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SORTIR DU
i SERVICE DE DlSTRiQi. /T J D N
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------ — SHC-I Et jT DSS NATIONS.
N.
C.120.1934.VII.
Communiqué au Conseil,
Genève, 1 .> 14 mars 1934 •
DIFFEREND ENTR3 LA BOLIVIE ET LE PARAGUAY.
Communication du Représentant du P a r a g u a y .
Note du Secrétaire g é n é r a l .
A la demande du Représentant du Paraguay, le Secrétaire
g'néral a 1 ’honneur de porter à la connaissance du Conseil
la communication s u i v a n t e , en date du 6 m a r s .
Paris,
le 6 mars 1934 •
Le Secrétaire Général,
J ’ai l ’honneur de vous accuser réception des quatr
notes par lesquelles vous avez bien voulu me faire part des com­
munications qui vous avaient été adressées par M. le Délégué
de la Bolivie au sujet des prétendus mauvais traitements infligé
par le Paraguay aux prisonniers boliviens.
Ces communications,
en date des 25 et 27 janvier
1 9 3 4 ) des 6 et 24 février derniar^ , traitant du même sujet,
je
vous adresse, ci-dessous, en réponse une note unique.
Tout d ’abord, au nom de mon Gouvernement,
j 'oppose
la dénégation la plus formelle et la plus indignée contre ses
accusations calomnieuses.
De tels propos sont conformes à la tactique de
denigration systématique suivie par la Bolivie depuis le début
du conflit afin d ’essayer de tromper 1 ’opinion européenne mal
informée. Cette campagne a encore redoublé de violence depuis
qu'elle a constaté l'échec de son plan d'invasion du Chaco,
dont
elle avait escompté la réussite facile. Comme toute polémique
est inutile, je me bornerai à vous communiquer ci-joint certains
L> Voir documents
: C .9 2 .1934 .VII. C .1 0 4 .1 9 3 4 .V I I . C.LO9 .1 9 3 4 .VII.
-
2
-
dooumonts à 1 fappui du démenti de mon Gouvernement:
o
x
1 ) Communiqué fait a la presse par le Ministère des
Affaires Etrangères du Paraguay, le 3 novembre 1933;
o
2 ) Dépêche adressée par le Ministère des Affaires
Etrangères du Paraguay à la Délégation de la Croix Rouge interna­
tionale à Buenos-Aires, en date du 4 novembre 1933;
3°) Attestation, en date du 8 novembre 1933, des étudiants
de la Faculté des Sciences économiques de la ville de Rosario
(République Argentine)
après leur visite des camos de prisonniers
boliviens à Campo-Crande;
o
4 ) Déclaration de Monseigneur Devoto,
évêque àuxiliaire
de Buenos-Aires, faite récemment au journal "La Nacion” de cette
ville. Cette déclaration vient plus particulièrement démentir l ’ac­
cusation contenue dans la dernière communication qui vous a été
faite, en date du 24 février 1934, Par M. le Délégué de la Bolivie.
Elle rétablit catégoriquement les faits relatifs à la remise à
la Bolivie,
sans réciprocité d ’ailleurs, grâce à l ’entremise des
autorités argentines de Formosa, par le Paraguay,
à la suite de la
des 42 prisonniers grands mutilés et incura­
démarche du Vatican,
bles de l ’armée bolivienne. Mgr Devoto, auteur de cette déclara­
tion, avait accompagné le Nonce Apostolique du Saint-Siège, venu
de Buenos-Aires à Asuncion,
et a donc été à même de se rendre
compte sur place de visu de l ’état des prisonniers boliviens.
Cette attestation corrobore celle précédemment faite par
la Croix Rouge Internationale,
ainsi que celle des membres de la
Commission de la Société des Nations envoyée sur les lieux du
conflit.
En vous demandant de bien vouloir communiquer aux Membres
du Conseil et de la Société des Nations cette note, ainsi que les
documents annexés après les avoir fait traduire par vos services
compétents pour éviter toute discussion sur leur traduction,
js vous prie etc ....
(Signé) R.V. CABALLERO DE BEDOYA.
Envoyé extraordinaire et Ministre Plénipotentiaire
du Paraguay en France.
Délégué à la Société des Nations.
-
t radia e t
io n .
3
-
^
(Extrait du journal "El L i b e r a l " , 3 novembre 1933).
AU SUJET DU TRAITEMENT DONT FONT L ’OBJET LES
PRISONNIERS B O L I V I E N S .
Communiqué du Ministère des Affaires Etrangères et
du C u l t e ,
En présence de certaines informations tendancieuses transmi­
ses par des agences et émanant de source bolivienne,
requête adressée
au sujet d ’une
par u n groupe de dames de La Paz à des légations
étrangères accréditées auprès du Gouvernement du P a r a g u a y , a f i n que
celles-ci interviennent en vue de rendre plus humain le traitement
dont font l'objet
les prisonniers boliviens tombés entre nos m a i n s ,
le Ministère des Æf aire s Etrangères et du Culte croit de son devoir
de faire les déclarations suivantes:
1) Le traitement dont font l ’objet les prisonniers bQliviens
est identique à cëui des soldats paraguayens mobilisés,
ainsi qu'en
témoigne un rapport documenté présenté au Gouvernement par la D é l é ­
gation de la Croix-Rouge
internationale qui a visité notre pays
et travaillé au Ministère.
2) Les prétendus mauvais traitements dont font l ’objet les
prisonniers boliviens suivant certaines informations,
n'existent pas
et n'ont jamais e x i s t é .
3) Le régime de travail auquel sont soumis les prisonniers
boliviens répartis dans les différents centres de concentrât ion
est semblable au régime général appliqué aux ouvriers p a r a g u a y e n s .
4) L'alimentation,
le logement, 1 'habillement des prisonniers
°oliviens sont les mêmes que ceux des soldats paraguayens qui les
gardent.
5) Les affirmations contenues dans les alinéas précédents
sont confirmées par un très grand nombre de lettres de prisonniers
boliviens adressées par ceux-ci à leurs familles en Bolivie.
-
6)
mgme
4
-
Les blessés et les malades boliviens sont soignés avec la
sollicitude que les nationaux à 1 1hôpital militaire central
et d a n s
les divers hôpitaux régionaux.
7) Le Gouvernement ^-feolifliori-, poussé par des sentiments
humanité, a décidé de rapatrier vingt-six prisonniers boliviens
itilés e t atteints de maladies ch r o n i q u e s , par 1 'intermédiaire de
i Croix-Rouge.
8) D'après des communications du Bureau d 'informât ion concerint les prisonniers de La Faz,
îs
sont décédés jusqu'à ce j o u r , dans
hôpitaux boliviens les prisonniers paraguayens suivants,
tombés
ître les mains des Boliviens: Anastasio Gonzalez Vergara, Mauricio
)to, Lazaro Zagada, Angel A co s ta Ortiz,
.lvio Britez,
Pablo Villalba,
Timoteo Aquino, Andrés Rojas,
Fé li x A c h a r , Pedro Gonzalez,
Juan
îintana y Felipe Nu ne z . Total ; douze prisonniers paraguayens décédés
ir un total de 130 tombés entre
les mains de 1' e n n e m i .
Les prisonniers boliviens décédés jusqu'à ce j^ur sont les
jivants : Feliciano Marc a , Maximo D u r a n d , Juan C a r b a j a l , Julian
ilizaya, Demetrio B a r n a c h e a , Pedro
Illanueva Saacedra, Ezequ'lel
)rdoba, Ramon M e n d o z a , Romualdo Zarate, Manuel C o r t é s , Tiburcio Silva,
leaner Silguero , Eugenio Canavir i , Felipe Bilbao , Romualdo Zarate ,
inuel Reinoso, José Manuel C o r t é s , Policarpo Kilka,
Pedro Villanueva ,
înuel Alvarez y Gerardo M a m a n i . Total : 21 prisonniers boliviens
scédés (5 d ’entre eux à la suite du dernier bombardement de l'hôpital
; Sangre de Caspar Rodriguez de Francia,
par des avions boliviens)
ur uri total de plus de 2500 prisonniers. La disproportion énorme qui
xiste entre les décès survenus est u n argument décisif,
qui permet
c juger du traitement dont font l'objet les prisonniers dans l ’un
autre pays .
9) Les bruits répandus par la Bolivie en la matière manquent
fondement et n'ont d'autre but que d 'exciter 1 'opinion publique
revienne par de prétendues vexations exercées centre des compatriotes.
-
5
-
II.
( Extrait
de "El Liberal",
du 5 novembre 1933}
C0IJMÜNIS.U3 DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES.
A la Délégation de la Croix-Rouge
Pasco Colon 161,
intern a ti on a le ,
Buenos-Ayres.
Le 4 novembre 1933.
Se référant au télégramme 45129 I n t e r or oi x ro u ge ,
adressé au Docteur B a r b e r o , Président de la Croix-Rouge paraguayenne
et dénonçant les mauvais traitements
dont font 1 Tobjet les prison­
niers boliviens tombés entre nos mains,
le Gouvernement paraguayen
repousse les accusations gratuites portées devant la Croix-Rouge.
Les faits incriminés sont absolument f a u x . Le traitement
accordé par le Paraguay aux prisonniers valides,
malades et blessés
est parfaitement connu de cette délégation. L 1hôpital de la quatrième
division bolivienne est tombé i n t é gr al e me n t,au pouvoir de l ’armée
paraguayenne, sans subir aucun dommage, et les blessés qui y
ont
été recueillis sont actuellement soignés dans cette capitale.
En
ce qui concerne la répartition dos secours,
la délégation constate
la parfaite honorabilité de 1 ’activité déployée par le Rotary Club
d’Assomption,
dont les actes ont été approuvés par le Rotary de
ta P az , ainsi que le confirment les pièces que nous possédons.
îst impossible de répondre à l ’accusation relative
Il
à l ’envoi en
première ligne de prisonniers boliviens menottés. L ’armée para­
guayenne n ’a pas besoin de faire appel à c^moyen pour attaquer les
positions boliviennes et il arrive chaque semaine dans cette
capitale de nouveaux contingents de prisonniers tombés entre nos
®&ins dans différents s e c t e u r s , ce qui prouve q u ’ils ne sont pas
sao?ifiés. Les affirmations boliviennes nous obligent à répliquer
ûs la façon suivante:
des avions boliviens,
à plusieurs r e p r i s e s ,
6
-
ont bombardé
-
des hôpitaux paraguayens marqués de l ’insigne de
la Croix-Rouge,
à Francia,
à Puerto Pinasco,
de Concepcion,
Isla P o i , dans les colonies mennonites
à Puerto Casado et dans la ville non fortifiée
localités essentiellement
civiles,
tuant et blessent
des étrangers et des nationaux ne participant pas à la g u e r r e . Les
prisonniers paraguayens morts
début du conflit,
dans dns hôpitaux bolivi3ns depuis le
s ’élèvent à 12 sur un total de 130,
les décès de Boliviens
tandis que
tombés entre nos mains sont seulement au
nombre de 24 sur un total de 2500 p r i s o nn i er s . Cette disproportion
prouve la différence de traitements.
Le point
cruauté bolivienne a été marqué par le meurtre
culminant de la
de 1 ’universitaire
paraguayen Hernân V e l i l l a , tombé prisonnier entre les mains du
capitaine Busch, meurtre
dont les détails ont été publiés dans les
journaux de La Paz. Les accusations formulées par la Bolivie n ’ont
d’autre but que de soulever 1 ’indignation des parents des p r i ­
sonniers b o l i v i e n s . Le P ar aguay se refuse formellement à donner
suite à la prétention bolivienne,
mais il accepte toute enquête
décidée par la Croix-Rouge internationale.
Veuillez a g r é e r , etc..
(signé)
BENITEZ
Ministre des Affaires Etrangères.
-
7
-
III.
(Extrait du jou rn al , "El L i b e r a l ” du 24 novembre 1933).
A U SUJET PU TRAITEMENT DTS PRISONNIERS .
Une preuve
de plus.
Le centre paraguayen d" Rosario
( R. A. ) a reçu des
étudiants de la Faculté des sciences économiques la lettre suivante,
que nous reproduisons ci-dessous:
"Rosario, le 8 novembre 193'
Centre
paraguayen,
M.
le Président du
don Ramon A. Diaz.- En vi lle.-
Les soussignés,
élèves de l'école supérieure de commerce
et membres de la délégation qui a effectué un voyage d'étude à
Assomption
(Paraguay),
en réponse à l ’invitation qui leur a été
faite de formuler un avis sur ce qu'ils ont pu observer au sujet
eu traitement auquel sont soumis les prisonniers de guerre boli­
viens, ont le plaisir
de vous faire connaître ce qui suit: Lors
de notre visite dans la capitale du Paraguay,
l'occasion de converser directement,
tout soldat paraguayen,
nous avons eu
en dehors de la présence de
avec les prisonniers boliviens du camp de
concentration de Cu.vipo Grande.
De ces conversations,
observations que nous avons faites,
ainsi que des
nous tirons la conclusion que
les prisonniers font l'objet d'un excellent traitement, étant donné
la situation et qu'aucun d'entre eux n'a exprimé le moindre dissen­
timent ou la moindre plainte.
Ils sont bi3n alimentés,
vivent dans
de bonnes conditions d'hygiène et ni leur aspact ni leurs discours
ne permettent de soupçonner qu'ils fassent l'objet de mauvais trai­
tements ou d'un traitement insuffisant. En constatant
ces faits nous
accomplissons un devoir de loyauté et nous n'affirmons que des choses
Qu'il nous a été donné de constater personnellement et directement
Veuillez a g r é e r ....
(signé) : Roberto, Argüello, Heraldo L. Boeri, Germàn J.R.
kerti» Ruggero Vitaranti, Lidio A. Galiinberti, Selik a. Galli,
t1---* Gallo, Salvador Gatto; Manuel G i a n n i n i , Guerino Giuzzio,
^erardo Hebilla H., L.A. M a c h i , Humberto. Nocetti, Estanislao
;<0veiiio, Nicolas Panzardi, Pereyra Ramon, Aquiles Raynoldis,
tiodolfo Resquin, Angel A. del Rio, Eduardo Scarabino, Gerardo Sforza,
Miguel Telesca, Julio W a s e r m a n n . "
8
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-
IV.
(Extrait de "La Nacion" du 20 février 1934)
Mgr. DEVOTO PARLE DU TRAITEMENT DES
"Etant donnée
la pénurie de ressources du pays
nombre énorme des p r i s o n n i e r s , qui est
de l ’armée paraguayenne
PRISONNIERS .
et le
très supérieur au total
au début de la guerre on ne peut q u ’ad m i ­
rer les résultats qu'ont obtenus les efforts humanitaires déployés
par les autorités p a r a gu a ye nn e s.
Nous avons eu 1'occasion d'inspecter les cuisines et
de constater que la nourriture donnée était la même que celle que
reçoivent les soldats paraguayens ; on a du reste décidé, pour que
cette nourriture soit mieux à leur g o û t , que la cuisine serait
faite par les Boliviens eux-mêmes.
Beaucoup de prisonniers étaient
vêtus de g u e n i l l e s , cela est certain, mais comment improviser les
moyens d 'habiller 10.000 hôtes arrivés en même temps? Le moral
des prisonniers diffère d'un camp à l'autre;
là où on les soumet
à un travail m o d é r é , comme au camp du Jardin B o t a n i q u e , le moral
est excellent.
J'ai eu 1 ' occasion d 'observer les prisonniers au
retour du travail, à midi,
et nous avons admiré leur bonne humeur.
Il en est tout autrement là où on les maintient dans une oisiveté
interrompue uniquement par des
j e u x , et c'est pourquoi nous croyons
que le travail modéré serait un véritable
bienfait pour la santé
Physique et 1'allégresse morale de tous les prisonniers. En o u t r e ,
un grand nombre d'entre eux auraient 1'occasion d'apprendre des
choses utiles et aussi de se défaire des sentiments de haine qui
seront toujours le principal
Que nous désirons tous".
obstacle à l'établissement de la paix

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