L`essentiel en un clin d`oeil

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L`essentiel en un clin d`oeil
21 juin 2013
L'essentiel en un clin d'oeil
Obligations
à Actions
titre d'information NEW 10-YR CA PUB
Hedge funds
Î
Ò
Ò
Projections à 6 mois
• La perspective d’une diminution, voir d’un arrêt, des injections de
liquidité de la Réserve Fédérale américaine a déclenché un mouvement
de panique sur des marchés financiers que l’on savait devenus
accoutumés au Quantitative Easing, mais peut-être pas à ce point…
• L’ajustement a été généralisé sur les marchés de taux mais il a été
particulièrement prononcé là où l’environnement de taux bas et de
liquidités abondantes avait alimenté les flux les plus importants. La dette
et les devises émergentes ont enregistré des baisses parfois
spectaculaires, tandis que, dans les pays développés, les obligations les
plus à risque se retrouvaient également sous forte pressions. Les
marchés actions n’étaient pas en reste et ont également reculé, avec là
encore les mouvements les plus prononcés dans les marchés émergents.
• Tout ça part pourtant d’une « bonne » nouvelle ! Si la Fed commence à
envisager une réduction de son soutien à l’économie, c’est que la
croissance américaine apparait de plus en plus solide. L’apparition d’une
dynamique interne basée sur la reprise de l’immobilier et des créations
d’emplois modérées mais constantes qui entretiennent le recul du taux
de chômage permettent de penser que trois ans après le début de la
reprise, la croissance retrouve une certaine forme de « normalité ».
• Cela ne semble en revanche pas être le cas en Europe où le seul espoir
d’une amélioration durant la deuxième moitié de l’année repose sur… la
demande du reste du monde. Les signaux économiques émanant du
monde émergent ne sont pas non plus très encourageants, ce qui fait de
l’économie américaine le principal pôle de croissance de l’économie
mondiale. C’est peut-être pour cela que la crainte de le voir faiblir en
raison d’une politique monétaire (un peu) moins accommodante fait
aussi peur aux marchés financiers…
Economie
Etats-Unis ................................................................................ 2
La Fed change de ton sur fond d’amélioration de l’économie
Ce
document
se
base
sur
des
informations récoltées jusqu’au lundi
précédant la publication.
Publication du team Recherche & Analyse
SYZ Asset Management
Tel. +41 (0)22 819 09 09
[email protected]
Auteurs:
Yasmina Barin
Yves Gallati
Maurice Harari
Adrien Pichoud
Fabrizio Quirighetti
Europe ..................................................................................... 3
La BCE met les gouvernements devant leurs responsabilités
Japon....................................................................................... 4
Une 3ème flèche (pour l’instant) ratée mais une tendance toujours positive
Economies émergentes ............................................................ 4
Secouées par un possible ralentissement du QE américain
Marchés
Actions .................................................................................... 5
Bernanke lance un pavé dans la mare
Obligations .............................................................................. 5
Poursuite de la hausse des taux, forte correction de la dette émergente
Taux de change........................................................................ 6
Chute des devises émergentes
Le présent document est exclusivement destiné aux clients et contreparties professionnels ou institutionnels. Il n’a donc pas vocation à être distribué à, ni utilisé par tout client privé, personne ou entité ressortissant de, résidant en ou situé dans toute localité, Etat,
pays ou autre juridiction où la distribution, publication, mise à disposition ou utilisation du présent document serait contraire à la loi ou aux réglementations en vigueur. La présente publication n’est réalisée qu’à des fins d’information et ne constitue ni un document
contractuel, ni une offre, ni la sollicitation d’une offre d’achat ou de vente d’un quelconque investissement ou autre produit financier. L’analyse développée dans ce document repose sur de nombreuses hypothèses. Le recours à des hypothèses différentes pourrait
entraîner des résultats sensiblement différents. Toute opinion exprimée n’est valable qu’à la date de sa publication et peut en tout temps être révisée sans avertissement préalable. La performance passée n’est pas gage de résultats futurs. Toutes les informations et
opinions exposées dans ce document ont été obtenues de sources réputées fiables et de bonne foi, mais il n’est fourni aucune déclaration ni garantie, expresse ou implicite, quant à leur exactitude ou leur exhaustivité. SYZ Asset Management décline toute
responsabilité quant aux éventuels pertes ou dommages de toute nature résultant de l’utilisation du présent document. Avant de réaliser un investissement, il est recommandé au destinataire du présent document de consulter son propre conseiller juridique,
financier et/ou fiscal. La reproduction et la distribution de tout ou partie du présent document sont soumises à l’autorisation préalable de SYZ Asset Management SA.
21 juin 2013
Economie
Etats-Unis
Ces dernières semaines ont été dominées par le débat
autour des perspectives de la politique monétaire
américaine. Le changement de ton amorcé en mai par le
président de la Réserve Fédérale a été entretenu, en
juin, par un chœur de déclarations directes ou indirectes
de membres de la banque centrale, indiquant qu’un
début de ralentissement des injections de liquidité
pourrait en effet intervenir à un horizon relativement
proche. Ainsi, six mois après avoir lancé le 3ème
programme de Quantitative Easing, la question n’est
désormais plus de savoir si la Fed va pouvoir commencer
à retirer ce soutien mais plutôt quand elle va commencer
à le faire et à quel rythme elle va procéder.
Alors que la perspective d’un ralentissement des
injections de liquidité sème le trouble sur les marchés,
elle reflète en revanche une tendance fondamentalement
positive au niveau de l’économie américaine. En effet, si
la Fed estime que le moment est venu d’envisager un
retour progressif vers une situation « normale », c’est
parce que la croissance a continué de donner des gages
de « normalisation » dernièrement, alors même que le
resserrement de la politique fiscale opéré en début
d’année pouvait faire craindre une perte de vitesse. En
dépit du frein constitué par les hausses d’impôts et les
baisses de dépenses publiques, le cercle vertueux
créations d’emplois/hausse de la consommation paraît
toujours être à l’œuvre. En témoignent des indicateurs
du marché de l’emploi toujours bien orientés, une
confiance des ménages et une consommation en hausse,
comme l’est aussi l’activité des petites entreprises, bon
baromètre de la dynamique domestique.
L’évolution est telle que la baisse de indice ISM d’activité
dans l’industrie en mai, à un niveau pourtant synonyme
de contraction de l’activité dans le secteur (et un plus
bas niveau depuis juin 2009 !), est à peine regardée par
les économistes et les investisseurs. C’est que l’attention
s’est désormais déplacée vers les éléments à l’origine de
cette amélioration de l’économie purement domestique.
La reprise en cours dans le marché immobilier résidentiel
en constitue sans doute un élément déterminant. Non
seulement en raison de l’impact direct de la hausse de la
construction (+10% par an depuis 2011 après -60% en
cinq ans), qui doit être relativisé par la faiblesse de son
poids dans l’économie (moins de 3%). Mais surtout par
l’impact que peut avoir le retour d’une tendance positive
pour les prix immobiliers pour les ménages ! Au
sentiment que la reprise est enfin bien réelle s’ajoutent
le retour de la possibilité de refinancer les crédits pour
bénéficier des taux extrêmement bas (et ainsi diminuer
les mensualités), un effet richesse positif et la
fluidification d’un marché longtemps grippé (les ventes
totales de logement sont en nette hausse depuis un an).
Autant d’éléments susceptibles d’entretenir la dynamique
de hausse de la consommation.
Demandes de crédits immobiliers (pour un achat de bien et pour
refinancer un prêt) et taux hypothécaire à 30 ans moyen
5.2
300
5
250
4.8
4.6
200
4.4
Indice SYZ d’activité domestique et variation annuelle du PIB
6
50
4.2
150
4
40
4
30
3.8
100
3.6
20
2
10
0
0
-10
-2
-20
-30
-4
-40
-50
00
01
02
03
04
05
06
07
SYZ US domestic act ivity index (U. of Michigan-based)
US G DP YoY%(R.H.SCALE)
-6
08
09
10
11
12
Source: T homson Reuters Datast ream
Après avoir été à la traine de la reprise enregistrée depuis
2009, l’économie domestique privée est en train de prendre le
relai du secteur public et des secteurs exportateurs en tant que
moteur de la croissance américaine.
50
2010
3.4
2011
2012
Mortgage applications - Purchase (4W avg)
Mortgage applications - Refinancing (4W avg)
30y fixed mortgage rate (4W avg)
2013
So urce: B lo o m berg
Dans le sillage des taux gouvernementaux, les taux
hypothécaires sont récemment nettement remontés. Ils restent
toutefois très bas et ne freinent pas (encore ?) les demandes de
crédit pour l’achat d’un logement. En revanche, les demandes
de refinancement chutent et avec elles une source de pouvoir
d’achat additionnel pour les ménages ces derniers 18 mois.
Et c’est peut-être ce domaine précis qui constitue
aujourd’hui le talon d’Achille de la croissance américaine.
Le secteur de l’immobilier est particulièrement lié au
niveau des taux d’intérêt... Et la remonté des taux
provoqué par l’évolution du discours de la Fed pourrait
bien avoir pour effet de ralentir la contribution de
l’immobilier à la consommation dans les mois qui
Le présent document est exclusivement destiné aux clients et contreparties professionnels ou institutionnels. Il n’a donc pas vocation à être distribué à, ni utilisé par tout client privé, personne ou entité ressortissant de, résidant en ou situé dans toute localité, Etat,
pays ou autre juridiction où la distribution, publication, mise à disposition ou utilisation du présent document serait contraire à la loi ou aux réglementations en vigueur. La présente publication n’est réalisée qu’à des fins d’information et ne constitue ni un document
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21 juin 2013
viennent. Avec pour conséquence un tassement de la
dynamique de croissance qui est à l’origine même du
discours moins accommodant de la banque centrale.
C’est sans doute la raison pour laquelle la Fed s’attache
à lier le retrait progressif des injections de liquidités à
une poursuite de l’amélioration des indicateurs
économiques. Il n’est pas question d’agir de façon
prématurée et enrayer cette amélioration conjoncturelle
tant attendue ! Et c’est bien l’évolution des statistiques
économiques qui guidera la Fed dans la gestion de son
programme de Quantitative Easing. De ce point de vue,
on ne peut que souhaiter qu’elle puisse effectivement le
réduire au rythme qu’elle envisage aujourd’hui. Cela
signifierait que l’économie américaine ne faiblit pas et
reste sur les rails de la croissance. Mais la Fed n’hésitera
pas à faire une pause ou à faire marche arrière si un
risque de déraillement apparait…
Europe
Quelques indicateurs modestement encourageants en
zone euro ces dernières semaines sont venus alimenter
l’espoir d’une amélioration conjoncturelle lors de la
deuxième moitié de l’année. Des indices d’activité qui
paraissent rebondir après la rechute du 1er trimestre,
une production industrielle en hausse pour le 3ème mois
consécutif en avril, une confiance des consommateurs
également orientée en hausse dessinent une tendance à
l’amélioration à l’entrée de l’été. Ce mouvement a
d’ailleurs été souligné par M. Draghi et la BCE s’attend
toujours à une reprise de l’activité au second semestre.
Elle n’a d’ailleurs pas modifié sa politique monétaire en
juin après la baisse de taux de début mai, se contentant
de rappeler qu’elle conserverait une politique monétaire
accommodante aussi longtemps que nécessaire.
arguments mis en avant par la BCE pour étayer son
scénario d’amélioration au 2ème semestre sont d’ailleurs
loin d’être réellement positifs : c’est l’amélioration de la
croissance mondiale et la faiblesse de l’inflation,
favorable au pouvoir d’achat des ménages, qui devraient
le rendre possible… Un discours qui rappelle
désagréablement les « grandes » heures d’une BCE arcboutée sur son mandat de stabilité des prix et se
contentant de se féliciter lorsque celui-ci est atteint.
Ce n’est pas qu’un activisme forcené de la part de la
banque centrale constitue forcément une panacée à
laquelle l’Europe devrait nécessairement succomber.
Mais ce raidissement du discours de M. Draghi semble
fermer (temporairement ?)la porte à toute action rapide
et d’envergure en Europe dans la mesure où aucune
autre institution ne dispose d’une capacité d’action
comparable à celle de la banque centrale. Et, pendant ce
temps, les petites et moyennes entreprises italiennes et
espagnoles sont toujours privées d’accès au crédit et le
chômage progresse, en particulier chez les jeunes,
obérant la perspective d’une reprise même progressive
de la croissance.
Taux de chômage par tranche d’age (moins/plus de 25 ans)
26
24
22
20
18
16
14
Prêts aux entreprises non-financières (variation annuelle)
12
40
10
8
30
6
95
96
97
98
99
00
01
02
03
UNEMPLO YMENT RAT E - UNDER 25Y O LD
UNEMPLO YMENT RAT E - O VER 25Y O LD
20
04
05
06
07
08
09
10
11
12
Source: T homson Reuters Datastream
Si la hausse du chômage concerne l’ensemble de la population
active depuis 2011, elle est beaucoup plus prononcée chez les
jeunes de moins de 25 ans. Une tendance préoccupante pour
les perspectives de croissance à moyen et long terme.
10
0
-10
-20
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
G ERMANY - LO ANS T O NO N-F INANCIAL CO RP YoY
SPAIN
% - LO ANS T O NO N-F INANCIAL CO RP YoY
F RANCE - LO ANS T O NO N-F I NANCIAL CO RP YoY %
I T ALY - LO ANS T O NO N-F I NANCIAL CO RP YoY %
Source: T homson Reuters Datastream
L’absence de croissance du crédit, faute de demande dans le
« cœur » de l’Europe et faute de demande et d’offre en Italie et
en Espagne, étouffe les perspectives de reprise de l’activité.
Toutefois, cette légère amélioration des indicateurs
cycliques ne doit et ne peut pas faire oublier la situation
et le manque de perspectives de la zone euro. Les
Peut-être faut-il voir dans ce retour à une certaine
orthodoxie de la BCE la volonté de placer les
gouvernements devant leurs responsabilités à l’approche
d’échéances importantes sur le plan politique (sommet
de l’UE les 27 et 28 juin, élections allemandes en
septembre…). La BCE a fait beaucoup en 2012 pour
ramener une certaine forme de calme sur les marchés et
dissiper la perspective et le risque de dislocation de la
zone euro, allant pour ce faire jusqu’aux limites de son
champs de compétence. Mais elle n’a pas le pouvoir avec
la seule politique monétaire de résoudre, en plus, le
déficit d’intégration européen, en particulier au niveau
du système bancaire, pas plus que le déficit de
croissance et de compétitivité de nombre d’économies
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21 juin 2013
européennes. Et après avoir stabilisé la situation l’année
dernière, la BCE souhaite explicitement voir les
gouvernements procéder aux avancées nécessaires pour
faciliter et encourager la sortie de la récession : union
bancaire, chômage des jeunes, accès au crédit, équilibre
entre politiques budgétaires « vertueuses » et nécessaire
croissance économique… Autant de sujets qui ne
dépendent pas de la banque centrale mais des
politiques. C’est probablement ce qu’a voulu signifier la
BCE en se retranchant derrière son mandat et en
envoyant clairement la balle dans le camp des
gouvernements européens…
Le Royaume-Uni a continué d’enregistrer des statistiques
en amélioration graduelle, confirmant la tendance des
derniers mois. Les indices PMI dans l’industrie et dans
les services ont progressé en mai et sont tous deux à
des niveaux synonymes de croissance. Le nombre de
chômeurs inscrits recule depuis l’automne. Les ventes au
détail ont nettement progressé en mai. Seule (légère)
ombre au tableau, le taux d’inflation est remonté à 2.7%
après avoir reculé à 2.4% en avril. Mervyn King, qui
laissera le poste de Gouverneur de la Banque
d’Angleterre à Mark Carney à la fin du mois, ne pourra
pas se targuer de partir avec un taux d’inflation
conforme
à
l’objectif
de
2%...
En
revanche,
l’amélioration des statistiques britanniques et le maintien
de l’inflation à un niveau (même raisonnablement)
supérieur à l’objectif réduisent la pression sur le futur
Gouverneur Carney pour mettre en place des soutiens
additionnels à l’activité comme il en avait grandement
été question au moment de l’annonce de sa nomination
en fin d’année 2012.
Japon
Les dernières semaines du printemps devaient être
marquées par le lancement de la troisième flèche du
plan du gouvernement Abe : après le plan de relance
budgétaire, la réforme des objectifs et moyens donnés à
la politique monétaire devait venir l’heure des réformes
structurelles. Mais les répercussions du changement de
ton de la Fed sur les marchés financiers mondiaux sont
venues perturber le programme. Avec le renversement
de tendance sur les marchés actions et de change, les
attentes autour d’une action additionnelle de la banque
centrale se sont développées avant d’être déçues par le
statu quo décidé lors de la réunion de juin. Quant au
programme de réformes structurelles présenté par M.
Abe, s’il aurait pu être applaudi dans l’environnement
d’euphorie du début du printemps, il a en tout cas été
jugé insuffisamment précis et concret par les marchés
dans un contexte devenu moins porteur. Mais les
statistiques
économiques
reflètent
toujours
une
dynamique économique positive dans l’Archipel, que ce
soit du côté des ménages (avec la nouvelle hausse de la
confiance des consommateurs à un plus haut en six ans)
que des entreprises (avec des exportations qui
progressent à leur plus fort rythme en plus de deux ans
grâce à la baisse du yen). L’économie nippone apparait
toujours comme la plus « dynamique » du monde
développé en termes d’accélération de la croissance.
Economies émergentes
Les marchés émergents (devises, actions et obligations)
ont été sous pression ces dernières semaines. En effet,
après avoir largement profités des liquidités abondantes
déversées par les principales banques centrales des pays
développés, les marchés émergents ont récemment
souffert des incertitudes entourant un possible
ralentissement de l’assouplissement monétaire de la
Réserve Fédérale américaine. Les anticipations d’une fin
prochaine du QE et d’une possible remontée des taux
dans l’avenir ont provoqué de massives sorties de
capitaux des économies émergentes.
De plus, en Asie, les derniers indicateurs économiques
sont ressortis à nouveau en-dessous des attentes, à
l’instar du PMI HSBC chinois pour le mois de juin. En
Amérique Latine, la croissance économique stagne. La
plus importante économie de la région, le Brésil, affiche
une croissance anémique (0.6% pour le premier
trimestre après moins de 1% pour 2012) mais fait aussi
face à une inflation galopante. Le durcissement de sa
politique monétaire afin de lutter contre les pressions
inflationnistes n’améliore donc guère les perspectives de
croissance pour les mois à venir.
Dans ce contexte, l’ensemble des marchés émergents
ont enregistré d’importantes pertes et leurs devises ont
fortement décroché. En effet, le Réal brésilien et le Peso
mexicain ont abandonné respectivement 6% et 4.5%
contre le Dollar américain en quatre semaines. La devise
brésilienne se retrouve ainsi à son plus bas niveau contre
USD depuis quatre ans. Le Yuan chinois se présente
comme la seule exception parmi les devises émergentes
puisqu’elle s’est légèrement appréciée contre le billet
vert. Sur la même période, les actions brésiliennes ou
turques ont chuté de plus de 10%, tandis que les indices
actions des pays développés accusaient des replis de
l’ordre de 2 à 5%. Sur les marchés obligataires, la
descente en enfer a également eu lieu avec l’indice
émergent qui se retrouve à présent en territoire négatif
depuis le début de l’année (-8.7%).
En conclusion, même si ces économies possèdent
aujourd’hui souvent des fondamentaux plus sains que
ceux du monde développé, leur dynamique devient
dorénavant moins favorable (déceptions par rapport à
des attentes exagérées), leur politique monétaire est
globalement moins accommodante que celle des pays
développés (taux réels positifs) et finalement nous
constatons qu’ils sont toujours à la merci des flux
financiers (déficit de la balance des comptes courants
pour la majorité d’entre eux).
Le présent document est exclusivement destiné aux clients et contreparties professionnels ou institutionnels. Il n’a donc pas vocation à être distribué à, ni utilisé par tout client privé, personne ou entité ressortissant de, résidant en ou situé dans toute localité, Etat,
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contractuel, ni une offre, ni la sollicitation d’une offre d’achat ou de vente d’un quelconque investissement ou autre produit financier. L’analyse développée dans ce document repose sur de nombreuses hypothèses. Le recours à des hypothèses différentes pourrait
entraîner des résultats sensiblement différents. Toute opinion exprimée n’est valable qu’à la date de sa publication et peut en tout temps être révisée sans avertissement préalable. La performance passée n’est pas gage de résultats futurs. Toutes les informations et
opinions exposées dans ce document ont été obtenues de sources réputées fiables et de bonne foi, mais il n’est fourni aucune déclaration ni garantie, expresse ou implicite, quant à leur exactitude ou leur exhaustivité. SYZ Asset Management décline toute
responsabilité quant aux éventuels pertes ou dommages de toute nature résultant de l’utilisation du présent document. Avant de réaliser un investissement, il est recommandé au destinataire du présent document de consulter son propre conseiller juridique,
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21 juin 2013
Marchés
Actions
Le parcours des marchés actions est resté chahuté en
juin. Les spéculations quant à un allègement du
programme d’assouplissement quantitatif par la
Réserve Fédérale sont revenues au premier plan. Les
déclarations de certains responsables de la Fed,
conjuguées à des données économiques supérieures
aux attentes aux Etats-Unis laissent présager d’un
resserrement monétaire prochain. Ceci alors que le
tableau reste mitigé dans le reste du monde. La Banque
Mondiale a révisé en baisse ses perspectives pour
l'économie mondiale, en lien avec une récession plus
forte que prévue en Europe et un ralentissement
marqué dans les BRIC. Le discours de Ben Bernanke a
mis le feu aux poudres, alors que celui-ci évoque une
réduction du programme de rachats d’actifs possible
pour la fin de l’année.
Evolution du secteur de la consommation de base et rendement
sur les obligations US à 10 ans (rolling relatif 3 mois)
-15
1.50
-10
1.00
meilleure performance des titres défensifs. La hausse
des taux longs a sanctionné tant les sociétés fortement
endettées (impactées par la hausse du coût de
financement) à l’instar des valeurs des services aux
collectivités, immobilières ou actives dans la téléphonie
que les valeurs de croissance défensives qui se traitent
désormais sur des multiples élevés. Quelques secteurs
ont réussi à tirer leur épingle du jeu, notamment le
secteur du voyage et des loisirs, alors que les sociétés
de transport aérien à bas coûts profitent de la hausse
du trafic et d’une facture énergétique en recul.
Les prochaines semaines resteront portées par
l’actualité économique, alors que les premiers résultats
d’entreprises ne seront publiés qu’à la mi-juillet. La
période de volatilité sur les marchés pourrait se
maintenir jusqu’à ce que les intervenants aient la
conviction d’une réelle sortie de crise, au travers de
signes tangibles d’amélioration de la conjoncture
mondiale. Le cas échéant, il sera important que les
banquiers centraux ramènent le calme (au travers de
nouvelles
mesures
d’accompagnement)
afin
d’empêcher une envolée des taux sur la dette des pays
fragilisés, qui réactiverait la spirale baissière sur les
marchés.
-5
0.50
Obligations
0
0
5
-0.50
10
-1.00
15
-1.50
Le mouvement de remonté des taux d’intérêt initié en
mai par les déclarations du président de la Fed s’est
étendu au mois de juin. Tous les compartiments du
marché obligataire ont affiché des performances
négatives dans ce mouvement de réajustement du prix
du risque et des perspectives de liquidité.
Performance depuis le début de é’année des marchés
obligataires US, européen, émergent et « high yield »
20
106
25
-2.00
2007
2008
2009
2010
2011
Relative perf. of US Food & Beverages and Tobacco (3M%, inverted)(R.H.SCALE)
US 10Y bond's yield (3M difference)
2012
104
Source: Thomson Reuters Datastream
Forte corrélation entre l’évolution des taux longs américains et
celui des titres de consommation de base. Traitant désormais
sur des multiples élevés, les titres de consommation de base
sont vulnérables à la hausse des taux longs.
102
100
98
En terme régional, nous avons assisté à une poursuite
de la surperformance des actions américaines (en
baisse de 2.5% sur le mois écoulé, vs -7.5% pour
l’Eurostoxx50 et -16% pour le Nikkei) portées par des
nouvelles économiques favorables. A l’inverse, tant les
titres japonais que ceux des marchés émergents
continuent de céder du terrain. Les premiers corrigent
sur fond de craintes de réduction du programme
d’injection de liquidités, alors que les secondes
pâtissent d’une hausse des tensions politiques (Turquie,
Brésil) ainsi que du ralentissement de leurs économies.
Une fois n’est pas coutume, la hausse de la volatilité
sur les marchés actions ne s’est pas traduite par une
96
94
92
90
JAN
US BO NDS
EUR BO NDS
HIG H YIELD
F EB
MAR
APR
EMERG ING DEBT
MAY
JUN
Source: T homson Reuters Datastream
La remonté des taux a été généralisée. La correction la plus
violente a toutefois touché les marchés qui avaient attiré, ces
dernières années, des flux importants en quête de
rendement : dette émergente, high yield.
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pays ou autre juridiction où la distribution, publication, mise à disposition ou utilisation du présent document serait contraire à la loi ou aux réglementations en vigueur. La présente publication n’est réalisée qu’à des fins d’information et ne constitue ni un document
contractuel, ni une offre, ni la sollicitation d’une offre d’achat ou de vente d’un quelconque investissement ou autre produit financier. L’analyse développée dans ce document repose sur de nombreuses hypothèses. Le recours à des hypothèses différentes pourrait
entraîner des résultats sensiblement différents. Toute opinion exprimée n’est valable qu’à la date de sa publication et peut en tout temps être révisée sans avertissement préalable. La performance passée n’est pas gage de résultats futurs. Toutes les informations et
opinions exposées dans ce document ont été obtenues de sources réputées fiables et de bonne foi, mais il n’est fourni aucune déclaration ni garantie, expresse ou implicite, quant à leur exactitude ou leur exhaustivité. SYZ Asset Management décline toute
responsabilité quant aux éventuels pertes ou dommages de toute nature résultant de l’utilisation du présent document. Avant de réaliser un investissement, il est recommandé au destinataire du présent document de consulter son propre conseiller juridique,
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21 juin 2013
A la base de ce mouvement, le fait que la Fed envisage
désormais explicitement de commencer à réduire les
achats d’obligations dans le cadre de son programme
de
Quantitative
Easing
puisque
la
croissance
économique américaine parait plus solide. C’est donc
des taux gouvernementaux américains que le
mouvement est parti, avec une hausse du taux à
10 ans jusqu’à son plus haut niveau depuis août 2011
(de 1.63% début mai à 2.40%). En Europe, le 10 ans
allemand est, lui, passé de 1.16% à 1.69% sur la
même période, tandis que les taux à 10 ans italiens et
espagnols enregistraient des hausse de 80 pb
(respectivement à 4.54% et 4.83%), revenant ainsi
vers leur niveau du début avril.
Mais ce sont les marchés qui avaient le plus bénéficié
de la quête de rendement dans l’environnement de
taux bas et de liquidités abondantes qui ont le plus
sévèrement été impactés par le réajustement du prix
du risque et des perspectives de liquidités. En
particulier, les marchés de dette émergente ont subi
une violente correction, contrecoup des flux massifs qui
avaient entretenu la hausse de cette classe d’actif
jusqu’alors (et qui avaient sans doute conduit à des
valorisations déraisonnables).
Taux de change
L’impulsion donnée par la Fed a logiquement bénéficié
au billet vert, qui s’est fortement renforcé contre la
plupart des devises émergentes, parfois dans des
proportions spectaculaires (cf. tableau ci-dessous).
Toutefois, ce mouvement n’a pas eu lieu contre l’euro,
l’EUR/USD atteignant même un plus haut depuis février
(à 1.34). Sans doute en raison du discours de la BCE,
plus « dur » qu’attendu et qui a conduit les
investisseurs
à
revoir
leurs
anticipations
d’assouplissement monétaire en Europe en parallèle de
celles relatives au Quantitative Easing de la Fed.
Evolution contre dollar US depuis le début de l’année 2013
5%
CNY
1.7%
0%
MXN
-3.8%
-5%
INR
BRL
-8.5%
-9.2%
-10%
TRY
-7.9%
RUB
-7.5%
AUD
-11.5%
-15%
ZAR
-17.1%
-20%
So urce: B lo o m berg
La plupart des devises émergentes se sont sensiblement
dépréciées depuis le début de l’année.
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