Handisport Le Mag - Association Handisport Valence
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Handisport Le Mag - Association Handisport Valence
N° 163 . MARS - MAI 2016 Revue oicielle de la Fédération Française Handisport / 4,50 € LE MAG’ LE DOSSIER LA TECHNOLOGIE AU SERVICE DU HANDISPORT L’INVITÉ DU MAG ALAIN ROCHON PRÉSIDENT DE L’APF LES EXPERTS ADRIEN COROMPT MÉCANO, BOULOT… RIO ! TESTÉ ET ADOPTÉ PRÉPARER SON ÉTÉ HANDISPORT Tous passionnés sylvain hubert laurent Passionné Passionné Passionné dePuis ses 10 ans dePuis ses 16 ans dePuis ses 2 ans fabienne Passionnée dePuis ses 4 ans yvahn laurie Passionnée dePuis ses 8 ans Passionné dePuis ses 9 ans Matthieu nathalie Passionné Passionnée dePuis ses 17 ans dePuis ses 19 ans Etre un collaborateur en situation de handicap ne fait aucune diférence. Chez Decathlon, une seule passion nous rassemble : le sport ! Vous êtes également animé(e) par le contact client ? N’hésitez plus, rejoignez-nous ! jessie Passionnée dePuis ses 17 ans SOMMAIRE 22 43 03 5 6 18 L’actu des sports en bref 22 26 Alain Rochon, Président de l’APF 24 France Open d’athlétisme 2016 Charlety, saison 2 26 La technologie au service du handisport 32 Arnaud Cousin, coordonnateur ETR 34 L’actu fédérale, l’avis des clubs Les news du réseau Succès : Campéole HANDISPORT LE MAG’ SPORTS ET ACTIVITÉS PHYSIQUES POUR HANDICAPÉS PHYSIQUES, VISUELS ET AUDITIFS - Publication éditée par la Fédération Française Handisport – 42 rue Louis Lumière – 75020 Paris – Tél. 01 40 31 45 00 – n° CPPAP : 0111G87488 - ISSN. 0753-521 X. La Fédération Française Handisport est : Membre du Comité national olympique et sportif français (CNOSF). Membre du comité international paralympique (IPC). Membre de la Fédération internationale de sport pour handicapés (ISOD). Membre de la Fédération internationale de sport pour les personnes en fauteuil roulant et amputés (IWAS). Membre de l’Association internationale de sport pour les aveugles (IBSA). Membre de l’Association internationale de sports pour les IMC (CPISRA). Délégation ministérielle. Arrêté du 31 décembre 1985 J.O. du 6 février 1986. Reconnue d’utilité publique le 17 juin 1983 (J.O. du 25 juin 1983). Président fondateur Philippe Berthe ✝ Présidents d’honneur Marcel Avronsart ✝, Yves Nayme ✝, Pierre Volait, André Auberger Directeur de la publication Gérard Masson Rédacteur en chef Benoît Hétet Rédactrice en chef adjointe Marie Mainguy Maquette originale Agence H BRONX Mise en page Audrey Dupas, Didier Echelard Comité de rédaction Laurent Allard, Christophe Carayon, Didier Echelard, Christian Février, Cédric Garreau, Benoît Hétet, Marie Mainguy, Gérard Masson, Jean Minier, Jean-Paul Moreau En couverture « Tournoi de Qualification Paralympique IWRF, à Paris (20e) du 18 au 21 avril. Jonathan Hivernat, capitaine de l’équipe de France de rugby-fauteuil » © L.Percival Crédits photos Didier Echelard, Ralf Kuckuck, Luc Percival, Florent Pervillé, Grégory Picout, Thierry Quehen Publicité Marc Barkats, Gil Mardel, Tél. 01 40 31 45 27 Impression STIPA, 8 rue des Lilas, 93100 Montreuil 43 Fabien Lamirault, guerrier dans l’âme 44 Adrien Corompt : Mécano, boulot, Rio ! Côté Santé : le sport santé 48 Stages, séjours, vacances : préparer son été handisport 50 Nouveau calendrier, Buzz, Abonnement Ce numéro comporte un poster en encart Mars - Mai 2016 SO C IÉ T É G É NÉ R A L E PA R T E N A IRE OFFIC IE L D E L’ É Q U I P E D E F R A N C E P A R A L Y M P I Q U E Société Générale, S.A. au capital de 1 007 799 641,25 € - Siège social : 29 bd Haussmann 75009 Paris - 552 120 222 RCS Paris – ©Benjamin Loyseau – FF GROUP ÉDITO 05 FÊTE DE FAMILLE © P.Zamora Par Gérard Masson, Président de la Fédération Française Handisport Si une hirondelle à elle seule ne fait pas le printemps… des Journées Nationales Handisport réussies, regroupant 600 acteurs de notre famille, illustrent le dynamisme et la fertilité de notre mouvement, la justesse des projets à éclore ou de ceux, déjà prêts pour les premières récoltes de la saison. À la Chapelle-sur-Erdre, les motifs d’échanges ont été innombrables, témoins de l’amplitude de nos préoccupations et de la vitalité de nos actions : citoyenneté, succès des dispositifs jeunes, matériel et technologie, dopage, services aux clubs, accessibilité de notre communication, expériences territoriales à reproduire, sports spéciiques, l’expertise face aux pathologies, la liste est aussi longue que passionnante… Cette année, la Soirée des Trophées aura été particulièrement touchante, célébrant à la fois des « Anciens », des sportifs et cadres exemplaires, des initiatives en faveur du grand handicap ou encore des événements imaginés comme des sources d’évasion pour nos pratiquants. Mais ce que je retiens surtout, c’est la convivialité permanente, devenue l’apanage de ces précieuses Journées, telle une grande fête de famille, où des athlètes de haut niveau discutent avec des dirigeants de clubs, où des chargés de mission, voisins par le passé, peuvent s’enrichir mutuellement et amorcer une fusion régionale avec enthousiasme, où nos nouveaux grands électeurs prennent part aux débats avec responsabilité et volonté d’agir. Enin, bienvenue aux trois nouveaux membres du Comité Directeur que vous avez choisis : Audrey Le Morvan, médaillée paralympique en tennis de table, aujourd’hui investie dans le développement pour les jeunes ; Léone Delpuech, engagée depuis 20 ans dans notre mouvement, notamment sur des missions administratives rarement mises en avant et essentielles à notre fonctionnement, et Papa Saly Kane, président du CDH 94, bénévole passionné à nos côtés depuis plusieurs années, éducateur et relais précieux avec la Mairie de Paris. Autant de talents diférents et complémentaires pour mener notre fédération vers l’avenir, quelle belle famille ! © G.Picout POINT DE VUE DES BÂTONS DANS LES ROUES Par Jean Minier, Directeur Technique National Si je devais m’exprimer sur les domaines ayant majoritairement influencé l’évolution du handisport, je citerais spontanément les classifications et le matériel. Le fauteuil roulant, qui vient immédiatement à l’esprit, d’abord bricolé pour les besoins de la pratique puis fabriqué spéciiquement pour cette dernière, a longtemps symbolisé cette histoire qui débuta dans les couloirs d’un hôpital de rééducation pour blessés médullaires au nord de Londres, il y a 70 ans. Tout le monde s’accorde à dire que le sport a agi comme un formidable accélérateur d’optimisation de ce véhicule singulier dont le poids a été divisé par quatre depuis la naissance de ce mouvement. On pourrait en dire autant des prothèses de jambes dont le concept de pied à restitution d’énergie est désormais accessible au plus grand nombre. Mais combien d’autres innovations techniques ont, depuis lors, également contribué à étendre le champ des possibles au bénéice des personnes en situation de handicap ? Le handbike a révolutionné les vieux vélos à bras de nos campagnes ; la joëlette permet aux plus dépendants de sillonner nos chemins de randonnées au prix d’un bel efort collectif et solidaire, tout comme le tandem ski en hiver. On peut tirer à l’arc en fauteuil électrique et le tir sportif est pratiqué par des personnes aveugles ! Le multisport n’a jamais été aussi accessible qu’aujourd’hui, grâce à la passion, au génie des hommes et à la force créatrice que fait naître leur rencontre. Pour autant, ainsi équipé pour la pratique sportive, l’aventure ne fait que commencer. Car il s’agit bien de reconstruire une logique propre à chacune de ces activités, et non seulement d’un seul efort adaptatif à encourager par rapport à un équivalent connu. De plus, de mon point de vue, le coût encore excessif de ce matériel spéciique reste une problématique centrale pour « démocratiser » ces pratiques. D’autant que, même si certains parlent abusivement en la matière de « haute technologie », le matériel sportif adapté reste un fantastique domaine d’innovations possibles, pour ouvrir de nouveaux terrains de jeux, améliorer l’existant ou en réduire le coût. Pour conclure, je voudrais proiter de ces quelques lignes pour saluer le formidable apport des sportives et sportifs eux-mêmes à l’évolution de ces matériels, dans une recherche de performance mais aussi, plus fondamentalement, d’un usage de soi revisité à la lueur de cet « allié » technologique. Juin Mars- -Août Mai 2016 2014 06 1 INSTANTANÉS LE PRINTEMPS EN IMAGES 1. Le 3 avril, le Marathon de Paris s’est déroulé sous un soleil radieux. Sur la ligne de départ, l’Anglaise Jade Jones (maillot bleu), en compagnie de Nikki Emerson, remporte l’épreuve féminine en 1:57:06. Chez les hommes, l’Espagnol Rafael Botello Jimenez remporte l’épreuve en 1:32:01. Du côté français, Denis Lemenier prend la troisième place et Julien Casoli arrive en cinquième position. / © F.Pervillé 2 07 2. La première édition de la Coupe de France de badminton sourd ouverte aux entendants a eu lieu les 19 et 20 mars à Lyon. / © G.Picout 3. Avec le printemps vient la reprise, et les bateaux du club voile handi-valide du Tarn sont de sortie. / © CDH 31 3 08 INSTANTANÉS Journée de découverte sportive pour jeunes déficients visuels à Ambares, en Gironde, le 6 avril. Au programme, deux sports spécifiques destinés aux non et mal voyants, le goalball et le cécifoot. / © F.Pervillé 09 Cyril Jonard prend la 3e place de la catégorie des moins de 81 kg lors du tournoi international de judo à Heidelberg (Allemagne). / © R.Kuckuck La 4e édition du Challenge régional de sarbacane s’est tenue à Salins-les-Bains le 23 mars dernier. / © CRH Franche-Comté 10 INSTANTANÉS Le Championnat d’Europe de tir à l’arc s’est déroulé à Saint-Jean-de-Monts du 2 au 10 avril. Il s’agissait de la dernière compétition qualiicative pour les Jeux Paralympiques de Rio. C’est dans un cadre spectaculaire que quelques 150 athlètes et 25 nations se sont afrontés et ont tiré leurs 11 dernières flèches en finale avec vue sur mer. Un dispositif important a été mis en place sur l’esplanade du front de mer pour les sportifs, mais aussi pour les spectateurs, qui ont ainsi pu assister aux épreuves depuis les tribunes ou devant un écran géant. / © T.Quehen 12 INSTANTANÉS Côte tricolore, l’équipe masculine a décroché l’argent dans la catégorie arc classique (Stéphane Gilbert, Maxime Guérin et Nicolas Mennesson). Maxime Guérin et Christophe Gérardin ont quant à eux remporté l’argent en individuel. / © T.Quehen 13 Six nations et seulement deux tickets pour les Jeux Paralympiques de Rio. C’est dans ce contexte que l’équipe de France de rugby-fauteuil a abordé le tournoi qualificatif paralympique IWRF, qui avait lieu du 18 au 21 avril dans l’enceinte du gymnase Louis Lumière à Paris (20e). © L.Percival 14 1 INSTANTANÉS 2 TOURNOI DE QUALIFICATION PARALYMPIQUE IWRF, 18-21 AVRIL, PARIS 20e / 1-4 Le coup d’envoi de la demi-inale France – Nouvelle-Zélande, avec une qualiication pour les Jeux de Rio à la clé, a été donné par Thierry Dusautoir, ancien capitaine de l’équipe de France de rugby. 5. La mécanique est un maillon essentiel de la performance en rugby-fauteuil, sport qui multiplie les impacts, et ne ménage pas les fauteuils ! 3 4 5 6 15 7 8 9 6-8. Parmi les six nations engagées dans le TQP, les États-Unis (vainqueurs du tournoi) et la France se qualifieront aux dépends de l’Allemagne, du Danemark, de la Finlande et de la Nouvelle-Zélande. 9-10. Au terme d’un suspense haletant, les français ont finalement décroché leur ticket pour Rio. Intense moments de joie dans le clan tricolore et pour son capitaine Jonathan Hivernat. / © L.Percival 10 16 INSTANTANÉS Près de 600 acteurs de notre mouvement ont participé à la 5e édition des Journées Nationales Handisport organisée à La Chapelle-sur-Erdre du 13 au 16 avril. Ateliers, conférences, forums, formations et tables rondes étaient au programme. Le salon matériel ainsi que les stands du “Village” ont connu une forte aluence. Les JNH, ce sont aussi des moments de convivialité comme le concours de jeux traditionnels 17 et le concert du groupe Dust lors du dîner gala clôturant la soirée des Trophées. En photo ci-dessus, les représentants de la radio Vivre FM récompensée par le trophée média ainsi que Claude Issorat, athlète emblématique à qui a été decerné le trophée d’or (voir palmarès p.39). L’assemblée générale du samedi matin a clôturé ces quatre journées. / © D.Echelard 18 ZAPPING L’ACTU DES SPORTS © L.Percival L’INFO JEUX PARALYMPIQUES La joie de Cédric Nankin à l’issue de la victoire qualificative pour les Jeux de Rio, face à la Nouvelle-Zélande en demi finale du TQP IWRF (rugby-fauteuil) à Paris le 21 avril. LE POINT SUR LES SÉLECTIONS Les années paralympiques d’été disposaient jusqu’à ce jour d’un calendrier de sélection relativement simple. Des comités fédéraux de sélection par sport répartis sur la in de saison sportive puis un comité de sélection paralympique donnaient lieu, le lendemain, à une communication oicielle de la composition de l’ensemble de la délégation française paralympique. Ce format de sélection et de communication n’est plus. En efet, pour les Jeux Paralympiques de Rio 2016, comme cela avait été le cas pour les Jeux Paralympiques de Sotchi 2014, les calendriers de sélection ne sont pas les mêmes pour tous. Un premier comité de sélection s’est tenu le 2 février dernier et a validé les propositions fédérales de sélection de deux premières disciplines, le judo et le tennis de table, ainsi que les sélections des sportifs des disciplines ayant déjà ouverts des quotas, et ayant validé les critères sportifs de sélection pour les Jeux. Par exemple en athlétisme, être champion(ne) du monde ou vice-champion(ne) du monde 2015 dans une épreuve inscrite au programme des Jeux Paralympiques 2016. A minima, trois autres comités de sélection paralympique se réuniront pour valider les propositions fédérales de sélection dans les autres sports. En mai : l’haltérophilie, la natation (suite et in), le tir à l’arc, le tir sportif et la voile ; en juin : l’athlétisme (suite), le basket féminin, le cyclisme, l’équitation, le tennis ; en juillet : l’athlétisme (in), l’escrime, le rugby fauteuil, le tennis (suite et in), et le tir à l’arc (suite et in). Certains sports feront l’objet d’analyses, de discussions et de prises de décision sur des comités de sélection diférents, dans la mesure où les quotas pour la France sont distribués par « vagues », selon des calendriers établis par les fédérations internationales. // P. Giraudeau Retrouvez notre actualité sur : www.handisport.org Handisport Le Mag’ n°163 19 © T-Quehen L’EXPLOIT ATHLÉTISME En l’absence de nombreux cadres de l’équipe de France, Angélina Lanza a tenu le haut du pavé chez les femmes, à l’occasion du Championnat de France indoor, organisé à Aubière le 23 janvier. À 23 ans elle s’est imposée sur 200m (27’’92) et à la longueur (5m00). Chez les hommes, David Gerber a signé la performance de la journée à seulement 20 ans en retombant à 6m27 sur le concours de saut en longueur. BASKET FAUTEUIL Hyères, seule équipe invaincue, est en tête de la Nationale A après quinze journées de championnat. Son dauphin, Le Cannet compte trois points d’avance sur Meaux (29 contre 26), à trois journées de la in de la saison régulière. Hyères et Le Cannet s’afronteront en finale de la Coupe de France le 30 avril. La compétition retrouvera pour l’occasion l’enceinte du POPB de Bercy où les Cannetans tenteront de conserver leur trophée. Seuls trois clubs français ont réussi à tirer leur épingle du jeu à l’occasion des tours préliminaires des Coupes d’Europe. Toulouse et Hyères disputeront ainsi la inale de la Coupe Willi Brinkmann à Badajoz, en Espagne du 21 au 23 avril. Dans le même temps, Meaux disputera la Coupe André Vergauwen à Valladolid. L’équipe de France a tiré le groupe B pour l’Euro B qu’elle disputera en BosnieHerzégovine du 9 au 18 juillet prochain. Elle y retrouvera la Russie, l’Irlande, la Croatie et la Slovénie. Le pays organisateur igurera dans le groupe A avec le Portugal, la Lettonie, l’Autriche et la Lituanie. FOOT FAUTEUIL À l’issue du cinquième week-end de division 1, Villeneuve d’Ascq tient la corde devant Toulouse et Châtenay-Malabry. Ces trois formations se suivent dans un mouchoir de poche de trois points. La Fédération Internationale de FootFauteuil (FIPFA), a attribué l’organisation de la Coupe du Monde 2017 à la ville de Kissimmee située en Floride (USA). L’événement se tiendra du 3 au 7 juillet. TANGUY DE LA FOREST TIRE JUSTE À SIX MOIS DE RIO À six mois de l’ouverture des Jeux Paralympiques de Rio, le médaillé de bronze des Jeux de Londres s’est imposé, fin janvier, au tir à 10m (R4), dans le cadre de la Coupe du Monde d’Abou Dabi, aux Émirats Arabes Unis. compétition après avoir remporté l’argent par équipe quelques jours plus tôt. Septième à l’issue des qualifications, le Français a fait preuve d’un sang froid à toute épreuve pour éliminer, un à un, ses adversaires en finale. Médaillé de bronze à Londres après s’être illustré en Coupe du Monde, Tanguy de la Forest est bien parti pour récidiver à Rio. À Abou Dabi, aux Émirats Arabes Unis, le sociétaire du Cercle du Bois de Boulogne, s’est mis sur de bons rails en remportant le tir à 10m (R4) au sixième jour de Un bilan plus que positif pour le tireur tricolore et pour l’équipe de France qui tient là une nouvelle piste pour l’or paralympique, alors que Cédric FèvreChevalier, sacré à Londres, est passé à côté de son sujet en terre aboudabienne. // A. Daviré ÉQUITATION FOOT SOURDS Malgré une deuxième place obtenue sur le dernier concours qualiicatif pour les Jeux Paralympiques, organisé aux Pays-Bas, in janvier, l’équipe de France n’a pas décroché son billet pour Rio. Désormais, seuls des tickets individuels sont disponibles. Toutefois, si trois cavaliers parvenaient à décrocher un sésame, les Bleus seraient de facto en course pour le classement par équipe. Le CSSM Paris, l’OS Massy, le CSS Reims et le CSS Rennes ont obtenu le 20 février leur ticket pour les demi-finales de la Coupe de France. Paris et Reims recevront, respectivement, Massy et Rennes le 2 avril. Les demi-inales de la Coupe Rubens opposeront, le 2 avril, l’OS Chennevière à l’AS Tolosa et l’ASS Lyon à l’OSS Villeurbanne. À trois journées de la fin de la saison régulière, l’ACS Marseille occupe la première place de la zone sud devant l’ASS Lyon, alors que le leadership de la zone nord est assuré par le CSSM Paris devant l’ESS Vitry. ESCRIME FAUTEUIL Mi-février à Eger, en Hongrie, Marc-André Cratère a décroché une médaille de bronze à l’épée, catégorie B, à l’occasion de la première Coupe du Monde de l’année 2016. Par équipe, les Bleus se sont hissés en inale également à l’épée, avant de s’incliner face à la Russie. Mars - Mai 2016 20 ZAPPING JUDO Sandrine Aurières-Martinet a remporté, début février à Houlgate, le championnat de France en catégorie Open. Chez les hommes, c’est Camille Brasse qui s’est imposé face à Cyril Jonard. Ce dernier a toutefois obtenu son billet pour les Jeux de Rio, tout comme Sandrine Aurières-Martinet. CÉCIFOOT La France igure au cinquième rang du tout nouveau classement mondial mis en place par la Fédération Internationale des Sports pour Déicients Visuels (IBSA). Le Brésil, l’Argentine et l’Espagne occupent les trois premières places. L’AGENDA Les skieurs assis du groupe France ont également brillé cette saison avec trois podiums en Coupe du Monde pour Frédéric François et deux pour Yohan Taberlet. Malgré une lourde chute sur la troisième étape de la Coupe du Monde, organisée sur la station des Angles, Cécile HernandezCervellon a conservé la tête du classement général avant la dernière étape italienne de Trentino programmée en mars. Maxime Montaggioni s’est quant à lui illustré en décrochant ses premiers accessits internationaux aux Angles, en prenant la deuxième place du snowboardcross et la troisième du bankslalom. AVRIL 28 8 mai : Natation Championnats d’Europe, Funchal (Portugal) 29 1 mai : Basket fauteuil Coupe de France, Paris (75) MAI 5 14 : Athlétisme Championnats de France Interclubs, Saint-Renan (29) 14 : Foot Sourds Finale de la Coupe de France, Montigny-les-Cormeilles (95) NATATION 17 22 : Escrime Championnat d’Europe, Turin (Italie) 21 22 : Bowling sourds Championnat de France individuel, Mulhouse (68) 21 22 : Foot fauteuil électrique Finale du Championnat de France, Niort (79) © J.Netz Les Pays-de-la-Loire, avec à leur tête, Anaëlle Roulet ont remporté, le 23 janvier, le championnat de France des régions, à Bobigny, en Ile-de-France. La Loire et Rhône-Alpes complètent le podium. Les nageurs ont brillé au championnat de France FFN organisé à Montpellier du 29 mars au 3 avril en établissant deux minimas A. Organisés pour la première fois avec les nageurs valides, cette proximité semble avoir eu un efet catalyseur puisque 14 records ont été battus. SKI NORDIQUE ©KMSP/S.Kempinaire Benjamin Daviet s’impose comme le leader de l’équipe de France avec six médailles remportées à l’occasion des deux premières étapes de la Coupe du Monde. Thomas Clarion et son guide Antoine Bollet comptent quant à eux deux podiums à leur actif. RUGBY FAUTEUIL Toulouse, champion de France en titre, a pris la tête du championnat dès l’issue du premier week-end organisé à Carquefou. Invaincus, les Toulousains devancent Paris et le club organisateur de ce premier round. SKI ALPIN Marie Bochet a une nouvelle fois marqué l’histoire de son sport en remportant les 7 courses de Coupe du Monde auxquelles elle a participé cette saison. Cinq globes de cristal sont venus couronner ce parcours hors norme. Handisport Le Mag’ n°163 7 : Rugby Coupe de France, Bourges TENNIS FAUTEUIL Nicolas Peifer et Stéphane Houdet ont remporté l’Open d’Australie au terme d’une inale de trois heures face à la paire composée du Japonais Shingo Kunieda et du Britannique Gordon Reid. Stéphane Houdet a pris la première place du classement mondial après l’élimination de Shingo Kunieda dès le premier tour de l’Open d’Australie. Au 15 mars, le Français comptait encore près de 500 points d’avance sur le Japonais. VOILE Début février, le trio Bruno Jourdren, Eric Flageul et Nicolas Vimont-Vicary a décroché une médaille de bronze lors de l’étape de Coupe du Monde de Sonar organisée à Miami. 21 22 : Sport de boules sourds Championnat de France double, Paris 21 22 : Tennis de table Championnat de France Open, Lyon (69) 23 24 : Athlétisme Championnat de France Open, Paris 23 26 : Sport partagé Championnat de France UNSS, Paris 24 28 : Voile Championnat du monde, Medemblik (Pays-Bas) 25 : Foot fauteuil électrique Coupe de France, Villeneuve d’Ascq (59) JUIN 2 4 : Tennis Master Roland-Garros, Paris 3 5 : Cécifoot Phases inales Championnat de France, Château-Gontier 4 11 : Tennis sourds Championnat d’Europe, Portoroz (Slovénie) 10 16 : Athlétisme Championnat d’Europe IPC, Grosseto (Italie) 17 18 : Natation Championnat de France N1–N2, Saint-Malo (35) 21 26 : Tennis BNP Paribas Open de France, Antony (92) NOUS VOULONS LES JEUX POUR PARIS, NOUS VOULONS QUE LE PARALYMPISME RAYONNE. Malakoff Médéric, la Fédération Française Handisport et la Fédération Française du Sport Adapté, soutiennent avec détermination et enthousiasme le projet de candidature de Paris à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024. Cette candidature est une chance pour notre pays, ses entreprises et ses citoyens, une chance pour notre belle capitale et au-delà une chance pour faire rayonner le sport paralympique et le talent exceptionnel des personnes en situation de handicap dans notre société. C’est pourquoi nous la soutenons. Les défis ne manqueront pas. Nous sommes décidés à donner nos énergies, nos idées, nos expertises, nos engagements pour faire triompher les valeurs de l’olympisme et les valeurs du vivre ensemble. Parmi ces défis, deux nous sont particulièrement chers. Le défi de l’accessibilité. La candidature de Paris, à laquelle les associations de personnes en situation de handicap et les différentes fédérations sportives sont associées, permettrait d’accélérer et d’améliorer l’accès aux lieux, transports et équipements en Île-de-France pour tous. Le défi de la visibilité. Les Jeux Paralympiques sont de plus en plus soutenus et médiatisés, et génèrent un engouement grandissant pour ces sportifs hors norme. Engouement que Paris et les Français sauront amplifier en faisant preuve d’énergie et d’enthousiasme, nous en sommes convaincus. Très engagé dans le handicap à travers sa Fondation d’entreprise pour l’accès à l’emploi et la santé, Malakoff Médéric a aussi lancé le Club des Supporters Handisport à l’occasion des Jeux de Londres en partenariat avec la Fédération Française Handisport ainsi que le Club des Supporters du Sport Adapté nouvellement créé avec la Fédération Française du Sport Adapté. Avec le projet de candidature de Paris à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, notre engagement n’en sera que plus fort encore. Facebook.com/clubdessupportershandisport Facebook.com/clubdessupportersdusportadapte ALSJ1504-9096 © FilippoBacci / Getty Images Alors si vous aussi vous soutenez la perspective d’une candidature de Paris, rejoignez le Club des Supporters Handisport, le Club des Supporters du Sport Adapté ou faites le savoir avec le #ambitionparalympique. 22 L’INVITÉ DU MAG ALAIN ROCHON PRÉSIDENT DE L’APF © CD Aveyron L’Association des Paralysés de France (APF) et la Fédération Française Handisport vont prochainement signer une convention, visant à faciliter et promouvoir l’accès au sport des adhérents et usagers reçus quotidiennement dans les établissements et services médico-sociaux de l’association. Une bonne occasion pour faire connaissance avec le président de l’association, Alain Rochon. Vous êtes président de l’Association des Paralysés de France, quel est son rôle ? L’Association des Paralysés de France (APF) a été créée en 1933 par la volonté de quatre jeunes gens atteints de poliomyélite, révoltés contre l’exclusion dont ils étaient victimes. Reconnue d’utilité publique, l’APF est un mouvement associatif national de défense et de représentation des personnes atteintes de déiciences motrices ou polyhandicapées et de leur famille. L’APF agit pour l’égalité des Handisport Le Mag’ n°163 droits, la citoyenneté, la participation sociale et le libre choix du mode de vie des personnes en situation de handicap et de leur famille. L’APF porte en elle des valeurs et des pratiques démocratiques qui déinissent ses orientations et actions. Dans sa charte qui s’inscrit dans la lignée de la Déclaration universelle des droits de l’homme, l’APF airme son indépendance de tout parti politique et de toute religion et la primauté de la personne : « L’être humain ne peut être réduit à son handicap ou sa maladie quels qu’ils soient. En tant que citoyenne, la personne handicapée exerce ses responsabilités dans la société : elle a le choix et la maîtrise de son existence. » L’association intervient dans de nombreux domaines, au niveau international, national, régional et départemental, tant par le biais de ses délégations départementales et de son siège que par ses services et établissements médicosociaux ainsi que ses entreprises adaptées. 23 L’être humain ne peut être réduit à son handicap ou sa maladie quels qu’ils soient ” Le sport prend-il une place importante à l’APF ? Nous souhaitons aujourd’hui donner davantage de place, dans notre association, aux activités physiques et sportives pour les personnes en situation de handicap. Ainsi, nous avons recruté en 2014 un doctorant chargé d’entreprendre un travail de recherche sur les activités physiques et sportives au sein de l’association : recenser les pratiques, identiier les leviers et les obstacles au développement de ces activités. En parallèle, nous avons développé des partenariats au sein du milieu sportif pour que nos adhérents et usagers puissent accéder plus facilement aux ofres d’activités physiques et sportives adaptées. Depuis 2014, les contacts se sont intensiiés avec Handisport, l’UCPA, Siel Bleu, l’UNSS et d’autres fédérations sportives. Ain d’intensiier le développement de ces pratiques, nous allons signer, dans quelques semaines, une convention avec la fédération Handisport. Cette convention a pour objectif de promouvoir l’accès aux activités physiques et sportives dans une approche inclusive et en prenant compte les besoins spéciiques de chacun. Pouvez-vous nous éclairer sur les deux types de publics que vous fédérez ? L’APF compte 23 000 adhérents qui, depuis 80 ans, portent et défendent les droits des personnes en situation de handicap dans plusieurs centaines d’instances représentatives du handicap, au niveau national et départemental. Nos 30 000 usagers sont les personnes accueillies quotidiennement dans les établissements et services médico-sociaux de l’association. Certaines de ces structures disposent d’éducateurs sportifs qui favorisent le développement des activités physiques et sportives au sein de notre association. Qu’attendez-vous du rapprochement qui est en train de s’opérer avec la Fédération Française Handisport ? Avec cette convention, l’APF souhaite faciliter l’accès à des activités physiques et sportives à l’ensemble de ses acteurs. Notre association inscrit ce rapprochement dans une vision de société inclusive, dans laquelle les personnes en situation de handicap peuvent accéder aux activités physiques et sportives et aux loisirs comme tout un chacun. Ainsi, l’APF souhaite développer les activités sportives de loisir au sein de ses délégations et auprès de ses adhérents. Notre association souhaite également intégrer et rendre possible la pratique d’une activité physique dans le projet de soin et dans les temps de loisirs des usagers de nos établissements et services médico-sociaux. Enin, nous souhaitons également encourager la pratique d’activités physiques et sportives dans le cadre de nos séjours de vacances APF Evasion. // Propos recueillis par Aude Moulin-Delalande BIO & REPÈRES © S.Le Clezio Pouvez-vous nous donner quelques chifres clés de votre association ? L’APF compte près de 100 000 acteurs ! 23 000 adhérents, 14 000 salariés, 25 000 bénévoles et 30 000 usagers sans oublier les 300 000 donateurs qui nous permettent de mener à bien nos actions de proximité auprès des personnes en situation de handicap et de leur famille. L’APF gère 129 structures d’accueil pour enfants et adolescents en situation de handicap et 288 structures pour adultes. Nous gérons aussi 53 structures d’emploi via APF Entreprises, le premier réseau français de travail protégé et adapté. ALAIN ROCHON 68 ans, diplômé de Sciences-Po Paris, licencié en sciences économiques et ancien élève de l’ENA 2013 : élu président de l’APF De 2006 à 2012 : membre de l’Observatoire interministériel de l’accessibilité et de la conception universelle ; administrateur du Fonds d’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique ; animateur de la Commission « accessibilité » du Conseil national consultatif des personnes handicapées ; président du Comité de pilotage du Congrès de Bordeaux 2005 : vice-président de l’APF et apporteur du groupe « Institutions » lors de l’élaboration de la loi handicap de 2005 2002 : élu au conseil d’administration de l’APF Depuis 1998 : adhérent à l’APF Plus d’infos sur : www.apf.asso.fr Mars - Mai 2016 24 L’ÉVÉNEMENT CHAMPIONNAT DE FRANCE OPEN D’ATHLÉTISME CHARLÉTY, SAISON 2 © F.Pervillé - D.Echelard Pour la deuxième année consécutive, l’enceinte prestigieuse du Stade Charlety accueille le Championnat de France Open d’athlétisme. Ainsi, les 23 et 24 mai, ce sont plus de 250 athlètes, une dizaine de nations et de 6 000 à 10 000 spectateurs qui viendront encourager les athlètes et découvrir Handisport dans un grand village sportif et citoyen pour deux jours de fête, de convivialité et de performance dans l’arène mythique de l’athlétisme parisien. Retour en images sur l’édition 2015, rendez-vous est pris pour la Saison 2 ! Handisport Le Mag’ n°163 25 Le programme de cette deuxième édition est réparti sur deux jours, la soirée du lundi, de 17 h à 21 h et la journée du mardi, à partir de 11 h 45 jusqu’à 19 h. Animé par une centaine de bénévoles, un grand village sera accessible au public, valide ou handicapé, gratuitement, sur le parvis du stade Charlety. Il permettra de sensibiliser les personnes valides au handicap et aux valeurs du mouvement handisport. Des espaces de découverte et d’initiation aux activités athlétiques avec du matériel adapté seront organisés autour de quatre pôles : courir, sauter, lancer, rouler. Au delà de l’athlétisme, d’autres univers sportifs seront classés par thématique : un espace précision (sarbacane, boccia, tir sportif), un espace sensation (mur d’escalade) et un espace puissance (aviron) gérés par plus de soixante animateurs. UNE VOCATION PARALYMPIQUE Ces championnats accueilleront plus de 10 nations et près de 250 athlètes français et étrangers. Près de 50 athlètes européens sont invités, en provenance de Grande-Bretagne, Finlande, Allemagne, Irlande, Italie, Pays-Bas, Pologne, Espagne et Suisse. Pour rappel, lors de la précédente édition l’an dernier, deux records du monde et deux records d’Europe avaient été battus. Étant déjà une compétition d’importance majeure en France, et inscrite au calendrier FFH et IPC, l’édition 2016 sera une étape privilégiée pour les athlètes dans la course à la qualiication pour les Jeux Paralympiques de Rio 2016. À terme, la volonté de la FFH est d’inscrire durablement à Paris un rendez-vous international d’athlétisme handisport ain de devenir un Grand Prix IPC de référence. Toutes les épreuves se dérouleront sur le terrain d’honneur de Charléty. Les images et résultats seront difusés sur grand écran, et l’ensemble de la compétition sera retransmise en direct sur bloghandicap.com. Réservez votre billet groupe gratuitement : http://billetterie.handisport.org ©F.Pervillé VILLAGE CITOYONS-SPORT Un événement à suivre depuis les tribunes ou en direct. 3 QUESTIONS À MARIE-AMÉLIE LE FUR CHAMPIONNE DU MONDE DU 400 M ET DU SAUT EN LONGUEUR Dans la mesure où il n’y a pas réellement d’enjeu pour toi sur l’Open de Charlety puisque tu es déjà qualiiée pour les Jeux, comment vastu aborder cette compétition ? Globalement, on va aborder la saison estivale de façon sereine et détendue, et plutôt en « mode entraînement ». Cela va nous permettre de nous réguler, de trouver nos marques et des sensations avant Rio, et c’est également pour nous une belle occasion de retrouver les autres athlètes de l’équipe de France. Quelles épreuves vas-tu disputer à Charlety ? Je cours le 100 et le 200 mètres, et je vais en proiter pour faire quelques réglages sur ces deux courses. En revanche, je ne me positionne ni sur le 400 mètres, ni sur le saut en longueur, car je les aurais courus la veille sur une autre compétition, et je vais donc éviter de prendre des risques sur ces deux épreuves importantes que je prépare pour Rio. Concourir dans le stade Charlety, qu’est ce que cela représente pour toi ? Charlety est un excellent terrain de jeu pour préparer les grandes échéances. Cela va nous permettre de nous mettre en condition, car il y a des grandes tribunes, des chambres d’appel, des couloirs, et c’est une expérience intéressante, notamment pour les jeunes athlètes qui peuvent être déstabilisés quand ils arrivent dans une grande arène sportive, avec des tribunes complètes et un encadrement de compétition internationale. Charlety, c’est aussi un stade mythique. On a cette chance de concourir dans cette belle installation française, et on espère que le public sera au rendez-vous, encore plus nombreux que l’année dernière ! // Propos recueillis par A.Dupas Mars - Mai 2016 LE DOSSIER © G.Picout 26 LA TECHNOLOGIE AU SERVICE DU HANDISPORT Ballon sonore pour les joueurs de cécifoot, fauteuil tout terrain pour les amateurs de randonnées, kartski pour les fondus de glisse, pied à restitution d’énergie pour les adeptes de course à pied, mentonnière pour les archers, fauteuils avec trois roues pour les athlètes… Les exemples sont nombreux… La technologie a permis d’améliorer les conditions de pratique sportive, en termes de sécurité et d’accessibilité, pour les personnes en situation de handicap. Si les progrès ont contribué à augmenter les performances, ils ont rendu accessible un grand nombre d’activités sportives, en loisir comme en compétition, aux personnes en situation de handicap. Peu importe les handicaps. Aux dires des spécialistes, cela va continuer, encore et encore. Tant mieux. Dossier réalisé par Julien Soyer Handisport Le Mag’ n°163 27 « Vous faites comme vous voulez, mais je veux pouvoir continuer à grimper des cols à vélo. » Dominique Fillonneau, l’un des deux orthopédistes fondateurs de la société Orthoiga, spécialisée dans le Grand Appareil Orthopédique (GAO), se souvient bien de cet amateur de cyclisme amputé tibial. Après une seconde amputation, du bras, cette fois, sa principale préoccupation était de pouvoir continuer à efectuer des sorties à vélo. « Depuis il a gravi mille cols avec son vélo. » Dans de nombreux cas, ce sont les patients, par leur volonté de pratiquer un sport bien particulier, qui sont à l’origine des avancées technologiques. ©Tessier LES GRANDES ÉVOLUTIONS AVIS D’EXPERT LA COQUILLE ARTICULÉE A FACILITÉ LA VIE DES SKIEURS ALPINS Sportifs de haut niveau ou non, ils vivent au quotidien avec leurs prothèses, orthèses ou fauteuils. Ils sont donc les mieux placés pour renvoyer des informations utiles. Alain Marguerretaz, ancien skieur international handisport collabore depuis longtemps avec les fabricants de fauteuils de ski pour les faire évoluer, les rendre plus performants et plus sûrs. Il est également force de proposition. © Orthofiga « Avant, c’était impressionnant de prendre un télésiège avec un fauteuil de ski alpin », admet Alain Marguerretaz, 53 ans, « surtout en raison des systèmes d’accrochage et de décrochage à l’arrivée. » Paraplégique depuis l’âge de 23 ans, après une chute d’un pylône de télésiège alors qu’il travaillait comme saisonnier sur ces engins, ce médaillé paralympique de ski nordique a longtemps collaboré avec les fabricants de fauteuils de ski pour les tester ain de faire progresser la technologie et de développer la pratique pour le plus grand nombre. Concernant les prothèses, notamment de membres inférieurs, elles sont souvent les points de départ des évolutions. « Il n’existe pas de Marcus Rehm ou d’Oscar Pistorius avec une orthèse », explique Dominique Fillonneau. « La prothèse est plus porteuse d’image quand l’orthèse est plus discrète et silencieuse. La prothèse touche davantage le grand public. Les progrès efectués sur les prothèses sont ensuite transférés sur les orthèses. » Pour les membres inférieurs, dans les années 80-90, les pieds à restitution d’énergie et les premières lames en carbone ont révolutionné la pratique. « Elles ont permis aux patients de courir », commente l’orthopédiste. « Puis de réaliser des performances sportives impressionnantes. Le haut-niveau est un peu « Pour les paraplégiques, notamment, car plus le handicap est haut au niveau abdominal, plus on a besoin d’avoir une tenue de qualité. » Ces coquilles sont généralement fabriquées par des prothésistes. L’apport du siège articulé se mesure lors des prises de télésiège. « Quand on en prend un, on se retrouve dans une position diférente de celle dans laquelle on se trouve en skiant », poursuit l’ancien champion. « On déverrouille le dossier pour être davantage en arrière car il faut être plus haut. Il a fallu que les skieurs assis Selon ce fondu de glisse, si de nombreuses s’adaptent aux remontées mécaniques et évolutions ont touché les skis, leurs freins non l’inverse. » L’enjeu principal étant de ne et les matériaux, l’une des principales plus arrêter le mécanisme pour permettre évolutions touche le siège dans lequel s’installe le skieur. Conçu en une seule partie à une personne pratiquant dans un fauteuil sur les premiers engins, le siège fut ensuite de rejoindre le haut d’une piste. « La solution était de prendre le télésiège scindé en deux parties distinctes avec un sous l’appareil. Il a donc fallu rendre siège articulé. l’amortisseur mobile ain de le déplacer de « Nous sommes sanglés au dossier ain que l’arrière vers l’avant. Grâce à ces évolutions, celui-ci nous suive lorsque l’on se penche en il n’est désormais plus nécessaire de stopper avant », développe Alain Marguerretaz. le télésiège. Le freiner suit. » notre Formule 1 à nous. De la même manière que les 24 Heures du Mans ou la F 1 ont permis l’arrivée de l’ABS ou d’un grand nombre d’améliorations techniques, électroniques et technologiques dans la voiture de “Monsieur tout-le-monde”, les recherches, initiées pour permettre aux sportifs de haut niveau évoluant en handisport d’être toujours plus performants, servent ensuite le quotidien de toute personne en situation de handicap. Un exemple frappant : la technologie des carbones pré-imprégnés. » En efet, le carbone, par sa rigidité, sa souplesse et son poids, mais aussi par le côté nerveux du matériau, a apporté un vrai plus. L’autre révolution notable concerne la partie de la prothèse en contact avec la peau du patient. Mars - Mai 2016 28 LE DOSSIER L’arrivée du silicone, de l’uréthane et du copolymère ont permis d’aborder la course sans se blesser. « Cette fois, nous avons d’abord pensé à la pratique de tout un chacun, pas forcément à celle des champions », précise Dominique Fillonneau. « Ces matières permettent aux manchons de ne plus glisser, de ne plus occasionner de frottement par rapport aux membres résiduels. Enin, concernant les appareillages, l’apport fut très concret sur les pièces détachées devenues étanches. Cela permet aux patients d’aller à la piscine avec leur prothèse. Il est donc devenu naturel et commun qu’un patient se rende à la piscine ou en bord de mer avec sa prothèse. » LES FAUTEUILS ROULANTS NE SONT PAS EN RESTE Dix à quinze kilos. C’est le poids gagné entre les fauteuils roulants dédiés à la pratique sportive dans les années 70-80 et ceux d’aujourd’hui. L’arrivée de l’aluminium et du titane a tout changé. Jean-François Poitevin, ancien membre des équipes de France de basket, de tennis et d’athlétisme, a vu les engins se transformer avant de créer sa société et d’être partie prenante dans la réalisation de nouveaux fauteuils, toujours plus adaptés. « De 15-16 kilos, les fauteuils sont descendus à 5-6 kilos », airme le directeur de la société Axess. « Certains châssis ne pèsent même que 2,2 kg. » Outre le poids, de nombreux aménagements ont donné un autre visage aux fauteuils. En athlétisme, surtout, il y a eu l’apport de la troisième roue devant. Cela a suivi la mise en place d’un guide directionnel permettant de ne pas être emporté dans les dévers. « Sur piste on tourne plus souvent que l’on va droit », développe Jean-François Poitevin. Une sortie en famille grace au tandemski « Cette innovation a engendré une diminution des classes de handicap. » Les sièges ont été abaissés, il y a aussi eu un travail sur la maincourante ain que celle-ci soit boxée et non plus poussée. « Les gants ont changé pour s’adapter à cette nouvelle manière de faire avancer le fauteuil », précise l’entrepreneur. Si tous ces aménagements, touchant les fauteuils d’athlétisme, n’ont qu’un intérêt sportif, d’autres apports ont davantage servi la masse. « Aujourd’hui, la petite roue installée derrière les fauteuils de tennis et de basket notamment, est devenue incontournable à haut niveau comme en loisir. Elle a même permis à des personnes en situation de grand handicap de pratiquer ces disciplines. Idem pour les sangles kick, similaires à celles utilisées pour tenir les chaussures de snowboard », détaille JeanFrançois Poitevin. pour enin s’adonner aux joies de la glisse avec Jean-Christophe, alors âgé de 18 ans. La vie de cette famille fut transformée. « On l’emmenait en totale autonomie car rapidement, je me suis donnée les moyens d’avoir un tandemski à la maison », explique Anne. « Comme tout le monde, lorsqu’il y avait de la neige et par beau temps, on pouvait décider d’aller skier avec toute la famille. » L’avantage dépasse la simple ouverture à une pratique sportive. « Cela crée un équilibre. Comme dans toutes les familles, il faut vivre de tels moments de partage, peu importe les loisirs, pour compenser les contraintes du quotidien. » En haut des pistes, la priorité n’est plus de penser aux soins, aux médicaments… Juste de glisser, de vivre des sensations fortes avec ses proches. Et de savourer le fait d’être autonome. SANS OUBLIER LA SÉCURITÉ © S.A Images LA TECHNOLOGIE ET LA SÉCURITÉ À LA MONTAGNE Handisport Le Mag’ n°163 Longtemps, trop longtemps, Anne, installée en Savoie non loin d’Annecy, a dû se résoudre à skier sans son ils aîné, Jean-Christophe, IMC et vivant dans un fauteuil électrique. « Quand il était petit, on l’emmenait avec nous dans un sac à dos, mais avec l’âge, c’est devenu impossible », raconte cette maman de deux garçons. « C’était un déchirement de ne pas pouvoir partir en famille sur les pistes. » L’horizon s’est dégagé grâce aux évolutions technologiques et à la création du tandemski. Davantage développé pour les personnes paraplégiques, Anne a vite adopté cet engin Anne, comme Romain, le frère de JeanChristophe, ont passé la formation de guide en tandemski. Et chaque nouvel appareil est soumis à un contrôle. « Depuis 1998 en France, c’est unique dans le monde, une commission de sécurité a vu le jour. Elle comprend le ministère des transports, le domaine skiable de France (le syndicat des exploitants des remontées mécaniques) et la FFH », explique Pierre Tessier, à l’origine d’un grand nombre de nouveautés en matière de fauteuils de ski alpin. « Cette commission tripartite se réunit et homologue chaque nouveau fauteuil mis sur le marché. » Pierre Tessier a ajouté des freins sur les côtés du fauteuil. « Cela permet de freiner une 29 l’association Planète Handisport qui permet aux personnes en situation de handicap de s’adonner aux plaisirs de la glisse sur la neige et sur l’eau. LE HANDBIKE, L’EXEMPLE FRAPPANT Les exemples d’aménagements ouvrant le sport à tous les handicaps sont nombreux. Le ballon sonore a permis aux personnes déicientes visuelles ou aveugles de jouer au foot. Le handbike, lui, a ouvert de nouveaux horizons aux personnes à mobilité très réduite. « Il est très pratique et à la portée de tous », s’enthousiasme Alain Marguerretaz, ancien skieur de haut niveau, très impliqué dans la rélexion et les tests de nouveaux engins. « On peut en faire chez soi, quand on le souhaite. Contrairement au ski, tous les modèles conviennent et on s’y initie Les progrès sont perpétuels. Et de nouveaux paliers devraient être franchis rapidement ” © CDH Aveyron chute quand le bolide se renverse sur le côté, sur une piste gelée », détaille le fabricant. « Une rélexion importante a été menée sur la cinématique de suspension et des amortissements ain de gagner en stabilité. Les sportifs vont de plus en plus vite et font des sauts de plus en plus impressionnants. » Aujourd’hui, Pierre Tessier a même apporté un nouvel aménagement à son kartski, destiné aux personnes en situation de grand handicap parmi lesquelles les hémiplégiques. En ajoutant une barre sur l’engin, des amateurs comme Jean-Christophe peuvent s’attaquer, seuls, à des pistes vertes. « Cela change encore son regard et son approche » se réjouit sa mère. « Désormais, il ne veut plus faire que ça. » Le dualski, quelquefois utilisé par les sportifs internationaux, a surtout convaincu les pratiquants loisir. « Imaginé en 1996, cet appareil ofre la possibilité aux personnes paraplégiques de skier sur deux skis de façon sportive. Par sa meilleure stabilité et son accroche plus régulière, le dualski se révèle être plus sûr », développe Pierre Tessier. Ce dernier est allé encore plus loin. Il a sorti le Scarver, un fauteuil interchangeable. « Un sportif passe ainsi de l’uniski au dualski en moins de cinq minutes. » Aujourd’hui, l’entreprise Tessier propose la gamme la plus large du monde et ofre ainsi la possibilité à un grand nombre de personnes en situation de handicap, peu importe leur atteinte, de skier en toute sécurité et en toute autonomie. « À chaque fois, on se dit qu’il sera diicile de faire mieux, mais il trouve toujours ! », explique Emmanuel Senin, ancien skieur de haut-niveau et président de Relancé par les Américains, le handbike répond parfaitement à une pratique sport-santé-loisir facilement. Il ne faut pas forcément un matériel parfaitement adapté. » Relancé par les Américains, le handbike répond complètement à une pratique sportsanté-loisir. « Pour nous, les personnes en fauteuil roulant, il permet de nous déplacer via un efort moins important grâce au développement des vitesses. Étant passé du fauteuil d’athlé au handbike, je l’ai bien mesuré. Le second nommé est très adapté aux balades en montagne et dans des sentiers pentus. » Les progrès ont été très rapides. Le poids est vite tombé et après avoir testé la position assise, comme dans un fauteuil, les fabricants ont fait en sorte que le cycliste se trouve plus bas avec les jambes allongées et une troisième roue devant. Il existe aujourd’hui deux types de handbike. « Ceux en une pièce, adaptés à la pratique sportive. Et ceux pour lesquels il suit de clipser la partie avant sur le fauteuil. Ces derniers répondent davantage aux cyclistes se déplaçant au quotidien par ce moyen de transport », juge Alain Marguerretaz. « Contrairement aux fauteuils d’athlé, on ne trouve pas de handbike ou de fauteuils de ski ins et très légers. La vitesse et les secousses, en alpin ou sur route, sollicitent beaucoup les châssis qui doivent donc être solides. » QUAND LA TECHNOLOGIE MODIFIE L’ACTIVITÉ Le foot fauteuil électrique a connu un grand changement via l’arrivée d’un nouveau fauteuil appelé “strike force” (lire l’encadré page suivante). « Plus puissant, il permet de développer des schémas de jeu », explique Habd-Eddine Sebiane, joueur et président du club de Chatenay-Malabry. « Il a donné une dimension tactique à notre sport avec la possibilité de faire des appels en profondeur. Les manières de se déplacer aussi ont changé. Il est indispensable de posséder une bonne maîtrise technique. » Pour sa part, le tir à l’arc est devenu accessible à davantage de personnes en situation de handicap grâce aux apports techniques et technologiques. Trois actions distinctes résument ce sport : tirer sur la corde, viser la cible et lâcher la corde. Les archers ont longtemps eu recours au “système D”. « Il y avait et il y a encore pas mal de bricolage », admet Vincent Hybois, directeur sportif du tir à l’arc à la FFH. « La technologie a ouvert notre activité. » De la potence placée devant le tireur en fauteuil, à celle uniquement tactile pour orienter le corps et la visée, au système électronique pour les personnes atteintes de déicience visuelle, Mars - Mai 2016 LE DOSSIER en passant par la coque pour les personnes ne pouvant pas utiliser leur bras, les progrès ont été importants. « Je pense notamment à la mentonnière pour les archers ne pouvant pas déclencher la lèche avec le bras. » Les progrès sont perpétuels. Et de nouveaux paliers devraient être franchis rapidement. Au sujet des appareillages, « les centrales inertielles (ensemble de capteurs permettant de mesurer le mouvement), plus grosses qu’une clé de voiture il y a quatre ans et devenues plus petites que la moitié d’un timbre-poste, mesurent la pression, l’angulation, la vitesse, le déplacement et tout un tas de paramètres », développe Dominique Fillonneau, de la société Orthoiga. « Il peut situer un objet dans l’espace, dire quelle est sa position exacte et envoyer ces informations au pied ou au genou. » Ces technologies vont révolutionner l’appareillage. « Ce lien entre la commande nerveuse directe et la prothèse ne cesse d’évoluer. Il y aura des progrès importants à venir dans deux à cinq ans. Cependant, l’accès à ces moyens sera plus long. » LE RÔLE IMPORTANT DES ASSOCIATIONS La généralisation des nouvelles technologies est parfois limitée par l’aspect inancier. Les marchés sont tellement minimes qu’il est diicile pour les constructeurs de réduire les coûts. « Il existe sept tailles de sièges pour nos fauteuils », dévoile Pierre Tessier. « Certaines d’entre elles sont très peu vendues mais sont indispensables car elles concernent les enfants par exemple, déjà pas toujours bien servis. Certains modèles sont vendus à quinze exemplaires par an. On parle de bestsellers quand on sort une centaine de produits à l’année. » À raison de 4 500 € en moyenne par fauteuil de ski, il est donc important de pouvoir s’appuyer sur des associations. « Nous avons créé la nôtre », témoignent Anne Thiébaut et Emmanuel Senin, respectivement à la tête de Live et Planète Handisport. « Cela permet à des personnes en situation de handicap de pratiquer leur sport sur un matériel iable en qualité et en sécurité. » Emmanuel Senin collabore d’ailleurs avec Pierre Tessier pour tester les fauteuils de wakeboard, probablement commercialisés cet été. « Les personnes en situation de handicap fans de ski nautique avaient souvent recours à la débrouille », selon Emmanuel Senin. Pierre Tessier s’est inalement jeté à l’eau pour imaginer un prototype. « Le problème du ski nautique réside en l’absence d’amortisseurs qui causait pas mal de Handisport Le Mag’ n°163 © Sportfile 30 L’ENCADRÉ LE SUCCÈS DU STRIKE FORCE Le strike force a révolutionné le foot fauteuil électrique. La raison : il a été dessiné par un joueur américain Eddy Mc Guire (photo) et conçu par la famille d’un autre joueur US. Le point de détail crucial de ce fauteuil : le pare-chocs est plus long. En efet, un seul règlement est en vigueur en la matière : les roues avant doivent se situer à 33 cm des extrémités du pare-chocs, soit le diamètre du ballon. Sur le strike force, les roues ont donc été un peu reculées ain d’ofrir davantage de surface de frappe pour le ballon. Ainsi, le pare-chocs est plus grand et composé d’un bloc unique. LE STRIKE FORCE NE CHAVIRE PAS Installés dessus, les joueurs sont plus bas que dans les autres fauteuils spéciiques. Ce centre de gravité est notamment plus adapté lorsqu’un joueur frappe en rotation. secousses et de douleurs sur les tremplins », explique le président de l’association Planète Handisport. « Aujourd’hui, la souplesse de la planche créée par Pierre Tessier permet d’amortir les chocs car elle épouse davantage la vague. On y a gagné en confort, sans rien perdre du côté sensationnel. » En plus, les Le dossier est également très reculé par rapport aux autres. « Cela donne donc du volume car ton corps accompagne davantage les rotations », explique Nicolas Dubès, ancien directeur sportif de la discipline à la FFH et aujourd’hui gérant de la société PikNik, le principal distributeur du fauteuil en France et en Europe. Ce positionnement, situé sur l’axe de rotation des roues ofre un autre atout. « Il permet d’avoir plus de visibilité et une meilleure stabilité. Le strike force ne chavire pas », développe Habd-Eddine Sebiane, joueur et président de Chatenay-Malabry. Plus résistant à la chaleur, doté de batteries plus performantes, le strike force se distingue aussi par un niveau de sensibilité encore jamais atteint par ses prédécesseurs. La fourche et les roues avant sont aussi plus grosses. Si le côté spectaculaire de la discipline a gagné grâce à ce fauteuil « made in US », Habd-Eddine Sebiane estime qu’actuellement les limites du raisonnable ont été atteintes en matière de puissance et de vitesse. châssis en carbone et alu sont réglables et peuvent donc être utilisés par plusieurs personnes. « C’est important car cela permet aux clubs ou aux associations de s’en procurer pour leurs adhérents », apprécie Emmanuel Senin. Une condition sine qua none pour démocratiser la pratique. // J.Soyer 31 ENTRETIEN AVEC OLIVIER DUCRUIX Ingénieur informaticien de formation, Olivier Ducruix travaille chez Orange comme responsable du centre de compétences en accessibilité numérique. Avec Mathieu Simonnet, président de l’association Orion, qui permet à des personnes en situation de handicap visuel de naviguer, il a mis sur pied Sara : Sail And Race Audioguide. Une application que l’on peut qualiier de GPS des marins, disponible gratuitement sur l’Appstore. Orange étant partenaire du projet, Olivier Ducruix “coache” même des stagiaires de son service qui travaillent sur cette application ain de la faire évoluer et de la rendre encore plus performante et complète. Comment est venue l’idée de créer Sara ? Aujourd’hui pour faire de la voile en tant que malvoyant ou non-voyant, il n’y a pas grandchose en France. C’est surtout sur le circuit international. Mathieu Simonnet, président de l’association Orion et qui travaille depuis quinze ans pour faire naviguer des personnes en situation de handicap visuel avec un maximum d’autonomie, a développé un prototype de Sara qu’il utilisait sur son bateau école dans le cadre de son association. Comme je suis allé efectuer plusieurs stages avec lui pour progresser dans la tactique de navigation à la voile, on a eu l’idée, il y a six ans, de développer une application sur smartphone qui permet aux gens de ne plus être obligés d’aller sur un bateau équipé d’un ordinateur, mais d’avoir leur application avec eux partout où ils vont. Cette application a pour but de booster cette pratique ou celle du match racing en France pour les personnes aveugles. Comment fonctionne Sara ? L’application fonctionne sur Iphone. On utilise le GPS de l’Iphone pour permettre à tout marin, et notamment à ceux en situation de handicap visuel, de naviguer en ayant des informations utiles pour manœuvrer leur bateau. Ces infos arrivent de manière automatique et audio. Sara fournit au skipper des données comme son cap ou sa vitesse par exemple par une voix synthétique sans que le marin n’ait rien à faire. C’est un peu le GPS de la voile… Complètement. Ça peut servir à tout le monde parce qu’il n’y a rien à faire. Une fois l’application paramétrée, elle fait le reste. C’est forcément utile à des marins en situation de handicap visuel mais aussi pour les autres skippers qui veulent naviguer sans avoir les yeux ixés en permanence sur les outils de navigation. Sara annonce aussi des obstacles (rochers, autres bateaux) présents ? Non. Aujourd’hui, on est sur la régate. On peut utiliser Sara sans avoir déini un parcours. Dans ce cas-là, l’application indique le cap et la vitesse. Ou alors, et c’est le principal intérêt de Sara, on peut entrer un parcours de régate dans le logiciel : lignes de départ et d’arrivée, une succession de bouées à franchir… Sara gère tout : la procédure de départ en te situant toujours par rapport à la ligne de départ : si tu es dessous, dessus… Où se situe le bateau comité, la bouée qu’il faut laisser à babord… Quand tu as franchi la ligne de départ, elle active la bouée suivante pour te donner des informations telles que la distance à laquelle elle se trouve, son relèvement… Aujourd’hui, l’application est lancée ? L’application est disponible gratuitement sur l’Appstore mais on continue à la faire évoluer ain de la rendre encore plus performante. On est en cours de développement de nouvelles fonctionnalités. Il y aura une nouvelle version dans l’année, mais on peut déjà l’utiliser. Elle fonctionne parfaitement. La prochaine grosse étape sera de mettre en place quelque chose pour la croisière ? Exactement. On entend développer “Sara Croisière”. Cette application va reprendre la grande majorité des fonctionnalités de “Sara Régate” mais on y ajoutera le lien avec la cartographie : les balises, les dangers… Est-ce complètement révolutionnaire pour la pratique de la voile parmi les personnes en situation de handicap visuel ? Oui. À la fois en régate et encore plus si demain, on met ça en place pour la croisière. Avant Sara, la seule solution pour une personne étant atteinte de déicience visuelle était de régater via des bouées sonores, qui doivent par déinition, être entendues de très loin. Cela provoque donc beaucoup de nuisance sur le plan d’eau et pour les autres usagers. Lors des grandes manifestations internationales, ça passe, mais pour s’entraîner, c’est juste impossible. À Lyon, je ne peux pas m’entraîner sur le lac du Grand Large, je vais embêter tout le monde. Sara permet donc de s’entraîner comme tout le monde avec des bouées standard et son Iphone. C’est beaucoup plus précis et pédagogique. C’est-à-dire ? Grâce aux informations de cap fournies par Sara, tu peux t’entraîner à la barre. Tu peux aussi, via la précision des données, mieux comprendre les stratégies de navigation : quand virer… Cela te permet aussi de comprendre la notion de vitesse eicace, appelée CMG en voile. Mars - Mai 2016 32 EXPÉRIENCE ARNAUD COUSIN COORDONNATEUR ETR L’Équipe Technique Régionale (ETR) est à la fois un outil de promotion et de développement d’une ligue handisport, mais aussi le “bras armé” de la FFH pour décliner le projet fédéral en régions, mais avant tout une équipe de personnes salariées et bénévoles. Le chef d’orchestre en est le coordonnateur ETR. Arnaud Cousin, qui a assuré cette mission au sein du comité handisport de Bretagne (CRBH) nous dit tout sur cette expérience. © G.Picout BIOGRAPHIE ARNAUD COUSIN 38 ans, Formation STAPS APA (Activités Physiques Adaptées) Coordonnateur du comité Handisport de Bretagne pendant 10 ans. Animait et coordonnait une équipe de huit membres salariés basée à Saint-Brieuc. Handisport Le Mag’ n°163 En quoi consistait ton travail de coordonnateur de l’ETR du comité régional handisport de Bretagne ? L’ETR est un outil qui permet au comité handisport de décliner au niveau régional la politique donnée par le projet fédéral Puissance 20. Pour cela, j’ai pu m’appuyer sur les salariés des quatre comités départementaux bretons et du comité Bretagne. Ce noyau dur est épaulé par un noyau élargi composé de bénévoles, qui étend le maillage de l’ETR aux clubs et sections handisport. L’ETR s’appuie également sur les CTS (conseillers techniques sportifs) des fédérations valides pour collaborer sur des projets spéciiques ou des projets de développement. J’avais donc un travail de coordination, ain d’attribuer à chacun les dossiers et les missions qui conviennent au mieux à leurs compétences. Comment s’organisaient les échanges avec l’ETR ? Nous avions des réunions mensuelles avec le noyau dur qui nous permettaient d’échanger sur les projets en cours, de se partager les missions et de couvrir le territoire breton. Ce travail d’équipe est possible grâce à l’entière adhésion des présidents des CDH. Ces derniers ont compris que le développement du handisport au niveau départemental passait également par le développement au niveau régional ain d’étofer l’ofre de pratique et de idéliser les licenciés. Les membres de l’ETR « élargie » sont impliqués ponctuellement selon les projets, leurs compétences ou leur implication locale. Peux-tu nous préciser en quoi consiste le projet fédéral et quelle était ta marge de manœuvre ? L’accent est mis pour cette paralympiade sur trois disciplines : le tennis de table, l’athlétisme et la natation. Les jeunes font également partie des priorités. Nous pouvons adapter certaines idées du projet fédéral au contexte régional. Ainsi, nous avons ajouté le tir à l’arc aux disciplines prioritaires. Nous avons également décliné au niveau régional certains dispositifs nationaux comme la mise en place de stages JAP (jeunes à potentiel) et de perfectionnement ainsi que des journées de détection, un Grand Prix Régional des Jeunes, un Challenge national athlétisme jeunes… Peux-tu nous donner des exemples d’actions concrètes menées par l’ETR ? Nous emmenons tous les deux ans une délégation régionale de jeunes aux Jeux Nationaux de l’Avenir. Nous organisons également des journées découvertes, sur les sports de nature notamment. Quels sont les indicateurs de réussite d’une ETR? En premier lieu, je dirais le nombre croissant de jeunes pratiquants ! Depuis plusieurs années, la Bretagne est au premier rang des Etoiles Régionales Handijeunes, une belle récompense. Un autre indicateur est le fait que plusieurs jeunes ont intégré les pôles nationaux suite à des stages de détection. L’essentiel est que chacun s’épanouisse dans une pratique à son goût, peu importe le niveau. // D.Barbet Vivre FM, la radio qui parle de moi, qui parle de toi, qui parle de nous. De nous tous. Vivre FM, la radio du handicap Vivre FM est diffusée sur le 93.9 à Paris et en IDF Direct, infos et podcast sur www.vivrefm.com Rejoignez-nous sur Facebook et Twitter ! www.vivrefm.com 34 MOUVEMENT L’ACTU FÉDÉRALE BAROMÈTRE CHIFFRES 2015-2016 AU 20 AVRIL 25 834 licenciés 3 981 Pass’sports 1 345 clubs ailiés dont 132 nouveaux Tarifs 2016-2017 Ailiation : 93 € © Présidence de la République - L. Blevennec Licence compétition +20 ans : 64 € Licence compétition -20 ans : 28 € Licence loisir : 28 € Licence cadre : 28 € Licence établissement : de 17 à 8 € Pass’sport 3 jours : 1 € Pass’sport 10 jours : 5 € Gérard Masson, commandeur de l’Ordre National du Mérite CALEPIN Le 11 avril dernier, Gérard Masson, président de la Fédération Française Handisport a reçu, des mains du Président de la République, François Hollande, le grade de Commandeur de l’Ordre National du Mérite, à l’Elysée. Cette distinction couronne un parcours riche en expérience et en engagement en faveur de l’autonomie des personnes handicapées. Paraplégique suite à un accident de la route en 1966, il ne resta pas immobile et s’illustrera dans le handisport. Pongiste, il fut champion de France en 1974 et champion du monde par équipe en 1975. Son parcours professionnel n’est pas en reste, jalonné de postes à responsabilités : Directeur inancier chez Raims SA, puis Directeur de production chez Zodiac International, puis de 2001 à 2006, Conseiller du président d’EDF, en charge des Handisport Le Mag’ n°163 questions liées au handicap. Il est aujourd’hui, et depuis 2006, cadre dirigeant à EDF. Originaire de Jonzac, il en fut le maire adjoint chargé des afaires sociales. Son souhait le plus cher étant que la société donne aux personnes handicapées les moyens de leur indépendance. Cet engagement en faveur des autres se vériie via son investissement à long terme au sein d’Handisport, vice-président de la FFH de 1977 à 2001, puis secrétaire général de 2001 à 2006, il est à la tête de la fédération depuis 2007, année durant laquelle il reçut le grade d’oicier de la légion d’honneur. Par ailleurs, Gérard Masson est vice président du CPSF depuis 2013 et membre du Conseil d’administration du CNOSF depuis 2013. Le 30 mars dernier, Michel Pelon, igure d’Handisport en Picardie, nous a quittés à l’âge de 64 ans. Membre fondateur du comité régional picard, dont il a été le président pendant vingt ans, il fut également trésorier du comité départemental handisport de l’Oise et président d’Handisport Beauvais. Reconnu pour son humilité et sa grande intégrité, il a beaucoup œuvré pour le Mouvement. Charles Bouchisse s’est éteint à l’âge de 68 ans. Vice président délégué du comité du Rhône Handisport, il en avait également été le président de 1986 à 2009. Ancien nageur, passionné par le sport et par ses valeurs de combativité et de solidarité, il s’est battu toute sa vie pour le rendre accessible, particulièrement aux enfants en situation de handicap. 35 RÉTRO Grande igure du basket-fauteuil, Bernard Ganser est décédé des suites d’une longue maladie le 8 février à l’âge de 66 ans. Ayant fait partie du staf de l’équipe de France dans la fonction d’entraîneur adjoint pendant presque dix ans, dont celui de la glorieuse équipe de France, championne du monde en 1990, il représentait le lien entre deux histoires du Club France. Sur la scène internationale Bernard aura tout gagné : Jeux Paralympiques, Championnat du Monde et plusieurs titres de Champion d’Europe. Il aura également dirigé l’équipe de France de 1989 à 1992, avec l’immense satisfaction d’avoir conduit le basket féminin aux Jeux de Barcelone. Pendant plus de 35 ans, il aura joué un rôle essentiel au sein du basket-fauteuil français, en accomplissant un grand nombre de missions. Bernard restera un grand monsieur de cette discipline emblématique du handisport. © D.Echelard LE TROPHÉE CYCLISTE DE MONTLOUIS-SUR-LOIRE L’OPÉRATION GAGNONS RIO CONTINUE SA ROUTE À partir de fin avril 2016, chaque mois, la meilleure structure “vendeur de billets” sera élue, parmi les clubs, sections et comités handisport. Attention, seuls seront pris en compte les billets marqués vendus sous l’application « Team » ou les souches de billets vendus renvoyées à « Opération Gagnons Rio » au siège fédéral. Pour toutes les structures qui n’utilisent pas l’application « Team », ne pas oublier de renvoyer les souches des carnets vendus avant le 3 mai, pour participer au tirage Rio du 24 mai. Un séjour de deux personnes pour l’ouverture des Jeux Paralympiques de Rio est à gagner ! La clôture générale de la période de vente des billets est programmée au 31 octobre, le retour des souches est demandé pour le 3 novembre, sauf pour les utilisateurs de « Team ». Enin, le grand tirage au sort conclura l’opération le 24 novembre à l’Hôtel de Ville de Paris. Épreuve créée en 1974 par André Auberger l’histoire du Trophée Cycliste Handisport de Montlouis-sur-Loire est liée à celle d’un champion de légende, Raymond Poulidor. En 1973, le sport pour handicapés est quasi inexistant aux yeux du grand public. Pour servir sa cause et lui ofrir une meilleure reconnaissance, André Auberger, alors président de la Fédération Française Handisport, pensa associer des coureurs handicapés physiques à des professionnels autour d’une grande course cycliste, organisée par le club de sa ville, l’Alerte Sportive Montlouis Cyclisme (Indre et Loire). L’idée du Trophée Cycliste Handisport était née…. Mais, pour rencontrer le succès escompté, rien n’était envisageable sans la présence des meilleurs champions cyclistes. Ainsi, pour sa première édition, en 1974, André Auberger, avec l’accord de Roger Piel, patron du Trophée de Montlouis, prit contact avec Raymond Poulidor. Spontanément, le grand champion cycliste lui donna son accord, précisant qu’il viendrait gracieusement. La légende du Trophée Cycliste de Montlouis-sur-Loire était en marche ! Ainsi, pendant quelques quarante ans, Raymond Poulidor a toujours été présent pour soutenir Handisport. Tout comme d’autres champions, qui honorèrent de leur présence régulière le Trophée : Jean-Pierre Danguillaume, Bernard Hinault, Bernard Thévenet, Joop Zoetemelk... Année après année, le Trophée Cycliste Handisport de Montlouis sur Loire s’est airmé comme un événement unique au monde. En efet, la formule de l’épreuve des solos associe un coureur professionnel et un coureur handisport, positionnant le « Trophée Cycliste Handisport » comme l’équivalent du « Barrachi » pour les cyclistes en situation de handicap. La prochaine édition du Trophée Cycliste aura lieu en octobre 2016. // A. Siclis Plus d’infos sur : www.asmontlouiscyclisme.fr Mars - Mai 2016 36 MOUVEMENT EN RÉGIONS AQUITAINE LIMOUSIN POITOU-CHARENTE BOURGOGNE FRANCHE-COMTÉ Le comité régional handisport organisait la 5e édition de « Pose ton Stétho » le 3 février dernier à la patinoire Lafayette et l’UPFR des sports de Besançon. Cette opération vise à faire évoluer le regard des futurs thérapeutes (médecine ou kiné) sur le handicap par le sport. Au programme, des mises en situation de handicap autour de multiples sports (hockey sur luge, curling fauteuil, tir sportif et athlétisme en aveugle, basket fauteuil, randonnée en FTT et joëlette, cyclisme…), le tout encadré par des bénévoles et athlètes handisport. C’est avec le soutien du ski club du Lizon qu’ont eu lieu, pour la troisième fois, deux journées d’apprentissage et de perfectionnement en ski alpin et nordique du 18 au 20 mars dernier, à la station des Rousses (39). Au programme de ces deux journées : théorie et pratique sur le domaine de La Serra avec des accompagnateurs formés et du matériel adapté. handisport-franchecomte.org BRETAGNE 16 jeunes sportifs bretons ont participé durant les vacances de février à un stage « Jeunes à potentiel » organisé par le comité handisport Bretagne et le comité départemental du Finistère à Morlaix. L’occasion, pour les seize jeunes participants de rencontrer d’autres jeunes ayant la même passion du sport et de découvrir de nouvelles disciplines. Au programme : athlétisme, natation et cyclisme. Pour la in de stage, un baptême de plongée a été organisé par le Groupe Subaquatique Morlaix Plouezoc’h. Découvrez le stage JAP Bretagne en vidéo sur http://videos.handisport.org Le 4 et 5 juin prochain, le comité régional handisport de Poitou-Charentes organise la première édition de « Grandeur nature » au CPA de Lathus (86), structure de loisirs sportifs labellisée Handisport (ELH). Trente équipes mixtes handi-valides de deux personnes s’afronteront sur diférentes activités sportives comme la course d’orientation, le tir à l’arc, la sarbacane, les jeux équestres, le snag golf et le canoë. Les ateliers et l’encadrement seront adaptés en fonction des équipes et du degré de handicap. Inscriptions possibles jusqu’à début mai : [email protected] Tél. 09 83 43 18 92 Handisport Le Mag’ n°163 © J.Courgey © CJ.Wilde Pour sa 3e édition, le Ré Tour Handisport organisé par le comité départemental de Charente Maritime, aura lieu les 21 et 22 mai. Cette année, quelques nouveautés : 100 participants au lieu de 80 et la constitution de trois groupes pour le parcours long, en fonction de la pratique et de la vitesse de chacun. Comme chaque année, les participants auront le choix entre un parcours long, pour les plus sportifs, et un parcours court, pour proiter des paysages. Le public pourra également encourager les participants, handicapés ou valides, qui feront le tour de l’île en vélo, tandem, handbike, tricycle… Inscriptions sur cdhandisport17.over-blog.com Pour la 7e édition de Mix ton Basket, événement « handi-valide » incontournable de la région Aquitaine, les participants ont pu proiter le 26 mars à Villenave d´Ornon d’une journée, organisée conjointement par le comité régional handisport Aquitaine, le club de basket A.S Saint-Delphin et la Mairie. Par équipe d’au moins quatre joueurs (trois valides et un sportif en situation de handicap), les participants se sont adonnés aux joies du ballon et du panier dans la bonne humeur et l’esprit d’équipe. Le rendezvous est déjà pris pour l’année prochaine. handisport-aquitaine.fr 5e édition de “Pose ton Stétho” en Franche-Comté 37 L’AVIS DES CLUBS Un stage « Jeunes à potentiel voile » s’est déroulé à l’ENVSN (École Nationale de Voile et des Sports Nautiques) à Saint-Pierre Quiberon, du 9 au 12 avril. À cette occasion, les jeunes régatiers ont pu découvrir les plaisirs de la navigation lors de belles sessions de pilotage et de coaching, et ont également pu s’initier à l’optimisation des bateaux pour la navigation. voilehandisport.wordpress.com © F.Pervillé LANGUEDOC-ROUSSILLON MIDI-PYRÉNÉES Les 28 et 29 mai à Thoiras dans les Cévennes, le comité départemental du Gard organise le Raid pleine nature 2016 pour faire découvrir aux amateurs de sensations fortes de multiples activités de nature dans un paysage à couper le soule et une ambiance chaleureuse. Plus d’infos sur handisport-gard.org PARIS UNIVERSITÉ CLUB SECTION ATHLÉTISME COMMENT TROUVER SA PLACE DANS UN CLUB OMNISPORT ? © F.Pervillé Le PUC, l’un des plus anciens clubs omnisports parisiens fondé en 1906, s’est doté d’une section d’athlétisme handisport il y a un peu plus de dix ans. Sous la conduite de son président Christian Bautrau, elle cohabite parfaitement avec la section valide. La Journée handicap et sport a eu lieu à Tarbes sous la halle Marcadieu le 9 avril dernier pour la sixième année consécutive. Cette manifestation, dont l’objectif est de valoriser la pratique Handisport, a réuni 17 associations et permis aux nombreux visiteurs en situation de handicap ou valides de découvrir les neuf disciplines proposées. Tous ont pu s’initier ensemble au badminton, à la boule lyonnaise, à la boxe, ou encore au tir à l’arc, les personnes valides étant mises en situation de handicap. Un véritable succès pour cet événement organisé conjointement par la ville de Tarbes, en partenariat avec les comités départementaux handisport. « En 2003, nous avons accueilli Assia El’Hannouni, octuple médaillée paralympique, avec son entraîneur Patrice Gergès », explique le président, « et deux ans plus tard nous avons officiellement créé la section handisport. Les dirigeants m’ont suivi sans soucis dans cette démarche et l’on peut dire que cela a redonné de l’élan à l’athlétisme dans notre club ». Plusieurs médaillés internationaux handisport se sont distingués sous les couleurs historiques blanche et violette d’un club qui ne fait aucune différence entre la pratique valide et handi. « Il n’y a pas de créneaux d’entraînements spécifiques pour les athlètes handicapés », précise Christian Bautrau, « tout le monde s’entraîne au même moment, sauf cas exceptionnel. Tous les athlètes se côtoient aussi bien sur la piste que lors des fêtes et réunions. Je pense que l’athlète ne se pose même pas la question de savoir comment il va faire sa place chez nous, il la trouve naturellement. Cette façon de faire chez nous, c’est aussi un acte citoyen ». // R. Goude CARTE D’IDENTITÉ Président : Christian Bautrau Année de création de la section handisport : 2005 Entraîneur principal : Arthémon Hatungimana Nombres de licenciés : 25 licenciés handisport, pour un total de 770 licenciés dont 400 jeunes Lieu d’entraînement : Le Stade Charlety à Paris (13ème) Principaux athlètes internationaux : Assia El’Hannouni, Djamel Mastouri, Trésor Makunda, Badr Touzi, Timothée Adolphe Palmarès : Champion de France interclubs 2014 Plus d’infos : puc.athle.org/ Mars - Mai 2016 38 MOUVEMENT EN RÉGIONS Le 8 mai 2016, le Wings for Life World Run revient à Rouen. Concept unique au monde, cette course est disputée simultanément dans de nombreuses villes à travers le monde entier et l’intégralité des fonds récoltés est reversée à la recherche sur la moelle épinière. Parmi les épreuves, il y a aura une course de 10 km ouverte aux pratiquants en fauteuil. Inscription : 35 €, le comité régional de Normandie propose une inscription en groupe avec un départ en minibus depuis Caen. Infos sur wingsforlifeworldrun.com et auprès de Gaby Bourgault au 06 74 66 34 50 RHÔNE-ALPES © F. Pervillé NORMANDIE © F. Pervillé En 2013, Michel Veisy, guide de haute montagne et président de Samoens Handi Glisse organisait le tour des Annapurnas avec son équipe de bénévoles. Il emmenait dans ses bagages quatre FTT, des Quadrix. En 2015, il s’est lancé dans une nouvelle aventure : la vallée du Mustang au Népal avec quatre autres FTT. S’en suivra un treck de trois semaines et 200 km, avec des cols dépassant les 4 000 m. Bravo aux cinq participants ! © F. Pervillé Pour la cinquième année consécutive, Handilac se tiendra le 1er juin sur la plage municipale du lac de Paladru, en Isère. C’est dans ce cadre magniique que les participants pourront pratiquer gratuitement des activités aquatiques encadrées par des professionnels : kayak, canoë biplace, dragon boats, ou encore secourisme avec des chiens ! Infos : handilac.org La session hiver du Raid Handisport Savoie Mont-Blanc (photos ci-dessus) s’est déroulée du 29 au 31 janvier à la Féclaz. L’équipe du sud ouest « Colomiers Handisport » remporte cette édition hivernale, derrière deux équipes à égalité parfaite : Handisport Annécien et Grenoble Handisport. Cette étape s’est déroulée dans la joie et l’esprit d’équipe et l’ensemble des équipes attendent avec impatience l’étape estivale qui aura lieu du 10 au 12 juin à Samoëns et Morillon. Résultats et photos sur : raidhandisportsavoiemontblanc.fr Handisport Le Mag’ n°163 39 LES JOURNÉES NATIONALES HANDISPORT La 5e édition des Journées Nationales Handisport (JNH) s’est déroulée du 13 au 16 avril au sein de l’Espace Congrès du Westotel de La Chapelle-sur-Erdre, au nord de Nantes. Lancées à la Rochelle en 2012, les JNH sont devenues le rendez-vous incontournable de notre Fédération. PALMARÈS LA SOIRÉE DES TROPHÉES 2015 La soirée du 15 avril a récompensé les lauréats des Trophées Handisport 2015 : Trophée d’Or : Claude Issorat, athlète exemplaire et ses 14 médailles paralympiques en athlétisme, dont 7 titres Trophée d’Honneur : Charles De Belder Trophée Élite : Marie Bochet, ski alpin, élue par les fans de la page Facebook de la FF Handisport Trophée du Club : le CSINI, Cercle Sportif de l’Institution Nationale des Invalides et Saint-Jean de Dieu © D.Echelard Trophée du Sportif Espoir : Théo Curin (natation) Les lauréats de la Soirée des Trophées, le 15 avril à La Chapelle-sur-Erdre Cette année, près de 600 acteurs du mouvement Handisport avaient fait le déplacement ain d’assister aux ateliers, conférences, forums, formations (notamment communication et déiciences sensorielles avec la FAF et Acceo…), tables rondes, soirée des Trophées ou encore à l’Assemblée Générale qui a clôturé ces quatre journées le samedi 16 avril. Nouveauté, pour la première fois, le système de vote des Grands électeurs a été testé ... et adopté ! Globalement, durant les échanges et les sessions de travail entre participants, les thématiques touchant à la citoyenneté, à la paralysie cérébrale, au sport santé et à l’avenir de la Fédération Française Handisport ont trouvé un intérêt soutenu auprès des participants. Rendez-vous est déjà pris pour l’année prochaine, du 5 au 8 avril, en région parisienne pour de nouvelles Journées Nationales Handisport et une Assemblée Générale avec un enjeu de taille, car élective. LES JNH EN CHIFFRES 586 inscriptions / + de 90 intervenants 19 exposants / 1 986 repas servis 832 nuitées / 11 Trophées remis 355 danseurs ont enlammé la piste devant le groupe DUST ! Trophée de la Ville : Troyes, pour l’opération Handi Open Tour et ses organisations liées à la boccia et au grand handicap Trophée de l’Initiative : le Comité régional handisport du Limousin et l’UNSS Limoges pour leur action en faveur du sport scolaire et la convention avec l’Académie de Limoges Trophée de l’Événement : le “Tour de l’Aude Handisport 2015”, organisé par le comité départemental de l’Aude Handisport Trophée de l’Équipe : l’équipe de France de ski nordique, championne du monde du relais à Cable (USA) Trophée du Cadre : Bernard Ganser, pour son investissement auprès du basket fauteuil Trophée du Média : Vivre FM, la radio du handicap Mars - Mai 2016 40 RÉZO LES NEWS DU RÉSEAU SUCCÈS INSEP, LIEU UNIQUE CAMPÉOLE S’ENGAGE POUR GAGNER RIO ! Une plateforme de bureaux de 1 000 m² sur laquelle les acteurs du sport de haut-niveau pourront se retrouver ain de collaborer au proit de la performance olympique et paralympique a vu le jour le 15 mars dernier au sein de l’INSEP. Inauguré par Thierry Braillard, Secrétaire d’État aux Sports, Denis Masseglia, Président du CNOSF, Emmanuelle Assmann, Présidente du CPSF, Jean-Philippe Gatien, Président du Conseil d’Administration de l’INSEP et Jean-Pierre de Vincenzi, Directeur Général de l’INSEP, ce lieu unique concrétise la volonté des acteurs du sport d’innover et de développer un environnement au service de la performance. Thierry Braillard a quant à lui souligné « l’importance et l’enjeu de ce lieu unique qui doit inspirer, rassembler et donner envie de voir la vie en or. » CONCERTATION PARIS 2024 Campéole a été repris en 1995 par le groupe André Trigano, à l’époque Campéole regroupait une quinzaine de terrains de camping installés sur diférentes communes dans toute la France. Aujourd’hui, vingt ans plus tard, la société ofre plus de quarante lieux d’exception partout en France, les pieds dans l’eau ou dans des panoramas exceptionnels permettant de proiter le temps d’un week-end ou de vacances de la convivialité de leurs campings. Situés au bord des plus beaux lacs ou de plages magniiques, à proximité de régions touristiques au patrimoine culturel internationalement renommé, les campings Campéole ofrent des vacances au contact de la nature, permettant de pratiquer le sport de son choix dans un environnement exceptionnel. Acteur engagé du tourisme social, Campéole promeut des valeurs fortes comme l’engagement et la solidarité. Cette année, l’entreprise s’engage auprès de la Fédération Française Handisport en apportant son soutien aux équipes de France Handisport en partance pour les Jeux Paralympiques de Rio, et en rejoignant le club des partenaires de l’opération solidaire « Gagnons Rio ». Une opération nationale, qui mobilise déjà les clubs et comités handisport et de nombreux réseaux partenaires. Dès lors, pour airmer leur soutien aux équipes de France Handisport, les vacanciers sont invités, s’ils le souhaitent, à verser 1 € en plus sur leurs frais de dossier lors de leur réservation de vacances dans l’un des campings du groupe Campéole. Les sommes recueillies seront ainsi reversées dans leur intégralité à la FFH, via l’opération « Gagnons Rio ». Les vacanciers Campéole peuvent également participer à la grande tombola organisée spécialement pour l’événement en achetant des tickets directement dans les accueils des campings Campéole. Le premier tirage au sort aura lieu le 24 mai, avec, à la clé, deux billets pour assister à l’ouverture des Jeux Paralympiques à Rio, le 7 septembre prochain. // A. Moulin Après avoir présenté à la Philarmonie de Paris le 17 février le projet de candidature de Paris 2024 et dévoilé le slogan oiciel de la campagne “La force d’un rêve”, le comité de candidature Paris 2024 se rapproche PA R I S C A N D I D AT E AUX J E UX O LY M P I Q U E S E T PA R A LY M P I Q U E S 2024 #PARIS2024 Handisport Le Mag’ n°163 41 des citoyens ain de connaître leur avis, leurs idées et de déinir ensemble des Jeux qui sauront rassembler l’ensemble de la population française. Rendez-vous sur concertation.paris2024.org pour inventer une vision durable, un projet responsable et une candidature participative pour des Jeux innovants, écologiques, créatifs, à l’image de tous les Français. À l’initiative de la Fédération Française Handisport et de son partenaire EDF, le programme court de vidéos intitulé « Ensemble vers Rio » met en lumière les coulisses de la préparation de six athlètes de l’équipe de France handisport, et tous les moments forts qui leur permettront de dépasser leurs limites. Ces vidéos uniques sont l’occasion pour le grand public d’apprendre à mieux connaître tous ces athlètes dans leur quête paralympique en vivant l’aventure de l’intérieur, au plus près du quotidien de ces sportifs. Pour en savoir plus sur MarieAmélie Le Fur (athlétisme), Mathieu Bosredon (cyclisme), Charles Rozoy (natation), Grace Wembolua (basket fauteuil), Michael Jérémiasz (tennis fauteuil) et Fabien Lamirault (tennis de table). Rendez-vous sur ensembleversrio.fr SOLIDARIO 2016 AVEC L’UGSEL Le projet Solida’Rio réalisé en partenariat avec l’UGSEL (Fédération éducative sportive de l’enseignement catholique) et le SGEC (Secrétariat Général de l’enseignement catholique) est composé de deux axes principaux. Tout d’abord la mise en place de projets d’inclusion locaux, en partenariat entre les comités UGSEL et Handisport, autour d’une rencontre avec un athlète Handisport pour les projets sélectionnés. La deuxième partie du projet concerne la tombola, interne à l’UGSEL qui permettra le inancement de projets d’inclusion locaux et d’aider inancièrement l’envoi d’une délégation nationale d’ambassadeurs aux Jeux Paralympiques de Rio. www.ugsel.org © J.Knaub / SIPA PRESS ENSEMBLE VERS RIO Gérard Masson aux côtés de Martin Leys, Anne Legrand, Jean-Bernard Levy, Julien Villeret, Marc Estève, Catherine Lescure et Emmanuelle Assmann EDF FÊTE SES 70 ANS EDF, partenaire historique de la Fédération Française handisport depuis vingt quatre ans, fête ses 70 ans cette année. Bâtisseur d’avenir, EDF est également un acteur majeur dans le sport depuis plus de vingt ans, particulièrement investi dans le handisport. Partenaire oiciel de la Fédération Française handisport et des Équipes de France, l’histoire de la FFH est indéniablement liée à celle d’EDF : présence d’athlètes handisport au sein du team EDF, accompagnement dans l’organisation de manifestations sportives handisport, nombreuses opérations grand public pour la promotion du Handisport, insertion d’athlètes de haut-niveau en situation de handicap au sein du groupe EDF, mais également aide à la conception de matériels adaptés (handiix pour l’escrime, système Orion pour le tir)... Handisport et EDF, c’est une longue et belle histoire ! Pour l’occasion, retrouvez le webdoc retraçant l’histoire d’EDF sur edf.fr/70 ans LA SOCIÉTÉ GÉNÉRALE INITIE DES ÉTUDIANTS AU HANDISPORT Pour cette 17e édition, la Société Générale a renouvelé son soutien, pour la 2e année, au GEM Altigliss Challenge, la plus grande compétition étudiante de ski, avec la ferme intention de mettre le handisport en lumière. Du 20 au 25 mars dernier à Val d’Isère et organisé par l’association étudiante Altigliss de l’Ecole de Management de Grenoble, ce Challenge a rassemblé plus de 1 000 étudiants de toute la France, dont 20 % d’étrangers. La volonté aichée cette année était de montrer le handisport aux étudiants sous ses plus beaux atours, avec un encadrement (Ligue Rhône-Alpes Handisport) et du matériel sur mesure. Ainsi, d’anciens athlètes de l’équipe de France sont venus ouvrir les courses, une journée a été dédiée aux Jeux Paralympiques de Rio, des initiations aux disciplines handisport ont été proposées dont du handi-ski, un Challenge Handisport (biathlon et slalom en situation de handicap) a été organisé en 2 manches, Marie Bochet – marraine de l’événement – est venue clôturer la semaine en ouvrant les inales et en remettant le 1er prix aux vainqueurs du Challenge Handisport : l’école Polytechnique de Paris. Mars - Mai 2016 Partenaire de la FFH pour toutes vos commandes de matériel sportif NOUVEAU CATALOGUE 2015-2016 Bénéficiez de r disponible su de an m simple de 7% de remise* * Crédits photos : G. Picout - F. Pervillé sur toutes vos commandes de matériel sportif Tous nos produits sur www.idemasport.com 53, rue Albert Samain - 59650 Villeneuve d’Ascq - Tél. : 03.20.91.41.67 - Fax : 03.20.91.24.41 - [email protected] DÉCALAGE FABIEN LAMIRAULT 43 À quoi te dopes-tu ? À la famille ! C’est ma principale source de motivation. Voir le visage de ses enfants après une victoire fait partie des bonnes raisons pour continuer. GUERRIER DANS L’ÂME Ton dernier fou-rire ? La célèbre vidéo de « Questions pour un Champion » avec le monsieur qui répète : « La Mer Noire » ! À 10 ans, ton futur métier c’était quoi ? Je voulais être cuisinier car depuis tout petit, j’adore ça. J’étais d’ailleurs en école d’hôtellerie quand j’ai eu mon accident. © D.Echelard Tu pars et tu quittes tout demain, tu vas où ? En Argentine ! J’aime énormément sa population et sa culture. J’ai eu la chance d’y aller à plusieurs reprises et notamment au début de ma carrière, en 2008. J’opterais pour la Patagonie, ça me plairait plutôt bien ! Fort d’un palmarès bien fourni depuis 4 ans, Fabien Lamirault, marié et père de trois enfants a fait du “ping” un mode de vie. Après trois années de complications administratives de 2004 à 2007 pour être reconnu dans la bonne catégorie (classe 2, tétraplégique), le pongiste tricolore a un objectif clair en cette année 2016 : rapporter l’or paralympique, après avoir tout ralé aux Europe et aux Mondiaux. As-tu un rituel particulier avant une compétition ? Je vais au vestiaire et je proite d’un moment privilégié pour me retrouver seul, dans ma bulle. Ça reste “le” passage obligatoire précédant la chambre d’appel. C’est un mélange de pleins de sentiments, entre stress et adrénaline, juste avant de débuter un match ! // S. Grandol BIOGRAPHIE 36 ans, né le 17 mars 1980 Diplôme : bac ES Club : Cercle sportif de l’Institution Nationale des Invalides (CSINI) depuis 2000 Équipe de France handisport : membre depuis 2007 Trois mots pour te déinir ? Combattant car raquette à la main, je suis un vrai guerrier qui ne lâche jamais rien. Volontaire car je ne rechigne jamais à faire les eforts nécessaires. Touriste car, pour la petite anecdote, je passe parfois un peu pour le touriste aux yeux du staf de l’équipe de France ! Ton pire souvenir en compétition ? La défaite contre le slovaque Jan Riapos lors des demies à Londres en 2012. J’ai pris un 3-0 plutôt sévère et malgré mon statut d’outsider, je me sentais capable d’aller au bout. Je suis arrivé physiquement cramé sur cette demie et je n’ai pas pu défendre mes chances comme je l’aurais souhaité. Frustrant ! Qu’as-tu toujours dans ton sac de sport ? À vrai dire, je n’ai pas de sac de sport ! J’ai un sac à dos où toute ma vie se trouve, mes raquettes, mon attelle pour ixer ma raquette et toutes les petites choses du quotidien. Je n’ai pas d’objet fétiche en particulier. Le sport que tu ne pratiqueras jamais ? Il y en a plein, mais je dirais la danse car je m’imagine très mal en tutu ! 2014 : double champion du monde, en simple et par équipe à Pékin Ton premier rélexe après une compétition ? Aller boire une bière ! Pour le côté festif mais aussi pour se retrouver autour d’un verre avec la famille et les amis. 2016 : sélectionné pour les Jeux Paralympiques de Rio PALMARÈS 2012 : double médaillé aux Jeux Paralympiques de Londres. Bronze en simple et argent par équipe 2013: champion d’Europe par équipe à Ligano (Italie) 2015 : double champion d’Europe, en simple et par équipe à Velje (Danemark) Mars - Mai 2016 44 LES EXPERTS ADRIEN COROMPT MÉCANO, BOULOT… RIO ! Maillon méconnu de l’équipe de France de rugby fauteuil, le mécanicien est pourtant loin de jouer les seconds rôles dans la chaîne de compétences qui mène à la performance. Adrien Corompt est un expert qui maîtrise sur le bout des doigts les machines dont il a la charge. Dans l’ombre, c’est à lui que revient la lourde responsabilité de mettre les joueurs dans des conditions optimales. Sans lui, ils seraient dans l’impossibilité de s’exprimer pleinement. Les yeux des spectateurs sont rivés sur les joueurs. Sur le terrain, les fauteuils s’entrechoquent, mettant à rude épreuve le matériel. Sur le banc, Adrien Corompt est aux aguets. Il passe inaperçu pour la grande majorité, mais son rôle est pourtant capital. Le mécanicien de l’équipe de France est en efet un maillon essentiel de la chaîne de performance. Levé tôt, il est souvent le dernier à s’accorder une bonne nuit de sommeil réparateur. Le sélectionneur national, Olivier Cusin, en est bien conscient «C’est un sport où la composante mécanique est très importante. Adrien fait un travail énorme. Les joueurs peuvent être les meilleurs du monde, si le matériel n’est pas à la hauteur, c’est peine perdue». Un travail énorme donc, et de précision. Si les crevaisons sont légion - elles se comptent souvent par dizaine l’espace d’un seul match - c’est sur les petites cassures que la diférence se fait. Comme lors de ce match en Finlande, dans le cadre de l’Euro 2015. En entrant sur le terrain, Sébastien Lhuissier, l’un des attaquants tricolores, se retrouve à l’arrêt, la fourche d’une de ses roulettes anti-bascule vient de céder. Une cassure rare qu’il a fallu solutionner en quelques dizaines de secondes pour ne pas pénaliser toute l’équipe. Car le temps est compté. Le règlement est clair sur ce point. Nulle question de suspendre le cours du match indéiniment. En cas d’avarie, le mécanicien a une minute pour intervenir. Passé ce délai, le joueur concerné doit être remplacé, le temps d’opérer les réparations nécessaires. Handisport Le Mag’ n°163 © L.Percival UNE COURSE CONTRE LA MONTRE 45 Ce qui, dans certaines situations peut faire basculer le cours du jeu. «Si ça concerne un joueur essentiel de la Line up, à ce moment précis du match, alors sa sortie peut déstabiliser tout le jeu mis en place», commente le sélectionneur national. Alors, quand Olivier Cusin s’est penché sur l’avenir de son groupe au sortir des Jeux Paralympiques de Londres, sa rélexion a été globale. Atteindre le très haut niveau exigeait de s’attacher les services des meilleurs à tous les étages. Adrien donnait jusque-là un coup de main à l’équipe de France et au mécanicien sur les stages de préparation. Père de Christophe, membre de l’équipe national, ce routier à la retraite, s’est d’abord investi à Bourgoin, club de son ils. Après plusieurs années de bons et loyaux services, il est connu et reconnu pour son expertise. Sa place dans le staf national est alors toute trouvée. UNE AVENTURE AUX QUATRE COINS DU MONDE Depuis 2013, il est donc sur le banc aux côtés des joueurs, de l’entraîneur et de Pasquale Gallo, le kinésithérapeute attitré des Bleus. Il est surtout très proche des joueurs avec lesquels il partage la culture de la gagne. Une belle aventure qui l’a déjà mené en Belgique, au Danemark, en Finlande, en République Tchèque où le groupe s’est ofert son premier titre international dans le cadre de l’Euro B, et en Grande-Bretagne. Trois championnats d’Europe et un Mondial ! Comme tous, son regard est désormais rivé sur les Jeux Paralympiques de Rio. Adrien prendra part à ses premiers Jeux. Il partage donc l’enthousiasme et le stress des joueurs et s’apprête comme à son habitude à vivre des journées marathon. RIO EN LIGNE DE MIRE Marteau, compresseur et clés en mains, il bichonnera, dès le réveil, les fauteuils des roues aux pare-chocs en passant par les roulettes anti-bascule, mais aussi les toiles d’assise. « C’est le B-A BA pour moi. Il faut vraiment porter une grande attention à l’assise des fauteuils pour le confort des joueurs » précise t-il. Sur le qui-vive durant tout le match il interviendra jusqu’à une vingtaine de fois, avant de remettre en état les machines pour aborder le match suivant. Alors que les joueurs seront couchés, il sera encore à la tâche. Une discipline à laquelle il s’astreindra durant tout le tournoi avant, il l’espère, de fêter de nouvelles victoires comme lors du Tournoi Qualiicatif Paralympique à Paris pour lesquelles ils ont tous énormément travaillé. // A. Daviré QUESTION / RÉPONSE Quelles voies emprunter pour postuler à une sélection paralympique ? Par Pierrick Giraudeau DTN adjoint, en charge du haut-niveau Avant toute chose, le préalable est que le sportif soit impérativement licencié sur un plan national et international. Mais attention, une licence ne suit pas, il me semble également important que l’athlète adhère à une association capable de l’accompagner sur un plan non seulement sportif, mais également partenarial. S’il veut se lancer dans un projet de performance ambitieux, cette prise en charge globale me paraît indispensable. Pour espérer se qualiier à une compétition du niveau des Jeux Paralympiques, qui représente l’excellence sportive, l’athlète doit s’entraîner de manière intensive, jusqu’à bi-quotidiennement, avec un entraîneur formé à la particularité de son handicap. Cela réclame un investissement quotidien sans faille et un mental d’acier. Par ailleurs, l’un des impératifs pour prendre part aux Jeux Paralympiques, est d’être avant tout éligible en matière de classiication. Selon les sports paralympiques, diférentes catégories de handicaps sont identiiées, le sportif doit disposer d’une classiication internationale conirmée par un panel de classiicateurs pour pouvoir prétendre à une qualiication aux Jeux Paralympiques. Le cas échéant, cette qualiication pourra éventuellement aboutir à une sélection. Mais un sportif n’arrive jamais aux Jeux Paralympiques par hasard et sans expérience. Il doit participer aux circuits de compétition tout d’abord régionaux mais aussi nationaux. Puis, si la possibilité lui est oferte, il prend alors part aux circuits de compétition internationaux de sa discipline. C’est un incontournable. C’est seulement alors, sil peut réaliser les minimas et/ ou entrer dans les critères de sélection déinis par les fédérations internationales pour les Jeux Paralympiques. qu’un sportif pourra espérer être sélectionné. Vous le voyez, pour un sportif, le chemin de sélection est long et diicile ! Mars - Mai 2016 46 LES EXPERTS CÔTÉ SANTÉ LE SPORT SANTÉ L’activité physique et sportive a été reconnue comme une thérapeutique non médicamenteuse par la loi de santé publique de 2015. À l’initiative du CNOSF, de nombreux comités sport-santé se sont développés au sein des commissions médicales de l’ensemble des fédérations sportives, dont la Fédération Française Handisport, avec pour principe de prescrire une pratique sportive à un individu pour améliorer sa santé. EN PRATIQUE Depuis la création du mouvement handisport à la in des années 40, la volonté de participer au bien-être des personnes handicapées grâce au sport a toujours existé et été transmise. Comment en efet, ne pas utiliser ce levier qu’est le sport pour favoriser l’autonomie, la sociabilisation et le bien être en général ? Mais jusqu’à présent, il s’agissait juste de permettre la pratique d’un sport en toute sécurité en tenant en compte des spéciicités liées au handicap de chacun. Aujourd’hui, une évolution est en cours. « Avec le sportsanté nous souhaitons proposer des activités sportives dans une optique thérapeutique et non plus de loisir ni même de compétition, même si le plaisir de la pratique doit être au rendez-vous », précise Frédéric Rusakiewicz. « Notre commission médico-technique composée de membres de la commission médicale de la FFH, de la DTN et du professeur Daniel Rivière, chef du service d’exploration de la fonction respiratoire et de la médecine du sport au CHU de Toulouse, planche sur quatre grands domaines. La tâche est ardue au regard de la diversité des handicaps et de l’ofre de pratiques proposée par la Fédération. Cependant, cette vaste palette d’activités est une chance pour les personnes handicapées Handisport Le Mag’ n°163 qui pourront plus facilement trouver l’activité qui leur procure du plaisir. » VASTE CHANTIER On l’aura compris, le chantier n’en est qu’à ses balbutiements et demande beaucoup d’attention. Surtout qu’une autre diiculté vient s’ajouter et non des moindres : il existe très peu de documents scientiiques validant la pratique d’un sport pour les personnes handicapées. Il s’agit donc d’être créatif et innovant. Aujourd’hui, la FFH doit se concentrer non seulement sur la prévention de certaines maladies mais savoir également s’occuper de façon très réactive des personnes envoyées par leur médecin qui souhaite que le patient pratique une activité physique et sportive dans un but thérapeutique. UNE MISSION IMPORTANTE Pour s’aider dans sa rélexion, la commission va avoir la charge de recueillir les protocoles validés pour les personnes valides et de les adapter aux personnes handicapées. Ainsi, la Fédération Française Handisport orienterait le patient en possession d’une prescription médicale, vers un club sportif ou une structure similaire labellisée qui l’accueillerait pour la réalisation du protocole prescrit. « Nous souhaiterions proposer une formation spéciique FFH pour des médecins, kinésithérapeutes et des éducateurs sportifs déjà diplômés », précise Frédéric Rusakiewicz, « j’ai le souhait que courant 2017 nous puissions proposer les premières labellisations de clubs concernant le sport santé. Cette mission est très importante et demande beaucoup de rigueur de notre part. » // Renaud Goude © G.Picout Frédéric Rusakiewicz, médecin fédéral, et ses collaborateurs planchent ainsi sur quatre premiers axes de travail, à savoir la lutte contre les afections cardio-vasculaires, les maladies métaboliques, les efets du vieillissement et le cancer, ain de recueillir tous les protocoles d’activités au sein d’un répertoire type « Vidal » qui aidera à la prescription de ces activités. LE SPORT SUR ORDONNANCE CONSULTATION MÉDICALE ORDONNANCE CENTRE SPORTIF LABELLISÉ PROGRAMME SPORTIF PERSONNALISÉ 48 TESTÉ ET ADOPTÉ STAGES, SÉJOURS, VACANCES PRÉPARER SON ÉTÉ HANDISPORT © G.Picout À l’échelon national, il existe des séjours organisés pour les jeunes par la Fédération Française Handisport nommés « Vacances sportives handisport ». Ils sont organisés en partenariat avec l’UCPA, dans les Alpes, sur la côte méditerranéenne ou encore la côte bretonne. Durant ces séjours, les 13-25 ans sont invités à s’initier à la voile, au tennis, aux sports de nature, au canoë et bien d’autres disciplines. Ouverts à tous types de handicaps, ces séjours, que l’on peut retrouver également l’hiver, se déroulent tout naturellement au milieu des vacanciers valides présents dans les centres UCPA, organisme qui s’occupe de toute la logistique avec l’accompagnement et l’expertise du mouvement handisport (comités et clubs). Sur des périodes d’une semaine, une dizaine de places sont proposées aux jeunes en situation de handicap. Mais attention, premiers arrivés premiers inscrits ! Rendez-vous sur handisport-nature.org pour retrouver l’ensemble des informations nécessaires à votre inscription. En 2016, année olympique et paralympique, interdiction de vous laisser aller durant les vacances d’été ! Vous voulez vous détendre, vous changer les idées ? Pourquoi ne pas faire du sport ? La FFH, ses comités et ses clubs proposent durant les mois de juillet et août, des journées, des stages et des séjours où bon nombre d’activités sont ouvertes à tous. Voici quelques propositions irrésistibles pour occuper votre temps libre estival ! Handisport Le Mag’ n°163 UN PROGRAMME RÉGIONAL ÉTOFFÉ Les régions ne sont pas en reste avec notamment la Picardie qui propose, par le biais de ses comités départementaux, des activités à la demi-journée ou à la journée tout l’été et ceci dès le mois de juin. Près de 250 inscrits ont été recensés l’année dernière pour pratiquer l’escalade à Soissons, le char à voile à Fort-Mahon, le rafting et d’autres sports ouverts également à tous types de handicaps avec des tarifs très attractifs, allant de 3 à 6 €. Du côté de la Bretagne, les clubs de voile ofrent déjà pour la plupart des activités à l’année, ils sont donc naturellement présents durant tout l’été pour de l’initiation ou du perfectionnement sur des périodes de deux à trois jours. 49 COUPS DE CŒUR Le kayak de mer, le char à voile sont deux activités très prisées, qui s’appuient sur un partenariat fort avec le monde de la voile, comme l’Ecole Nationale de Voile (ENV) de Quiberon par exemple. Un peu plus haut sur la carte, la Normandie proite de sa tradition équestre pour partager son expérience et son savoir-faire lors de journées, en juin et juillet, consacrées à la découverte de l’équitation et de l’attelage, notamment en Basse-Normandie. Du tir à l’arc, du handbike et du tandem sont également au menu proposé par les clubs et le comité normand. En n’oubliant pas bien sûr de faire un tour sur sa côte pour des moments de voile, de kayak de mer ou de char à voile inoubliables pour un public de tout âge. L’occasion de découvrir de nouvelles activités, et pourquoi pas, de se découvrir de nouvelles passions !” À DÉCOUVRIR ! HANDISPORT, LES CHRONIQUES DU MOUVEMENT, 1954-2015 En 2004, pour le livre du cinquantenaire du Mouvement Handisport, “La même lamme”, le président André Auberger demanda à un groupe de travail d’établir la chronique des faits et des personnes, pionniers et anciens, qui avaient participé à la naissance, à l’épopée et au développement du mouvement Handisport. Un travail de documentation important fut mené sous la houlette de François Luquet qui collecta à travers les archives fédérales un grand nombre d’éléments historiques. Dans la lignée de la volonté d’André Auberger, son successeur, Gérard Masson, a souhaité que ce recueil soit prolongé et enrichi jusqu’au 31 décembre 2015, veille des Jeux Paralympiques de Rio 2016. François Luquet, Christian Paillard et Alain Siclis ont répondu présents pour que reste à la disposition de toutes les générations la trace des valeurs airmées de tous ces pionniers, cadres, dirigeants et sportifs qui relevèrent diférents déis pour construire, au il des ans la vie associative d’Handisport, émaillée d’exploits individuels et collectifs. En 238 pages, prenez connaissance, en texte et en images, de l’histoire du mouvement handisport, de 1954 à 2015. Découvrez des photos exceptionnelles de ceux qui ont marqué le mouvement de leur empreinte, des témoignages uniques et une chronologie détaillée. En vente par correspondance (20€) ou à découvrir en consultation libre sur handisport.org, dans la rubrique : Fédération / Historique NATATION-HANDISPORT Le site web de la commission natation Handisport fait peau neuve ! Vous pourrez y suivre les actualités, consulter les résultats et bien d’autres informations sur la natation Handisport. Désormais en « responsive design », il est facilement accessible depuis vos smartphones et tablettes. natation-handisport.org OÙ PRATIQUER CET ÉTÉ ? D’autres régions organisent également des activités cet été sous diférents formats : sorties à la journée, séjours, soirées, stage... L’occasion de découvrir de nouvelles activités, et, pourquoi pas, de se découvrir de nouvelles passions ! Préparez votre sac de sport ! // Renaud Goude Renseignez-vous auprès de votre Comité, coordonnées sur : annuaire.handisport.org ON A AUSSI AIMÉ… INSTAGRAM Le comité paralympique a lancé son compte Instagram. Découvrez en images, et sous un angle diférent, l’actualité, en action ou en coulisses des sportifs de l’équipe de France paralympique, de belles images en perspective avec Rio 2016 ! Pour ne rien rater, abonnez-vous dès maintenant sur instagram.com/franceparalympique Mars - Mai 2016 50 PROLONGATIONS LE BUZZ # HANDISPORT Finale de la Coupe de France Cécifoot Sylvie Philippe-Riehl, 18 avril, « un grand bravo ! » Euro tir à l’arc Georges Reneau, 9 avril : « Bien joué, j’espère que vous avez pris du plaisir ! » LE QUIZZ Coupe du monde de ski alpin Chrystel Delattre, 23 mars : « Marie Bochet, tout simplement incroyable ! » BIEN LU ! 1. Combien d’athlètes sont attendus à l’Open d’athétisme de Charlety ? 2. Quelle a été la particularité du championnat de France de Natation à Montpellier du 29 mars au 3 avril ? 3. Quelle innovation a facilité la vie des skieurs alpins ? 4. Quel est le temps imparti au mécanicien pour réparer un fauteuil lors d’un match de rugby-fauteuil ? 5. Que signifie SARA ? Vote pour le sportif de l’année 2015 Isabelle Zorzi, 14 mars : « Ils sont tous extraordinaires ! Diicile de faire un choix, bravo à eux ! » J-200 Rio 2016 Pascale Farine, 22 février : « Continuez votre entraînement et vous nous enchanterez pendant ces jeux. » Championnats de France de judo Papytito Baron, 3 février : « super journée à Houlgate ! » 1. 250 / 2. Compétition FFN intégrant des nageurs handisport 3. Le siège articulé / 4. Une minute / 5. Sail And Race Audioguide SUIVEZ-NOUS ! fhandisport @ FFHandisport Tél. 01 40 62 76 76 / www.ald.fr BULLETIN D’ABONNEMENT PAPIER À HANDISPORT LE MAG’ TARIFS DES ABONNEMENTS Abonnement 4 numéros : 16 € Abonnement « licencié jeune » : 10,85 € Soutien 4 (pour 4 numéros) : 46,50 € Soutien 8 (pour 8 numéros) : 69,75 € Soutien 4 plus (4 ex. réservés aux collectivités) : 270 € Vous souhaitez consulter le magazine gratuitement en ligne, en version électronique ? 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