D_PRESSE_PARON AGOP_Fev_2013
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DOSSIER DE PRESSE Contact │ Audrey Grisoni, chargée de presse │ [email protected] Tel. 04 91 11 41 53 ou 06 60 51 23 36 │ Théâtre Gyptis, 136 rue Loubon 13003 Marseille Contact presse / communication Audrey Grisoni Tél : 04 91 11 41 53 ou 06 60 51 23 36 [email protected] Fax : 04 91 11 41 51 Théâtre Gyptis Toute la saison 136 rue Loubon 13003 MARSEILLE www.theatregyptis.com Mercredi 13 et jeudi 14 février 2013 au théâtre GYPTIS - MARSEILLE PARON AGOP / MONSIEUR AGOP Jean-Charles Raymond Production Compagnie La Naïve Coproductions le Conseil Régional PACA, le Conseil Général Vaucluse, la Ville de Pertuis, la Ville de Venelles En partenariat avec le Conseil Général des Bouches-du-Rhône (dans le cadre de leurs Actions Éducatives) INFORMATIONS PRATIQUES DOSSIERS DE PRESSE & PHOTOS téléchargeables sur www.theatregyptis.com/paron.html LE CALENDRIER mercredi 13 et jeudi 14 février 2013 à 19h15 RÉSERVATIONS Théâtre Gyptis Toute la saison 04 91 11 00 91 136, rue Loubon 13003 Marseille www.theatregyptis.com AUTOUR DE LA CREATION : EXPOSITION dans le hall du Gyptis, du mardi 12 au vendredi 15 février inclus. Exposition des photos de Ara Aslanyan, artiste qui vit à Erevan, capitale de l'Arménie. Ayant démarré dans l'infographie, il est désormais illustrateur en freelance. Il a réalisé une série de photographies pour présenter "Vardavar", la plus grande fête de l'été dans le calendrier arménien, une fête de l'eau dédiée à Astghik, déesse païenne de l'amour et de la beauté, de l'eau et de la fertilité. Exposition en partenariat avec l'association Chiche Remerciements à Carole Ecuer. 2 Durée 1h DISTRIBUTION Ecriture et Mise en scène Jean-Charles Raymond Lumière et décor Valéry Foury Costumes Emma Huss Avec Bruno Bonomo Hazzad Patrick Henry Constantin Hervé Pezière Calendal Marie Salemi Yasmine Production Compagnie La Naïve Coproductions le Conseil Régional PACA, le Conseil Général Vaucluse, la Ville de Pertuis, la Ville de Venelles En partenariat avec le Conseil Général des Bouches-du-Rhône (dans le cadre de leurs Actions Éducatives) 3 Inspiré d'une histoire Vraie... Au début des années 90, mon grand-père a participé au conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Dans un village où la quasi-totalité des habitants avait été massacrée, il y a découvert un enfant muet assis au pied d’un arbre. Mon grand-père était un arménien de Marseille qui a fait la guerre toute sa vie, convaincu que ses engagements étaient justes. L’humour était sa qualité première, la violence son défaut majeur et la générosité sa raison d’être. J’ai rêvé ce spectacle engagé, drôle, violent et généreux. J’espère qu’il lui ressemble. (…) Je voulais écrire cette pièce pour redire aux enfants que rien, quoi qu’on leur raconte, ne justifie la guerre. Rien ! Je peux expliquer ça. Cette pièce explique ça. Il n’y a pas d’âge pour entendre ça. Jean-Charles Raymond L'histoire. Hazzad débarque à l’aéroport de Marseille, à des milliers de kilomètres de son pays : l’Arménie. Il doit retrouver Monsieur Agop, l’homme qui l’a sauvé quand il était enfant. Seule adresse connue : « Monsieur Agop, Marseille, France ». Au fil d’une traversée rocambolesque de Marseille, Hazzad nous livre son incroyable histoire. Une sorte de spectacle à la note blues, mélancolique et pleine d’espoir, saupoudré d’une pincée de concentré burlesque. 4 PARON AGOP / MONSIEUR AGOP – Jean-Charles Raymond INTENTIONS - NOTES DE L’AUTEUR Paron Agop, c'est le nom que les Arméniens d'Arménie ont donné à mon grand-père. Après le tremblement de terre de 1988 il a décidé, pour la première fois de sa vie, d'aller en Arménie. Poser le pied sur la terre de ses parents. Il avait 64 ans. Là, il y a vu la misère, la violence, le communisme soviétique, ses ruines, les absurdités géopolitiques qui perpétuent la haine... Il y a vu tout ça. Alors, parce qu'il était comme ça, tout le temps comme ça, la colère l'a pris et il a décidé de venir en aide à son pays ; l'Arménie. Comme en 1942, lorsque ce pauvre immigré avait décidé d'aider ce qui était devenu son pays ; la France. La colère, toujours la colère... Quand je pense à mon grand-père, je vois son regard noir de colère, ses mains larges comme des battoirs, ses insultes si violentes qu’elles auraient pu tuer. J'entends aussi son rire, quelque soit la situation, l'humour toujours l'humour. J'admirais mon grand-père. Il était fort, il était libre, il était un héros de cinéma. Il a vécu l'histoire que j'ai transformée en pièce de théâtre. Il a fait cette guerre, il a détesté les turcs, il a sauvé un enfant, il a donné son nom à une loi arménienne. J'espère qu'il aurait approuvé le sens que j'ai donné à cette pièce. Je n'en suis pas sûr. Pour être honnête je ne le pense pas. Mais il aurait compris ma démarche. Il l'aurait comprise et ça l'aurait rendu fier. N'exigeons pas des victimes d'un crime qu'ils pardonnent leurs bourreaux. Mais n'acceptons pas que les descendants de ces victimes perpétuent la haine indéfiniment juste pour le plaisir de susciter la pitié. Je voulais écrire cette pièce pour redire aux enfants que rien, quoi qu'on leur raconte, ne justifie la guerre. Rien! Je peux expliquer ça. Cette pièce explique ça. Il n'y a pas d'âge pour entendre ça. Jean-Charles Raymond 5 PARON AGOP / MONSIEUR AGOP – Jean-Charles Raymond INTENTIONS - NOTES DU METTEUR EN SCENE C'est dur de parler d'une mise en scène par anticipation ! Sur le papier, on a plein d'idées et, heureusement, au final, l'émulation artistique des répétitions transforme tout. Alors, en vrac, voilà quelques lignes directrices qui vont guider mon travail… La priorité des priorités c'est le texte. Aucune idée de mise en scène, aussi géniale soit-elle, ne peut être appliquée si le texte en pâtit. Avec Paron Agop nous sommes en présence d'un texte "dur". La mise en scène va devoir "alléger", "rendre ludique". Il faut offrir plusieurs niveaux de lecture au public familial qui, par définition, est au summum de l'éclectisme intellectuel. Cette pièce est un huis clos. L'histoire se raconte dans un aéroport et les spectateurs sont considérés comme des voyageurs en attente à qui on décide de raconter l'histoire d'Hazzad et de ses compères. Les quatre personnages narrateurs vont détourner les objets, les décorations, les meubles, afin d'illustrer leur histoire. Ce travail de scénographie est important. Raconter les voyages en taxi, le virage nord du stade Vélodrome, l'arrièreboutique d'un restaurant, la place centrale d'un village arménien, les collines du Roves... Chaque détournement doit être surprenant et un peu irrespectueux du décor initial. Dans la joie de raconter, ça va déplacer, démonter, casser (faire des bêtises). Les scènes d'enfance d'Hazzad (flashback ou souvenirs) seront traitées de manière plus technique. Afin d'éviter l'omniprésence de la vidéo ou des ombres chinoises, nous avons décidé, avec Valérie FOURY, de travailler sur le contre-jour et la profondeur de champ. Cela nous permet de découper la profondeur du plateau en plusieurs strates narratives et de traiter, en silhouette, la strate racontée au lointain. Pour tout le reste, les comédiens prendront le relais. Bruno Bonomo sera Hazzad. Il paraitrait, selon certaines sources, que le personnage d'Hazzad serait né de la rencontre entre l'auteur et Bruno. Constantin et Calendal, les jumeaux qui ne se ressemblent pas et qui détestent qu'on le leur rappelle, seront interprétés par Patrick Henry et Hervé Peziere. Leur complicité théâtrale devrait faire des merveilles dans ce duo burlesque qui aura la lourde tâche d'alléger le propos, sans couper le fils tendu de l'émotion. Enfin, Marie Salemi, qui en est à son quatrième projet avec La Naïve, sera une parfaite Yasmine, jeune femme en colère qui voit dans sa rencontre avec Hazzad un bon moyen de dépoussiérer les cerveaux assoupies dans les greniers du confort et de la tranquillité. Au final, je rêve un peu d'un univers à la Caro, peut-être un peu moins sombre. Une espèce de spectacle à la note blues, saupoudré d'une pincée de concentré burlesque. Va falloir trouver l'équilibre entre la crédibilité nécessaire à l'écoute et la folie qui rend cette écoute joyeuse. Mais peut-être aussi, qu'après plusieurs semaines de travail avec les artistes de ce projet, rien ne sera conforme à ce que je viens de décrire. Il sera alors temps de revoir cette note... Jean-Charles Raymond 6 COMPAGNIE LA NAÏVE Aucun spectacle de la Compagnie La Naïve ne ressemble à un autre : Les auteurs sont de toutes origines, de tous temps ; Il n'y a pas de metteur en scène attitré ; L'émotion reste le fils rouge : On pleure parfois dans les spectacles de La Naïve ; Souvent on y rit. Après l’expérience Mathieu trop court, François trop long (Jean-Rock Gaudreault - création 2009), La Naïve décide de s’adresser à nouveau à un public familial ; aux enfants ; à ceux qui seront les citoyens de demain. Mais le choix d’un nouveau texte à offrir au jeune public n’est pas simple ! Car La Naïve a désormais fait sienne la poésie, l’intelligence de la pièce de Jean-Rock GAUDREAULT et surtout sa faculté à évoquer des sujets graves tout en les rendant accessibles aux enfants, comme critères d’exigence et donc de sélection de textes à monter et à montrer. Sans prétention mais en toute confiance, c’est ainsi que La NaÏve a choisi de s’en remettre une nouvelle fois à l’écriture de l’un d’entre elle, Jean-Charles RAYMOND : comédien (Six hommes grimpent sur la colline ; Le tour du monde en 80 jours ; …), metteur en scène (Mathieu trop court, François trop long ; Dom Juan ; …), il est aussi déjà l’auteur d’Un Autre 11 novembre, premier acte de résistance qui tourne depuis 2006 et qui évoque avec intelligence la résistance des lycéens pendant l’occupation durant la Seconde Guerre Mondiale. Comme un nouvel opus, Paron Agop a également pour toile de fond la guerre et les absurdités dont elle se nourrit auquel s’ajoute une part de son histoire familiale : en évoquant le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, il expose ses racines arméniennes et, sans communautarisme, tente d’éradiquer le manichéisme qui consiste en permanence à désigner les bons et les méchants, qui engendrent des peuples qui se détestent de génération en génération,… En s’adressant aux enfants d'aujourd'hui et adultes de demain dans un message universel de tolérance et de paix afin qu’ils en prennent conscience pour y mettre un terme. Une nouvelle fois La Naïve va tenter de montrer que le théâtre peut parler de tout, en s’adressant à tous, parce que - plus ou moins par utopie - les artistes peuvent tenter d'intervenir quand les historiens, les politiques, les « ceux qui savent » semblent dépassés par le monde et n'arrivent plus à le contrôler. Alors ils sortent leurs armes : le rire, les larmes, les mots... Devant un char d’assauts, elles ne valent rien, mais dans les yeux et les oreilles d’un enfant, ces petites choses peuvent se changer en armes de fraternisation massives. 7