Environnement Nuage de Tchernobyl : non-lieu général
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Environnement Nuage de Tchernobyl : non-lieu général
Actualité préventique Environnement La preuve des cancers causés par une irradiation La causalité de certaines maladies est particulièrement délicate à établir et on qualifie celles-ci de polyfactorielles. Il en est ainsi avec certains cancers. Or une information scientifique du 20 septembre dernier éclaire la question autrement. Il est possible de distinguer les cancers dus à une irradiation des cancers spontanés, a déclaré une équipe de chercheurs du Commissariat à l’énergie atomique (CEA). Elle a découvert des signatures moléculaires qui pourraient permettre d’établir l’existence d’une irradiation. de savoir si un cancer de la thyroïde est lié ou non à l’accident de Tchernobyl. Sylvie Chevillard, chef du service de radiobiologie expérimentale du CEA à Fontenay-aux-Roses a déclaré : «Actuellement, une fois le cancer déclaré, il n’est pas possible de distinguer tumeurs radio-induites et tumeurs sporadiques, mais en recherchant les gènes s’exprimant dans différentes tumeurs, c’est-à-dire ceux qui fonctionnent en leur sein, des signatures ont pu être caractérisées sur de petits échantillons.» L’équipe a procédé en deux étapes. Dans un premier temps, elle a comparé les ARN messagers contenus dans une série de tumeurs sporadiques ou de cause inconnue avec ceux de tumeurs de la thyroïde développées secondairement à une irradiation médicale reçue durant l’enfance. Sur les quelque 25.000 gènes exprimés, elle a observé que 325 gènes le faisaient différemment Nuage de Tchernobyl : non-lieu général Après plus de dix ans d’enquête judiciaire sur l’impact du « nuage de Tchernobyl » en France, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris vient d’estimer que la catastrophe nucléaire de 1986 n’a pas eu de conséquence sanitaire mesurable en France. Cette décision profite principalement à Pierre Pellerin, alors directeur du Service central de protection contre les rayons ionisants (SCPRI, aujourd’hui intégré dans l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, IRSN), qui avait été le seul mis en examen, pour « tromperie aggravée ». L’enquête avait été ouver te en 2001 après une plainte de l’Associationfrançaise des malades de la thyroïde (AFMT ) et de la Commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité (Criirad). Le juge d’instruction, madame Bertella-Geffroy, avait concentré ses investigations sur les informations communiquées en termes de radioactivité sur l’Hexagone au moment du passage du nuage au printemps 1986, et avait considéré que le professeur Pellerin avait minimisé les risques encourus. La cour d’appel a suivi le ministère public, qui soutenait que la catastrophe nucléaire de 1986 n’a pas eu de conséquence sanitaire mesurable en France et qu’aucun lien n’a été fait avec des maladies de la thyroïde. n dans le premier et le second cas. « Cette première expérience se référait à un contexte de forte dose par irradiation externe. Dans le cas des tumeurs de la thyroïde post-Tchernobyl, il s’agit d’une contamination à l’iode 131, par inhalation ou ingestion, donc d’une irradiation à plus faible dose et chronique » précisent les chercheurs. Dans une seconde étape, les chercheurs ont étudié les données relatives à 27 tumeurs de la thyroïde chez des enfants vivant en Ukraine ou en Biélorussie lors de l’accident de Tchernobyl. Elle leur a permis de faire la distinction entre cancers dus à l’accident et cancers sporadiques puisque l’ARN extrait de leur tumeur a révélé une signature de 109 gènes. Cette avancée permet d’espérer la possibilité de dépistages des cancers induits par de faibles doses d’irradiation. Mais avant de concevoir un test utilisable, ces premiers résultats doivent être validés plus largement. Toutefois, Sylvie Chevillard, précise qu’on ne dispose actuellement d’aucune information sur les très faibles doses, celles inférieures à 100 milligray(ou millisievert). S’agissant des conséquences sanitaires de l’accident de Tchernobyl, où l’irradiation au niveau de la thyroïde a été en France de 16 milligray, « on fait des extrapolations à partir des doses plus fortes, sans seuil » indiquetelle. C’est ce qui explique le non-lieu général prononcé par la cour d’appel de Paris le 7 septembre dernier à la suite de la plainte de l’Association française des malades de la thyroïde, dans l’affaire des retombées en France du nuage de Tchernobyl. n Tous les ansssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssss $ 800,0 00 ,000 € Vsssfisz sss sssssssssss ss sss ssssssssssss ssss s’sssssstiss syssssqss ss ssgss sss : www.serious-hotwork.comm 4 Préventique Sécurité - N° 119 - Septembre-octobre 2011 Actualité préventique L’aggravation des impacts financiers des catastrophes naturelles Selon les estimations préliminaires du 9 septembre réalisées par la société d’assurance et de ré-assurance Swiss Re, les catastrophes qualifiées de « naturelles et d’origine humaine » ont coûté aux assureurs plus de 70 milliards de dollars sur les six premiers mois de l’année. L’année 2011 serait ainsi la deuxième plus chère de l’histoire. En 2010, les phénomènes naturels et accidentels avaient provoqué la mort de 295 000 personnes et coûté 130 milliards de dollars soit 97,55 milliards d’euros. L’assureur observe que les dommages comptabilisés croissent année après année, notamment du fait des séismes. Deux événements ont été particulièrement coûteux : le tremblement de terre de Christchurch en NouvelleZélande en février ainsi que le séisme au Japon en mars. « Avec 39 milliards de dollars de dommages assurés, l’année 2011 apparaît déjà comme la plus chère en matière de séismes, et ce, même si d’autres événements ne devaient pas intervenir au second semestre », note le numéro deux mondial de la réassurance, qui précise à titre de comparaison, que les accidents n’ont coûté que trois milliards. n Un seul lieu peut-il améliorer la sécurité au travail sur tous les continents La sécurité sur le lieu de travail est un thème sans frontières. Le salon A+A à Düsseldorf réunit pour vous le marché mondial. Bienvenue au plus grand et plus important salon professionnel de la branche. Évaluation environnementale Les projets d’infrastructure et d’aménagement vont devoir justifier de leur impact sur l’environnement. Pour cela, ils devront intégrer des évaluations environnementales dès la conception du projet. Le marché qui va être très important attire déjà toutes sortes d’officines et bureaux d’étude aux compétences diverses. Les études déjà en cours illustrent en effet leurs faiblesses méthodologiques. C’est pourquoi, le ministère de l’écologie a demandé au Commissariat général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) de dresser un état des lieux et de déterminer des critères de qualité d’une étude d’impact. Ce dernier vient de proposer quelques pistes d’amélioration dont, dans un premier temps, une charte d’engagement volontaire, puis plus tard une certification. n 18-21 octobre 2011 Düsseldorf, Allemagne Gestion des risques d’inondation Trois circulaires du ministère de l’écologie viennent d’être publiées sur la gestion du risque d’inondation. La première (5 juillet 2011) a trait à la mise en place d’une gouvernance de bassin pour conduire la politique de gestion de ce risque, la deuxième (2 août 2011) concerne la mise en œuvre des plans de prévention des risques naturels littoraux (PPRL) et la troisième (27 juillet 2011) fixe les principes de prise en compte du risque de submersion marine dans ces plans. Ces circulaires traduisent les nouvelles orientations du ministère visant principalement la responsabilisation des différents protagonistes territoriaux, élus, riverains, professionnels de l’acte de construire etc. Elles les informent également sur les nouvelles démarches méthodologiques qui vont guider l’analyse des risques et l’établissement des plans de prévention. n N° 119 - Septembre-octobre 2011 - Préventique Sécurité 5 Protection de la personne, sécurité dans l’entreprise et santé au travail Salon professionnel international avec congrès www.AplusA-online.com PROMESSA 3, rue de la Louvière B.P.37 78512–RAMBOUILLET Cedex Tél: 0134571144 Fax: 0134571140 [email protected] Actualité préventique Sécurité civile Plans communaux de sauvegarde La loi de 2004 sur la sécurité civile a voulu que chacun des ressortissants français concoure aux missions de sécurité civile. À cet effet elle impose aux maires des communes situées sur un territoire soumis à un plan de prévention des risques naturels ou technologiques (PPRT et PPRN), de rédiger et de mettre en place un plan communal de sauvegarde (PCS). Comme toutes Santé-sécurité au travail Le cri d’alarme de l’OIT Lors de l’ouverture du 19e congrès mondial sur la sécurité et la santé au travail, qui a réuni 3 000 responsables politiques, experts et dirigeants professionnels et syndicaux venus d’une centaine de pays, Assane Diop, directeur de la protection sociale à l’Organisation internationale du travail (OIT ), a pointé l’augmentation des décès liés aux accidents et aux maladies professionnelles entre 2003 et 2008. Si le nombre d’accidents mortels a baissé, ce sont les maladies mortelles qui ont augmenté, passant de 1,95 à 2,02 millions de décès en 5 ans. Le rapport de l’OIT constate que « la récession économique mondiale a eu un impact considérable sur la santé et la sécurité des travailleurs et sur leurs conditions de travail. S’il est trop tôt pour dire quels seront ses effets à long terme sur la fréquence des accidents et des maladies, les faits montrent que certains des progrès récents en termes de promotion de la SST sont anéantis parce que les entreprises luttent pour préserver leur productivité ». Il ajoute qu’avec la crise économique, « les calendriers de maintenance des usines risquent d’être allégés, augmentant les risques d’accident en raison d’une maintenance médiocre et d’un manque d’investissement dans de nouveaux équipements. Cela peut aussi vouloir dire que les travailleurs doivent continuer de travailler avec des installations, des équipements et des outils plus vétustes et dangereux ». Juan Somavia, directeur général du Bureau international du travail (BIT), a ajouté : « Certains événements particulièrement dramatiques, comme l’accident nucléaire de Fukushima, ou l’accident qui est survenu l’an dernier sur le site minier de Pike River en Nouvelle-Zélande, sont fortement médiatisés. Il n’empêche que la plupart des lésions, maladies et décès d’origine professionnelle passent inaperçus ».n Bordeaux - 30 nov. 2011 les démarches de prescription administrative, celle-ci n’a pas eu les effets immédiats sur les élus qui ont eu du mal à en comprendre le sens ainsi qu’à en maîtriser les exigences. Côté politique, la question était en sommeil et ne paraissait pas prioritaire quand la tempête Xynthia du 28 février 2010 a sonné le réveil. Le gouvernement qui a pris alors conscience de l’état des carences communales, a rappelé aux préfets leur rôle en matière de suivi et d’accompagnement des communes dans leur démarche (circulaire du 6 avril 2010). Mais les effets ne pouvant être immédiats, les inondations du Var des 15 et 16 juin de la même année ont été suivies du même constat de carence et de l’envoi d’une seconde circulaire aux préfets (25 juin 2010). Les remontées d’information des préfectures permettent d’établir que 10 546 communes sont soumises à l’obligation de mettre en œuvre un PCS, ce chiffre étant variable à la hausse en fonction de développement des PPRT et PPRN. En 2012, l’administration prévoit que 11 284 communes seront concernées tandis que d’autres études estiment qu’elle devront être 11 535 communes. Combien de PCS ont-ils été réalisés, au moins formellement ? Ils étaient 1 200 en 2008 , 1 475 en 2009, 2 130 en début 2010 et 3 953 en juin 2011. On observe que si la progression est plus rapide aujourd’hui qu’hier, moins de 40 % des communes concernées satisfont à leur obligation. La leçon des difficultés des élus et de leur administration communale à répondre aux exigences de la loi mérite cependant d’être analysée autrement qu’en termes polémiques. Ce sont les coopérations de l’État, des préfets et des SDIS avec les communes qui sont en cause. Par ailleurs, alors que certaines petites communes sont dépouillées de nombre de leurs missions au profit des communautés de communes, leurs édiles peuvent s’interroger sur cette responsabilité qui leur est faite. On peut également souligner que le principe d’un plan communautaire pourrait avoir une certaine signification au plan opérationnel. Mais cette option bute sans doute sur le pouvoir de police qui n’appartient qu’au maire. n Une formation du Groupe Préventique Stage no 1135 Garantir la sécurité par la valorisation des comportements humains • Comprendre et agir • Les données organisationnelles collectives et individuelles • La culture et le social de l’entreprise • L’environnement du travail • Les données personnelles • Les missions des managers et des ingénieurs Rens. : Groupe Préventique, service Formation Téléphone : 05 57 87 45 63 - Télécopie : 05 57 87 45 67 Courriel : [email protected] 6 Préventique Sécurité - N° 119 - Septembre-octobre 2011 nos formations sont en ligne sur www.preventique.org/formations