Livret d`accompagnement - Art contemporain en Languedoc
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Livret d`accompagnement - Art contemporain en Languedoc
Project›room LA CONSTANTE DES VARIABLES Guillaume CONSTANTIN 5000 GuillaumeLEINGRE du 28 fØvrier au 11 mai 2014 Project›room LA CONSTANTE DES VARIABLES GUILLAUME CONSTANTIN 5000 K GUILLAUME LEINGRE Du 28 fØvrier au 11 mai La Constante des Variables Guillaume CONSTANTIN L'exposition La Constante des Variables donne à voir un ensemble de sculptures constituées d'une collection d'objets, d'images, de mots qui interroge notre rapport à la mémoire. Un choix d’objets extraits par Guillaume Constantin du Conservatoire d'anatomie de l'Université Montpellier I, de la collection d'art et traditions populaires du Musée Paul Valéry à Sète, de sa collection personnelle et d'une collection privée, côtoie les mots de la carte du Pays de Tendre et les images fugaces des Everyday Ghosts. Les dispositifs de présentation de ces collections, pensés en fonction de la nature de ces dernières et du lieu d'exposition, sont la constante, qui oscille entre les variables de la raison et du sentiment, du corps et des affects, de la réalité et de l'imaginaire. La notion de collection rejoint ici celle de trésor. L'exposition évoque le cabinet de curiosités ou chambre des merveilles dans laquelle les formes artificielles, naturelles, scientifiques et exotiques s'offrent au travail de la mémoire. 3 En tant que sculpteur, Guillaume Constantin porte une attention particulière au choix des matériaux et à l'équilibre des formes. Le papier bakélisé, le médium teinté, le contreplaqué, le cuivre émaillé rencontrent la matérialité des objets : les modèles anatomiques en papier mâché du Docteur Louis Auzoux, les maquettes en plâtre de monuments aux morts, les os du crâne d'éléphant et du bois de renne, le bois des instruments de dentiste et d'une possible quenouille, la polychromie du buste et de la calotte crânienne, la porcelaine du dragon, etc. Les Fantômes du Quartz1 sont des sculptures conçues et réalisées in situ pour présenter les objets choisis. Comme les fantômes de croissance du Quartz fantôme2, les Fantômes du quartz donnent à voir les différentes échelles de la mémoire et leur stratification. Les objets de la collection personnelle de Guillaume Constantin sont simplement encastrés entre des feuilles de bakélite disposées en éventail de part et d'autre du mur qu'elles traversent. Les objets de collections publiques sont disposés sur des éléments architectoniques qui ménagent des mises à distances et des dégagements sous vitrines. Les objets anatomiques et ethnologiques choisis par Guilllaume Constantin ont un 1 Initiée en 2012, la série des Fantômes du Quartz interroge le dispositif même de l'exposition et se développe en fonction du contexte de celle-ci. A l'automne 2013 à la Maison populaire de Montreuil, l'exposition La méthode des lieux présentait une 9ème version de ce dispositif. 2 « Une aiguille de cristal habitée par sa propre effigie est dite quartz fantôme » Roger Caillois in Pierres 1966 5 statut ambigu. Ils sont à la fois des objets de curiosité détenteur d'une part de mystère, des documents historiques et didactiques et des objets oubliés patinés par le temps. Ils posent la question de la classification scientifique. Leur exposition dans le « white cube » du centre d'art déjoue les constructions de la hiérarchie culturelle. L'élégance des teintes du médium confère une certaine préciosité aux objets. La forme ornementale de la sculpture Open source réalisée en ruban de cuivre émaillé rentre en tension avec le glyphe informatique dont elle provient. La symétrie du modèle et son assemblage avec du fil poissé rentre en résonance avec les puzzles en trois dimensions du Docteur Louis Auzoux. Pattern Recognition n°7 est une sculpture au sol dont le socle est réalisé d'après une herse représentée dans le calendrier (mois d'octobre) du manuscrit enluminé Les Très Riches Heures du duc de Berry3. Sur le principe de l'analogie entre formes archaïques, le crâne d'éléphant d'Afrique se substitue au caillou originellement posé sur la herse. 3 Les Très Riches Heures du duc de Berry est un livre d'heures du XVè siècle, commandé par le duc Jean Ier de Berry et comprenant de riches enluminures. 7 Stop motion #1 et #2 sont des objets qui oscillent entre présentoirs et maquettes. Bien que pivots dans l'exposition, leur mouvement de rotation est arrêté. Écrans sans images, ils renvoient à leur propre matérialité : le papier bakélisé et le laiton. Everyday ghosts sont des images photographiques prises au quotidien par l'artiste. Elles jouent sur l'apparition et la résonance de formes par des jeux d'ombres et de lumière, la mise en abyme, la décontextualisation. Placée sous le signe de la spontanéité et de l'aléatoire, l'œuvre constitue une collection d'images in progress. Cette série commencée en 2008 est publiée au jour le jour via la page facebook de l'artiste. Elle a également été déclinée sous la forme d'écran de veille à télécharger proposé comme supplément web de la revue Hypertexte #3. Elles sont aujourd’hui compilées dans une publication à emporter et présentées dans les méandres de l'exposition. 9 Folio 399 ne conserve que les mots indiqués sur la Carte du Pays de Tendre de François Chauveau, représentation topographique et allégorique des différentes étapes de la vie amoureuse, selon les Précieuses du XVIIème siècle. Le procédé de la gravure a été remplacé par la technologie de la découpe au laser sur du papier canson qui produit un effet de lettres brûlées. La typographie choisie est inspirée de tatouages de prisonniers. L'inclusion dans une caisse américaine donne une nouvelle présence à cette cartefantôme. 11 The La Constante des Variables exhibition presents a set of sculptures formed from a collection of objects, images, and words that question our relation to memory. A choice of objects selected by Guillaume Constantin from the University of Montpellier's Museum of Anatomy, the popular art and traditions collection at the Musée Paul Valéry in Sète, his personal collection and a private collection, stand alongside words from the Carte du Pays de Tendre (Map of Tender) and the transient images of Everyday Ghosts. The display arrangements for these collections, designed according to the nature of the latter and the exhibition space, are the constant, which oscillates between the variables of reason and emotion, the body and affects, reality and the imaginary. The notion of collection is combined with that of treasure. The exhibition is reminiscent of a cabinet of curiosities or a house of wonders in which artificial, natural, scientific and exotic forms are used to test memory. As a sculptor, Guillaume Constantin pays close attention to the choice of materials and the balance of forms. The bakelite paper, tinted medium, plywood, and enamelled copper encounter the materiality of objects: the papiermâché of Doctor Louis Auzoux's anatomical models, the plaster of the models of monuments to the dead, the bone of an elephant's skull and reindeer antlers, the wood of dentist's instruments and a possible distaff, the polychromy of a bust and the top of the skull, the porcelain of a dragon etc. The Fantômes du Quartz 1 are sculptures designed and created in situ to present the chosen objects. Like the phantoms of phantom quartz2, the Fantômes du quartz show the different levels of memory and their stratification. The objects from Guillaume Constantin's personal collection are simply encased between sheets of bakelite spread out like a fan on either side of the wall they span. The objects from the public collections are placed on architectural elements that conserve the distances and detachments in display cases. The anatomic and ethnological elements selected by Guilllaume Constantin have an ambiguous status. They are simultaneously curiosities that hold mystery, historical and educational materials, and forgotten objects weathered by time. They raise the question of scientific classification. Their presentation in the art centre's "white cube" thwarts the constructions of cultural hierarchy. The elegance of the medium's tints gives the objects a certain preciosity. 1 Introduced in 2012, the Fantômes du Quartz series questions the exhibition concept itself. In 2013, he La méthode des lieux exhibition at the Maison Populaire in Montreuil presented a 9th version of the Fantômes du Quartz. 2 "Une aiguille de cristal habitée par sa propre effigie est dite quartz fantôme" ("a crystal needle that contains its own effigy is known as phantom quartz") Roger Caillois in Pierres 1966 13 The ornamental form of the sculpture Open source, made from enamelled copper tape, creates tension with its originating computer glyph. The symmetry of the model and its assembly using waxed string resonates with Doctor Louis Auzoux's three dimensional puzzles. Pattern Recognition n°7 is a floor sculpture with a base modelled on a harrow in the calendar (October) of the illuminated manuscript Les Très Riches Heures du duc de Berry3. On the principle of the analogy between archaic forms, the African elephant's skull replaces the stone originally placed on the harrow. Stop motion #1 et #2 are objects between display cases and model scale. Their rotational movement is at a standstill. Screens without pictures, they return to their materiality: bakelite paper and brass. 3 Les Très Riches Heures du duc de Berry is a book of hours commissioned by Duc John I of Berry in the 15th century containing rich illuminations. Everyday ghosts are day-to-day photographic images taken by the artist. They play on the appearance and resonance of forms using the effects of shadow and light, mise en abyme, and decontextualisation. Devoted to spontaneity and the unpredictable, the work is a collection of images in progress. This series, begun in 2008, is published on a daily basis on the artist's Facebook page. It has also been made into a screen saver that can be downloaded as a web supplement of the Hypertexte #3 journal. Today they have been compiled in a take-away publication and are presented in the twists and turns of the exhibition. Folio 399 contains only the words on François Chauveau's Carte du Pays de Tendre (Map of Tender), a topographical and allegoric representation of the different stages of love, according to the 17th century Précieuses. The engraving process has been replaced by laser cutting technology on Canson paper, which produces a burnt letter effect. The typography chosen is inspirend by prisonners tattoos. Its mounting in a shadow box gives a new presence to that ghost-map. 15 Guillaume CONSTANTIN Né en France. Vit et travaille à Paris. http://retroactivepictures.tumblr.com EXPOSITIONS INDIVIDUELLES (Sélection récente) 2014 2013 2012 2011 2010 2009 La constante des variables, Centre Régional d’Art Contemporain Languedoc-Roussillon, Sète. Galerie Bertrand Grimont, Paris. Petit roque, Grand roque, Musée des Arts Décoratifs, Bourges, exposition dans le cadre de la résidence à la Box d’Ann Guillaume et Fabienne Bideaud. FIAC Hors les murs, Jardin des plantes, FIAC 2012, Paris. Anatomy maximum hardcore, Espace Pierre Cardin, Paris. Fantômes du quartz, EAC, Cholet. Un nuage d’incertitudes, Galerie Bertrand Grimont, Paris. Of of fossil of, Galerie Bonneau-Samames, Marseille. Ce soir j’avale, avec Arnaud Rivière et Damien Schultz, DAF, Nantes. Pattern recognition #4, Chapelle Saint Gildas, L’Art dans les chapelles, Bieuzy-les-Eaux. Copies cachées, Hors-les-murs, Parc Saint léger, Pougues les Eaux. let’s just imitate the real until we find a better one, Galerie Bonneau-Samames, Marseille. EXPOSITIONS COLLECTIVES (Sélection récente) 2013 2012 Yia Art Fair, avec la Galerie Bertrand Grimont, Paris. la méthode des lieux, les amis et le sable 3/3, commissariat A-L. Vicente, R.Brunel et A.Marchand, Maison Populaire, Montreuil. The Nabokov paper, commissaires Kate Briggs et Lucrezia Russo, Shandy Hall, Cox wold, York, North Yorkshire, Angleterre. Remake, Le livre et la céramique en question, commissaires : N.Corazzini, M.B.Delattre, S.Laghouati, A.F.Rasseaux, L.Recchia, Musée Royal de Mariemont, Morlanwelz, Belgique. Salle d’attente III, invitation d’E. Bonduelle, Galerie L. Mueller, Paris. Comme à l’Agora, La Box, Bourges, commissariat A. Guillaume & F. Bideaud. Espace augmenté, Galerie Bertrand Grimont, Paris. Andrew?, une expostion collective de Lamarche-Ovize, La Galerie, Noisy- le-Sec. The french haunted house de G. Charbau, Sung-Eung Space, Séoul. Faire avancer les méandres, commissariat et exposition collective, Galerie M. Journiac, Paris. Art Genève, avec la Galerie Bertrand Grimont, Paris. This is the end, Le Parvis, Centre d’Art, Ibos, commissariat Magali Gentet. FIAC 2012, avec la Librairie Florence Loewy, Paris. Là où naissent les fantômes, invitation de Laurent Pernot, CAB Grenoble. Trouble, commissariat JC Arcos, Le 13, paris. Brainbow I&II, Le Chalet & Galerie Bertrand Grimont, Paris. EXTRACTION, 40mcube, Rennes à l’invitation de Naïs Calmettes et Rémi Dupeyrat. Inside studio 5, Cité des Arts, Paris 18ème à l’invitation de Gabriel Jones. ARTPARIS, Grand Palais, Paris. Atlas at Last, Ecole Supérieure d’Art et Design, Le Havre/Rouen. Never Ending Object I, Cité des Arts, Paris 3ème à l’invitation d’Ann Guillaume. Ins Blickfeld Gerückt G.Boucand & F.Würz, Galerie des Multiples, Paris. Sans commune mesure, Galerie Bertrand Grimont, Paris. 19 5000 K Guillaume LEINGRE Une inversion entre le monde des objets et le monde des ombres, le photogramme est la forme de l'objet situé entre le papier photosensible et la source lumineuse. Pour le réaliser Guillaume Leingre a recréé au centre d'art un laboratoire photographique. Au XIXème siècle, le photogramme fut mis au service des sciences naturelles. Il apportait davantage de précisions au modèle que la photographie, encore balbutiante, et le dessin. Considéré jusque-là comme une pratique amateur, ce n'est qu'au début du XXème siècle, qu'est découvert le potentiel artistique du photogramme. Les artistes Christian Schad, Man Ray et Lazlo Moholy-Nagy s’en sont emparés. Leur préoccupation picturale respective (dadaïste, surréaliste et constructiviste) y trouvait une nouvelle forme d’expression. « Peinture à la lumière » est la formule utilisée par Laslo Moholy-Nagy pour désigner cette technique. Elle résulte de l'empreinte directe de la lumière sur la surface photosensible du papier photographique. Image unique, le photogramme libère la photographie de sa reproductibilité. Il opère un renversement des habitudes et des conventions liées à la perception visuelle. Le noir est perçu comme forme et le blanc comme fond. L'énergie vibratoire de la lumière inscrit 21 le temps sur la surface du papier. Le photogramme peut être lu comme l'écriture du temps de parcours de l'énergie lumineuse sur les choses. 5000 K – le titre de l’exposition – désigne une température de couleur intermédiaire. Elle se situe entre la lumière chaude (1000 K, orangée) et la lumière froide (22000 K, bleue). K pour Kelvin. La température d’une source lumineuse est établie à partir d’un corps noir « théorique » porté à incandescence. En chauffant il change de couleur. Une bougie a une température de couleur de 1200 K. Un flash, de 5000 ou 6500 K selon les fabricants. C’est la lumière du jour. Le soleil au zénith a une température de couleur de 6000 K. Dans 5000 K on entend 5000 cas. 5000 situations possibles. A l’étage, le photogramme d’une moto BMW. Silhouette blanche prolongée par la trace de son phare sur une longueur de 26 mètres. Sept ampoules inactiniques rouges suspendues dans la salle évoquent la chambre noire du photographe et les signaux croisés sur la route. Sur le photogramme, une portion de mur apparaît, résultat d’un effet de lumière rasante, ayant rebondi sur le papier. Ce photogramme serait l’image de la vitesse sur un médium lui-même rapide. Vitesse de la lumière dont la moindre 23 seconde insole le papier photo, c’est-à-dire le noircit. Vitesse de la moto qui semble prête à s’élancer. Moto fantomatique comme sortie de la nuit. Son étrangeté est accentuée par le phare : non pas blanc comme en réalité (sur une route la nuit) mais bien noir. Inversé. En négatif. La lumière produit du noir. L’œuvre fait un clin d’œil à l’exposition précédente d’Hamish Fulton et à son wall painting Walking Into The Distance Beyond Imagination. La pratique de Guillaume Leingre est au carrefour de la performance et de la photographie. Il produit peu, souvent des œuvres à caractère éphémère. Animé par un intérêt pour les avant-gardes et l'art engagé, Guillaume Leingre imagine des actions, des voyages, des processus, des histoires. Depuis 2011, il produit des pièces sonores pour l’Atelier de Création Radiophonique de France Culture : Le Musée radiophonique, La Forêt est bouche bée, Dix-huitième l’esprit du lieu, Johnny Guitar chez le psychanalyste. Sa pratique artistique est nourrie d’activités d’auteur. Traducteur avec Francesca Pollock des Lettres Américaines, 1927-1947, Leroy Pollock et ses fils (Grasset, 2009). Auteur d'entretiens avec des artistes1, essayiste (7000 jours de révolution. A paraître…). Il a créé en 2013 BLOOM. Librairie en ligne spécialisée, c’est aussi un espace de recherche sur les avant-gardes artistiques de 1960 à 1980. 1 Par exemple : entretien avec Jacques Julien, Oblique à la plaine, Particules n°30, novembre 2010. 25 An inversion between the world of objects and the world of shadows, a photogram is the form of the object situated between the photosensitive paper and the light source. To produce this, Guillaume Leingre has recreated a photographic laboratory at the art centre. In the 19th century, photograms were used in natural sciences. They provided more details on the model than photography, still in its infancy, and drawing. Regarded until then as an amateur practice, it was only in the early 20th century that the artistic potential of the photogram was discovered. The artists Christian Schad, Man Ray and Laszlo Moholy-Nagy made use of this in their work. Their respective pictorial concerns (Dadaism, Surrealism and Constructivism) found a new form of expression in photograms. Laszlo Moholy-Nagy used the expression "light painting" to describe this technique. It is created by the direct imprint of the light on the surface of the photosensitive photographic paper. A unique image, the photogram freed photography from its reproducibility. It caused a turnaround in the habits and conventions regarding visual perception. Black was seen as form and white as background. The vibrational energy of the light records the time on the surface of the paper. A photogram can be interpreted as the inscription of the transit time of light energy on objects. 5,000 K – the title of the exhibition – designates a temperature of intermediary colour. It is situated between hot light (1,000 K, orangey) and cold light (22,000 K, blue). K for kelvin. The temperature of a light source is established using a "theoretical" black body heated to whitehot. It changes colour when it is heated. A candle has a colour temperature of 1,200 K. A flash between 5,000 K and 6,500 K depending on the manufacturer. The same as daylight. The sun at its highest has a colour temperature of 6,000 K. 5,000 K means 5,000 positions. 5,000 possible situations. Upstairs is a photogram of a BMW motorcycle. A white silhouette extended across 26 metres by the trail of its headlight. Seven red safelights hang in the room, conjuring images of a photographer's darkroom and signals on the road. A section of wall appears on the photogram, thanks to a low-angled light having bounced off the paper. This photogram is the image of speed on a medium that is fast in itself. The speed of light, even a second of which exposes the paper, i.e. darkens it. The speed of the motorcycle, which seems ready to set off. A ghostly motorcycle, as if emerging from the night. Its eeriness is accentuated by the headlight: not white like in reality (on the road at night) but dark black. Inverted. In negative. Light produces dark. 27 The work is a nod to the previous Hamish Fulton exhibition and his wall painting "Walking Into The Distance Beyond Imagination". Guillaume Leingre's practice lies between performance and photography. He produces little, often fleeting works. Driven by an interest in the avant-garde movement and committed art, Guillaume Leingre invents actions, travels, process and stories. Since 2011, he has created sound works for the France Culture Atelier de Création Radiophonique (Radio Creation Workshop): Le Musée radiophonique, La Forêt est bouche bée, Dixhuitième l’esprit du lieu, Johnny Guitar chez le psychanalyste. His artistic practice is fuelled by his activities as a writer. He translated Lettres Américaines, 1927-1947, Leroy Pollock et ses fils (Grasset, 2009) (later published in English as American Letters 1927-1947: Jackson Pollock & Family) alongside Francesca Pollock, interviews artists1, and writes essays (7000 jours de révolution. Coming soon...) In 2013 he established BLOOM. This specialised online bookshop is also a space for research on the avant-garde artists from 1960 to 1980. Guillaume LEINGRE Né en France. Vit et travaille à Paris. EXPOSITIONS INDIVIDUELLES 2014 2010 2008 2004 EXPOSITIONS COLLECTIVES 2013 2010 2009 1998 For example: an interview with Jacques Julien, Oblique à la plaine, Particules n°30, November 2010. Géométrie Variable, Domaine des Crayères, Reims. Day by day, Marthos Gallery, New York. Seconde Main, Musée d’art moderne de la ville de Paris. Dans l’Œil du critique : Bernard Lamarche-Vadel et les artistes, Musée d’art moderne de la Ville de Paris. No Man’s Land, SWP - Ambassade de France au Japon, Tokyo. Enfermement, Maison européenne de la photographie PUBLICATIONS 2013 2011 2010 2009 2008 2007 2006 2005 1998 Courant fort, courant faible (The Guerrilla Art Action Group), Volume n°7. Entreprise : le boum d’une forme & La transaction, Retour d’Y Voir, MAMCO. La 19ème leçon (Christopher Williams), 20/27 #5, éditions M19. Oblique à la plaine (entretien avec Jacques Julien, Particules n°30. Dans le décor (entretien avec Guillaume Bijl), Particules n°29. Mots sauvages (entretien avec Mel Bochner), Particules n°27. Destroy All Monsters (Mike Kelley), 20/27 #3, éditions M19. L’idée commune, Particules n°26. Lettres américaines : LeRoy Pollock et ses fils 1927 - 1947, traduit de l’anglais (USA) avec Francesca Pollock, Grasset. Reflet dans un œil chrome (entretien avec Gonzalo Lebrija), Particules n°22. La photographie des professeurs Tournesol (entretien avec Gottfried Jäger), Particules n°19. ABCDEFGHIJKLMNOPQRSTUVWXYZ avec T. Kawasoe, Mimi, Kyoto. I want you (entretien avec Jiri Kovanda), Particule n°19. A New York avec Martin Rev et Alan Vega, Particules n°16. Steven Parrino: à tombeau ouvert, Particules n°14. Lamarche-Vadel, cinq ans après, Particules n°11. Paroles (Pierre Louÿs), Allia. EMISSIONS RADIOPHONIQUES 2014 2013 2012 1 5000 K, Centre Régional d’Art Contemporain Languedoc-Roussillon, Sète Live, Point Éphémère, Paris Une exposition de photographies, Super Window Project, Kyoto Portraitiste de France, galerie Michèle Chomette, Mois de la Photo, Paris Johnny Guitar, l’Atelier de la création, France Culture. Dix-huitième siècle, l’esprit du lieu, l’Atelier de la création, France Culture. La forêt est bouche bée, l’Atelier de la création, France Culture. Le Musée radiophonique, l’Atelier de la création, France Culture. LA CONSTANTE DES VARIABLES GUILLAUME CONSTANTIN Couv. (de gauche à droite) Everyday ghosts 2008-2014 Photographies contrecollées sur médium teinté Production CRAC LR ; Fantôme du quartz XIII 2014 Objets classés au titre des monuments historiques le 5 octobre 2004 et conservés au conservatoire d’anatomie - Faculté de Médecine, Université Montpellier I, Hérault. Médium teinté, contreplaqué, verre, papier bakélisé. Production CRAC LR ; Stop motion #2 2014 Papier bakélisé, visserie en laiton. Production CRAC LR ; Everyday ghosts 2008-2014 / p.2 Fantôme du quartz XI 2014 Objets collectés, cadeaux, emprunts. Papier bakélisé. Production CRAC LR / p.4 Fantôme du quartz XIII 2014 ; Stop motion #2 2014 Papier bakélisé, visserie en laiton. Production CRAC LR / p.6 Fantôme du quartz XIII 2014 / p.8 Everyday ghosts 2008-2014 / p.10 Folio 399 2014 Gravure numérique sur papier Edition. Reprise de la gravure de la Carte de Tendre de François Chauveau. Co-production CRAC LR et l’ESBA Clermont-Ferrand ; Pattern Recognition #7 2014 Crâne d’éléphant d’Afrique, Collection privée, Montpellier. Médium teinté, contreplaqué, ruban de suédine synthétique. Production CRAC LR / p. 16-17 Fantôme du Quartz XII 2014 Objets de la collection du Musée Paul Valéry Sète, département des Arts et Traditions Populaires Médium teinté, contreplaqué, verre, papier bakélisé Production CRAC LR ; Fantôme du quartz XI 2014 Objets collectés, cadeaux, emprunts. Papier bakélisé. Production CRAC LR ; Folio 399 2014 ; Stop motion #1 2014 Papier bakélisé, visserie en laiton, bois Production CRAC LR ; Pattern Recognition #7 2014 Everyday ghosts 2008-2014 ; Fantôme du quartz XIII 2014 ; p.18 Open Source 2014 Cuivre émaillé, fil poissé Production CRAC LR. 5000 K GUILLAUME LEINGRE Couv, p.20, 22, 24 5000 K 2014 Papier photosensible noir et blanc 26 m x 1,06 m Ampoules inactiniques rouges Production CRAC LR p.30 Guillaume Leingre 5000 K 2014 & Guillaume Constantin Fantôme du quartz XI 2014 31 Du 28 février au 11 mai 2014 Project›room LA CONSTANTE DES VARIABLES GUILLAUME CONSTATIN 5000 K GUILLAUME LEINGRE Commissariat Noëlle Tissier Ouvert tous les jours 12h30 19h Fermé le mardi Le week-end 14h 19h Entrée libre CENTRE REGIONAL D’ART CONTEMPORAIN LANGUEDOC-ROUSSILLON 26 quai Aspirant Herber France-34200 Sète Tel. +33 (0)4 67 74 94 37 Fax 33 (0)4 67 74 23 23 http://crac.languedocroussillon.fr - [email protected] Direction et commissariat des expositions Noëlle Tissier Administration Manuelle Comito Chargée des partenariats et des relations publiques Sylvie Caumet Régie Cédric Noël Montage Frédéric Brisset, Amandine Contat, Richard Gloria, Maël et Mathias Mignot, Damien Pasteur, Karine Secrétant (Entreprise Artfrontline) Secrétariat gestion Martine Carpentier Web Patrice Bonjour Accueil & documentation Karine Redon Service des publics Vanessa Rossignol Responsable, Chantal Seriex & Cécile Viguier Enseignantes Service éducatif téléphone 04 67 74 89 69 email - [email protected] Accueil Rahmouna Boutayeb, Adrien Frégosi, Pauline Henquel, Juliette Lusven, Marine Tanguy-Gassama (Entreprise Illusion & Macadam) Crédits photographiques Marc Domage Vidéos de l’exposition réalisation Aloïs Aurelle Réalisation du livret Service des publics - Conception maquette JF Pour l’exposition La constante des variables remerciements aux prêteurs : Musée Paul Valéry à Sète : Maïté Vallès-Bled, Conservateur en chef du patrimoine, Directrice du Musée Paul Valéry et Stéphane Tarroux Conservateur du patrimoine Conservatoire d’anatomie, Université Montpellier I : Philippe Augé Président de l’Université Montpellier I, Caroline Girard Conservateur et François Michaud, Responsable du Pôle Patrimoine Historique Hélène Palouzié Conservateur des antiquités et objets d'art de l'Hérault, Conservation Régionale des Monuments Historiques DRAC Languedoc Roussillon Région Languedoc-Roussillon Ministère de la Culture et de la Communication avec le concours de la Préfecture de la Région Languedoc-Roussillon / Direction Régionale des Affaires Culturelles Le CRAC LR est géré par le Conseil Régional Languedoc-Roussillon Le CRAC LR est membre de DCA/Association française de développement des Centres d’Art Centre Régional d’Art Contemporain Languedoc-Roussillon - Dépôt légal mars 2014 - ISBN 2-913094-81-3