Handisport Le Mag - Association Handisport Valence

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Handisport Le Mag - Association Handisport Valence
N° 163 . MARS - MAI 2016
Revue oicielle de la Fédération Française Handisport / 4,50 €
LE MAG’
LE DOSSIER
LA TECHNOLOGIE
AU SERVICE DU
HANDISPORT
L’INVITÉ DU MAG
ALAIN ROCHON
PRÉSIDENT DE L’APF
LES EXPERTS
ADRIEN COROMPT
MÉCANO, BOULOT… RIO !
TESTÉ ET ADOPTÉ
PRÉPARER SON ÉTÉ
HANDISPORT
Tous passionnés
sylvain
hubert
laurent
Passionné
Passionné
Passionné
dePuis ses 10 ans
dePuis ses 16 ans
dePuis ses 2 ans
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Passionnée
dePuis ses 4 ans
yvahn
laurie
Passionnée
dePuis ses 8 ans
Passionné
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Matthieu
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Passionné
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aucune diférence. Chez Decathlon, une seule passion nous
rassemble : le sport !
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jessie
Passionnée
dePuis ses 17 ans
SOMMAIRE
22
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03
5
6
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L’actu des sports en bref
22
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Alain Rochon, Président de l’APF
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France Open d’athlétisme 2016 Charlety, saison 2
26
La technologie au service du handisport
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Arnaud Cousin, coordonnateur ETR
34
L’actu fédérale, l’avis des clubs
Les news du réseau
Succès : Campéole
HANDISPORT LE MAG’ SPORTS ET ACTIVITÉS PHYSIQUES POUR HANDICAPÉS PHYSIQUES,
VISUELS ET AUDITIFS - Publication éditée par la Fédération Française Handisport – 42 rue
Louis Lumière – 75020 Paris – Tél. 01 40 31 45 00 – n° CPPAP : 0111G87488 - ISSN. 0753-521 X.
La Fédération Française Handisport est : Membre du Comité national olympique et sportif
français (CNOSF). Membre du comité international paralympique (IPC). Membre de la Fédération
internationale de sport pour handicapés (ISOD). Membre de la Fédération internationale
de sport pour les personnes en fauteuil roulant et amputés (IWAS). Membre de l’Association
internationale de sport pour les aveugles (IBSA). Membre de l’Association internationale
de sports pour les IMC (CPISRA). Délégation ministérielle. Arrêté du 31 décembre 1985 J.O.
du 6 février 1986. Reconnue d’utilité publique le 17 juin 1983 (J.O. du 25 juin 1983).
Président fondateur Philippe Berthe ✝ Présidents d’honneur Marcel Avronsart ✝, Yves Nayme ✝,
Pierre Volait, André Auberger Directeur de la publication Gérard Masson Rédacteur en chef
Benoît Hétet Rédactrice en chef adjointe Marie Mainguy Maquette originale Agence H BRONX
Mise en page Audrey Dupas, Didier Echelard Comité de rédaction Laurent Allard, Christophe
Carayon, Didier Echelard, Christian Février, Cédric Garreau, Benoît Hétet, Marie Mainguy, Gérard
Masson, Jean Minier, Jean-Paul Moreau
En couverture « Tournoi de Qualification Paralympique IWRF, à Paris (20e) du 18 au 21 avril.
Jonathan Hivernat, capitaine de l’équipe de France de rugby-fauteuil » © L.Percival Crédits
photos Didier Echelard, Ralf Kuckuck, Luc Percival, Florent Pervillé, Grégory Picout, Thierry
Quehen Publicité Marc Barkats, Gil Mardel, Tél. 01 40 31 45 27 Impression STIPA, 8 rue des
Lilas, 93100 Montreuil
43
Fabien Lamirault, guerrier dans l’âme
44
Adrien Corompt : Mécano, boulot, Rio !
Côté Santé : le sport santé
48
Stages, séjours, vacances :
préparer son été handisport
50
Nouveau calendrier,
Buzz, Abonnement
Ce numéro comporte un poster en encart
Mars - Mai 2016
SO C IÉ T É G É NÉ R A L E PA R T E N A IRE OFFIC IE L
D E L’ É Q U I P E D E F R A N C E P A R A L Y M P I Q U E
Société Générale, S.A. au capital de 1 007 799 641,25 € - Siège social : 29 bd Haussmann 75009 Paris - 552 120 222 RCS Paris – ©Benjamin Loyseau – FF GROUP
ÉDITO
05
FÊTE DE FAMILLE
© P.Zamora
Par Gérard Masson, Président de la Fédération Française Handisport
Si une hirondelle à elle seule ne fait pas
le printemps… des Journées Nationales
Handisport réussies, regroupant 600 acteurs
de notre famille, illustrent le dynamisme et
la fertilité de notre mouvement, la justesse
des projets à éclore ou de ceux, déjà prêts
pour les premières récoltes de la saison.
À la Chapelle-sur-Erdre, les motifs d’échanges
ont été innombrables, témoins de l’amplitude
de nos préoccupations et de la vitalité de nos
actions : citoyenneté, succès des dispositifs
jeunes, matériel et technologie, dopage,
services aux clubs, accessibilité de notre
communication, expériences territoriales à
reproduire, sports spéciiques, l’expertise face
aux pathologies, la liste est aussi longue que
passionnante…
Cette année, la Soirée des Trophées aura été
particulièrement touchante, célébrant à la
fois des « Anciens », des sportifs et cadres
exemplaires, des initiatives en faveur du
grand handicap ou encore des événements
imaginés comme des sources d’évasion pour
nos pratiquants.
Mais ce que je retiens surtout, c’est la
convivialité permanente, devenue l’apanage
de ces précieuses Journées, telle une grande
fête de famille, où des athlètes de haut
niveau discutent avec des dirigeants de
clubs, où des chargés de mission, voisins par
le passé, peuvent s’enrichir mutuellement
et amorcer une fusion régionale avec
enthousiasme, où nos nouveaux grands
électeurs prennent part aux débats avec
responsabilité et volonté d’agir.
Enin, bienvenue aux trois nouveaux membres
du Comité Directeur que vous avez choisis :
Audrey Le Morvan, médaillée paralympique
en tennis de table, aujourd’hui investie dans
le développement pour les jeunes ; Léone
Delpuech, engagée depuis 20 ans dans notre
mouvement, notamment sur des missions
administratives rarement mises en avant et
essentielles à notre fonctionnement, et Papa
Saly Kane, président du CDH 94, bénévole
passionné à nos côtés depuis plusieurs
années, éducateur et relais précieux avec la
Mairie de Paris. Autant de talents diférents
et complémentaires pour mener notre
fédération vers l’avenir, quelle belle famille !
© G.Picout
POINT DE VUE
DES BÂTONS
DANS LES ROUES
Par Jean Minier, Directeur Technique National
Si je devais m’exprimer sur les domaines
ayant majoritairement influencé
l’évolution du handisport, je citerais
spontanément les classifications et le
matériel.
Le fauteuil roulant, qui vient immédiatement
à l’esprit, d’abord bricolé pour les besoins
de la pratique puis fabriqué spéciiquement
pour cette dernière, a longtemps symbolisé
cette histoire qui débuta dans les couloirs
d’un hôpital de rééducation pour blessés
médullaires au nord de Londres, il y a 70 ans.
Tout le monde s’accorde à dire que le sport
a agi comme un formidable accélérateur
d’optimisation de ce véhicule singulier dont
le poids a été divisé par quatre depuis la
naissance de ce mouvement.
On pourrait en dire autant des prothèses de
jambes dont le concept de pied à restitution
d’énergie est désormais accessible au plus
grand nombre. Mais combien d’autres
innovations techniques ont, depuis lors,
également contribué à étendre le champ
des possibles au bénéice des personnes
en situation de handicap ? Le handbike a
révolutionné les vieux vélos à bras de nos
campagnes ; la joëlette permet aux plus
dépendants de sillonner nos chemins de
randonnées au prix d’un bel efort collectif et
solidaire, tout comme le tandem ski en hiver.
On peut tirer à l’arc en fauteuil électrique et
le tir sportif est pratiqué par des personnes
aveugles ! Le multisport n’a jamais été aussi
accessible qu’aujourd’hui, grâce à la passion,
au génie des hommes et à la force créatrice
que fait naître leur rencontre.
Pour autant, ainsi équipé pour la pratique
sportive, l’aventure ne fait que commencer.
Car il s’agit bien de reconstruire une logique
propre à chacune de ces activités, et non
seulement d’un seul efort adaptatif à
encourager par rapport à un équivalent connu.
De plus, de mon point de vue, le coût encore
excessif de ce matériel spéciique reste une
problématique centrale pour « démocratiser »
ces pratiques. D’autant que, même si certains
parlent abusivement en la matière de « haute
technologie », le matériel sportif adapté
reste un fantastique domaine d’innovations
possibles, pour ouvrir de nouveaux terrains de
jeux, améliorer l’existant ou en réduire le coût.
Pour conclure, je voudrais proiter de ces
quelques lignes pour saluer le formidable
apport des sportives et sportifs eux-mêmes
à l’évolution de ces matériels, dans une
recherche de performance mais aussi, plus
fondamentalement, d’un usage de soi revisité
à la lueur de cet « allié » technologique.
Juin
Mars- -Août
Mai 2016
2014
06
1
INSTANTANÉS
LE PRINTEMPS
EN IMAGES
1. Le 3 avril, le Marathon de Paris s’est déroulé sous un soleil radieux. Sur la ligne de départ, l’Anglaise Jade Jones (maillot bleu), en compagnie
de Nikki Emerson, remporte l’épreuve féminine en 1:57:06. Chez les hommes, l’Espagnol Rafael Botello Jimenez remporte l’épreuve en 1:32:01.
Du côté français, Denis Lemenier prend la troisième place et Julien Casoli arrive en cinquième position. / © F.Pervillé
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2. La première édition de la Coupe de France de badminton sourd ouverte aux entendants a eu lieu les 19 et 20 mars à Lyon. / © G.Picout
3. Avec le printemps vient la reprise, et les bateaux du club voile handi-valide du Tarn sont de sortie. / © CDH 31
3
08
INSTANTANÉS
Journée de découverte sportive pour jeunes déficients visuels à Ambares, en Gironde, le 6 avril. Au programme, deux sports spécifiques
destinés aux non et mal voyants, le goalball et le cécifoot. / © F.Pervillé
09
Cyril Jonard prend la 3e place de la catégorie des moins de 81 kg lors du tournoi international de judo à Heidelberg (Allemagne). / © R.Kuckuck
La 4e édition du Challenge régional de sarbacane s’est tenue à Salins-les-Bains le 23 mars dernier. / © CRH Franche-Comté
10
INSTANTANÉS
Le Championnat d’Europe de tir à l’arc s’est déroulé à Saint-Jean-de-Monts du 2 au 10 avril. Il s’agissait de la dernière compétition qualiicative
pour les Jeux Paralympiques de Rio. C’est dans un cadre spectaculaire que quelques 150 athlètes et 25 nations se sont afrontés et ont tiré leurs
11
dernières flèches en finale avec vue sur mer. Un dispositif important a été mis en place sur l’esplanade du front de mer pour les sportifs,
mais aussi pour les spectateurs, qui ont ainsi pu assister aux épreuves depuis les tribunes ou devant un écran géant. / © T.Quehen
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INSTANTANÉS
Côte tricolore, l’équipe masculine a décroché l’argent dans la catégorie arc classique (Stéphane Gilbert, Maxime Guérin et Nicolas Mennesson).
Maxime Guérin et Christophe Gérardin ont quant à eux remporté l’argent en individuel. / © T.Quehen
13
Six nations et seulement deux tickets pour les Jeux Paralympiques de Rio. C’est dans ce contexte que l’équipe de France de rugby-fauteuil
a abordé le tournoi qualificatif paralympique IWRF, qui avait lieu du 18 au 21 avril dans l’enceinte du gymnase Louis Lumière à Paris (20e).
© L.Percival
14
1
INSTANTANÉS
2
TOURNOI DE QUALIFICATION PARALYMPIQUE IWRF, 18-21 AVRIL, PARIS 20e / 1-4 Le coup d’envoi de la demi-inale France – Nouvelle-Zélande,
avec une qualiication pour les Jeux de Rio à la clé, a été donné par Thierry Dusautoir, ancien capitaine de l’équipe de France de rugby.
5. La mécanique est un maillon essentiel de la performance en rugby-fauteuil, sport qui multiplie les impacts, et ne ménage pas les fauteuils !
3
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5
6
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8
9
6-8. Parmi les six nations engagées dans le TQP, les États-Unis (vainqueurs du tournoi) et la France se qualifieront aux dépends de
l’Allemagne, du Danemark, de la Finlande et de la Nouvelle-Zélande. 9-10. Au terme d’un suspense haletant, les français ont finalement
décroché leur ticket pour Rio. Intense moments de joie dans le clan tricolore et pour son capitaine Jonathan Hivernat. / © L.Percival
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16
INSTANTANÉS
Près de 600 acteurs de notre mouvement ont participé à la 5e édition des Journées Nationales Handisport organisée à La Chapelle-sur-Erdre
du 13 au 16 avril. Ateliers, conférences, forums, formations et tables rondes étaient au programme. Le salon matériel ainsi que les stands
du “Village” ont connu une forte aluence. Les JNH, ce sont aussi des moments de convivialité comme le concours de jeux traditionnels
17
et le concert du groupe Dust lors du dîner gala clôturant la soirée des Trophées. En photo ci-dessus, les représentants de la radio Vivre FM
récompensée par le trophée média ainsi que Claude Issorat, athlète emblématique à qui a été decerné le trophée d’or (voir palmarès p.39).
L’assemblée générale du samedi matin a clôturé ces quatre journées. / © D.Echelard
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ZAPPING
L’ACTU DES SPORTS
© L.Percival
L’INFO
JEUX PARALYMPIQUES
La joie de Cédric Nankin à l’issue de la victoire qualificative pour les Jeux de Rio, face à la
Nouvelle-Zélande en demi finale du TQP IWRF (rugby-fauteuil) à Paris le 21 avril.
LE POINT SUR LES SÉLECTIONS
Les années paralympiques d’été disposaient jusqu’à ce jour d’un calendrier de sélection relativement simple. Des comités fédéraux
de sélection par sport répartis sur la in de saison sportive puis un comité de sélection paralympique donnaient lieu, le lendemain,
à une communication oicielle de la composition de l’ensemble de la délégation française paralympique. Ce format de sélection et
de communication n’est plus.
En efet, pour les Jeux Paralympiques de Rio 2016, comme cela avait
été le cas pour les Jeux Paralympiques de Sotchi 2014, les calendriers
de sélection ne sont pas les mêmes pour tous. Un premier comité
de sélection s’est tenu le 2 février dernier et a validé les propositions
fédérales de sélection de deux premières disciplines, le judo et le tennis
de table, ainsi que les sélections des sportifs des disciplines ayant déjà
ouverts des quotas, et ayant validé les critères sportifs de sélection
pour les Jeux. Par exemple en athlétisme, être champion(ne) du monde
ou vice-champion(ne) du monde 2015 dans une épreuve inscrite
au programme des Jeux Paralympiques 2016.
A minima, trois autres comités de sélection paralympique se réuniront
pour valider les propositions fédérales de sélection dans les autres
sports. En mai : l’haltérophilie, la natation (suite et in), le tir à l’arc,
le tir sportif et la voile ; en juin : l’athlétisme (suite), le basket féminin,
le cyclisme, l’équitation, le tennis ; en juillet : l’athlétisme (in),
l’escrime, le rugby fauteuil, le tennis (suite et in), et le tir à l’arc (suite
et in). Certains sports feront l’objet d’analyses, de discussions et
de prises de décision sur des comités de sélection diférents, dans
la mesure où les quotas pour la France sont distribués par « vagues »,
selon des calendriers établis par les fédérations internationales.
// P. Giraudeau
Retrouvez notre actualité sur : www.handisport.org
Handisport Le Mag’ n°163
19
© T-Quehen
L’EXPLOIT
ATHLÉTISME
En l’absence de nombreux cadres de
l’équipe de France, Angélina Lanza a tenu le
haut du pavé chez les femmes, à l’occasion
du Championnat de France indoor, organisé
à Aubière le 23 janvier. À 23 ans elle s’est
imposée sur 200m (27’’92) et à la longueur
(5m00). Chez les hommes, David Gerber
a signé la performance de la journée à
seulement 20 ans en retombant à 6m27 sur le
concours de saut en longueur.
BASKET FAUTEUIL
Hyères, seule équipe invaincue, est en tête
de la Nationale A après quinze journées de
championnat. Son dauphin, Le Cannet compte
trois points d’avance sur Meaux (29 contre 26),
à trois journées de la in de la saison régulière.
Hyères et Le Cannet s’afronteront en
finale de la Coupe de France le 30 avril.
La compétition retrouvera pour l’occasion
l’enceinte du POPB de Bercy où les Cannetans
tenteront de conserver leur trophée.
Seuls trois clubs français ont réussi à tirer
leur épingle du jeu à l’occasion des tours
préliminaires des Coupes d’Europe. Toulouse
et Hyères disputeront ainsi la inale de la
Coupe Willi Brinkmann à Badajoz, en Espagne
du 21 au 23 avril. Dans le même temps, Meaux
disputera la Coupe André Vergauwen
à Valladolid.
L’équipe de France a tiré le groupe B
pour l’Euro B qu’elle disputera en BosnieHerzégovine du 9 au 18 juillet prochain. Elle
y retrouvera la Russie, l’Irlande, la Croatie
et la Slovénie. Le pays organisateur igurera
dans le groupe A avec le Portugal, la Lettonie,
l’Autriche et la Lituanie.
FOOT FAUTEUIL
À l’issue du cinquième week-end de
division 1, Villeneuve d’Ascq tient la corde
devant Toulouse et Châtenay-Malabry. Ces
trois formations se suivent dans un mouchoir
de poche de trois points.
La Fédération Internationale de FootFauteuil (FIPFA), a attribué l’organisation de la
Coupe du Monde 2017 à la ville de Kissimmee
située en Floride (USA). L’événement se
tiendra du 3 au 7 juillet.
TANGUY DE LA FOREST TIRE
JUSTE À SIX MOIS DE RIO
À six mois de l’ouverture des Jeux
Paralympiques de Rio, le médaillé de
bronze des Jeux de Londres s’est
imposé, fin janvier, au tir à 10m (R4),
dans le cadre de la Coupe du Monde
d’Abou Dabi, aux Émirats Arabes Unis.
compétition après avoir remporté l’argent
par équipe quelques jours plus tôt.
Septième à l’issue des qualifications, le
Français a fait preuve d’un sang froid à
toute épreuve pour éliminer, un à un, ses
adversaires en finale.
Médaillé de bronze à Londres après s’être
illustré en Coupe du Monde, Tanguy de la
Forest est bien parti pour récidiver à Rio.
À Abou Dabi, aux Émirats Arabes Unis, le
sociétaire du Cercle du Bois de Boulogne,
s’est mis sur de bons rails en remportant
le tir à 10m (R4) au sixième jour de
Un bilan plus que positif pour le tireur
tricolore et pour l’équipe de France qui
tient là une nouvelle piste pour l’or
paralympique, alors que Cédric FèvreChevalier, sacré à Londres, est passé à
côté de son sujet en terre aboudabienne.
// A. Daviré
ÉQUITATION
FOOT SOURDS
Malgré une deuxième place obtenue sur
le dernier concours qualiicatif pour les Jeux
Paralympiques, organisé aux Pays-Bas, in
janvier, l’équipe de France n’a pas décroché son
billet pour Rio. Désormais, seuls des tickets
individuels sont disponibles. Toutefois, si trois
cavaliers parvenaient à décrocher un sésame,
les Bleus seraient de facto en course pour le
classement par équipe.
Le CSSM Paris, l’OS Massy, le CSS Reims
et le CSS Rennes ont obtenu le 20 février
leur ticket pour les demi-finales de la
Coupe de France. Paris et Reims recevront,
respectivement, Massy et Rennes le 2 avril.
Les demi-inales de la Coupe Rubens
opposeront, le 2 avril, l’OS Chennevière à l’AS
Tolosa et l’ASS Lyon à l’OSS Villeurbanne.
À trois journées de la fin de la saison
régulière, l’ACS Marseille occupe la première
place de la zone sud devant l’ASS Lyon, alors
que le leadership de la zone nord est assuré
par le CSSM Paris devant l’ESS Vitry.
ESCRIME FAUTEUIL
Mi-février à Eger, en Hongrie, Marc-André
Cratère a décroché une médaille de bronze à
l’épée, catégorie B, à l’occasion de la première
Coupe du Monde de l’année 2016. Par équipe,
les Bleus se sont hissés en inale également à
l’épée, avant de s’incliner face à la Russie.
Mars - Mai 2016
20
ZAPPING
JUDO
Sandrine Aurières-Martinet a remporté,
début février à Houlgate, le championnat de
France en catégorie Open. Chez les hommes,
c’est Camille Brasse qui s’est imposé face à
Cyril Jonard. Ce dernier a toutefois obtenu
son billet pour les Jeux de Rio, tout comme
Sandrine Aurières-Martinet.
CÉCIFOOT
La France igure au cinquième rang du tout
nouveau classement mondial mis en place par
la Fédération Internationale des Sports pour
Déicients Visuels (IBSA). Le Brésil, l’Argentine
et l’Espagne occupent les trois premières
places.
L’AGENDA
Les skieurs assis du groupe France ont
également brillé cette saison avec trois
podiums en Coupe du Monde pour Frédéric
François et deux pour Yohan Taberlet.
Malgré une lourde chute sur la troisième
étape de la Coupe du Monde, organisée sur
la station des Angles, Cécile HernandezCervellon a conservé la tête du classement
général avant la dernière étape italienne
de Trentino programmée en mars. Maxime
Montaggioni s’est quant à lui illustré
en décrochant ses premiers accessits
internationaux aux Angles, en prenant la
deuxième place du snowboardcross et la
troisième du bankslalom.
AVRIL
28 8 mai : Natation Championnats
d’Europe, Funchal (Portugal)
29 1 mai : Basket fauteuil
Coupe de France, Paris (75)
MAI
5
14 : Athlétisme Championnats de France
Interclubs, Saint-Renan (29)
14 : Foot Sourds Finale de la Coupe
de France, Montigny-les-Cormeilles (95)
NATATION
17 22 : Escrime Championnat d’Europe,
Turin (Italie)
21 22 : Bowling sourds Championnat
de France individuel, Mulhouse (68)
21 22 : Foot fauteuil électrique
Finale du Championnat de France, Niort (79)
© J.Netz
Les Pays-de-la-Loire, avec à leur tête,
Anaëlle Roulet ont remporté, le 23 janvier,
le championnat de France des régions,
à Bobigny, en Ile-de-France. La Loire et
Rhône-Alpes complètent le podium.
Les nageurs ont brillé au championnat
de France FFN organisé à Montpellier du 29
mars au 3 avril en établissant deux minimas A.
Organisés pour la première fois avec les
nageurs valides, cette proximité semble avoir
eu un efet catalyseur puisque 14 records ont
été battus.
SKI NORDIQUE
©KMSP/S.Kempinaire
Benjamin Daviet s’impose comme le
leader de l’équipe de France avec six médailles
remportées à l’occasion des deux premières
étapes de la Coupe du Monde. Thomas Clarion
et son guide Antoine Bollet comptent quant à
eux deux podiums à leur actif.
RUGBY FAUTEUIL
Toulouse, champion de France en titre,
a pris la tête du championnat dès l’issue
du premier week-end organisé à Carquefou.
Invaincus, les Toulousains devancent Paris et
le club organisateur de ce premier round.
SKI ALPIN
Marie Bochet a une nouvelle fois marqué
l’histoire de son sport en remportant les
7 courses de Coupe du Monde auxquelles elle
a participé cette saison. Cinq globes de cristal
sont venus couronner ce parcours hors norme.
Handisport Le Mag’ n°163
7 : Rugby Coupe de France, Bourges
TENNIS FAUTEUIL
Nicolas Peifer et Stéphane Houdet ont
remporté l’Open d’Australie au terme d’une
inale de trois heures face à la paire composée
du Japonais Shingo Kunieda et du Britannique
Gordon Reid.
Stéphane Houdet a pris la première place
du classement mondial après l’élimination de
Shingo Kunieda dès le premier tour de l’Open
d’Australie. Au 15 mars, le Français comptait
encore près de 500 points d’avance sur le
Japonais.
VOILE
Début février, le trio Bruno Jourdren, Eric
Flageul et Nicolas Vimont-Vicary a décroché
une médaille de bronze lors de l’étape de
Coupe du Monde de Sonar organisée à Miami.
21 22 : Sport de boules sourds
Championnat de France double, Paris
21 22 : Tennis de table Championnat
de France Open, Lyon (69)
23 24 : Athlétisme Championnat
de France Open, Paris
23 26 : Sport partagé Championnat
de France UNSS, Paris
24 28 : Voile Championnat du monde,
Medemblik (Pays-Bas)
25 : Foot fauteuil électrique Coupe
de France, Villeneuve d’Ascq (59)
JUIN
2
4 : Tennis Master Roland-Garros, Paris
3 5 : Cécifoot Phases inales
Championnat de France, Château-Gontier
4 11 : Tennis sourds Championnat
d’Europe, Portoroz (Slovénie)
10 16 : Athlétisme Championnat
d’Europe IPC, Grosseto (Italie)
17 18 : Natation Championnat de France
N1–N2, Saint-Malo (35)
21 26 : Tennis BNP Paribas Open
de France, Antony (92)
NOUS VOULONS LES JEUX POUR PARIS,
NOUS VOULONS QUE LE PARALYMPISME RAYONNE.
Malakoff Médéric, la Fédération Française Handisport et la Fédération Française du Sport Adapté, soutiennent
avec détermination et enthousiasme le projet de candidature de Paris à l’organisation des Jeux Olympiques
et Paralympiques de 2024.
Cette candidature est une chance pour notre pays, ses entreprises et ses citoyens, une chance pour notre belle capitale
et au-delà une chance pour faire rayonner le sport paralympique et le talent exceptionnel des personnes en situation de
handicap dans notre société. C’est pourquoi nous la soutenons.
Les défis ne manqueront pas. Nous sommes décidés à donner nos énergies, nos idées, nos expertises, nos engagements
pour faire triompher les valeurs de l’olympisme et les valeurs du vivre ensemble.
Parmi ces défis, deux nous sont particulièrement chers.
Le défi de l’accessibilité. La candidature de Paris, à laquelle les associations de personnes en situation de handicap et
les différentes fédérations sportives sont associées, permettrait d’accélérer et d’améliorer l’accès aux lieux, transports et
équipements en Île-de-France pour tous.
Le défi de la visibilité. Les Jeux Paralympiques sont de plus en plus soutenus et médiatisés, et génèrent un engouement
grandissant pour ces sportifs hors norme. Engouement que Paris et les Français sauront amplifier en faisant preuve d’énergie
et d’enthousiasme, nous en sommes convaincus.
Très engagé dans le handicap à travers sa Fondation d’entreprise pour l’accès à l’emploi et la santé, Malakoff Médéric a
aussi lancé le Club des Supporters Handisport à l’occasion des Jeux de Londres en partenariat avec la Fédération Française
Handisport ainsi que le Club des Supporters du Sport Adapté nouvellement créé avec la Fédération Française du Sport Adapté.
Avec le projet de candidature de Paris à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, notre engagement
n’en sera que plus fort encore.
Facebook.com/clubdessupportershandisport
Facebook.com/clubdessupportersdusportadapte
ALSJ1504-9096 © FilippoBacci / Getty Images
Alors si vous aussi vous soutenez la perspective d’une candidature de Paris, rejoignez le Club des Supporters Handisport,
le Club des Supporters du Sport Adapté ou faites le savoir avec le #ambitionparalympique.
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L’INVITÉ DU MAG
ALAIN ROCHON
PRÉSIDENT DE L’APF
© CD Aveyron
L’Association des Paralysés de France (APF) et la Fédération Française Handisport
vont prochainement signer une convention, visant à faciliter et promouvoir l’accès
au sport des adhérents et usagers reçus quotidiennement dans les établissements
et services médico-sociaux de l’association. Une bonne occasion pour faire
connaissance avec le président de l’association, Alain Rochon.
Vous êtes président de l’Association des
Paralysés de France, quel est son rôle ?
L’Association des Paralysés de France (APF)
a été créée en 1933 par la volonté de quatre
jeunes gens atteints de poliomyélite, révoltés
contre l’exclusion dont ils étaient victimes.
Reconnue d’utilité publique, l’APF est un
mouvement associatif national de défense
et de représentation des personnes atteintes
de déiciences motrices ou polyhandicapées
et de leur famille. L’APF agit pour l’égalité des
Handisport Le Mag’ n°163
droits, la citoyenneté, la participation sociale
et le libre choix du mode de vie des personnes
en situation de handicap et de leur famille.
L’APF porte en elle des valeurs et des pratiques
démocratiques qui déinissent ses orientations
et actions. Dans sa charte qui s’inscrit dans la
lignée de la Déclaration universelle des droits
de l’homme, l’APF airme son indépendance
de tout parti politique et de toute religion
et la primauté de la personne : « L’être
humain ne peut être réduit à son handicap
ou sa maladie quels qu’ils soient. En tant que
citoyenne, la personne handicapée exerce ses
responsabilités dans la société : elle a le choix
et la maîtrise de son existence. » L’association
intervient dans de nombreux domaines,
au niveau international, national, régional
et départemental, tant par le biais de ses
délégations départementales et de son siège
que par ses services et établissements médicosociaux ainsi que ses entreprises adaptées.
23
L’être humain
ne peut être
réduit à son
handicap ou sa
maladie quels
qu’ils soient ”
Le sport prend-il une place importante
à l’APF ?
Nous souhaitons aujourd’hui donner
davantage de place, dans notre association,
aux activités physiques et sportives pour les
personnes en situation de handicap. Ainsi,
nous avons recruté en 2014 un doctorant
chargé d’entreprendre un travail de recherche
sur les activités physiques et sportives au
sein de l’association : recenser les pratiques,
identiier les leviers et les obstacles au
développement de ces activités.
En parallèle, nous avons développé des
partenariats au sein du milieu sportif pour
que nos adhérents et usagers puissent
accéder plus facilement aux ofres d’activités
physiques et sportives adaptées. Depuis
2014, les contacts se sont intensiiés avec
Handisport, l’UCPA, Siel Bleu, l’UNSS et
d’autres fédérations sportives.
Ain d’intensiier le développement de ces
pratiques, nous allons signer, dans quelques
semaines, une convention avec la fédération
Handisport. Cette convention a pour objectif
de promouvoir l’accès aux activités physiques
et sportives dans une approche inclusive et
en prenant compte les besoins spéciiques
de chacun.
Pouvez-vous nous éclairer sur les deux
types de publics que vous fédérez ?
L’APF compte 23 000 adhérents qui, depuis
80 ans, portent et défendent les droits
des personnes en situation de handicap
dans plusieurs centaines d’instances
représentatives du handicap, au niveau
national et départemental.
Nos 30 000 usagers sont les personnes
accueillies quotidiennement dans les
établissements et services médico-sociaux
de l’association. Certaines de ces structures
disposent d’éducateurs sportifs qui favorisent
le développement des activités physiques
et sportives au sein de notre association.
Qu’attendez-vous du rapprochement qui
est en train de s’opérer avec la Fédération
Française Handisport ?
Avec cette convention, l’APF souhaite faciliter
l’accès à des activités physiques et sportives
à l’ensemble de ses acteurs.
Notre association inscrit ce rapprochement
dans une vision de société inclusive, dans
laquelle les personnes en situation de
handicap peuvent accéder aux activités
physiques et sportives et aux loisirs comme
tout un chacun.
Ainsi, l’APF souhaite développer les activités
sportives de loisir au sein de ses délégations
et auprès de ses adhérents. Notre association
souhaite également intégrer et rendre possible
la pratique d’une activité physique dans le
projet de soin et dans les temps de loisirs des
usagers de nos établissements et services
médico-sociaux. Enin, nous souhaitons
également encourager la pratique d’activités
physiques et sportives dans le cadre de nos
séjours de vacances APF Evasion. // Propos
recueillis par Aude Moulin-Delalande
BIO & REPÈRES
© S.Le Clezio
Pouvez-vous nous donner quelques chifres
clés de votre association ?
L’APF compte près de 100 000 acteurs ! 23 000
adhérents, 14 000 salariés, 25 000 bénévoles
et 30 000 usagers sans oublier les 300 000
donateurs qui nous permettent de mener
à bien nos actions de proximité auprès des
personnes en situation de handicap et de leur
famille. L’APF gère 129 structures d’accueil
pour enfants et adolescents en situation de
handicap et 288 structures pour adultes. Nous
gérons aussi 53 structures d’emploi via APF
Entreprises, le premier réseau français de
travail protégé et adapté.
ALAIN
ROCHON
68 ans, diplômé de Sciences-Po Paris,
licencié en sciences économiques
et ancien élève de l’ENA
2013 : élu président de l’APF
De 2006 à 2012 : membre de
l’Observatoire interministériel de
l’accessibilité et de la conception
universelle ; administrateur du Fonds
d’insertion des personnes handicapées
dans la fonction publique ; animateur
de la Commission « accessibilité » du
Conseil national consultatif des personnes
handicapées ; président du Comité de
pilotage du Congrès de Bordeaux
2005 : vice-président de l’APF et
apporteur du groupe « Institutions » lors
de l’élaboration de la loi handicap de 2005
2002 : élu au conseil d’administration
de l’APF
Depuis 1998 : adhérent à l’APF
Plus d’infos sur : www.apf.asso.fr
Mars - Mai 2016
24
L’ÉVÉNEMENT
CHAMPIONNAT DE FRANCE OPEN D’ATHLÉTISME
CHARLÉTY, SAISON 2
© F.Pervillé - D.Echelard
Pour la deuxième année consécutive, l’enceinte prestigieuse du Stade Charlety accueille
le Championnat de France Open d’athlétisme. Ainsi, les 23 et 24 mai, ce sont plus de
250 athlètes, une dizaine de nations et de 6 000 à 10 000 spectateurs qui viendront
encourager les athlètes et découvrir Handisport dans un grand village sportif et citoyen
pour deux jours de fête, de convivialité et de performance dans l’arène mythique de
l’athlétisme parisien.
Retour en images sur l’édition 2015, rendez-vous est pris pour la Saison 2 !
Handisport Le Mag’ n°163
25
Le programme de cette deuxième édition
est réparti sur deux jours, la soirée du lundi,
de 17 h à 21 h et la journée du mardi, à partir
de 11 h 45 jusqu’à 19 h.
Animé par une centaine de bénévoles, un
grand village sera accessible au public, valide
ou handicapé, gratuitement, sur le parvis du
stade Charlety. Il permettra de sensibiliser les
personnes valides au handicap et aux valeurs
du mouvement handisport. Des espaces
de découverte et d’initiation aux activités
athlétiques avec du matériel adapté seront
organisés autour de quatre pôles : courir,
sauter, lancer, rouler. Au delà de l’athlétisme,
d’autres univers sportifs seront classés par
thématique : un espace précision (sarbacane,
boccia, tir sportif), un espace sensation (mur
d’escalade) et un espace puissance (aviron)
gérés par plus de soixante animateurs.
UNE VOCATION
PARALYMPIQUE
Ces championnats accueilleront plus de
10 nations et près de 250 athlètes français et
étrangers. Près de 50 athlètes européens sont
invités, en provenance de Grande-Bretagne,
Finlande, Allemagne, Irlande, Italie, Pays-Bas,
Pologne, Espagne et Suisse. Pour rappel, lors
de la précédente édition l’an dernier, deux
records du monde et deux records d’Europe
avaient été battus. Étant déjà une compétition
d’importance majeure en France, et inscrite
au calendrier FFH et IPC, l’édition 2016 sera
une étape privilégiée pour les athlètes dans
la course à la qualiication pour les Jeux
Paralympiques de Rio 2016. À terme, la volonté
de la FFH est d’inscrire durablement à Paris
un rendez-vous international d’athlétisme
handisport ain de devenir un Grand Prix IPC
de référence.
Toutes les épreuves se dérouleront sur le
terrain d’honneur de Charléty. Les images
et résultats seront difusés sur grand
écran, et l’ensemble de la compétition sera
retransmise en direct sur bloghandicap.com.
Réservez votre billet groupe gratuitement :
http://billetterie.handisport.org
©F.Pervillé
VILLAGE CITOYONS-SPORT
Un événement à suivre depuis les tribunes ou en direct.
3 QUESTIONS À
MARIE-AMÉLIE LE FUR
CHAMPIONNE DU MONDE DU 400 M
ET DU SAUT EN LONGUEUR
Dans la mesure où il
n’y a pas réellement
d’enjeu pour toi sur
l’Open de Charlety
puisque tu es déjà
qualiiée pour les
Jeux, comment vastu aborder cette
compétition ?
Globalement, on va aborder la saison
estivale de façon sereine et détendue, et
plutôt en « mode entraînement ». Cela
va nous permettre de nous réguler, de
trouver nos marques et des sensations
avant Rio, et c’est également pour nous
une belle occasion de retrouver les autres
athlètes de l’équipe de France.
Quelles épreuves vas-tu disputer
à Charlety ?
Je cours le 100 et le 200 mètres, et je vais
en proiter pour faire quelques réglages
sur ces deux courses. En revanche, je ne
me positionne ni sur le 400 mètres, ni sur
le saut en longueur, car je les aurais courus
la veille sur une autre compétition, et je
vais donc éviter de prendre des risques
sur ces deux épreuves importantes que
je prépare pour Rio.
Concourir dans le stade Charlety, qu’est
ce que cela représente pour toi ?
Charlety est un excellent terrain de jeu
pour préparer les grandes échéances. Cela
va nous permettre de nous mettre en
condition, car il y a des grandes tribunes,
des chambres d’appel, des couloirs,
et c’est une expérience intéressante,
notamment pour les jeunes athlètes
qui peuvent être déstabilisés quand
ils arrivent dans une grande arène
sportive, avec des tribunes complètes
et un encadrement de compétition
internationale. Charlety, c’est aussi un
stade mythique. On a cette chance de
concourir dans cette belle installation
française, et on espère que le public sera
au rendez-vous, encore plus nombreux
que l’année dernière ! // Propos recueillis
par A.Dupas
Mars - Mai 2016
LE DOSSIER
© G.Picout
26
LA TECHNOLOGIE AU
SERVICE DU HANDISPORT
Ballon sonore pour les joueurs de cécifoot, fauteuil tout terrain pour les amateurs
de randonnées, kartski pour les fondus de glisse, pied à restitution d’énergie pour
les adeptes de course à pied, mentonnière pour les archers, fauteuils avec trois
roues pour les athlètes… Les exemples sont nombreux… La technologie a permis
d’améliorer les conditions de pratique sportive, en termes de sécurité et
d’accessibilité, pour les personnes en situation de handicap. Si les progrès ont
contribué à augmenter les performances, ils ont rendu accessible un grand nombre
d’activités sportives, en loisir comme en compétition, aux personnes en situation
de handicap. Peu importe les handicaps. Aux dires des spécialistes, cela va
continuer, encore et encore. Tant mieux. Dossier réalisé par Julien Soyer
Handisport Le Mag’ n°163
27
« Vous faites comme vous voulez, mais je
veux pouvoir continuer à grimper des cols à
vélo. » Dominique Fillonneau, l’un des deux
orthopédistes fondateurs de la société
Orthoiga, spécialisée dans le Grand Appareil
Orthopédique (GAO), se souvient bien de cet
amateur de cyclisme amputé tibial. Après
une seconde amputation, du bras, cette fois,
sa principale préoccupation était de pouvoir
continuer à efectuer des sorties à vélo.
« Depuis il a gravi mille cols avec son vélo. »
Dans de nombreux cas, ce sont les patients,
par leur volonté de pratiquer un sport bien
particulier, qui sont à l’origine des avancées
technologiques.
©Tessier
LES GRANDES ÉVOLUTIONS
AVIS D’EXPERT
LA COQUILLE ARTICULÉE A FACILITÉ
LA VIE DES SKIEURS ALPINS
Sportifs de haut niveau ou non, ils vivent au
quotidien avec leurs prothèses, orthèses ou
fauteuils. Ils sont donc les mieux placés pour
renvoyer des informations utiles.
Alain Marguerretaz, ancien skieur international handisport
collabore depuis longtemps avec les fabricants de fauteuils
de ski pour les faire évoluer, les rendre plus performants et
plus sûrs. Il est également force de proposition.
© Orthofiga
« Avant, c’était impressionnant de prendre
un télésiège avec un fauteuil de ski alpin »,
admet Alain Marguerretaz, 53 ans, « surtout
en raison des systèmes d’accrochage et de
décrochage à l’arrivée. » Paraplégique depuis
l’âge de 23 ans, après une chute d’un pylône
de télésiège alors qu’il travaillait comme
saisonnier sur ces engins, ce médaillé
paralympique de ski nordique a longtemps
collaboré avec les fabricants de fauteuils de
ski pour les tester ain de faire progresser
la technologie et de développer la pratique
pour le plus grand nombre.
Concernant les prothèses, notamment de
membres inférieurs, elles sont souvent les
points de départ des évolutions. « Il n’existe
pas de Marcus Rehm ou d’Oscar Pistorius avec
une orthèse », explique Dominique Fillonneau.
« La prothèse est plus porteuse d’image quand
l’orthèse est plus discrète et silencieuse. La
prothèse touche davantage le grand public. Les
progrès efectués sur les prothèses sont ensuite
transférés sur les orthèses. »
Pour les membres inférieurs, dans les années
80-90, les pieds à restitution d’énergie et les
premières lames en carbone ont révolutionné
la pratique. « Elles ont permis aux patients
de courir », commente l’orthopédiste. « Puis
de réaliser des performances sportives
impressionnantes. Le haut-niveau est un peu
« Pour les paraplégiques, notamment,
car plus le handicap est haut au niveau
abdominal, plus on a besoin d’avoir
une tenue de qualité. » Ces coquilles
sont généralement fabriquées par des
prothésistes.
L’apport du siège articulé se mesure lors
des prises de télésiège. « Quand on en
prend un, on se retrouve dans une position
diférente de celle dans laquelle on se trouve
en skiant », poursuit l’ancien champion.
« On déverrouille le dossier pour être
davantage en arrière car il faut être
plus haut. Il a fallu que les skieurs assis
Selon ce fondu de glisse, si de nombreuses
s’adaptent aux remontées mécaniques et
évolutions ont touché les skis, leurs freins
non l’inverse. » L’enjeu principal étant de ne
et les matériaux, l’une des principales
plus arrêter le mécanisme pour permettre
évolutions touche le siège dans lequel
s’installe le skieur. Conçu en une seule partie à une personne pratiquant dans un fauteuil
sur les premiers engins, le siège fut ensuite de rejoindre le haut d’une piste.
« La solution était de prendre le télésiège
scindé en deux parties distinctes avec un
sous l’appareil. Il a donc fallu rendre
siège articulé.
l’amortisseur mobile ain de le déplacer de
« Nous sommes sanglés au dossier ain que
l’arrière vers l’avant. Grâce à ces évolutions,
celui-ci nous suive lorsque l’on se penche en
il n’est désormais plus nécessaire de stopper
avant », développe Alain Marguerretaz.
le télésiège. Le freiner suit. »
notre Formule 1 à nous. De la même manière
que les 24 Heures du Mans ou la F 1 ont permis
l’arrivée de l’ABS ou d’un grand nombre
d’améliorations techniques, électroniques et
technologiques dans la voiture de “Monsieur
tout-le-monde”, les recherches, initiées
pour permettre aux sportifs de haut niveau
évoluant en handisport d’être toujours plus
performants, servent ensuite le quotidien de
toute personne en situation de handicap. Un
exemple frappant : la technologie des carbones
pré-imprégnés. » En efet, le carbone, par sa
rigidité, sa souplesse et son poids, mais aussi
par le côté nerveux du matériau, a apporté un
vrai plus. L’autre révolution notable concerne
la partie de la prothèse en contact avec la peau
du patient.
Mars - Mai 2016
28
LE DOSSIER
L’arrivée du silicone, de l’uréthane et du
copolymère ont permis d’aborder la course
sans se blesser. « Cette fois, nous avons
d’abord pensé à la pratique de tout un chacun,
pas forcément à celle des champions »,
précise Dominique Fillonneau. « Ces matières
permettent aux manchons de ne plus glisser,
de ne plus occasionner de frottement par
rapport aux membres résiduels. Enin,
concernant les appareillages, l’apport fut très
concret sur les pièces détachées devenues
étanches. Cela permet aux patients d’aller à la
piscine avec leur prothèse. Il est donc devenu
naturel et commun qu’un patient se rende à la
piscine ou en bord de mer avec sa prothèse. »
LES FAUTEUILS ROULANTS
NE SONT PAS EN RESTE
Dix à quinze kilos. C’est le poids gagné entre
les fauteuils roulants dédiés à la pratique
sportive dans les années 70-80 et ceux
d’aujourd’hui. L’arrivée de l’aluminium et du
titane a tout changé. Jean-François Poitevin,
ancien membre des équipes de France de
basket, de tennis et d’athlétisme, a vu les
engins se transformer avant de créer sa
société et d’être partie prenante dans la
réalisation de nouveaux fauteuils, toujours
plus adaptés. « De 15-16 kilos, les fauteuils sont
descendus à 5-6 kilos », airme le directeur de
la société Axess. « Certains châssis ne pèsent
même que 2,2 kg. »
Outre le poids, de nombreux aménagements
ont donné un autre visage aux fauteuils. En
athlétisme, surtout, il y a eu l’apport de la
troisième roue devant. Cela a suivi la mise en
place d’un guide directionnel permettant de
ne pas être emporté dans les dévers. « Sur
piste on tourne plus souvent que l’on va droit »,
développe Jean-François Poitevin.
Une sortie en famille grace au tandemski
« Cette innovation a engendré une diminution
des classes de handicap. » Les sièges ont été
abaissés, il y a aussi eu un travail sur la maincourante ain que celle-ci soit boxée et non
plus poussée. « Les gants ont changé pour
s’adapter à cette nouvelle manière de faire
avancer le fauteuil », précise l’entrepreneur.
Si tous ces aménagements, touchant les
fauteuils d’athlétisme, n’ont qu’un intérêt
sportif, d’autres apports ont davantage
servi la masse. « Aujourd’hui, la petite roue
installée derrière les fauteuils de tennis
et de basket notamment, est devenue
incontournable à haut niveau comme en
loisir. Elle a même permis à des personnes
en situation de grand handicap de pratiquer
ces disciplines. Idem pour les sangles kick,
similaires à celles utilisées pour tenir les
chaussures de snowboard », détaille JeanFrançois Poitevin.
pour enin s’adonner aux joies de la glisse
avec Jean-Christophe, alors âgé de 18 ans.
La vie de cette famille fut transformée.
« On l’emmenait en totale autonomie car
rapidement, je me suis donnée les moyens
d’avoir un tandemski à la maison », explique
Anne. « Comme tout le monde, lorsqu’il
y avait de la neige et par beau temps, on
pouvait décider d’aller skier avec toute la
famille. » L’avantage dépasse la simple
ouverture à une pratique sportive. « Cela crée
un équilibre. Comme dans toutes les familles,
il faut vivre de tels moments de partage,
peu importe les loisirs, pour compenser les
contraintes du quotidien. » En haut des
pistes, la priorité n’est plus de penser aux
soins, aux médicaments… Juste de glisser, de
vivre des sensations fortes avec ses proches.
Et de savourer le fait d’être autonome.
SANS OUBLIER LA SÉCURITÉ
© S.A Images
LA TECHNOLOGIE ET LA
SÉCURITÉ À LA MONTAGNE
Handisport Le Mag’ n°163
Longtemps, trop longtemps, Anne, installée
en Savoie non loin d’Annecy, a dû se résoudre
à skier sans son ils aîné, Jean-Christophe,
IMC et vivant dans un fauteuil électrique.
« Quand il était petit, on l’emmenait avec
nous dans un sac à dos, mais avec l’âge, c’est
devenu impossible », raconte cette maman de
deux garçons. « C’était un déchirement de ne
pas pouvoir partir en famille sur les pistes. »
L’horizon s’est dégagé grâce aux évolutions
technologiques et à la création du tandemski.
Davantage développé pour les personnes
paraplégiques, Anne a vite adopté cet engin
Anne, comme Romain, le frère de JeanChristophe, ont passé la formation de guide
en tandemski. Et chaque nouvel appareil
est soumis à un contrôle. « Depuis 1998 en
France, c’est unique dans le monde, une
commission de sécurité a vu le jour. Elle
comprend le ministère des transports, le
domaine skiable de France (le syndicat des
exploitants des remontées mécaniques) et
la FFH », explique Pierre Tessier, à l’origine
d’un grand nombre de nouveautés en matière
de fauteuils de ski alpin. « Cette commission
tripartite se réunit et homologue chaque
nouveau fauteuil mis sur le marché. » Pierre
Tessier a ajouté des freins sur les côtés
du fauteuil. « Cela permet de freiner une
29
l’association Planète Handisport qui permet
aux personnes en situation de handicap de
s’adonner aux plaisirs de la glisse sur la neige
et sur l’eau.
LE HANDBIKE, L’EXEMPLE
FRAPPANT
Les exemples d’aménagements ouvrant le
sport à tous les handicaps sont nombreux.
Le ballon sonore a permis aux personnes
déicientes visuelles ou aveugles de jouer au
foot. Le handbike, lui, a ouvert de nouveaux
horizons aux personnes à mobilité très
réduite. « Il est très pratique et à la portée de
tous », s’enthousiasme Alain Marguerretaz,
ancien skieur de haut niveau, très impliqué
dans la rélexion et les tests de nouveaux
engins. « On peut en faire chez soi, quand
on le souhaite. Contrairement au ski, tous
les modèles conviennent et on s’y initie
Les progrès
sont perpétuels.
Et de nouveaux
paliers devraient
être franchis
rapidement ”
© CDH Aveyron
chute quand le bolide se renverse sur le côté,
sur une piste gelée », détaille le fabricant.
« Une rélexion importante a été menée
sur la cinématique de suspension et des
amortissements ain de gagner en stabilité.
Les sportifs vont de plus en plus vite et font
des sauts de plus en plus impressionnants. »
Aujourd’hui, Pierre Tessier a même apporté
un nouvel aménagement à son kartski,
destiné aux personnes en situation de grand
handicap parmi lesquelles les hémiplégiques.
En ajoutant une barre sur l’engin, des
amateurs comme Jean-Christophe peuvent
s’attaquer, seuls, à des pistes vertes. « Cela
change encore son regard et son approche »
se réjouit sa mère. « Désormais, il ne veut plus
faire que ça. »
Le dualski, quelquefois utilisé par les sportifs
internationaux, a surtout convaincu les
pratiquants loisir. « Imaginé en 1996, cet
appareil ofre la possibilité aux personnes
paraplégiques de skier sur deux skis de façon
sportive. Par sa meilleure stabilité et son
accroche plus régulière, le dualski se révèle être
plus sûr », développe Pierre Tessier. Ce dernier
est allé encore plus loin. Il a sorti le Scarver,
un fauteuil interchangeable.
« Un sportif passe ainsi de l’uniski au dualski
en moins de cinq minutes. » Aujourd’hui,
l’entreprise Tessier propose la gamme
la plus large du monde et ofre ainsi la
possibilité à un grand nombre de personnes
en situation de handicap, peu importe leur
atteinte, de skier en toute sécurité et en
toute autonomie. « À chaque fois, on se
dit qu’il sera diicile de faire mieux, mais il
trouve toujours ! », explique Emmanuel Senin,
ancien skieur de haut-niveau et président de
Relancé par les Américains, le handbike répond parfaitement à une pratique sport-santé-loisir
facilement. Il ne faut pas forcément un
matériel parfaitement adapté. » Relancé
par les Américains, le handbike répond
complètement à une pratique sportsanté-loisir. « Pour nous, les personnes en
fauteuil roulant, il permet de nous déplacer
via un efort moins important grâce au
développement des vitesses. Étant passé
du fauteuil d’athlé au handbike, je l’ai bien
mesuré. Le second nommé est très adapté
aux balades en montagne et dans des sentiers
pentus. » Les progrès ont été très rapides.
Le poids est vite tombé et après avoir testé
la position assise, comme dans un fauteuil,
les fabricants ont fait en sorte que le cycliste
se trouve plus bas avec les jambes allongées
et une troisième roue devant.
Il existe aujourd’hui deux types de handbike.
« Ceux en une pièce, adaptés à la pratique
sportive. Et ceux pour lesquels il suit de
clipser la partie avant sur le fauteuil. Ces
derniers répondent davantage aux cyclistes
se déplaçant au quotidien par ce moyen
de transport », juge Alain Marguerretaz.
« Contrairement aux fauteuils d’athlé, on ne
trouve pas de handbike ou de fauteuils de ski
ins et très légers. La vitesse et les secousses,
en alpin ou sur route, sollicitent beaucoup les
châssis qui doivent donc être solides. »
QUAND LA TECHNOLOGIE
MODIFIE L’ACTIVITÉ
Le foot fauteuil électrique a connu un grand
changement via l’arrivée d’un nouveau
fauteuil appelé “strike force” (lire l’encadré
page suivante). « Plus puissant, il permet de
développer des schémas de jeu », explique
Habd-Eddine Sebiane, joueur et président
du club de Chatenay-Malabry. « Il a donné
une dimension tactique à notre sport avec la
possibilité de faire des appels en profondeur.
Les manières de se déplacer aussi ont changé.
Il est indispensable de posséder une bonne
maîtrise technique. »
Pour sa part, le tir à l’arc est devenu
accessible à davantage de personnes en
situation de handicap grâce aux apports
techniques et technologiques. Trois actions
distinctes résument ce sport : tirer sur
la corde, viser la cible et lâcher la corde.
Les archers ont longtemps eu recours au
“système D”. « Il y avait et il y a encore pas
mal de bricolage », admet Vincent Hybois,
directeur sportif du tir à l’arc à la FFH. « La
technologie a ouvert notre activité. » De la
potence placée devant le tireur en fauteuil, à
celle uniquement tactile pour orienter le corps
et la visée, au système électronique pour les
personnes atteintes de déicience visuelle,
Mars - Mai 2016
LE DOSSIER
en passant par la coque pour les
personnes ne pouvant pas utiliser leur bras,
les progrès ont été importants. « Je pense
notamment à la mentonnière pour les archers
ne pouvant pas déclencher la lèche avec le
bras. » Les progrès sont perpétuels. Et de
nouveaux paliers devraient être franchis
rapidement. Au sujet des appareillages, « les
centrales inertielles (ensemble de capteurs
permettant de mesurer le mouvement), plus
grosses qu’une clé de voiture il y a quatre
ans et devenues plus petites que la moitié
d’un timbre-poste, mesurent la pression,
l’angulation, la vitesse, le déplacement et tout
un tas de paramètres », développe Dominique
Fillonneau, de la société Orthoiga. « Il peut
situer un objet dans l’espace, dire quelle est
sa position exacte et envoyer ces informations
au pied ou au genou. » Ces technologies vont
révolutionner l’appareillage. « Ce lien entre la
commande nerveuse directe et la prothèse ne
cesse d’évoluer. Il y aura des progrès importants
à venir dans deux à cinq ans. Cependant, l’accès
à ces moyens sera plus long. »
LE RÔLE IMPORTANT
DES ASSOCIATIONS
La généralisation des nouvelles technologies
est parfois limitée par l’aspect inancier. Les
marchés sont tellement minimes qu’il est
diicile pour les constructeurs de réduire
les coûts. « Il existe sept tailles de sièges
pour nos fauteuils », dévoile Pierre Tessier.
« Certaines d’entre elles sont très peu vendues
mais sont indispensables car elles concernent
les enfants par exemple, déjà pas toujours
bien servis. Certains modèles sont vendus à
quinze exemplaires par an. On parle de bestsellers quand on sort une centaine de produits
à l’année. » À raison de 4 500 € en moyenne
par fauteuil de ski, il est donc important de
pouvoir s’appuyer sur des associations.
« Nous avons créé la nôtre », témoignent
Anne Thiébaut et Emmanuel Senin,
respectivement à la tête de Live et Planète
Handisport. « Cela permet à des personnes
en situation de handicap de pratiquer leur
sport sur un matériel iable en qualité et en
sécurité. »
Emmanuel Senin collabore d’ailleurs avec
Pierre Tessier pour tester les fauteuils de
wakeboard, probablement commercialisés
cet été. « Les personnes en situation de
handicap fans de ski nautique avaient souvent
recours à la débrouille », selon Emmanuel
Senin. Pierre Tessier s’est inalement jeté
à l’eau pour imaginer un prototype. « Le
problème du ski nautique réside en l’absence
d’amortisseurs qui causait pas mal de
Handisport Le Mag’ n°163
© Sportfile
30
L’ENCADRÉ
LE SUCCÈS DU STRIKE FORCE
Le strike force a
révolutionné le foot
fauteuil électrique.
La raison : il a été
dessiné par un joueur
américain Eddy Mc
Guire (photo) et conçu
par la famille d’un
autre joueur US.
Le point de détail crucial de ce fauteuil : le
pare-chocs est plus long. En efet, un seul
règlement est en vigueur en la matière : les
roues avant doivent se situer à 33 cm des
extrémités du pare-chocs, soit le diamètre
du ballon. Sur le strike force, les roues
ont donc été un peu reculées ain d’ofrir
davantage de surface de frappe pour le
ballon. Ainsi, le pare-chocs est plus grand et
composé d’un bloc unique.
LE STRIKE FORCE NE CHAVIRE PAS
Installés dessus, les joueurs sont plus bas
que dans les autres fauteuils spéciiques.
Ce centre de gravité est notamment plus
adapté lorsqu’un joueur frappe en rotation.
secousses et de douleurs sur les tremplins »,
explique le président de l’association Planète
Handisport. « Aujourd’hui, la souplesse de
la planche créée par Pierre Tessier permet
d’amortir les chocs car elle épouse davantage
la vague. On y a gagné en confort, sans rien
perdre du côté sensationnel. » En plus, les
Le dossier est également très reculé par
rapport aux autres. « Cela donne donc du
volume car ton corps accompagne davantage
les rotations », explique Nicolas Dubès,
ancien directeur sportif de la discipline à
la FFH et aujourd’hui gérant de la société
PikNik, le principal distributeur du fauteuil
en France et en Europe.
Ce positionnement, situé sur l’axe de
rotation des roues ofre un autre atout.
« Il permet d’avoir plus de visibilité et une
meilleure stabilité. Le strike force ne chavire
pas », développe Habd-Eddine Sebiane,
joueur et président de Chatenay-Malabry.
Plus résistant à la chaleur, doté de batteries
plus performantes, le strike force se
distingue aussi par un niveau de sensibilité
encore jamais atteint par ses prédécesseurs.
La fourche et les roues avant sont aussi
plus grosses. Si le côté spectaculaire de la
discipline a gagné grâce à ce fauteuil
« made in US », Habd-Eddine Sebiane estime
qu’actuellement les limites du raisonnable
ont été atteintes en matière de puissance
et de vitesse.
châssis en carbone et alu sont réglables
et peuvent donc être utilisés par plusieurs
personnes. « C’est important car cela permet
aux clubs ou aux associations de s’en procurer
pour leurs adhérents », apprécie Emmanuel
Senin. Une condition sine qua none pour
démocratiser la pratique. // J.Soyer
31
ENTRETIEN AVEC
OLIVIER DUCRUIX
Ingénieur informaticien de formation, Olivier Ducruix travaille chez
Orange comme responsable du centre de compétences en accessibilité
numérique. Avec Mathieu Simonnet, président de l’association Orion,
qui permet à des personnes en situation de handicap visuel de naviguer,
il a mis sur pied Sara : Sail And Race Audioguide. Une application que l’on
peut qualiier de GPS des marins, disponible gratuitement sur l’Appstore.
Orange étant partenaire du projet, Olivier Ducruix “coache” même des
stagiaires de son service qui travaillent sur cette application ain de la
faire évoluer et de la rendre encore plus performante et complète.
Comment est venue l’idée de créer Sara ?
Aujourd’hui pour faire de la voile en tant que
malvoyant ou non-voyant, il n’y a pas grandchose en France. C’est surtout sur le circuit
international. Mathieu Simonnet, président
de l’association Orion et qui travaille depuis
quinze ans pour faire naviguer des personnes
en situation de handicap visuel avec un
maximum d’autonomie, a développé un
prototype de Sara qu’il utilisait sur son bateau
école dans le cadre de son association. Comme
je suis allé efectuer plusieurs stages avec lui
pour progresser dans la tactique de navigation
à la voile, on a eu l’idée, il y a six ans, de
développer une application sur smartphone qui
permet aux gens de ne plus être obligés d’aller
sur un bateau équipé d’un ordinateur, mais
d’avoir leur application avec eux partout où ils
vont. Cette application a pour but de booster
cette pratique ou celle du match racing en
France pour les personnes aveugles.
Comment fonctionne Sara ?
L’application fonctionne sur Iphone. On utilise
le GPS de l’Iphone pour permettre à tout
marin, et notamment à ceux en situation
de handicap visuel, de naviguer en ayant
des informations utiles pour manœuvrer
leur bateau. Ces infos arrivent de manière
automatique et audio. Sara fournit au skipper
des données comme son cap ou sa vitesse par
exemple par une voix synthétique sans que le
marin n’ait rien à faire.
C’est un peu le GPS de la voile…
Complètement. Ça peut servir à tout le
monde parce qu’il n’y a rien à faire. Une fois
l’application paramétrée, elle fait le reste. C’est
forcément utile à des marins en situation de
handicap visuel mais aussi pour les autres
skippers qui veulent naviguer sans avoir les
yeux ixés en permanence sur les outils de
navigation.
Sara annonce aussi des obstacles (rochers,
autres bateaux) présents ?
Non. Aujourd’hui, on est sur la régate. On peut
utiliser Sara sans avoir déini un parcours.
Dans ce cas-là, l’application indique le cap et
la vitesse. Ou alors, et c’est le principal intérêt
de Sara, on peut entrer un parcours de régate
dans le logiciel : lignes de départ et d’arrivée,
une succession de bouées à franchir… Sara
gère tout : la procédure de départ en te situant
toujours par rapport à la ligne de départ : si
tu es dessous, dessus… Où se situe le bateau
comité, la bouée qu’il faut laisser à babord…
Quand tu as franchi la ligne de départ, elle
active la bouée suivante pour te donner des
informations telles que la distance à laquelle
elle se trouve, son relèvement…
Aujourd’hui, l’application est lancée ?
L’application est disponible gratuitement sur
l’Appstore mais on continue à la faire évoluer
ain de la rendre encore plus performante. On
est en cours de développement de nouvelles
fonctionnalités. Il y aura une nouvelle version
dans l’année, mais on peut déjà l’utiliser. Elle
fonctionne parfaitement.
La prochaine grosse étape sera de mettre
en place quelque chose pour la croisière ?
Exactement. On entend développer “Sara
Croisière”. Cette application va reprendre la
grande majorité des fonctionnalités de “Sara
Régate” mais on y ajoutera le lien avec la
cartographie : les balises, les dangers…
Est-ce complètement révolutionnaire pour
la pratique de la voile parmi les personnes
en situation de handicap visuel ?
Oui. À la fois en régate et encore plus si
demain, on met ça en place pour la croisière.
Avant Sara, la seule solution pour une
personne étant atteinte de déicience visuelle
était de régater via des bouées sonores, qui
doivent par déinition, être entendues de
très loin. Cela provoque donc beaucoup de
nuisance sur le plan d’eau et pour les autres
usagers. Lors des grandes manifestations
internationales, ça passe, mais pour
s’entraîner, c’est juste impossible. À Lyon, je
ne peux pas m’entraîner sur le lac du Grand
Large, je vais embêter tout le monde. Sara
permet donc de s’entraîner comme tout
le monde avec des bouées standard et
son Iphone. C’est beaucoup plus précis et
pédagogique.
C’est-à-dire ?
Grâce aux informations de cap fournies par
Sara, tu peux t’entraîner à la barre. Tu peux
aussi, via la précision des données, mieux
comprendre les stratégies de navigation :
quand virer… Cela te permet aussi de
comprendre la notion de vitesse eicace,
appelée CMG en voile.
Mars - Mai 2016
32
EXPÉRIENCE
ARNAUD COUSIN
COORDONNATEUR ETR
L’Équipe Technique Régionale (ETR) est à la fois un outil de promotion et de
développement d’une ligue handisport, mais aussi le “bras armé” de la FFH pour
décliner le projet fédéral en régions, mais avant tout une équipe de personnes
salariées et bénévoles. Le chef d’orchestre en est le coordonnateur ETR. Arnaud
Cousin, qui a assuré cette mission au sein du comité handisport de Bretagne (CRBH)
nous dit tout sur cette expérience.
© G.Picout
BIOGRAPHIE
ARNAUD
COUSIN
38 ans, Formation STAPS APA
(Activités Physiques Adaptées)
Coordonnateur du comité Handisport
de Bretagne pendant 10 ans.
Animait et coordonnait une équipe de huit
membres salariés basée à Saint-Brieuc.
Handisport Le Mag’ n°163
En quoi consistait ton travail de
coordonnateur de l’ETR du comité régional
handisport de Bretagne ?
L’ETR est un outil qui permet au comité
handisport de décliner au niveau régional
la politique donnée par le projet fédéral
Puissance 20. Pour cela, j’ai pu m’appuyer
sur les salariés des quatre comités
départementaux bretons et du comité
Bretagne. Ce noyau dur est épaulé par un
noyau élargi composé de bénévoles, qui étend
le maillage de l’ETR aux clubs et sections
handisport. L’ETR s’appuie également sur
les CTS (conseillers techniques sportifs)
des fédérations valides pour collaborer sur
des projets spéciiques ou des projets de
développement. J’avais donc un travail de
coordination, ain d’attribuer à chacun les
dossiers et les missions qui conviennent
au mieux à leurs compétences.
Comment s’organisaient les échanges avec
l’ETR ?
Nous avions des réunions mensuelles avec le
noyau dur qui nous permettaient d’échanger
sur les projets en cours, de se partager les
missions et de couvrir le territoire breton. Ce
travail d’équipe est possible grâce à l’entière
adhésion des présidents des CDH. Ces
derniers ont compris que le développement du
handisport au niveau départemental passait
également par le développement au niveau
régional ain d’étofer l’ofre de pratique et de
idéliser les licenciés. Les membres de l’ETR
« élargie » sont impliqués ponctuellement
selon les projets, leurs compétences ou leur
implication locale.
Peux-tu nous préciser en quoi consiste le
projet fédéral et quelle était ta marge de
manœuvre ?
L’accent est mis pour cette paralympiade
sur trois disciplines : le tennis de table,
l’athlétisme et la natation. Les jeunes font
également partie des priorités. Nous pouvons
adapter certaines idées du projet fédéral au
contexte régional. Ainsi, nous avons ajouté
le tir à l’arc aux disciplines prioritaires. Nous
avons également décliné au niveau régional
certains dispositifs nationaux comme la mise
en place de stages JAP (jeunes à potentiel) et
de perfectionnement ainsi que des journées de
détection, un Grand Prix Régional des Jeunes,
un Challenge national athlétisme jeunes…
Peux-tu nous donner des exemples d’actions
concrètes menées par l’ETR ?
Nous emmenons tous les deux ans une
délégation régionale de jeunes aux Jeux
Nationaux de l’Avenir. Nous organisons
également des journées découvertes, sur
les sports de nature notamment.
Quels sont les indicateurs de réussite d’une
ETR?
En premier lieu, je dirais le nombre croissant
de jeunes pratiquants ! Depuis plusieurs
années, la Bretagne est au premier rang des
Etoiles Régionales Handijeunes, une belle
récompense. Un autre indicateur est le fait
que plusieurs jeunes ont intégré les pôles
nationaux suite à des stages de détection.
L’essentiel est que chacun s’épanouisse
dans une pratique à son goût, peu importe
le niveau. // D.Barbet
Vivre FM, la radio
qui parle de moi,
qui parle de toi,
qui parle de nous.
De nous tous.
Vivre FM,
la radio du handicap
Vivre FM est diffusée sur le 93.9 à Paris et en IDF
Direct, infos et podcast sur www.vivrefm.com
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www.vivrefm.com
34
MOUVEMENT
L’ACTU
FÉDÉRALE
BAROMÈTRE
CHIFFRES 2015-2016
AU 20 AVRIL
25 834 licenciés
3 981 Pass’sports
1 345 clubs ailiés dont
132 nouveaux
Tarifs 2016-2017
Ailiation : 93 €
© Présidence de la République - L. Blevennec
Licence compétition +20 ans : 64 €
Licence compétition -20 ans : 28 €
Licence loisir : 28 €
Licence cadre : 28 €
Licence établissement : de 17 à 8 €
Pass’sport 3 jours : 1 €
Pass’sport 10 jours : 5 €
Gérard Masson, commandeur de l’Ordre National du Mérite
CALEPIN
Le 11 avril dernier, Gérard Masson,
président de la Fédération Française
Handisport a reçu, des mains du Président
de la République, François Hollande, le
grade de Commandeur de l’Ordre National
du Mérite, à l’Elysée. Cette distinction
couronne un parcours riche en expérience et
en engagement en faveur de l’autonomie des
personnes handicapées.
Paraplégique suite à un accident de la route
en 1966, il ne resta pas immobile et s’illustrera
dans le handisport. Pongiste, il fut champion
de France en 1974 et champion du monde par
équipe en 1975. Son parcours professionnel
n’est pas en reste, jalonné de postes à
responsabilités : Directeur inancier chez
Raims SA, puis Directeur de production chez
Zodiac International, puis de 2001 à 2006,
Conseiller du président d’EDF, en charge des
Handisport Le Mag’ n°163
questions liées au handicap. Il est aujourd’hui,
et depuis 2006, cadre dirigeant à EDF.
Originaire de Jonzac, il en fut le maire adjoint
chargé des afaires sociales. Son souhait
le plus cher étant que la société donne aux
personnes handicapées les moyens de leur
indépendance. Cet engagement en faveur des
autres se vériie via son investissement à long
terme au sein d’Handisport, vice-président de
la FFH de 1977 à 2001, puis secrétaire général
de 2001 à 2006, il est à la tête de la fédération
depuis 2007, année durant laquelle il reçut
le grade d’oicier de la légion d’honneur. Par
ailleurs, Gérard Masson est vice président
du CPSF depuis 2013 et membre du Conseil
d’administration du CNOSF depuis 2013.
Le 30 mars dernier, Michel Pelon, igure
d’Handisport en Picardie, nous a quittés à
l’âge de 64 ans. Membre fondateur du comité
régional picard, dont il a été le président
pendant vingt ans, il fut également trésorier
du comité départemental handisport de l’Oise
et président d’Handisport Beauvais. Reconnu
pour son humilité et sa grande intégrité, il a
beaucoup œuvré pour le Mouvement.
Charles Bouchisse s’est éteint à l’âge de
68 ans. Vice président délégué du comité
du Rhône Handisport, il en avait également
été le président de 1986 à 2009.
Ancien nageur, passionné par le sport et par
ses valeurs de combativité et de solidarité,
il s’est battu toute sa vie pour le rendre
accessible, particulièrement aux enfants
en situation de handicap.
35
RÉTRO
Grande igure du basket-fauteuil, Bernard
Ganser est décédé des suites d’une longue
maladie le 8 février à l’âge de 66 ans. Ayant
fait partie du staf de l’équipe de France
dans la fonction d’entraîneur adjoint pendant
presque dix ans, dont celui de la glorieuse
équipe de France, championne du monde en
1990, il représentait le lien entre deux histoires
du Club France. Sur la scène internationale
Bernard aura tout gagné : Jeux Paralympiques,
Championnat du Monde et plusieurs titres
de Champion d’Europe. Il aura également
dirigé l’équipe de France de 1989 à 1992, avec
l’immense satisfaction d’avoir conduit le
basket féminin aux Jeux de Barcelone. Pendant
plus de 35 ans, il aura joué un rôle essentiel
au sein du basket-fauteuil français, en
accomplissant un grand nombre de missions.
Bernard restera un grand monsieur de cette
discipline emblématique du handisport.
© D.Echelard
LE TROPHÉE CYCLISTE
DE MONTLOUIS-SUR-LOIRE
L’OPÉRATION GAGNONS RIO
CONTINUE SA ROUTE
À partir de fin avril 2016, chaque mois,
la meilleure structure “vendeur de billets”
sera élue, parmi les clubs, sections et
comités handisport. Attention, seuls seront
pris en compte les billets marqués vendus
sous l’application « Team » ou les souches
de billets vendus renvoyées à « Opération
Gagnons Rio » au siège fédéral. Pour toutes
les structures qui n’utilisent pas l’application
« Team », ne pas oublier de renvoyer les
souches des carnets vendus avant le 3 mai,
pour participer au tirage Rio du 24 mai. Un
séjour de deux personnes pour l’ouverture des
Jeux Paralympiques de Rio est à gagner ! La
clôture générale de la période de vente des
billets est programmée au 31 octobre, le retour
des souches est demandé pour le 3 novembre,
sauf pour les utilisateurs de « Team ». Enin,
le grand tirage au sort conclura l’opération le
24 novembre à l’Hôtel de Ville de Paris.
Épreuve créée en 1974 par André Auberger
l’histoire du Trophée Cycliste Handisport
de Montlouis-sur-Loire est liée à celle
d’un champion de légende, Raymond
Poulidor.
En 1973, le sport pour handicapés est quasi
inexistant aux yeux du grand public. Pour
servir sa cause et lui ofrir une meilleure
reconnaissance, André Auberger, alors
président de la Fédération Française
Handisport, pensa associer des coureurs
handicapés physiques à des professionnels
autour d’une grande course cycliste,
organisée par le club de sa ville, l’Alerte
Sportive Montlouis Cyclisme (Indre et
Loire). L’idée du Trophée Cycliste Handisport
était née…. Mais, pour rencontrer le succès
escompté, rien n’était envisageable sans
la présence des meilleurs champions
cyclistes. Ainsi, pour sa première édition,
en 1974, André Auberger, avec l’accord
de Roger Piel, patron du Trophée de
Montlouis, prit contact avec Raymond
Poulidor. Spontanément, le grand champion
cycliste lui donna son accord, précisant qu’il
viendrait gracieusement.
La légende du Trophée Cycliste de
Montlouis-sur-Loire était en marche !
Ainsi, pendant quelques quarante ans,
Raymond Poulidor a toujours été présent
pour soutenir Handisport. Tout comme
d’autres champions, qui honorèrent de leur
présence régulière le Trophée : Jean-Pierre
Danguillaume, Bernard Hinault, Bernard
Thévenet, Joop Zoetemelk...
Année après année, le Trophée Cycliste
Handisport de Montlouis sur Loire s’est
airmé comme un événement unique au
monde. En efet, la formule de l’épreuve
des solos associe un coureur professionnel
et un coureur handisport, positionnant le
« Trophée Cycliste Handisport » comme
l’équivalent du « Barrachi » pour les cyclistes
en situation de handicap. La prochaine
édition du Trophée Cycliste aura lieu en
octobre 2016. // A. Siclis
Plus d’infos sur :
www.asmontlouiscyclisme.fr
Mars - Mai 2016
36
MOUVEMENT
EN RÉGIONS
AQUITAINE LIMOUSIN
POITOU-CHARENTE
BOURGOGNE
FRANCHE-COMTÉ
Le comité régional handisport organisait la
5e édition de « Pose ton Stétho » le 3 février
dernier à la patinoire Lafayette et l’UPFR des
sports de Besançon. Cette opération vise à
faire évoluer le regard des futurs thérapeutes
(médecine ou kiné) sur le handicap par le sport.
Au programme, des mises en situation de
handicap autour de multiples sports (hockey sur
luge, curling fauteuil, tir sportif et athlétisme
en aveugle, basket fauteuil, randonnée en FTT
et joëlette, cyclisme…), le tout encadré par des
bénévoles et athlètes handisport.
C’est avec le soutien du ski club du
Lizon qu’ont eu lieu, pour la troisième
fois, deux journées d’apprentissage et de
perfectionnement en ski alpin et nordique
du 18 au 20 mars dernier, à la station des
Rousses (39). Au programme de ces deux
journées : théorie et pratique sur le domaine
de La Serra avec des accompagnateurs formés
et du matériel adapté.
handisport-franchecomte.org
BRETAGNE
16 jeunes sportifs bretons ont participé
durant les vacances de février à un stage
« Jeunes à potentiel » organisé par le
comité handisport Bretagne et le comité
départemental du Finistère à Morlaix.
L’occasion, pour les seize jeunes participants
de rencontrer d’autres jeunes ayant la même
passion du sport et de découvrir de nouvelles
disciplines. Au programme : athlétisme,
natation et cyclisme. Pour la in de stage,
un baptême de plongée a été organisé par
le Groupe Subaquatique Morlaix Plouezoc’h.
Découvrez le stage JAP Bretagne en vidéo
sur http://videos.handisport.org
Le 4 et 5 juin prochain, le comité régional
handisport de Poitou-Charentes organise la
première édition de « Grandeur nature » au
CPA de Lathus (86), structure de loisirs sportifs
labellisée Handisport (ELH). Trente équipes
mixtes handi-valides de deux personnes
s’afronteront sur diférentes activités
sportives comme la course d’orientation,
le tir à l’arc, la sarbacane, les jeux équestres,
le snag golf et le canoë. Les ateliers et
l’encadrement seront adaptés en fonction
des équipes et du degré de handicap.
Inscriptions possibles jusqu’à début mai :
[email protected]
Tél. 09 83 43 18 92
Handisport Le Mag’ n°163
© J.Courgey
© CJ.Wilde
Pour sa 3e édition, le Ré Tour Handisport
organisé par le comité départemental de
Charente Maritime, aura lieu les 21 et 22
mai. Cette année, quelques nouveautés :
100 participants au lieu de 80 et la
constitution de trois groupes pour le parcours
long, en fonction de la pratique et de la
vitesse de chacun.
Comme chaque année, les participants auront
le choix entre un parcours long, pour les plus
sportifs, et un parcours court, pour proiter
des paysages. Le public pourra également
encourager les participants, handicapés ou
valides, qui feront le tour de l’île en vélo,
tandem, handbike, tricycle… Inscriptions
sur cdhandisport17.over-blog.com
Pour la 7e édition de Mix ton Basket,
événement « handi-valide » incontournable
de la région Aquitaine, les participants ont
pu proiter le 26 mars à Villenave d´Ornon
d’une journée, organisée conjointement par
le comité régional handisport Aquitaine,
le club de basket A.S Saint-Delphin et la
Mairie. Par équipe d’au moins quatre joueurs
(trois valides et un sportif en situation de
handicap), les participants se sont adonnés
aux joies du ballon et du panier dans la
bonne humeur et l’esprit d’équipe. Le rendezvous est déjà pris pour l’année prochaine.
handisport-aquitaine.fr
5e édition de “Pose ton Stétho” en Franche-Comté
37
L’AVIS DES CLUBS
Un stage « Jeunes à potentiel voile »
s’est déroulé à l’ENVSN (École Nationale de
Voile et des Sports Nautiques) à Saint-Pierre
Quiberon, du 9 au 12 avril. À cette occasion, les
jeunes régatiers ont pu découvrir les plaisirs
de la navigation lors de belles sessions de
pilotage et de coaching, et ont également pu
s’initier à l’optimisation des bateaux pour la
navigation. voilehandisport.wordpress.com
© F.Pervillé
LANGUEDOC-ROUSSILLON
MIDI-PYRÉNÉES
Les 28 et 29 mai à Thoiras dans les
Cévennes, le comité départemental du Gard
organise le Raid pleine nature 2016 pour
faire découvrir aux amateurs de sensations
fortes de multiples activités de nature
dans un paysage à couper le soule et
une ambiance chaleureuse.
Plus d’infos sur handisport-gard.org
PARIS UNIVERSITÉ CLUB SECTION ATHLÉTISME
COMMENT TROUVER
SA PLACE DANS UN CLUB
OMNISPORT ?
© F.Pervillé
Le PUC, l’un des plus anciens clubs
omnisports parisiens fondé en 1906,
s’est doté d’une section d’athlétisme
handisport il y a un peu plus de dix ans.
Sous la conduite de son président
Christian Bautrau, elle cohabite
parfaitement avec la section valide.
La Journée handicap et sport a eu lieu à
Tarbes sous la halle Marcadieu le 9 avril dernier
pour la sixième année consécutive. Cette
manifestation, dont l’objectif est de valoriser
la pratique Handisport, a réuni 17 associations
et permis aux nombreux visiteurs en situation
de handicap ou valides de découvrir les
neuf disciplines proposées. Tous ont pu
s’initier ensemble au badminton, à la boule
lyonnaise, à la boxe, ou encore au tir à l’arc,
les personnes valides étant mises en situation
de handicap. Un véritable succès pour cet
événement organisé conjointement par la ville
de Tarbes, en partenariat avec les comités
départementaux handisport.
« En 2003, nous avons accueilli Assia
El’Hannouni, octuple médaillée
paralympique, avec son entraîneur Patrice
Gergès », explique le président, « et deux
ans plus tard nous avons officiellement créé
la section handisport. Les dirigeants m’ont
suivi sans soucis dans cette démarche et
l’on peut dire que cela a redonné de l’élan
à l’athlétisme dans notre club ». Plusieurs
médaillés internationaux handisport
se sont distingués sous les couleurs
historiques blanche et violette d’un club
qui ne fait aucune différence entre la
pratique valide et handi.
« Il n’y a pas de créneaux d’entraînements
spécifiques pour les athlètes handicapés »,
précise Christian Bautrau, « tout le monde
s’entraîne au même moment, sauf cas
exceptionnel. Tous les athlètes se côtoient
aussi bien sur la piste que lors des fêtes et
réunions. Je pense que l’athlète ne se pose
même pas la question de savoir comment
il va faire sa place chez nous, il la trouve
naturellement. Cette façon de faire chez
nous, c’est aussi un acte citoyen ».
// R. Goude
CARTE D’IDENTITÉ
Président : Christian Bautrau
Année de création de la section
handisport : 2005
Entraîneur principal : Arthémon
Hatungimana
Nombres de licenciés : 25 licenciés
handisport, pour un total de
770 licenciés dont 400 jeunes
Lieu d’entraînement : Le Stade
Charlety à Paris (13ème)
Principaux athlètes internationaux :
Assia El’Hannouni, Djamel Mastouri,
Trésor Makunda, Badr Touzi, Timothée
Adolphe
Palmarès : Champion de France
interclubs 2014
Plus d’infos : puc.athle.org/
Mars - Mai 2016
38
MOUVEMENT
EN RÉGIONS
Le 8 mai 2016, le Wings for Life World Run
revient à Rouen. Concept unique au monde,
cette course est disputée simultanément
dans de nombreuses villes à travers le monde
entier et l’intégralité des fonds récoltés est
reversée à la recherche sur la moelle épinière.
Parmi les épreuves, il y a aura une course de
10 km ouverte aux pratiquants en fauteuil.
Inscription : 35 €, le comité régional de
Normandie propose une inscription en groupe
avec un départ en minibus depuis Caen.
Infos sur wingsforlifeworldrun.com et auprès
de Gaby Bourgault au 06 74 66 34 50
RHÔNE-ALPES
© F. Pervillé
NORMANDIE
© F. Pervillé
En 2013, Michel Veisy, guide de haute
montagne et président de Samoens Handi
Glisse organisait le tour des Annapurnas avec
son équipe de bénévoles. Il emmenait dans
ses bagages quatre FTT, des Quadrix. En 2015,
il s’est lancé dans une nouvelle aventure :
la vallée du Mustang au Népal avec quatre
autres FTT. S’en suivra un treck de trois
semaines et 200 km, avec des cols dépassant
les 4 000 m. Bravo aux cinq participants !
© F. Pervillé
Pour la cinquième année consécutive,
Handilac se tiendra le 1er juin sur la plage
municipale du lac de Paladru, en Isère. C’est
dans ce cadre magniique que les participants
pourront pratiquer gratuitement des activités
aquatiques encadrées par des professionnels :
kayak, canoë biplace, dragon boats, ou encore
secourisme avec des chiens !
Infos : handilac.org
La session hiver du Raid Handisport Savoie Mont-Blanc (photos ci-dessus) s’est déroulée du
29 au 31 janvier à la Féclaz. L’équipe du sud ouest « Colomiers Handisport » remporte cette édition
hivernale, derrière deux équipes à égalité parfaite : Handisport Annécien et Grenoble Handisport.
Cette étape s’est déroulée dans la joie et l’esprit d’équipe et l’ensemble des équipes attendent
avec impatience l’étape estivale qui aura lieu du 10 au 12 juin à Samoëns et Morillon.
Résultats et photos sur : raidhandisportsavoiemontblanc.fr
Handisport Le Mag’ n°163
39
LES JOURNÉES NATIONALES
HANDISPORT
La 5e édition des Journées Nationales Handisport (JNH)
s’est déroulée du 13 au 16 avril au sein de l’Espace
Congrès du Westotel de La Chapelle-sur-Erdre,
au nord de Nantes. Lancées à la Rochelle en 2012,
les JNH sont devenues le rendez-vous incontournable
de notre Fédération.
PALMARÈS
LA SOIRÉE DES
TROPHÉES 2015
La soirée du 15 avril a récompensé les
lauréats des Trophées Handisport 2015 :
Trophée d’Or : Claude Issorat,
athlète exemplaire et ses 14 médailles
paralympiques en athlétisme, dont 7 titres
Trophée d’Honneur : Charles De Belder Trophée Élite : Marie Bochet, ski alpin,
élue par les fans de la page Facebook de la
FF Handisport
Trophée du Club : le CSINI, Cercle Sportif
de l’Institution Nationale des Invalides et
Saint-Jean de Dieu
© D.Echelard
Trophée du Sportif Espoir : Théo Curin
(natation)
Les lauréats de la Soirée des Trophées, le 15 avril à La Chapelle-sur-Erdre
Cette année, près de 600 acteurs du
mouvement Handisport avaient fait le
déplacement ain d’assister aux ateliers,
conférences, forums, formations
(notamment communication et déiciences
sensorielles avec la FAF et Acceo…), tables
rondes, soirée des Trophées ou encore à
l’Assemblée Générale qui a clôturé ces
quatre journées le samedi 16 avril.
Nouveauté, pour la première fois, le système
de vote des Grands électeurs a été testé ... et
adopté ! Globalement, durant les échanges et
les sessions de travail entre participants, les
thématiques touchant à la citoyenneté, à la
paralysie cérébrale, au sport santé et à l’avenir
de la Fédération Française Handisport ont
trouvé un intérêt soutenu auprès des
participants. Rendez-vous est déjà pris pour
l’année prochaine, du 5 au 8 avril, en région
parisienne pour de nouvelles Journées
Nationales Handisport et une Assemblée
Générale avec un enjeu de taille, car élective.
LES JNH EN CHIFFRES
586 inscriptions / + de 90 intervenants
19 exposants / 1 986 repas servis
832 nuitées / 11 Trophées remis
355 danseurs ont enlammé la piste
devant le groupe DUST !
Trophée de la Ville : Troyes, pour
l’opération Handi Open Tour et ses
organisations liées à la boccia et au
grand handicap
Trophée de l’Initiative : le Comité
régional handisport du Limousin et l’UNSS
Limoges pour leur action en faveur du sport
scolaire et la convention avec l’Académie de
Limoges
Trophée de l’Événement : le “Tour de
l’Aude Handisport 2015”, organisé par le
comité départemental de l’Aude Handisport
Trophée de l’Équipe : l’équipe de France
de ski nordique, championne du monde
du relais à Cable (USA)
Trophée du Cadre : Bernard Ganser,
pour son investissement auprès du basket
fauteuil
Trophée du Média : Vivre FM, la radio
du handicap
Mars - Mai 2016
40
RÉZO
LES NEWS DU RÉSEAU
SUCCÈS
INSEP, LIEU UNIQUE
CAMPÉOLE S’ENGAGE
POUR GAGNER RIO !
Une plateforme de bureaux de 1 000 m² sur
laquelle les acteurs du sport de haut-niveau
pourront se retrouver ain de collaborer
au proit de la performance olympique et
paralympique a vu le jour le 15 mars dernier au
sein de l’INSEP. Inauguré par Thierry Braillard,
Secrétaire d’État aux Sports, Denis Masseglia,
Président du CNOSF, Emmanuelle Assmann,
Présidente du CPSF, Jean-Philippe Gatien,
Président du Conseil d’Administration de
l’INSEP et Jean-Pierre de Vincenzi, Directeur
Général de l’INSEP, ce lieu unique concrétise
la volonté des acteurs du sport d’innover et
de développer un environnement au service
de la performance. Thierry Braillard a quant à
lui souligné « l’importance et l’enjeu de ce lieu
unique qui doit inspirer, rassembler et donner
envie de voir la vie en or. »
CONCERTATION PARIS 2024
Campéole a été repris en 1995 par
le groupe André Trigano, à l’époque
Campéole regroupait une quinzaine
de terrains de camping installés sur
diférentes communes dans toute
la France. Aujourd’hui, vingt ans plus
tard, la société ofre plus de quarante
lieux d’exception partout en France, les
pieds dans l’eau ou dans des panoramas
exceptionnels permettant de proiter le
temps d’un week-end ou de vacances
de la convivialité de leurs campings.
Situés au bord des plus beaux lacs ou
de plages magniiques, à proximité
de régions touristiques au patrimoine
culturel internationalement renommé, les
campings Campéole ofrent des vacances
au contact de la nature, permettant de
pratiquer le sport de son choix dans un
environnement exceptionnel. Acteur
engagé du tourisme social, Campéole
promeut des valeurs fortes comme
l’engagement et la solidarité. Cette
année, l’entreprise s’engage auprès de
la Fédération Française Handisport en
apportant son soutien aux équipes
de France Handisport en partance pour
les Jeux Paralympiques de Rio, et en
rejoignant le club des partenaires de
l’opération solidaire « Gagnons Rio ».
Une opération nationale, qui mobilise
déjà les clubs et comités handisport
et de nombreux réseaux partenaires.
Dès lors, pour airmer leur soutien
aux équipes de France Handisport, les
vacanciers sont invités, s’ils le souhaitent,
à verser 1 € en plus sur leurs frais de
dossier lors de leur réservation de vacances
dans l’un des campings du groupe
Campéole. Les sommes recueillies seront
ainsi reversées dans leur intégralité à la
FFH, via l’opération « Gagnons Rio ». Les
vacanciers Campéole peuvent également
participer à la grande tombola organisée
spécialement pour l’événement en
achetant des tickets directement dans
les accueils des campings Campéole. Le
premier tirage au sort aura lieu le 24 mai,
avec, à la clé, deux billets pour assister à
l’ouverture des Jeux Paralympiques à Rio,
le 7 septembre prochain. // A. Moulin
Après avoir présenté à la Philarmonie de
Paris le 17 février le projet de candidature
de Paris 2024 et dévoilé le slogan oiciel de
la campagne “La force d’un rêve”, le comité
de candidature Paris 2024 se rapproche
PA R I S
C A N D I D AT E
AUX J E UX
O LY M P I Q U E S E T
PA R A LY M P I Q U E S
2024
#PARIS2024
Handisport Le Mag’ n°163
41
des citoyens ain de connaître leur avis,
leurs idées et de déinir ensemble des Jeux
qui sauront rassembler l’ensemble de la
population française. Rendez-vous sur
concertation.paris2024.org pour inventer
une vision durable, un projet responsable et
une candidature participative pour des Jeux
innovants, écologiques, créatifs, à l’image
de tous les Français.
À l’initiative de la Fédération Française
Handisport et de son partenaire EDF,
le programme court de vidéos intitulé
« Ensemble vers Rio » met en lumière les
coulisses de la préparation de six athlètes
de l’équipe de France handisport, et tous
les moments forts qui leur permettront de
dépasser leurs limites. Ces vidéos uniques sont
l’occasion pour le grand public d’apprendre
à mieux connaître tous ces athlètes dans
leur quête paralympique en vivant l’aventure
de l’intérieur, au plus près du quotidien de
ces sportifs. Pour en savoir plus sur MarieAmélie Le Fur (athlétisme), Mathieu Bosredon
(cyclisme), Charles Rozoy (natation), Grace
Wembolua (basket fauteuil), Michael Jérémiasz
(tennis fauteuil) et Fabien Lamirault (tennis de
table). Rendez-vous sur ensembleversrio.fr
SOLIDARIO 2016 AVEC L’UGSEL
Le projet Solida’Rio réalisé en partenariat
avec l’UGSEL (Fédération éducative sportive
de l’enseignement catholique) et le SGEC
(Secrétariat Général de l’enseignement
catholique) est composé de deux axes
principaux. Tout d’abord la mise en place de
projets d’inclusion locaux, en partenariat entre
les comités UGSEL et Handisport, autour d’une
rencontre avec un athlète Handisport pour les
projets sélectionnés. La deuxième partie du
projet concerne la tombola, interne à l’UGSEL
qui permettra le inancement de projets
d’inclusion locaux et d’aider inancièrement
l’envoi d’une délégation nationale
d’ambassadeurs aux Jeux Paralympiques
de Rio. www.ugsel.org
© J.Knaub / SIPA PRESS
ENSEMBLE VERS RIO
Gérard Masson aux côtés de Martin Leys, Anne Legrand, Jean-Bernard Levy,
Julien Villeret, Marc Estève, Catherine Lescure et Emmanuelle Assmann
EDF FÊTE SES 70 ANS
EDF, partenaire historique de la Fédération Française handisport depuis vingt quatre ans, fête ses
70 ans cette année. Bâtisseur d’avenir, EDF est également un acteur majeur dans le sport depuis
plus de vingt ans, particulièrement investi dans le handisport. Partenaire oiciel de la Fédération
Française handisport et des Équipes de France, l’histoire de la FFH est indéniablement liée à celle
d’EDF : présence d’athlètes handisport au sein du team EDF, accompagnement dans l’organisation
de manifestations sportives handisport, nombreuses opérations grand public pour la promotion du
Handisport, insertion d’athlètes de haut-niveau en situation de handicap au sein du groupe EDF,
mais également aide à la conception de matériels adaptés (handiix pour l’escrime, système Orion
pour le tir)... Handisport et EDF, c’est une longue et belle histoire ! Pour l’occasion, retrouvez le
webdoc retraçant l’histoire d’EDF sur edf.fr/70 ans
LA SOCIÉTÉ GÉNÉRALE INITIE DES ÉTUDIANTS AU HANDISPORT
Pour cette 17e édition, la Société Générale a renouvelé son soutien, pour la 2e année, au GEM
Altigliss Challenge, la plus grande compétition étudiante de ski, avec la ferme intention de mettre
le handisport en lumière. Du 20 au 25 mars dernier à Val d’Isère et organisé par l’association
étudiante Altigliss de l’Ecole de Management de Grenoble, ce Challenge a rassemblé plus de
1 000 étudiants de toute la France, dont 20 % d’étrangers. La volonté aichée cette année était
de montrer le handisport aux étudiants sous ses plus beaux atours, avec un encadrement (Ligue
Rhône-Alpes Handisport) et du matériel sur mesure. Ainsi, d’anciens athlètes de l’équipe de
France sont venus ouvrir les courses, une journée a été dédiée aux Jeux Paralympiques de Rio,
des initiations aux disciplines handisport ont été proposées dont du handi-ski, un Challenge
Handisport (biathlon et slalom en situation de handicap) a été organisé en 2 manches, Marie
Bochet – marraine de l’événement – est venue clôturer la semaine en ouvrant les inales et en
remettant le 1er prix aux vainqueurs du Challenge Handisport : l’école Polytechnique de Paris.
Mars - Mai 2016
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DÉCALAGE
FABIEN LAMIRAULT
43
À quoi te dopes-tu ?
À la famille ! C’est ma principale source de
motivation. Voir le visage de ses enfants après
une victoire fait partie des bonnes raisons pour
continuer.
GUERRIER
DANS L’ÂME
Ton dernier fou-rire ?
La célèbre vidéo de « Questions pour un
Champion » avec le monsieur qui répète :
« La Mer Noire » !
À 10 ans, ton futur métier c’était quoi ?
Je voulais être cuisinier car depuis tout petit,
j’adore ça. J’étais d’ailleurs en école d’hôtellerie
quand j’ai eu mon accident.
© D.Echelard
Tu pars et tu quittes tout demain, tu vas où ?
En Argentine ! J’aime énormément sa
population et sa culture. J’ai eu la chance d’y
aller à plusieurs reprises et notamment au
début de ma carrière, en 2008. J’opterais pour
la Patagonie, ça me plairait plutôt bien !
Fort d’un palmarès bien fourni depuis 4 ans, Fabien Lamirault,
marié et père de trois enfants a fait du “ping” un mode de vie.
Après trois années de complications administratives de 2004
à 2007 pour être reconnu dans la bonne catégorie (classe 2,
tétraplégique), le pongiste tricolore a un objectif clair en cette
année 2016 : rapporter l’or paralympique, après avoir tout
ralé aux Europe et aux Mondiaux.
As-tu un rituel particulier avant une
compétition ?
Je vais au vestiaire et je proite d’un moment
privilégié pour me retrouver seul, dans ma
bulle. Ça reste “le” passage obligatoire
précédant la chambre d’appel. C’est un
mélange de pleins de sentiments, entre stress
et adrénaline, juste avant de débuter un
match ! // S. Grandol
BIOGRAPHIE
36 ans, né le 17 mars 1980
Diplôme : bac ES
Club : Cercle sportif de l’Institution
Nationale des Invalides (CSINI) depuis 2000
Équipe de France handisport :
membre depuis 2007
Trois mots pour te déinir ?
Combattant car raquette à la main, je suis
un vrai guerrier qui ne lâche jamais rien.
Volontaire car je ne rechigne jamais à faire
les eforts nécessaires. Touriste car, pour la
petite anecdote, je passe parfois un peu pour
le touriste aux yeux du staf de l’équipe de
France !
Ton pire souvenir en compétition ?
La défaite contre le slovaque Jan Riapos lors
des demies à Londres en 2012. J’ai pris un 3-0
plutôt sévère et malgré mon statut d’outsider,
je me sentais capable d’aller au bout. Je suis
arrivé physiquement cramé sur cette demie et
je n’ai pas pu défendre mes chances comme je
l’aurais souhaité. Frustrant !
Qu’as-tu toujours dans ton sac de sport ?
À vrai dire, je n’ai pas de sac de sport ! J’ai un sac
à dos où toute ma vie se trouve, mes raquettes,
mon attelle pour ixer ma raquette et toutes les
petites choses du quotidien. Je n’ai pas d’objet
fétiche en particulier.
Le sport que tu ne pratiqueras jamais ?
Il y en a plein, mais je dirais la danse car
je m’imagine très mal en tutu !
2014 : double champion du monde,
en simple et par équipe à Pékin
Ton premier rélexe après une compétition ?
Aller boire une bière ! Pour le côté festif mais
aussi pour se retrouver autour d’un verre avec
la famille et les amis.
2016 : sélectionné pour les Jeux
Paralympiques de Rio
PALMARÈS
2012 : double médaillé aux Jeux
Paralympiques de Londres.
Bronze en simple et argent par équipe
2013: champion d’Europe par équipe
à Ligano (Italie)
2015 : double champion d’Europe, en
simple et par équipe à Velje (Danemark)
Mars - Mai 2016
44
LES EXPERTS
ADRIEN COROMPT
MÉCANO, BOULOT… RIO !
Maillon méconnu de l’équipe de France de rugby fauteuil, le mécanicien est
pourtant loin de jouer les seconds rôles dans la chaîne de compétences qui mène
à la performance. Adrien Corompt est un expert qui maîtrise sur le bout des doigts
les machines dont il a la charge. Dans l’ombre, c’est à lui que revient la lourde
responsabilité de mettre les joueurs dans des conditions optimales. Sans lui,
ils seraient dans l’impossibilité de s’exprimer pleinement.
Les yeux des spectateurs sont rivés sur
les joueurs. Sur le terrain, les fauteuils
s’entrechoquent, mettant à rude épreuve le
matériel. Sur le banc, Adrien Corompt est aux
aguets. Il passe inaperçu pour la grande majorité,
mais son rôle est pourtant capital. Le mécanicien
de l’équipe de France est en efet un maillon
essentiel de la chaîne de performance. Levé tôt, il
est souvent le dernier à s’accorder une bonne nuit
de sommeil réparateur.
Le sélectionneur national, Olivier Cusin, en est
bien conscient «C’est un sport où la composante
mécanique est très importante. Adrien fait un
travail énorme. Les joueurs peuvent être les
meilleurs du monde, si le matériel n’est pas à la
hauteur, c’est peine perdue». Un travail énorme
donc, et de précision. Si les crevaisons sont
légion - elles se comptent souvent par dizaine
l’espace d’un seul match - c’est sur les petites
cassures que la diférence se fait. Comme
lors de ce match en Finlande, dans le cadre de
l’Euro 2015. En entrant sur le terrain, Sébastien
Lhuissier, l’un des attaquants tricolores, se
retrouve à l’arrêt, la fourche d’une de ses
roulettes anti-bascule vient de céder. Une cassure
rare qu’il a fallu solutionner en quelques dizaines
de secondes pour ne pas pénaliser toute l’équipe.
Car le temps est compté. Le règlement est clair
sur ce point. Nulle question de suspendre le
cours du match indéiniment. En cas d’avarie, le
mécanicien a une minute pour intervenir. Passé
ce délai, le joueur concerné doit être remplacé,
le temps d’opérer les réparations nécessaires.
Handisport Le Mag’ n°163
© L.Percival
UNE COURSE CONTRE
LA MONTRE
45
Ce qui, dans certaines situations peut faire
basculer le cours du jeu. «Si ça concerne un
joueur essentiel de la Line up, à ce moment
précis du match, alors sa sortie peut déstabiliser
tout le jeu mis en place», commente le
sélectionneur national.
Alors, quand Olivier Cusin s’est penché sur
l’avenir de son groupe au sortir des Jeux
Paralympiques de Londres, sa rélexion a été
globale. Atteindre le très haut niveau exigeait
de s’attacher les services des meilleurs à
tous les étages. Adrien donnait jusque-là
un coup de main à l’équipe de France et au
mécanicien sur les stages de préparation. Père
de Christophe, membre de l’équipe national,
ce routier à la retraite, s’est d’abord investi
à Bourgoin, club de son ils. Après plusieurs
années de bons et loyaux services, il est connu
et reconnu pour son expertise. Sa place dans
le staf national est alors toute trouvée.
UNE AVENTURE AUX QUATRE
COINS DU MONDE
Depuis 2013, il est donc sur le banc aux côtés
des joueurs, de l’entraîneur et de Pasquale
Gallo, le kinésithérapeute attitré des Bleus.
Il est surtout très proche des joueurs avec
lesquels il partage la culture de la gagne.
Une belle aventure qui l’a déjà mené en
Belgique, au Danemark, en Finlande, en
République Tchèque où le groupe s’est ofert
son premier titre international dans le cadre
de l’Euro B, et en Grande-Bretagne. Trois
championnats d’Europe et un Mondial !
Comme tous, son regard est désormais rivé
sur les Jeux Paralympiques de Rio. Adrien
prendra part à ses premiers Jeux. Il partage
donc l’enthousiasme et le stress des joueurs
et s’apprête comme à son habitude à vivre des
journées marathon.
RIO EN LIGNE DE MIRE
Marteau, compresseur et clés en mains, il
bichonnera, dès le réveil, les fauteuils des
roues aux pare-chocs en passant par les
roulettes anti-bascule, mais aussi les toiles
d’assise. « C’est le B-A BA pour moi. Il faut
vraiment porter une grande attention à l’assise
des fauteuils pour le confort des joueurs »
précise t-il. Sur le qui-vive durant tout le match
il interviendra jusqu’à une vingtaine de fois,
avant de remettre en état les machines pour
aborder le match suivant. Alors que les joueurs
seront couchés, il sera encore à la tâche.
Une discipline à laquelle il s’astreindra
durant tout le tournoi avant, il l’espère, de
fêter de nouvelles victoires comme lors du
Tournoi Qualiicatif Paralympique à Paris pour
lesquelles ils ont tous énormément travaillé.
// A. Daviré
QUESTION / RÉPONSE
Quelles voies emprunter pour postuler
à une sélection paralympique ?
Par Pierrick Giraudeau
DTN adjoint, en charge du
haut-niveau
Avant toute chose, le préalable est que le sportif soit
impérativement licencié sur un plan national et
international. Mais attention, une licence ne suit pas,
il me semble également important que l’athlète adhère
à une association capable de l’accompagner sur un plan
non seulement sportif, mais également partenarial. S’il
veut se lancer dans un projet de performance ambitieux,
cette prise en charge globale me paraît indispensable.
Pour espérer se qualiier à une compétition du niveau
des Jeux Paralympiques, qui représente l’excellence
sportive, l’athlète doit s’entraîner de manière intensive,
jusqu’à bi-quotidiennement, avec un entraîneur formé à
la particularité de son handicap. Cela réclame un
investissement quotidien sans faille et un mental
d’acier.
Par ailleurs, l’un des impératifs pour prendre part aux
Jeux Paralympiques, est d’être avant tout éligible en
matière de classiication. Selon les sports
paralympiques, diférentes catégories de handicaps
sont identiiées, le sportif doit disposer d’une
classiication internationale conirmée par un panel de
classiicateurs pour pouvoir prétendre à une
qualiication aux Jeux Paralympiques. Le cas échéant,
cette qualiication pourra éventuellement aboutir à une
sélection.
Mais un sportif n’arrive jamais aux Jeux Paralympiques
par hasard et sans expérience. Il doit participer aux
circuits de compétition tout d’abord régionaux mais
aussi nationaux. Puis, si la possibilité lui est oferte, il
prend alors part aux circuits de compétition
internationaux de sa discipline. C’est un incontournable.
C’est seulement alors, sil peut réaliser les minimas et/
ou entrer dans les critères de sélection déinis par les
fédérations internationales pour les Jeux
Paralympiques. qu’un sportif pourra espérer être
sélectionné. Vous le voyez, pour un sportif, le chemin de
sélection est long et diicile !
Mars - Mai 2016
46
LES EXPERTS
CÔTÉ SANTÉ
LE SPORT SANTÉ
L’activité physique et sportive a été reconnue comme une thérapeutique non
médicamenteuse par la loi de santé publique de 2015. À l’initiative du CNOSF,
de nombreux comités sport-santé se sont développés au sein des commissions
médicales de l’ensemble des fédérations sportives, dont la Fédération Française
Handisport, avec pour principe de prescrire une pratique sportive à un individu
pour améliorer sa santé.
EN PRATIQUE
Depuis la création du mouvement handisport
à la in des années 40, la volonté de participer
au bien-être des personnes handicapées grâce
au sport a toujours existé et été transmise.
Comment en efet, ne pas utiliser ce levier
qu’est le sport pour favoriser l’autonomie,
la sociabilisation et le bien être en général ?
Mais jusqu’à présent, il s’agissait juste de
permettre la pratique d’un sport en toute
sécurité en tenant en compte des spéciicités
liées au handicap de chacun. Aujourd’hui,
une évolution est en cours. « Avec le sportsanté nous souhaitons proposer des activités
sportives dans une optique thérapeutique et
non plus de loisir ni même de compétition,
même si le plaisir de la pratique doit être au
rendez-vous », précise Frédéric Rusakiewicz.
« Notre commission médico-technique
composée de membres de la commission
médicale de la FFH, de la DTN et du professeur
Daniel Rivière, chef du service d’exploration
de la fonction respiratoire et de la médecine
du sport au CHU de Toulouse, planche sur
quatre grands domaines. La tâche est ardue
au regard de la diversité des handicaps et de
l’ofre de pratiques proposée par la Fédération.
Cependant, cette vaste palette d’activités est
une chance pour les personnes handicapées
Handisport Le Mag’ n°163
qui pourront plus facilement trouver l’activité
qui leur procure du plaisir. »
VASTE CHANTIER
On l’aura compris, le chantier n’en est qu’à
ses balbutiements et demande beaucoup
d’attention. Surtout qu’une autre diiculté
vient s’ajouter et non des moindres : il existe
très peu de documents scientiiques validant
la pratique d’un sport pour les personnes
handicapées. Il s’agit donc d’être créatif
et innovant. Aujourd’hui, la FFH doit se
concentrer non seulement sur la prévention
de certaines maladies mais savoir également
s’occuper de façon très réactive des personnes
envoyées par leur médecin qui souhaite que
le patient pratique une activité physique et
sportive dans un but thérapeutique.
UNE MISSION IMPORTANTE
Pour s’aider dans sa rélexion, la commission
va avoir la charge de recueillir les protocoles
validés pour les personnes valides et de
les adapter aux personnes handicapées.
Ainsi, la Fédération Française Handisport
orienterait le patient en possession d’une
prescription médicale, vers un club sportif
ou une structure similaire labellisée qui
l’accueillerait pour la réalisation du protocole
prescrit. « Nous souhaiterions proposer une
formation spéciique FFH pour des médecins,
kinésithérapeutes et des éducateurs sportifs
déjà diplômés », précise Frédéric Rusakiewicz,
« j’ai le souhait que courant 2017 nous
puissions proposer les premières labellisations
de clubs concernant le sport santé. Cette
mission est très importante et demande
beaucoup de rigueur de notre part. »
// Renaud Goude
© G.Picout
Frédéric Rusakiewicz,
médecin fédéral, et ses
collaborateurs planchent
ainsi sur quatre premiers
axes de travail, à savoir
la lutte contre les
afections cardio-vasculaires, les maladies
métaboliques, les efets du vieillissement
et le cancer, ain de recueillir tous les
protocoles d’activités au sein d’un répertoire
type « Vidal » qui aidera à la prescription de
ces activités.
LE SPORT SUR
ORDONNANCE
CONSULTATION
MÉDICALE
ORDONNANCE
CENTRE SPORTIF
LABELLISÉ
PROGRAMME SPORTIF
PERSONNALISÉ
48
TESTÉ ET ADOPTÉ
STAGES, SÉJOURS, VACANCES
PRÉPARER SON ÉTÉ
HANDISPORT
© G.Picout
À l’échelon national, il existe des séjours
organisés pour les jeunes par la Fédération
Française Handisport nommés « Vacances
sportives handisport ». Ils sont organisés en
partenariat avec l’UCPA, dans les Alpes, sur
la côte méditerranéenne ou encore la côte
bretonne. Durant ces séjours, les 13-25 ans
sont invités à s’initier à la voile, au tennis, aux
sports de nature, au canoë et bien d’autres
disciplines. Ouverts à tous types de handicaps,
ces séjours, que l’on peut retrouver également
l’hiver, se déroulent tout naturellement au
milieu des vacanciers valides présents dans
les centres UCPA, organisme qui s’occupe de
toute la logistique avec l’accompagnement
et l’expertise du mouvement handisport
(comités et clubs). Sur des périodes d’une
semaine, une dizaine de places sont proposées
aux jeunes en situation de handicap. Mais
attention, premiers arrivés premiers inscrits !
Rendez-vous sur handisport-nature.org
pour retrouver l’ensemble des informations
nécessaires à votre inscription.
En 2016, année olympique et paralympique, interdiction
de vous laisser aller durant les vacances d’été ! Vous
voulez vous détendre, vous changer les idées ?
Pourquoi ne pas faire du sport ? La FFH, ses comités et
ses clubs proposent durant les mois de juillet et août,
des journées, des stages et des séjours où bon nombre
d’activités sont ouvertes à tous. Voici quelques
propositions irrésistibles pour occuper votre temps
libre estival !
Handisport Le Mag’ n°163
UN PROGRAMME RÉGIONAL
ÉTOFFÉ
Les régions ne sont pas en reste avec
notamment la Picardie qui propose, par le
biais de ses comités départementaux, des
activités à la demi-journée ou à la journée
tout l’été et ceci dès le mois de juin. Près de
250 inscrits ont été recensés l’année dernière
pour pratiquer l’escalade à Soissons, le char
à voile à Fort-Mahon, le rafting et d’autres
sports ouverts également à tous types de
handicaps avec des tarifs très attractifs, allant
de 3 à 6 €. Du côté de la Bretagne, les clubs de
voile ofrent déjà pour la plupart des activités
à l’année, ils sont donc naturellement présents
durant tout l’été pour de l’initiation ou du
perfectionnement sur des périodes de deux
à trois jours.
49
COUPS DE CŒUR
Le kayak de mer, le char à voile sont deux
activités très prisées, qui s’appuient sur un
partenariat fort avec le monde de la voile,
comme l’Ecole Nationale de Voile (ENV) de
Quiberon par exemple.
Un peu plus haut sur la carte, la Normandie
proite de sa tradition équestre pour partager
son expérience et son savoir-faire lors de
journées, en juin et juillet, consacrées à la
découverte de l’équitation et de l’attelage,
notamment en Basse-Normandie. Du tir
à l’arc, du handbike et du tandem sont
également au menu proposé par les clubs et
le comité normand. En n’oubliant pas bien sûr
de faire un tour sur sa côte pour des moments
de voile, de kayak de mer ou de char à voile
inoubliables pour un public de tout âge.
L’occasion
de découvrir
de nouvelles
activités, et
pourquoi pas,
de se découvrir
de nouvelles
passions !”
À DÉCOUVRIR !
HANDISPORT, LES CHRONIQUES
DU MOUVEMENT, 1954-2015
En 2004, pour le livre du cinquantenaire
du Mouvement Handisport, “La même
lamme”, le président André Auberger
demanda à un groupe de travail d’établir
la chronique des faits et des personnes,
pionniers et anciens, qui avaient participé
à la naissance, à l’épopée et au
développement du mouvement Handisport.
Un travail de documentation important fut
mené sous la houlette de François Luquet
qui collecta à travers les archives fédérales
un grand nombre d’éléments historiques.
Dans la lignée de la volonté d’André
Auberger, son successeur, Gérard Masson,
a souhaité que ce recueil soit prolongé et
enrichi jusqu’au 31 décembre 2015, veille
des Jeux Paralympiques de Rio 2016.
François Luquet, Christian Paillard et Alain
Siclis ont répondu présents pour que reste
à la disposition de toutes les générations
la trace des valeurs airmées de tous ces
pionniers, cadres, dirigeants et sportifs qui
relevèrent diférents déis pour construire,
au il des ans la vie associative d’Handisport,
émaillée d’exploits individuels et collectifs.
En 238 pages, prenez connaissance, en texte
et en images, de l’histoire du mouvement
handisport, de 1954 à 2015. Découvrez des
photos exceptionnelles de ceux qui ont
marqué le mouvement de leur empreinte,
des témoignages uniques et une chronologie
détaillée. En vente par correspondance
(20€) ou à découvrir en consultation libre
sur handisport.org, dans la rubrique :
Fédération / Historique
NATATION-HANDISPORT
Le site web de la commission natation
Handisport fait peau neuve ! Vous pourrez
y suivre les actualités, consulter les résultats
et bien d’autres informations sur la natation
Handisport. Désormais en « responsive
design », il est facilement accessible
depuis vos smartphones et tablettes.
natation-handisport.org
OÙ PRATIQUER CET ÉTÉ ?
D’autres régions organisent également des
activités cet été sous diférents formats :
sorties à la journée, séjours, soirées, stage...
L’occasion de découvrir de nouvelles activités,
et, pourquoi pas, de se découvrir de nouvelles
passions ! Préparez votre sac de sport !
// Renaud Goude
Renseignez-vous auprès de votre
Comité, coordonnées sur :
annuaire.handisport.org
ON A AUSSI AIMÉ…
INSTAGRAM
Le comité paralympique a lancé son compte Instagram.
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Mars - Mai 2016
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PROLONGATIONS
LE BUZZ
# HANDISPORT
Finale de la Coupe de France Cécifoot
Sylvie Philippe-Riehl, 18 avril, « un grand
bravo ! »
Euro tir à l’arc
Georges Reneau, 9 avril : « Bien joué,
j’espère que vous avez pris du plaisir ! »
LE QUIZZ
Coupe du monde de ski alpin
Chrystel Delattre, 23 mars : « Marie
Bochet, tout simplement incroyable ! »
BIEN LU !
1. Combien d’athlètes sont attendus à l’Open d’athétisme de Charlety ?
2. Quelle a été la particularité du championnat de France de Natation
à Montpellier du 29 mars au 3 avril ?
3. Quelle innovation a facilité la vie des skieurs alpins ?
4. Quel est le temps imparti au mécanicien pour réparer un fauteuil
lors d’un match de rugby-fauteuil ?
5. Que signifie SARA ?
Vote pour le sportif de l’année 2015
Isabelle Zorzi, 14 mars : « Ils sont tous
extraordinaires ! Diicile de faire un choix,
bravo à eux ! »
J-200 Rio 2016
Pascale Farine, 22 février : « Continuez
votre entraînement et vous nous
enchanterez pendant ces jeux. »
Championnats de France de judo
Papytito Baron, 3 février : « super journée
à Houlgate ! »
1. 250 / 2. Compétition FFN intégrant des nageurs handisport
3. Le siège articulé / 4. Une minute / 5. Sail And Race Audioguide
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