verts sont donc amplement suffisants pour faire face aux besoins de tous les projets. Pierre LACHAMP s'inquiète de la présence d'indésirable (médicaments…) dans le tri mécanobiologique. Marie-Laure BAZEROLLE souligne que le SMET communique fortement auprès de ses adhérents afin d'éviter que les piles, aérosols et déchets dangereux en tous genres ne se retrouvent dans les poubelles et risquent, à terme, de contaminer le compost. Face à ce risque potentiel, Pierre MARTINERIE encourage la bonne gestion des déchets dangereux et souhaite vivement que le plan régional de gestion des déchets dangereux soit révisé, au plus vite, par l'autorité en charge du dossier, c'est-à-dire le Conseil régional de Bourgogne. 2.3.2. L'agrandissement de l'usine de tri-compostage de Torcy Pierre MARTINERIE salue l'énorme travail réalisé par la Communauté Creusot-Montceau et le SMEVOM Charolais-Brionnais-Autunois, qui aboutit à un accord de mutualisation important basé sur un raisonnement pragmatique et partagé. Vincent DE LA CELLE confirme les pas de géants accomplis ces derniers mois et qui traduisent la volonté d'aboutir à un projet commun. Il n'y a pas eu de politique partisane, mais uniquement une politique de gestion des déchets. Si le PEDMA se focalise principalement sur la question du traitement, les collectivités ont aussi réfléchi aux déchets recyclables, avec l’appui du centre de tri de Digoin qui aura vocation à être mutualisé au service de la population induisant des coûts optimisés. Il précise que deux outils restent en devenir : l'usine de Torcy, qui devra augmenter sa capacité de traitement, et le centre de stockage d'Autun, avec l'ouverture souhaitée d'un nouveau casier. André VANNIER souligne également l'approche pratique et pragmatique des deux collectivités, qui ont su faire preuve d'intelligence. La mise en œuvre de ces orientations reste maintenant à se concrétiser, avec le sujet sensible de l'enfouissement et la nécessité de la réouverture du site d'Autun. Patrice CHEMIN revient sur la nouvelle réglementation relative aux déchèteries, avec la procédure d'enregistrement associée, et la mise en place de garanties financières en cas de défaillance des collectivités. Il souligne plusieurs points de vigilance : les conditions d'aménagement des sites, la prudence par rapport aux risques de pollution des sols et la durée limitée des installations de stockage de Saône-et-Loire (2015, 2017 et 2019). Pierre MARTINERIE clôture la commission et remercie les intervenants et les participants. Page 6/6