du 5 au 25 juillet 2015

Transcription

du 5 au 25 juillet 2015
Du 5 au 25 juillet 2015
au Théâtre La Condition des Soies
13 rue de la Croix, 84000 Avignon
Le Centre Culturel de Taïwan à Paris et le Ministère de la Culture de Taïwan
présentent
Du 5 au 25 juillet 2015,
dans le cadre du Festival d’Avignon Off 2015,
4 créations taïwanaises
au
Théâtre La Condition des Soies
13, rue de la Croix, 84000 Avignon
Loc. : 04 32 74 16 49 et sur www.laconditiondessoies.com
à 13h35 UNLIMITED SOUL (danse)
par la Compagnie 8213 Physical Dance Theatre
suivi de TSCHÜSS!! BUNNY (danse-théâtre)
par la Compagnie In Theatre
à 15h40 MISA-LISIN (théâtre-performance)
par la Compagnie Langasan Theatre
à 20h25 RÊVES DE RIZ (théâtre d’images)
par la Compagnie Riverbed Theatre
Mercredi 8 juillet 2015 :
VISITE DE M. LE MINISTRE DE LA CULTURE DE TAÏWAN
AU THéÂTRE LA CONDITION DES SOIES (AVIGNON)
Dates, jours et horaires des représentations :
Du 5 au 25 juillet 2015 (relâche exceptionnelle le 15 juillet), tous les jours du lundi au dimanche inclus :
à 13h35 pour Unlimited Soul (25 mns) suivi de Tschüss!! Bunny (25 mns)
à 15h40 pour Misa-Lisin (45 mns)
à 20h25 pour Rêves de Riz (45 mns)
Locations :
Tél. : 04 32 74 16 49, sur www.laconditiondessoies.com et via la plateforme Ticket’Off du site du Off
Prix des places :
Plein tarif : 14 euros - Tarif Carte Off : 10 euros - Tarif enfant (moins de 12 ans) : 6 euros
Durée de chaque spectacle :
Unlimited Soul (25 mns) suivi de Tschüss!! Bunny (25 mns)
Misa-Lisin (45 mns)
Rêves de Riz (45 mns)
Contact Presse : Denis SUBLET
SUTI Agency : 156, boulevard de Magenta, 75010 Paris
Tél./ Fax : 01 49 95 09 51 – Mobile : 06 87 02 69 41 – Email : [email protected]
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par la Compagnie 8213 Physical Dance Theatre
suivi de TSCHÜSS!! BUNNY
Metteur en scène et chorégraphe : Chuo-Tai SUN
Avec : Hsiu-Ju YANG, Ratu Rusiate Nabunobuno ROKILIBAU, Yen-Meng LIU,
Yu-Cheng WANG
Plus d’infos sur www.facebook.com/8213dance
Synopsis
Comment se construire ? Comment se montrer déterminé et résister à ses instincts alors
que nous sommes tous voués à disparaître ? Il faut avoir quitté Taïwan, avoir franchi
les frontières pour comprendre que le monde est infini. Il faut aussi avoir beaucoup
vécu pour comprendre les capacités illimitées de l’esprit... Dans ce voyage physique
et spirituel, le metteur en scène Chuo-Tai SUN s’interroge sur les ressources infinies
dont l’être humain dispose pour avancer toujours plus loin, retrouver ses racines et
son identité. Autour du thème du voyage, cette spectaculaire création de danse
contemporaine mêle romantisme du cœur et énergie primale des corps. L’incroyable
sens du rythme du danseur fidjien associé à la précision subtile du danseur taïwanais
met ici en lumière les marques profondes que laisse la vie en chacun de nous...
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Note d’intention du metteur en scène
« Il s’agit de moi, il s’agit d’elle... Voyager pour retrouver ses racines et sur la terre
recouvrer son identité. Au gré des perspectives qui se muent, retrouver chaque
« moi » timide et tremblant dans l’inconnu. Découvrir par hasard différentes cités et
explorer sans fin de nouvelles façons de danser. S’imprégner, se débarrasser, enfin
trouver l’équilibre et sans fin recommencer. Dans ces rêves et cet onirique vécu,
l’inspiration du corps guide nos pas. Avancer toujours plus loin, c’est déployer sans fin
les ressources du cœur... Après plusieurs années de travail et une longue réflexion sur
les forces primales qui sous-tendent notre corps, j’ai compris comment les traces, les
empreintes scellent la vie. Unlimited soul est une performance expérimentale de danse
autour du voyage. Trois des sept séquences qui la constituent sont présentées ici... »
Chuo-Tai SUN
Biographie du metteur en scène
Diplômé du Département de Danse de l’Université Nationale des Arts, il poursuit
aujourd’hui des études de Troisième cycle en Chorégraphie à l’Université des Arts de
Taïpei. Après la constitution du 8213 Physical Dance Theater, son spectacle Electron, créé
en 2009, a été nominé aux 8es Taishin Arts Awards et s’est distingué parmi les 6 « grandes
créations » présentées en 2009 au Guling Street Avant-Garde Theatre. En outre, avec
le soutien du Bureau des Affaires Culturelles de la ville de Taïpei, Electron a été présenté
à Bangkok dans le cadre des spectacles culturels de l’Asian Network of Major Cities 21.
It’s Not Too Late…, autre création, a eu le privilège d’obtenir le Premier Prix en 2009 du
grand concours « Univers de la Danse et de la Création Chorégraphique » organisé par
le Conseil National des Affaires Culturelles (actuel Ministère de la Culture) de Taïwan. En
2010, à l’invitation du World Dance Alliance Global Summit, Chuo-Tai SUN s’est produit
au Dance Theater Workshop de New York ainsi qu’au Colorado College (Etats-Unis)
dans le cadre du Festival de musique d’été. Au cours des trois premiers festivals Not
Dance de Taïpei, le 8213 Physical Dance Theatre, merveilleusement accueilli auprès du
public, a donné carte blanche à divers chorégraphes venus de différents horizons. En
2012, il était l’invité du Festival International de la Danse de Jakarta. En mars 2014, il a
participé au Festival International Annuel de la Danse « Epeli Hau’ Ofa » aux Îles Fidji.
En août de la même année, grâce au soutien de la Chin Lin Foundation for Culture and
Arts et sur recommandation de la World Dance Alliance, il a travaillé en résidence en
Inde. En 2010, son projet de spectacle Ripple Effect a bénéficié d’une aide du Conseil
National des Affaires Culturelles en faveur de l’innovation artistique. En 2009, il a travaillé
en résidence au Village International 435 de Panchiao (Taïwan), en 2008 à la Cité des
Arts à Paris et en 2006 au Colorado College. C’est sur ce riche terreau d’expériences
que, progressivement, Chuo-Tai SUN a pu élaborer un mode d’expression corporelle
original.
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par la Compagnie In Theatre
précédé de UNLIMITED SOUL
Metteur en scène et chorégraphe : Yen-Cheng LIU
Avec : Yi-Wei TIEN, Tzu-Ting CHIEN, Wan-Lun YU, Ming-Cheng LEE, Cheng-Chi LIAO
Plus d’infos sur www.facebook.com/in.theatre
Synopsis
« Tschüss!! Bunny » en allemand, sonne en chinois comme « tchu-sse ba ni », autrement
dit « Va crever ! », façon violente de marquer la séparation. Le chorégraphe Yen-Cheng
LIU joue sur cette similitude sonore pour rapprocher les notions de mort et d’au revoir.
Il cherche à illustrer l’opposition voire la contradiction forte qui lie l’adieu à la vie passée
et la naissance d’une vie nouvelle ; l’abandon du « moi ancien » et l’accueil du « moi
nouveau ». Le corps des artistes qui se meut durant le spectacle ne vise pas à faire
étalage de la technicité mais plutôt à mettre en valeur le langage corporel en intégrant les
gestes du quotidien soigneusement observé et enregistré, pour mettre ainsi en lumière
un potentiel chorégraphique nouveau, expressif et clair comme élément d’un langage
particulier. Les hésitations des personnages-danseurs sont clairement exprimées par
un va-et-vient oscillant entre danse et gestes du quotidien. Avec Tschüss!! Bunny, YenCheng LIU s’écarte délibérément des sentiers battus de la chorégraphie en imposant aux
danseurs une extrême minutie de mouvements y compris dans ces tout petits gestes
que l’auteur semble avoir collectés çà et là, dans la vie de tous les jours. Ce spectacle
offre ainsi une expressivité corporelle directe, puissante, fascinante et fédératrice pour
un moment de création rare mêlant théâtre et danse. Cette proposition, débordante de
vitalité, porte un regard amusé sur la vie : les morts sont bien morts, ils ne reviendront
plus... alors que de beaux moments sont à vivre prochainement ! Un style d’expression
tout à fait nouveau pour une œuvre passionnante qui ne manquera assurément pas
de surprendre le public. On ne peut qu’être fasciné par l’originalité et la richesse du
langage du corps élaboré par d’exceptionnels danseurs...
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Note d’intention du metteur en scène
« Bye, bye!! Lapin » est une allégorie de la vie en miniature. Ce spectacle correspond
une réflexion sur un événement survenu à un certain moment de ma vie. C’est dans le
métro berlinois que j’ai réalisé que l’exclamation allemande « Tschüss!! Bunny », soit
« Bye, bye !! Lapin », était en fait homophone du chinois « tchu-sse ba ni » (去死吧
你), autrement dit « Va crever ! ». De là, la thématique qui a inspiré le spectacle, celle
de l’adieu et du commencement d’une nouvelle vie. Mais qui est celui à qui nous disons
adieu ? Que représente le « lapin » ? Et ce « moi », qui est-il ? Dans la vie, quelles
sont les choses auxquelles il faut vraiment dire adieu ? Tout cela n’est peut-être pour
nous qu’un prétexte pour tourner en dérision la vie qui se déroule sous nos yeux ?
« Tschüss!! Bunny » ? Comme si la belle connotation affective de l’expression originale
se transformait en son contraire. Mais en même temps, j’ai senti que les deux lectures
opposées étaient en résonance dans la mesure où il s’agit dans les deux cas de prendre
congé. Prendre congé, dire adieu, c’est ce que nous faisons à chaque instant de notre
existence. Chaque seconde, nous nous séparons de nous-mêmes et saluons la venue
d’un moi nouveau. C’est ce qu’exprime le spectacle, par une technicité corporelle
minimaliste mais cumulative d’infimes gestes quotidiens qui finissent par s’articuler en
trame dramatique. Depuis 2012, In Theatre s’est produit successivement au Danemark,
à Pékin, à Hong Kong, à Macao, en Espagne, en Allemagne, à Madrid et à Singapour.
Ces représentations à l’international ouvrent bien sûr à de nouveaux horizons. Elles
permettent aussi à un public toujours plus large de percevoir la richesse et la créativité
des arts vivants taïwanais. Outre le fait que les dernières créations de In Theatre
s’inspirent de tranches de vie, elles abordent des sujets sociaux et environnementaux,
tout en continuant à développer un langage corporel élaboré ».
Yen-Cheng LIU
Biographie du metteur en scène
Fondateur du In Theatre, Yen-Cheng LIU en est également le directeur artistique. A ce
titre, il crée à la fois de nouveaux spectacles et en compose les musiques. En 2013,
il reçoit le Prix spécial du jury au Concours International de Ballet et Chorégraphie
de Pékin. La même année, pour la danse, la Bourse Man-Fei LO lui est attribuée afin
de mener à bien un projet de création chorégraphique et musicale. Cette bourse
associée au soutien du Ministère de la Culture lui permet de se rendre à Copenhague
et de se qualifier parmi les finalistes du 6e Concours International de Chorégraphie.
En 2014, il compose la chorégraphie d’un nouveau spectacle pour la Frontier Dance
Company de Singapour et présente Tchüss!! Bunny au festival Beta Pública de Madrid.
Il collabore avec le Flying Group Theatre et compose la musique pour l’exposition
« Emballages de cadeaux » au Musée des Beaux-Arts de Taïpei. La City Contemporary
Dance Company l’invite à Hong Kong pour monter Rooms. En 2015, il produit son
nouveau spectacle The Highest Place-All the Same. La même année, à la demande
du Ministère de la Culture de Taïwan, Tchüss!! Bunny sera présenté au Festival OFF
d’Avignon.
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par la Compagnie Langasan Theatre
Auteur et metteur en scène : Adaw Palaf LANGASAN
Avec : Amale GADHU, Ju-Fang YAO, Han-Ya CHANG, Yu-Hsien LIU, Sayum VURAW,
Adaw Palaf LANGASAN, Guang-Shin ZENG et le musicien Chih-Wei CHAN
Plus d’infos sur www.facebook.com/langasan et www.langasan.com
Synopsis
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Misa-Lisin est un mythe œdipien exotique et fascinant venu d’Extrême-Orient qui,
comme un maelström, emporte tout sur son passage : une quête de la boue féconde
qui, au sein de la modernité, engendrerait plutôt la vie. Un des mythes des aborigènes
Ahmi raconte que du chaos primitif est né Arayan. Celui-ci s’est transformé en kakarayan (le ciel), semblable à un gigantesque d-adingo-an (miroir) dont sont issus
simultanément et séparément ‘adingo (l’Âme, l’Esprit) et ‘adingo (l’ombre, le reflet). Dieu
déclencha alors un déluge qui noya l’Esprit du ciel et il créa l’homme. Un tsunami balaya
la Terre, emportant avec lui un frère et sa sœur. Il les déposa sur le Mont Langasan
où ils eurent pour descendance serpents, tortues, lézards et grenouilles. Face à leurs
lamentations, la déesse solaire leur dépêcha un émissaire qui leur apprit à accomplir
des rites d’offrandes par lesquels ils accédèrent à la pleine humanité. C’est en prenant
en compte le caractère indissociable du mythe et du rite qu’a été conçu ce spectacle
fort, fascinant et inoubliable : un puissant appel à la prise de conscience lancé à toutes
les minorités ethniques qui, partout dans le monde, partagent un même sort marqué
par des frustrations, des renoncements et une perte de toute identité collective.
Cette œuvre extrêmement physique pour les performers est une véritable ouverture
sur le monde et présente ainsi de nouvelles perspectives pour la culture aborigène de
Taïwan. Misa-Lisin propose un retour aux racines de la danse où les corps chantent le
riz nourricier en nous rappelant que tout est né de la boue et du chaos... Cette création
transcende les codes esthétiques de la danse et du théâtre contemporains pour une
expérience exceptionnelle, dans un langage scénique unique.
Note d’intention
du metteur en scène
« Langasan Theatre a été créé en 2012 conjointement par des aborigènes et des Han taïwanais.
Sur un terreau de culture han, la compagnie pratique la performance pour questionner le corps
humain soumis par la socialisation et vise à réintroduire au sein de la modernité les puls(at)ions
profondes de la vie. Misa-Lisin est une création
collective sur le mode de l’art de la prouesse.
C’est un miroir d’où se dégage une formidable
énergie par le symbolisme puissant de la boue.
Psalmodies incantatoires, mouvements des
corps, danses au rythme du tambour constituent
l’expression désinhibée de notre nature profonde.
Avec Misa-Lisin, il nous est révélé un monde dramatique et mystérieux, celui du mythe aborigène
austronésien taïwanais (de l’ethnie Ahmi) d’un
parricide originel, au son de chants ancestraux,
mais sur un mode qui transcende la tradition musicale aborigène. Les mouvements rythmiques,
le rituel d’invocation des mânes des ancêtres,
les corps des danseurs se transmuent en symboles vivants de la culture qui les porte, celle des
aborigènes du 21e siècle qui, sous le poids des
contraintes liées au néolibéralisme ambiant, sont
plongés dans un désarroi oppressant qui affecte
le plus profond de leur être. Misa-Lisin s’articule
en 5 tableaux. Tout d’abord avec « Ancienne
mélodie Rukai », l’appel au rituel de l’offrande aux
mânes des ancêtres, comme une respiration profonde de la vie insulaire. Avec « Entre l’Esprit et sa
demeure », le corps des performeurs devient, au
rythme des halètements, support artistique éclaboussé de peinture jusqu’au ruissellement. Avec
« Puissance du riz » est posée la question de savoir comment la vie parvient à maturité tel le riz
qui croît dans les rizières. Avec « Offrande », tendez vos mains ouvertes afin que nous y portions
les mille senteurs végétales de la terre, depuis
trop longtemps oubliées. Enfin, avec « Source »,
le regard porté sur les vicissitudes passées de
la vie nous ramène au point de départ. Le langage poétique du Langasan Theatre fait éclater
les codes esthétiques du théâtre contemporain
tout en servant la mémoire du passé de l’ethnie.
Danses et chants rituels ainsi que performance
des corps renouvellent la symbolique d’antan et
contribuent à la transmission des chants tribaux
ancestraux qui louent la nature et la vie. Afin
d’échapper à toute classification hiérarchisante
au sein des arts vivants, le Langasan Theatre a
réuni dès sa création des talents venus d’horizons
divers, de culture aborigène aussi bien que de
culture han. C’est ainsi qu’artistes, artisans, écrivains, chercheurs en histoire et littérature, mais
également ouvriers, paysans et étudiants se retrouvent pour se plonger ensemble, via le théâtre,
dans la culture aborigène et observer tout ce qui
affecte l’univers culturel des sociétés contemporaines. La performance théâtrale est en outre une
manière de questionner le corps humain enfermé
dans le carcan de la socialisation ; de s’interroger
sur la façon dont peuvent être réactivées les expériences par lesquelles chaque corps est passé ;
mais aussi de remonter à la source de la spiritualité et, en somme, de retrouver le sens de la vie par
la pratique artistique. Misa-Lisin a été présenté
en 2014 au Festival Fringe d’Édimbourg. Considéré par les organisateurs comme l’un des spectacles phares du Festival, la performance a été
également recommandée par le Times et décrite
comme une extraordinaire expérience sensorielle,
puissante et raffinée d’un mythe théâtralisé ».
Adaw Palaf LANGASAN
Biographie du metteur en scène
Né en 1949, Adaw Palaf LANGASAN est issu de la
tribu Tabalang de l’ethnie aborigène Ahmi. Il est
diplômé du Département Langues Etrangères
de l’Université Nationale de Taïwan. Dès sa plus
tendre enfance, il aimait se baigner dans l’étang
boueux du village. Enfant indiscipliné, il passait son
temps à regarder des films. Plus tard, il devint « un
parfait vagabond ». Ce n’est qu’à l’âge adulte qu’il
ressentit la fascination du théâtre. Aujourd’hui, à
un âge avancé, il aime toujours se rouler dans la
boue. Fin 1991, il s’est tourné vers la danse aborigène et s’est efforcé de retrouver dans les villages
musique et danses rituelles dont la transmission
avait été interrompue. Après les avoir étudiées,
exercées et répétées, il les fait revivre en les réinterprétant. Sa participation au « Théâtre populaire » l’a sensibilisé aux revendications politiques
et sociales, au charme de la création collective et
de l’art de performance dans lesquels il a découvert la possibilité d’exprimer les forces que recèle
le « moi profond ». Sa rencontre avec le théâtre,
née lors de sa quête d’horizons nouveaux, semble
avoir été prédestinée. Son plus grand plaisir est
aujourd’hui d’organiser des activités théâtrales
au sein des montagnes qui bordent l’océan, sur la
côte orientale de Taïwan.
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par la Compagnie Riverbed Theatre
Auteur et metteur en scène : Craig QUINTERO
Avec : Li-Mei CHUNG, Mei-Hui LIN, Yi-Ting YEH, Yun-Hsien SHIH, Hsu-Fang TUNG
et les musiciens Yu-Ning LIAO (flûte et percussions), Hong-Ling LAI (pipa et sanxian)
Plus d’infos sur www.riverbedtheatre.com
Synopsis
Après Riz soufflé, Riz flambé et Riz au lait, trois spectacles qui lui ont valu d’être distingué
jadis par La Provence dans le Top 20 des meilleurs spectacles du Festival d’Avignon, la
Compagnie Riverbed Theatre revient cette année à Avignon pour présenter le 4e volet
de sa tétralogie intitulé Rêves de riz. Véritable plongée onirique dans la difficile réalité du
temps qui passe inexorablement, cette exploration plastique de la vie et de la mort, de
l’évanescence du corps charnel constitue une oscillation iconique entre rêve et réalité,
virtualité et tangibilité, et, au-delà des apparences, une cruelle descente vers les noirs
paysages de l’intériorité. Rêves de riz est inspiré de l’œuvre vidéo de Sam Taylor WOOD
créée en 2002, A Little Death, qui donne à voir en accéléré le processus de putréfaction
d’un cadavre de lapin. La nature morte s’anime pour devenir une méditation réaliste sur
l’éphémérité du corps charnel. Alors que les grands maîtres de la peinture classique
combattaient de toutes leurs forces la fuite du temps, essayant de fixer l’instant fugitif
dans un écrin d’éternité, Sam Taylor WOOD nous révèle que la vie est intrinsèquement
vouée à la décomposition. Rêves de riz associe le surréalisme taïwanais à la subtile
tradition de musique et de danse Nanguan. Il en résulte un spectacle où se mêlent
harmonieusement l’Extrême-Orient et l’Occident, la tradition et la modernité. Une
expérience théâtrale taïwanaise d’une beauté inédite où l’opéra traditionnel bascule
dans un univers onirique, surréaliste et subconscient.
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Note d’intention du metteur en scène
« Travailler et évoluer entre tradition et avant-garde, entre Orient et Occident… En tant
que troupe de performance dans la société taïwanaise contemporaine, il nous faut
aborder ces apparentes oppositions binaires avec prudence et innover afin de créer
une forme artistique hybride qui transcende temporalités, langages et esthétiques.
Communier avec nos ancêtres nous importe autant que d’insuffler une nouvelle vie
aux formes classiques. Le passé de Taïwan est présent dans notre futur… Le concept
japonais « mono no aware » évoque l’empathie pour l’impermanence des choses,
pour le côté éphémère de la vie… Nous nous réjouissons et pleurons à la fois devant
la beauté d’une fleur car nous savons que l’acmé de son épanouissement est aussi
annonciateur de son flétrissement… La présente performance est une méditation sur
l’équilibre liminal entre naissance et mort… Nous prenons en compte la totalité de notre
lignage théâtral tout en avançant dans l’inconnu ».
Craig QUINTERO
Biographie du metteur en scène
Directeur artistique du Riverbed Theatre, Craig QUINTERO est l’auteur et le metteur
en scène de plus de trente performances iconiques originales, présentées au Théâtre
Expérimental National de Taïwan (Taïpei), au Théâtre Mouffetard (Paris), à la Alte
Feuerwache (Mannheim), au Fitz! (Stuttgart), au Funambule (Avignon), à la Condition
des Soies (Avignon), à l’Esplanade Studio Theatre (Singapour), au Telus Studio Theatre
(Vancouver), au Tiny Alice Theatre (Tokyo), au Alice 0-ist Theatre (Osaka), au Kobe Art
Village Center (Kobe) et au Watermill Center de Robert Wilson (New York). C. QUINTERO
est également sculpteur et artiste d’installations dont les œuvres ont été exposées aux
Biennales d’Asie, de Venise, de Kobe, de Taïpei, au Musée des Beaux-Arts de Taïpei,
au Musée d’Art Moderne de Kaohsiung ainsi qu’au Musée d’Art Contemporain de
Shanghaï. Il est aussi l’auteur de plusieurs études sur le théâtre asiatique et sur l’art
qui ont été publiées par TDR, Performing Art Review, Connect et ARTCO. Il a bénéficié
du soutien financier d’ACLS, de SSRC, de NEH, de la Blakemore Foundation, du Rotary
International et de la Fondation Chiang Ching-Kuo. Il a récemment obtenu une bourse
d’étude Fullbright, un Mellon Foundation Academic Enterprise Leave Grant et en 20152016, une bourse d’étude Furbush. Il est titulaire d’un Doctorat en Arts de la scène
de l’Université Northwestern et enseigne actuellement comme Professeur associé au
Département de Théâtre et de Danse du Grinnell College (Etats-Unis).
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