martelly en france entre indifférence et banalisation de

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martelly en france entre indifférence et banalisation de
Vol. 7 • No. 33 • Du 26 Février au 4 Mars 2014
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HAÏTI LIBERTÉ
JUSTICE • VÉRITÉ • INDÉPENDANCE
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DUVALIER SERA-T-IL TRANSFÉRÉ AU
TRIBUNAL PÉNAL INTERNATIONAL (TPI)?
Deklarasyon KOD
sou 10zyèm anivèsè
koudeta 2004 la!
Page 6
English
Page 9
Le MOPOD exige
la démission du
président Martelly
Page 8
Voir page 4
Jean-Claude Duvalier sera-t-il jugé par le Tribunal Pénal International (TPI) et écroué à la prison de la
Haye comme tous les autres dictateurs jugés pour crimes contre l’humanité.
MARTELLY EN FRANCE ENTRE
INDIFFÉRENCE ET BANALISATION
DE L'HISTOIRE !
Stratégie de
la tension au
Venezuela !
Page 10
Voir page 4
A la rencontre de Martelly avec François Hollande, le président haïtien a foulé aux pieds les exploits des guerriers de
l'indépendance en présentant Haïti comme le prolongement de la France dans la région des Amériques
Edward Snowden
élu recteur de
l'Université de
Glasgow
Page 17
Editorial
HAITI
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Que concoctent actuellement
Washington et Paris en Haïti ?
Par Berthony Dupont
D
ans ce cafouillage politique qui se développe dans notre pays
et qui a créé un climat détestable engendrant l’une des pages
les plus sombres de notre histoire nationale de peuple, il n’y a pas
lieu de se réjouir du lendemain. C’est de façon spectaculaire que
Martelly s’était rendu à la Maison Blanche pour rencontrer non
pas son homologue mais sans doute son patron Barack Obama,
armé de sourires complaisants et affichant un air soumis. Jamais
chef d’État haïtien n’aura adopté un ton aussi patelin, voire aussi
platement courtisan à l’égard de son hôte.
Cette visite sans doute allait poursuivre des objectifs qu’il est
essentiellement important d’analyser pour mieux comprendre les
prochaines étapes de la conjoncture politique dans le pays.
Tout d’abord, peut-on comparer la visite officielle de Martelly le 6 février reçu sans grand déploiement de protocole, à celle,
bien que d’État, de François Hollande, lui accueilli le 10 février
à Washington, en grande pompe, avec les honneurs dus à son
rang ? Assurément non. En effet, la Maison Blanche considère
toujours une visite d’État comme un honneur réservé notamment
à un allié diplomatique de haut rang, mais pas à un simple ami
voir un subalterne, un trafiquant de la trempe de Michel Martelly.
Moins de deux semaines plus tard, soit le 21 février, Martelly
s’est rendu en France pour voir François Hollande. Que couvent
ces rencontres triangulaires Obama-Martelly, Hollande-Obama,
Hollande-Martelly dans l’espace d’une quinzaine de jours ? Ces
rencontres sont-elles pour passer l’éponge sur le trafic de drogues
et la corruption qui prévalent au pays ou pour cacher l’échec de
la politique internationale ? D’autant que les grandes puissances
se comportent officiellement de façon amicale, discrète, quand il
s’agit de protéger leurs pions politiques, fussent-elles de féroces
dictatures, de façon à protéger leurs intérêts.
L’on connaîtra sans doute, un jour, toute la vérité sur les
circonstances et les retombées des visites de Martelly d’une part
à Washington et d’autre part à Paris ? N’y a-t-il pas lieu de se
demander si ce n’est pas un véritable carrousel diplomatique que
concoctent ces deux puissances impérialistes à l’égard d’Haiti en
complicité avec leur agent au pouvoir Michel Martelly ? Ces rencontres ne devraient pas nous laisser indifférents, sauf qu’une
seule chose est certaine. Elles ne sont pas au bénéfice d’Haïti et
de son peuple. D’autant plus que Martelly devra prouver à ses
alliés et bailleurs de fonds impérialistes qu’il reste maître à bord et
que les intérêts des occidentaux ne sont pas menacés.
Nous ne sommes guère étonnés de ces rencontres ; mais
tous les faits montrent déjà que la situation qui évoluait avant le
dialogue n’était pas à l’avantage des forces impérialistes ; voilà
pourquoi sans doute, Martelly leur demande de l’aider efficacement à redresser le navire qui chavire sous la poussée des pres-
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sions populaires. Pour que le sommeil des forces occupantes et
des colons ne soit plus troublé par les manifestations populaires
sortant de la capitale pour se rendre à Pétion ville ? Alors, vontils recourir à des manœuvres scélérates pour remédier à leur sort
dans l’impasse ?
Il s’agit pour le patron de Washington d’éviter coûte que
coûte un éclatement de la politique impériale en Haiti. Pour cela,
Obama aura besoin de l’appui de Hollande, comme Bush l’avait
sollicité de Chirac lors du coup d’état kidnapping du 29 février
2004. Mais parviendront-ils à réduire au silence le peuple haïtien
affamé et misérable dont la majorité vivant dans le chômage ?
Assurément non !
En tous les cas, les pays impérialistes auraient estimé impératif que l’administration Martelly-Lamothe exerce des pressions
dynamiques sur tous les plans sans faire des concessions et des
compromis majeurs dans le processus de négociations en cours.
Dans les jours qui viennent, spécialement après la bamboche carnavalesque le peuple haïtien doit s’attendre à des machinations
programmées et bien huilées par les forces obscures impériales.
Il faut nous préparer car il y aura une grande confrontation pour
nous faire avaler la pilule amère du dialogue, pour pacifier la population. Les forces rétrogrades vont s’assurer d’éliminer à tout
jamais toute menace venant du secteur populaire.
C’est ainsi que les choses semblent s’être arrangées.
L’offensive que l’impérialisme, ses gendarmes, ses mercenaires
et ses hommes de main vont développer dans le pays ne se ralentira pas parce qu’on aura fait des concessions ici ou là ; ou parce
qu’on aura voulu, laisser passer l’orage, à en juger par le silence
de plus d’un. Cette offensive prendra fin seulement lorsqu’elle
aura atteint ses objectifs essentiels : la désorganisation totale des
organisations populaires, progressistes et anti-impérialistes, ou
bien lorsqu’elle aura été stoppée par la mobilisation, la coordination et la cohésion de toutes les forces populaires, progressistes
et révolutionnaires du pays avec le soutien et la solidarité des
peuples frères de partout qui luttent également pour leur libération politique économique et sociale.
L’heure n’est certes plus aujourd’hui aux réactions timides
et confuses. Il ne peut être question de manifestations alliant
victimes populaires et bourreaux marchant main dans la main ;
mais bien de vastes mobilisations populaires militantes exigeant catégoriquement le départ des forces d’occupation et celui
de Martelly-Lamothe du pays.
Tâche qui ne revient nullement aux partis de droite qui
nient les contradictions et la lutte de classe. La vérité est claire :
seules les forces anti-impérialistes authentiques peuvent combattre sérieusement les complots des impérialistes et de leurs
complices locaux et déjouer leurs rêves insensés de perpétuer
leur système de pillage, d’oppression, d’agression et de répression dans le pays.
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Vol. 7 • No. 33 • Du 26 Février au 4 Mars 2014
A Travers Haiti
Haïti vue de l’intérieur (23) Grave accident à Colladère,
Le Parlement face au
un mort et 15 blessés
Président Martelly
Par Jackson Rateau
D
ans l’après-midi du vendredi 21
Février dernier, dans la localité
de Colladère, 4e section communale
de Hinche, Haut Plateau Central, un
terrible accident s’est produit, causant un lourd bilan d’un mort et de 15
blessés graves.
Il s’agit en effet d’une frêle
camionnette venant du marché de
Cerca-Carvajal et transportant 16 passagers vers la ville de Hinche, qui a
terminé sa course dans un précipice.
Une commerçante du nom de Jocelène
Augustin, 35 ans, mère de 2 enfants,
est morte sur le champ, tandis que 11
blessés ont été transportés d’urgence
au centre hospitalier de Hinche et 4
autres conduits à l’Hôpital Zanmi Lasante de Cange où ils reçoivent des
soins que nécessitent leurs cas.
Selon les explications du juge
de paix de Hinche, Eugène Alphonse,
le chauffeur qui a pris la fuite, est le
propriétaire du véhicule. Il est originaire de Cerca-Carvajal. La camion-
nette qui venait du marché de cette
ville (Cerca-Carvajal), était surchargée de marchandes et de produits.
Juste au sommet du précipice, le
chauffard a soufflé un camion roulant
tout proche devant lui, demandant le
passage. Alors que le conducteur de
l’engin lourd cherchait un moyen de
lui laisser l’accès sur le dangereux
tronçon, le chauffeur de la bile camionnette, non appropriée d’ailleurs
pour ces genres de transport, a forcé
le passage puis s’est abîmé dans le
précipice.
Manifestation à Tabarre
Par Jackson Rateau
Le nouveau bâtiment du Parlement haïtien construit par l'USAID (Photo:
Jacob Kushner)
Par Catherine Charlemagne
L
’arrestation du député Arnel Bélizaire en octobre 2011, a été
révélatrice à des degrés divers dans
la mesure où le Président Michel
Joseph Martelly avait sans aucun
doute la ferme intention de fermer le Parlement haïtien à son arrivée au pouvoir. Le chanteur Sweet
Micky estimait, selon certains de
ses proches que les parlementaires
sont un handicap à la politique qu’il
entendait appliquer à la nation et à
l’idée qu’il se faisait des sénateurs
et députés haïtiens. D’où cette volonté d’utiliser toutes formes de pressions, quitte à contredire ses propres
déclarations sur l’Etat de droit et la
démocratie. Plusieurs indices prouvent que le Président Martelly ne
désarme pas. Il croit, jusqu’à maintenant, que les députés et les sénateurs n’ont pas de pouvoir pour
l’empêcher d’avancer dans son plan
machiavélique. Les décisions prises
au Sénat relevant de ses prérogatives constitutionnelles ont toujours
des difficultés à être promulguées
ou tout simplement tombent sous
le coup des objections du pouvoir
exécutif.
Le refus de publier intégralement au journal officiel, Le Moniteur
la liste des personnalités désignées
pour être juges à la Cour des Comptes
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fournitures scolaires
Le Président de l’Assemblée
Nationale, Simon Dieuseul Désras
et du Contentieux Administratif, est
l’exemple que le chef de l’Etat ne
supporte pas les pouvoirs du Parlement. Les questions relatives aux
élections sous l’administration de
Michel Joseph Martelly sont les exemples les plus éloquents. Jamais
un pouvoir exécutif n’était allé aussi
loin dans son bras de fer avec le
pouvoir législatif pour le renouvellement du corps du Sénat depuis la
Constitution de 1987. Plus de trois
ans après la fin du mandat d’un premier tiers de sénateurs, la présidence
de la République n’a jamais démontré son intérêt pour ce scrutin. L’on
se rappelle aussi comment le Président Martelly insistait sur la fin du
mandat de certains sénateurs afin
de pouvoir déclarer la caducité du
Parlement au début de l’année 2014
du fait que le Sénat ne soit pas renouvelé. Or, l’organisation des élections est une prérogative du pouvoir
exécutif.
Il est le seul capable de mettre
en place les instances pouvant organiser ces scrutins comme la formation d’un organisme électoral incontesté et incontestable en attendant la
formation définitive du Conseil Electoral Permanent (CEP). C’est aussi
l’exécutif qui doit fixer les dates des
élections en appelant le peuple à ses
comices. Il aura fallu le courage et
l’intransigeance du Bureau du Grand
Corps pour que l’institution parlementaire échappe à une fermeture
qui aurait pu être désastreuse pour
la démocratie. Car selon la Constitution ce sont les deux Chambres
qui forment un seul Corps législatif
quoique indépendant dans leur fonctionnement. Une fois l’une ou l’autre
devenue dysfonctionnelle, c’est toute
l’architecture législative haïtienne
qui s’effondrerait. Le Président de la
République le sait et ses Conseillers
politiques et juridiques, tout autant.
Toutes les tergiversations de la présidence entraient dans la logique de la
caducité du Parlement. Une décision
Vol. 7 • No. 33 • Du 26 Février au 4 Mars 2014
elon un cadre de la DGI (Direction
Générale des Impots), s’exprimant
hier lundi sous couvert d’anonymat, la
Route de Tabarre était en très bon état.
Le gouvernement actuel de Martelly/
Lamothe a décidé de procéder aux réfections de ce tronçon. Après la démolition de la surface de roulement, et sous
prétexte du non décaissement de fonds
pour la continuation des travaux, une
compagnie dominicaine qui était chargée de l’exécution de la reconstruction
de la route, a tout de go disparu, abandonnant ses responsabilités, ceci depuis
un an.
Ce long ruban routier fréquenté
quotidiennement par des milliers de
véhicules, s’est vite transformé en
des tas de flaques d’eaux puantes, de
coulées de boues, de tas de monticules
de fanges, de pierres et de gravillons;
tandis que des milliers d’étudiants
et d’ouvriers qui côtoient à toutes les
heures cette grande artère, ne peuvent
pas atteindre leur destination. Ce gouvernement truffé de débiles, d’ineptes,
d’imposteurs, de craqueurs, de charlatans et de bonisseurs, soutenu par les
forces impérialistes et néocoloniaux
dont les Etats-Unis, la France, Le Canada, l’Espagne, le Vatican, etc, veut
tout embrasser d’une seule poignée,
rien que pour leurrer la population
haïtienne de ses fausses promesses. Il
a fini par être démasqué, puisque tous
les espaces de constructions qui ne
peuvent pas arriver à terme, sont finalement clôturés de tôles rouges.
Le lundi 23 Février dernier, du
côté de Torcelle, les habitants de la
commune de Tabarre ont organisé une
imposante manifestation, ce pour protester contre l’état actuel de ce tronçon
de route dans une capital en agonie
(Port-Au-Prince).
“Sa yo wè la a se twòkèt la, chay
la dèyè. Semen k ap vini an, yo pral wè
bèl mèvèy. Kounye a depi se biznis ki
nan zòn nan la a, tout fèmen pòt yo,
paske pousyè ak labou Mateli-Lamòt
yo badijonnen tout moun. Yo pa ateri, yo p ap janm ateri, bann majistra
ajan enterimè sousou, souflanchou,
restavèk Mateli yo. Nou bay Mateli ak
pakèt vòlè parèy li yo 3 jou pou yo vin
relouvri travay wout la. Pase delè sa
a, n’ap pase yon lòt vitès. N’ap koupe
wout la. Lè Mateli t’ap radote nan kanpay elektoral li yo, li te di li pral fè Ayiti
tounen yon ti paradi sou tè a. Se devan
m menm li te di sa nan yon meeting
bò isit la nan Taba. Jounen Jodi a, men
paradi a: ma labou, dlo sal, pil fatra,
wout defonse. Men nan ki sitiyasyon
n’ap viv nan Taba. Pèsonn pa ta janm
panse kretyen vivan t’a kapab ap viv
nan yon eta parèy. Menm bèt pa ta dwe
ap viv konsa. Se paradi a sa wi. Mateli
vini li leve asfat la sou wout la, li ba
nou twotwa. Nou pral montre l ki moun
ki rele moun Taba” a maugréé un habitant de la dite commune, très en colère.
qui aurait permis au chef de l’Etat
d’accaparer tous les pouvoirs comme
il en a toujours rêvé.
Il y a eu ce débat sur la durée
du mandat des sénateurs qui commençait à faire son chemin dans la
société. Un débat qui n’était rien
d’autre qu’un ballon d’essai, histoire de tester la résistance des sénateurs mais aussi des députés dans
l’hypothèse que cette option devenait réalisable. Mais non seulement
le test n’a pas été pas concluant, cela
a eu un effet boomerang. Puisque
même les parlementaires acquis à
la cause de la présidence s’en sont
désolidarisés et se sont prononcés
clairement contre toute réduction du
mandat des sénateurs. Paradoxalement, ils étaient encore plus catégoriques et plus fermes sur leurs positions. Mais il y a aussi les prises de
position du Bureau du Sénat à qui les
sénateurs en particulier et le pays en
général doivent une fière chandelle.
Face à l’intention affichée du chef de
l’Etat, n’étaient-ce les déclarations et
la fermeté du Président du Sénat et
également Président de l’Assemblée
Nationale, Simon Dieuseul Désras, le
coup allait passer comme il en avait
été sous la première présidence de
René Préval en 1997-1999. Bien
que le contexte politique et le poids
du Parlement étaient nettement différents de celui de 2013-2014.
En effet, Désras n’a jamais raté
une occasion de faire comprendre à
la présidence que le Parlement était
le dernier rempart pour la démocratie. Le Président du Sénat a su trouver les mots justes et surtout a pu
rallier à sa cause et à la cause du
Parlement en général des personnalités et juristes de renom. Ainsi que
la quasi totalité de la Société civile
organisée, la classe politique, et ce,
de tous horizons. Tous ont réussi à
calmer l’ardeur du Président de la
République dans son ambition de
fermer le Corps législatif. Une institution, certes, qui n’est pas un temple
religieux. De même que les élus qui
la fréquentent ne sont pas non plus
des bergers innocents, mais restent
tout de même indispensables et ce
jusqu’à ce que les dirigeants politiques haïtiens arrivent à comprendre que l’Etat de droit et le pluralisme
des idées demeurent les seules voies
possibles pour le progrès et le développement durable. Tout le monde
s’accorde à dire et à reconnaître que
si les Bureaux du Sénat s’étaient
comportés en parlementaires complaisants, c’en était fini pour le pouvoir législatif sous la présidence de
Martelly comme il en fut sous la dictature de François Duvalier.
En effet, un beau matin de
l’année 1964, le dictateur avait estimé que le Sénat lui mettait les bâtons dans les roues dans son plan de
zombification de la population. Alors déjà tout puissant, il décida tout
simplement de le fermer sans que
personne n’osa lever le petit doigt.
Pensant pouvoir rééditer le même
scénario, celui qui ne cache pas sa
préférence pour l’ancien régime a
dû battre en retraite. Mais comme
nous l’avons signalé plus haut, le
Parlement, grâce à l’intelligence et
le courage de ses responsables, a pu
tenir le cap et rester comme le gardien vigilant du pouvoir législatif. Par
ricochet il demeure la sentinelle qui
veille sur les acquis démocratiques
des années 1987 durement conquis
par des luttes intenses, bien que ses
membres, par leur attitude, ne sont
pas souvent exemplaires. La Consti-
tution de 1987, en effet, bien qu’elle
met les parlementaires à l’abri des
caprices du pouvoir exécutif, la plupart des sénateurs et députés se déconsidèrent aux yeux de l’opinion
publique par leur comportement à se
laisser corrompre par la présidence
de la République ou de la Primature
en monnayant leur voix ou leurs
votes au Parlement.
Ces dernières décennies, on a
battu tous les records à propos de
la corruption des élus dans les deux
Chambres du Corps législatif. Il n’est
pas rare de voir un simple député
ou sénateur qui, avant son élection, peinait à coller les deux bouts
pour s’acheter un pain, maintenant
être capable de bâtir en un laps de
temps une immense villa en guise
de résidence et possédant de grosses berlines sans pour autant que les
Services fiscaux (DGI) s’intéressent
à la provenance de ces fonds capables de payer de tels investissements. Ainsi sous le régime des
Duvalier les élus étaient quasiment
nommés pour devenir des « députés j’approuve », donc n’avaient
aucune considération de la part des
citoyens pour la fonction, mais pas
parce qu’ils étaient des corrompus.
Or, avec des prérogatives constitutionnelles étendues, la Chambre des
députés et le Sénat constituent le
socle du pouvoir en Haïti. Bien que
jusqu’à maintenant, certains parlementaires ne prennent pas encore
la mesure de leur pouvoir par rapport à l’exécutif qui continue de manipuler certains d’entre eux comme
des marionnettes uniquement pour
des avantages financiers. Un gâchis
tout simplement !
S
C.C
Haiti Liberté/Haitian Times
3
Michel Martelly en France Jean Claude Duvalier sera-t-il transféré
entre indifférence et
au Tribunal Pénal International (TPI)?
banalisation de l'histoire !
Par Francklyn B. Geffrard
Michel Martelly à Paris
Par Jacques NESI
L
a France et Haïti : deux nations
qui pendant plus de deux siècles
cultivent avec le sens du panache les
interprétations ambivalentes de la
déclaration des droits de l’homme et
du citoyen. L’une (la France) limite les
avantages de l’universalisme qui caractérise les droits de l’homme et du citoyen, l’autre (Haïti) s’inspire de la pensée
de Thomas Hobbes. Haïti a observé,
en effet, une vigilance soutenue étant
parvenue à réveiller la conscience universelle autour de l’abolition de la traite
des noirs. Ce que le Congrès de Vienne,
six ans plus tard, accepte d’intégrer
dans ses traités. Pour Hobbes, les rivalités entre les Etats sont toujours
sournoises. « A tous moments, écrit
Hobbes, les rois et les personnes qui
détiennent l’autorité souveraine sont à
cause de leur indépendance dans une
continuelle suspicion et dans la situation et la posture des gladiateurs, leurs
armes pointées, les yeux de chacun
fixés sur l’autre. » Le penseur anglais
ne croyait pas si bien décrire l’état des
relations entre la France et Haïti, après
l’indépendance. Haïti a vécu dans
l’inquiétude et l’expectative d’un retour
imminent des français , après avoir
proclamé son indépendance, sans jeter
de nouveaux ponts, sans construire des
digues, imposer des châteaux forts, et
alla même jusqu’à verser 90 millions
de francs- or à la France entre 1825
et 1885. Puis l’histoire entre ces deux
pays oscille entre indifférence et incompréhension, passion et dissimulation,
amnésie et chauvinisme.
Splendeur de la liberté, des haïtiens ont tenté sous les décombres des
souvenirs lointains des côtes africaines
de construire une société, de forger
une nation, de composer un peuple de
ces atomes divers venus de tribus différentes. Les livres d’histoire française
ne portent aucune mention de cette
histoire qui contrarie le récit national
français qui conjugue la constance de
la puissance militaire à la puissance
économique. La doctrine militaire française garde dans un de ses pans secrets
les explications de la défaite de Leclerc
qui n’est pas souvent due à la fièvre
jaune, à la dégradation des conditions
météorologiques, au haut du Cap, mais
aux guerriers intrépides qui ont su
prouver leur supériorité.
Et comment expliquer cette incapacité de l’ancien colonisé à garder cette supériorité militaire envers
l’ancien colonisateur ? D’une part, les
conditions de la création de la performance économique sont plombées par
l’absence d’infrastructures, d’outils
productifs, et
l’incapacité des élites
égarées par les luttes intestines, à accéder aux bienfaits de la révolution
industrielle. Ensuite, l’importance accordée au développement du secteur
primaire de l’économie n’arrive pas
à tirer son équilibre de la dépendance
vers les marchés du nord. Enfin, la
puissance financière des Etats se raffermit à l’ombre de la guerre froide où la
constitution des deux blocs n’a pas permis à Haïti, faute d’avoir été dirigée par
un tyran attaché à ses acquis conservateurs, de peser sur le marché mondial.
Les logiques de rivalité entre les Etats-
4
Unis et l’Union soviétique enfermaient
Haïti dans une relation de dépendance
des Etats-Unis d’Amérique, dépendance renforcée par la doctrine Monroe
« l’Amérique aux Américains. » Cette
dépendance n’a pas empêché à Haïti de
se montrer rebelle, imprévisible, fragile,
solidaire des Etats en Afrique qui accèdent à l’indépendance. Haïti est certes,
souveraine mais une souveraineté limitée qui est tremblante devant « la complexité des liens » de dépendance.
La diplomatie française a été plus
généreuse envers Jean-Claude Duvalier
qu’envers son père François Duvalier.
La puissance française s’impose en
Haïti d’autant qu’elle est relayée par
une coopération que Jean -Claude Duvalier « suçait …grâce à l’Ambassadeur
Dorin accouru le materner , écrit Lesly
Manigat, en lui apportant l’accès aux
fonds de la FAC, dans une intention de
rivalité, mais plutôt finalement la réalité
d’un condominium hégémonique entre Washington et Paris sur l’Haïti de
Baby Doc. » La coopération française
s’est révélée dynamique à cette période où elle contribue à l’inauguration
des routes, des systèmes d’irrigation,
et d’adduction d’eau potable » et à engager « des millions de francs lourds
,soixante-dix coopérants non créolophones ».Mais la lecture du rapport
rédigé par Régis Debray , commandé
par Dominique de Villepin, apprend
que ce bilan de coopération quoique
positif n’a débouché que sur « un gâchis qu’inspirent les volumes d’énergie,
de temps et d’argent déversés dans le
tonneau des Danaïdes, ce cimetière de
projets (sans tombes ni stèles), écrit
Debray,cet éternel retour des grandes
espérances, où chaque nouveau cycle
efface le précédent. » Les causes de ce
gâchis sont discutables et la part des responsabilités haïtienne ne saurait être
évacuée en vérité. Mais l’histoire francohaïtienne connaît des moments de fracas et d’agitations quand Jean-Bertrand
Aristide tenta de formuler, dans des
conditions brouillonnes, une demande
de restitution (pour l’interprétation
française) ou réparation (aux dédommagements causés). Aristide réclamait
la somme de 21 milliards 685 millions
135 mille cinq cent soixante et onze
dollars américains et 48 centimes. Cette
demande de Jean-Bertrand Aristide fut
courageuse, ambitieuse, à la veille du
bicentenaire de l’indépendance. Il a
payé au prix fort cette témérité et cette
aptitude à incarner la souveraineté haïtienne face à la puissance française. Ce
projet que porte Aristide est interprété
comme disait Bertrand Badie, comme
« une transgression d’un système de
normes », « une forme de protestation
», « un comportement protestataire reconstruit comme des déviances issues
de frustrations collectives, d’aspirations
légitimes… »
En effet, la sortie d’Haïti de la
grande nuit est souvent hypothéquée
par les irresponsabilités de ses fils, mais
la France ne saurait en être dispensée.
Mais les invectives, les haines recuites,
les oublis de mauvaise foi d’un côté
comme de l’autre n’amélioreront pas les
relations entre les deux pays. Le choix
américain de confier les destinées de ce
pays à cet « ancien vagabond »,(se you
ansyen vakabon mwen ye !), ainsi se
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Haiti Liberté/Haitian Times
La justice haïtienne a ordonné
le jeudi 20 février dernier l’ouverture
d’une nouvelle instruction du dossier
Jean-Claude Duvalier. Reconnaissant
les erreurs et les graves lacunes de la
précédente instruction conduite par
le juge Carvès Jean, la cour d’appel a
jugé recevable la plupart des plaintes
relatives aux crimes contre l’humanité portées contre l’ancien dictateur
haïtien. Même si ses avocats peuvent
faire un recours en cassation, mais
Jean Claude Duvalier qui a dirigé le
pays pendant près de quinze ans d’une
main de fer a de quoi s’inquiéter. Intouchable pendant assez longtemps parce
que jouissant des protections du pouvoir politique, l’ancien chef suprême de
la nation risque de quitter sa zone de
Les juges de la Cour d’Appel (Photo : Frantz Etienne)
camp des victimes ou leurs proches, les du soutien du pouvoir en place pour
défenseurs des droits humains ont réagi tenter d’échapper à la justice, n’est-il
favorablement à la décision de la Cour pas trop tôt de crier victoire ? L’affaire
d’Appel. Par exemple, ceux qui ont été ira probablement en cassation. Au
emprisonnés, torturés, humiliés puis niveau de la Cour de Cassation, Jean
Claude Duvalier a, sans doute des fidèles sur qui il peut compter pour casser la décision de la Cour d’Appel. Et
c’est pourquoi, certains observateurs
estiment fondamental que les secteurs
intéressés à la question soient plus
vigilants, sachant qu’il reste encore du
chemin à parcourir en vue du procès
de celui qui a travaillé à la construction
du système judiciaire corrompu et que
ses successeurs ne sont pas parvenus
à changer. Mais, il est à se demander
aussi s’il n’a pas été tout simplement
lâché par son protecteur qui, lui doit
Bobby Duval, Maguy Clérié, Adrienne Gilbert, Danièle Magloire et une
tenter de sauver son quinquennat ?
inconnue (Le Nouvelliste)
Après tout, il a déjà rendu beaucoup de
services à M. Duvalier.
confort pour répondre à la justice sur les exilés comme le Dr. Nicole Magloire,
Soumis à des pressions intenses
atrocités commises durant son régime
Robert Duval, Alix Fils-Aimé ainsi que au niveau national et particulièrement
par ses sbires.
Attendue depuis le mois de Juin
2013, la décision de la Cour d’Appel de
Port-au-Prince vient infirmer l’ordonnance rendue par le juge Carvès Jean
qui n’avait retenu que des charges relatives aux crimes financiers commis par
Jean Claude Duvalier. Sur la base de
cette ordonnance, l’ancien homme fort
d’Haïti devrait être jugé au correctionnel pour les détournements de fonds
publics effectués durant son régime. Les
associations des victimes de la dictature
ont interjeté appel de cette décision et
ont eu gain de cause. La Cour d’Appel
a aussi établi qu’en sa qualité de préL’avocat Jacceus Joseph (Photo : Frantz Etienne)
sident à vie et chef suprême et effectif
des armées et des Volontaires pour la
Sécurité Nationale (VSN), le corps des la sociologue Danièle Magloire, coorsur le plan international, Michel Martontons macoutes, Jean-Claude Duvadonnatrice du Collectif contre l’impuni- telly a dû faire machine arrière sur un
lier avait une responsabilité légale dans té, et les défenseurs des droits humains
ensemble de projets qui lui sont chers.
les crimes commis sous son administrase sont réjouis de cette décision consi- Il a aussi fait des concessions majeures
tion de 1971 à 1986.
dérée comme un « pas dans la bonne sur un ensemble de points tels que la
C’est au juge Durin Duret Junior direction ».
publication de la loi électorale de 2013,
que le président de la Cour, Me. Jean
De même, plusieurs organisations le renoncement à son projet visant la
Joseph Lebrun a confié le dossier pour nationales et internationales de défense dissolution du parlement le deuxième
conduire une nouvelle instruction des droits humains dont Amnesty In- lundi de Janvier 2014, l’organisation
de l’affaire. Le magistrat instructeur ternational et l’Institut pour la Justice et du dialogue dit inter-haïtien juste pour
devra, dans les prochains trois mois,
la Démocratie (IJDH) se sont également
être reçu à la maison blanche où il a
produire un supplément d’information félicitées du verdict de la Cour d’Appel pris de nouveaux engagements et fait
pour compléter l’enquête sur le dossier
de Port-au-Prince dans l’affaire Duva- de nouvelles promesses.
Duvalier qui traîne en longueur depuis
lier. Ces organisations estiment que
De même, dans certains milieux
plusieurs années. Cependant, les avo- l’arrêt-ordonnance de la Cour d’Appel
diplomatiques et politiques en Haïti, on
cats de Jean Claude Duvalier informent est un bon signe d’encouragement estime qu’en plus de la pression exerqu’ils allaient exercer un pourvoi en
pour les victimes de la dictature. Le fait
cée par les organisations de défense
cassation. L’un d’entre eux, Me. Fritzo d’ordonner la poursuite de l’instruction des droits humains pour qu’un procès
Canton crie au scandale. Selon lui, la sur les crimes contre l’humanité et les ait lieu dans l’affaire Duvalier, M. Marjustice haïtienne ne serait pas indépen- violations des droits humains commis telly aurait lâché son protégé. Il s’en
dante et agirait sous la dictée des orgadurant le régime de Baby doc est une serait servi comme rançon en échange
nisations internationales de défense des
victoire pour les victimes, soulignent
d’une visite en France où il a été reçu
droits humains. Il a cité nommément ces organisations dans des communi- à l’Elysée par le très impopulaire prél’Amnesty International qui, selon lui, qués de presse.
sident socialiste François Hollande. La
serait en train de manipuler la justice
La Mission des Nations-Unies
France qui a hébergé l’ancien dictateur
haïtienne pour juger Duvalier.
pour la Stabilisation en Haïti (MINUS- «temporairement », pendant vingt-cinq
La décision de la Cour d’Appel TAH) considérée comme une force
ans, semble vouloir le faire juger après
peut être considérée comme un bon pas
d’occupation, applaudit la décision «
s’être débarrassée de lui le 16 Janvier
dans la bonne direction dans la mesure historique », selon elle, de la Cour d’Ap- 2011 alors qu’Haïti était secouée par
où elle ouvre la voie à un éventuel pel de Port-au-Prince sur la nécessité de
une grave crise électorale. En politique,
procès de Jean-Claude Duvalier qui poursuivre l’ex-dictateur Jean-Claude rien n’est gratuit. Tout est motivé par
jusqu’ici se croyait intouchable. L’an- Duvalier pour crimes contre l’huma- de gros intérêts inavoués. Ce ne serait
cien dictateur qui court les rues impu- nité. La Représentante spéciale du pas étonnant si M. Martelly aurait lâché
nément depuis sa chute du pouvoir le secrétaire général des Nations Unies en Duvalier. La politique haïtienne est pa7 Février 1986 à la suite d’une révolte Haïti, Sandra Honoré estime, dans un vée de ces histoires rocambolesques de
populaire, semble être sur le point d’être communiqué daté du jeudi 20 février traitrise et de livraison où on se sert de
rattrapé par son histoire-une triste his2014, que « cette décision historique certains hommes comme des fusibles. A
toire caractérisée, selon les organisade la Cour d’appel de Port-au-Prince son retour au pays le 16 Janvier 2011
tions de défense des droits humains et
démontre l’action indépendante de la après vingt-cinq ans d’exil en France,
des associations de victime des Duva- justice dans la lutte contre l’impunité Jean Claude Duvalier disait revenir pour
lier (Père et fils), par des crimes de sang
en Haïti. » Cependant, certains secteurs
aider le pays ; mais il semble qu’il a
et financiers et où les pires méthodes de continuent de craindre que l’absence
bien besoin d’être aidé lui-même. La
torture ont été appliquées pour intimi- de volonté politique des autorités haï- dernière fois qu’il était vu en publique,
der les opposants au régime qui a dirigé
tiennes n’entrave la tenue d’un procès l’ancien président à vie paraissait dimile pays pendant près de trois décennies.
équitable de Jean Claude Duvalier.
nué physiquement et souffrant. Comme
Si dans le camp de Duvalier il
Quand on sait que Jean Claude
dans le cas d’Augusto Pinochet au
y a des grincements de dents, dans le Bébé doc Duvalier a toujours bénéficié
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Vol. 7 • No. 33 • Du 26 Février au 4 Mars 2014
Twa Fèy, Twa Rasin O!
Martelly le cauchemar, Martelly la catastrophe
Par Fanfan la Tulipe
P
arfois, il m’arrive de me demander : suis-je bien en pleine
possession de mes facultés ? Estce que je rêve ? Est-ce que je fais
face à des mirages qui n’arrêtent
pas de me tromper ? La Terre
tourne-t-elle vraiment autour du
soleil ? Le monde est-il en train
de basculer dans un quelconque
vide de l’absurde? Les mots décence, dignité, vertu, honneur,
font-ils toujours partie de notre
vocabulaire ? Une main mystérieuse est-elle en train de vouloir
couvrir notre pays d’un voile
d’opprobre, d’ombre et de honte ?
Ce sont toutes ces questions
qui ont commencé à m’assaillir, à
me lanciner, à me vriller l’esprit,
lorsque, en juillet 2010, la nouvelle de la candidature de Michel
Joseph Martelly nous est tombée
dessus avec la violence ignée
d’un coup de foudre dans le ciel
politique haïtien. Et je peux vous
parier mon testicule gauche que
je n’ai pas été le seul à être frappé par le tonnerre de cette catastrophique annonce. Loin s’en
faut.
Je me suis alors demandé
quel complot tramé par des forces
obscures, ténébreuses, manigançaient un sale coup contre la nation haïtienne. Je n’ai pas pu en
croire mes oreilles. N’importe qui,
mais pas celui-là. N’importe quoi,
mais pas cette calamiteuse loque humaine. Quand bien même
la bourgeoisie de mèche avec
l’empire voulait avoir son poulain
au pouvoir comme ce fut le cas
avec Marc Bazin en 1990, elle
n’aurait pas eu de peine à se trouver, au zoo des politiciens véreux,
un valet ou une doublure.
Par exemple, elle aurait pu
jeter son dévolu sur Me Gourgue
qui aurait eu une seconde chance.
Celui-ci n’aurait pas encore à
faire le pitre et «prêter serment»
au Pont Morin, comme il l’avait
fait en 2001. Mais appuyer en
sous main une guenille d’homme,
un sale chiffon humain, une penaille, un penaillon, une épave,
un torchon humanoïde, alors là
c’est carrément une insulte à la
décence humaine, un accroc aux
normes de l’éthique supposées
exister dans une société normale,
morale.
Michel
Joseph
Martelly
est connu pour avoir été, avant
d’être président, un musicien de
carnaval sans pudeur, sans tenue
ni retenue, dépravé, dévergondé,
jouisseur, amateur de jurons obscènes, de grossièretés, de vulgarités, et de mufleries. Je n’ai
jamais eu l’occasion d’assister à
ses ébats lubriques, vulgaires et
obscènes durant les défilés de
carnaval soit à Port-au-Prince,
soit à Brooklyn sur Eastern Parkway ou ailleurs. Mais quel choc !
Quelle agression à ma rétine et à
la plus élémentaire pudeur ! Quel
saisissement, quel atterrement,
quel choquant bouleversement,
lorsque j’ai eu fini de regarder la
video «Sweet Micky roi Carnaval»
que m’avait filée un ami de Montréal.
Je suis resté abasourdi, sidéré, stupéfié, médusé, effaré
même, de voir comment un indi-
Photo-montage illustrant le caractère corrompu du régime
Martelly-Lamothe
Le pape Benoît XVI reçoit un petit tambour de
Martelly, gage de leur secrète collusion.
vidu, potentiellement un président
de la république, a pu se comporter non seulement comme un
vulgaire badaud désoeuvré, un ti
vakabon des rues qui n’a d’autre
passe-temps, d’autres joies que
de se déhancher au rythme des
rythmes carnavalesques, mais
comme un pantin désarticulé et
obscène, associant les gestes et
gesticulations les plus méprisables aux propos les plus orduriers, les plus abjects, les plus grossiers, les plus répugnants.
Déhanchements lubriques,
mimique de copulation entre lui,
Martelly, et un autre mec, propos orduriers se rapportant à
l’acte, invitation non voilée à
l’acte copulatoire lui-même, gros
mots sales provocateurs lancés
à gorge déployée, usage sans retenue d’un vocabulaire dévoyé,
strident, se rapportant tant aux
organes sexuels féminin et masculin qu’aux fesses et à l’orifice
anal, port d’une culotte bikini de
femme (ou d’un slip pour homme
?) assorti de déhanchements choquants, lascifs de «sisi», voilà les
différents éléments d’un spectacle avilissant et de très mauvais
goût à donner un haut le cœur
que le sieur Martelly a offert aux
jeunes, aux plus jeunes et aux
moins jeunes du pays dont beaucoup semblaient, lors, avoir été
transportés par ses plus sordides
grivoiseries. Quelle déchéance !
Quelle dégénérescence sociale!
Voilà le profil moral de
l’homme qui a été imposé à la nation haïtienne après la scabreuse
et scandaleuse intervention de
l’International à travers Bill Clinton, Hillary Clinton et le chef civil
de la MINUSTAH, Edmond Mulet.
Un Michel Martelly qui n’a vécu
que dans le ruisseau limoneux
Vol. 7 • No. 33 • Du 26 Février au 4 Mars 2014
de ses comportements malsains,
grotesques, bouffons et orduriers.
Pis, lors d’une interview accordée à Carl Fombrun en décembre
2005, l’animal avouait sans gêne
aucune avoir commis des actes
hautement répréhensibles pour
se procurer l’argent nécessaire
à l’achat de drogue. Éventuellement, le mec allait dénoncer ses
complices auprès de son patron,
tandis que lui il s’en sortait blanc
comme neige.
Tout le parcours présidentiel de Martelly, depuis sa prestation de serment jusqu’à ce jour a
été jonché de ce que l’opposition
préfère appeler des dérives, alors que jour après jour Martelly
n’a pas arrêté de tisser sa toile
dictatoriale, faisant disperser
toute manifestation protestataire
pacifique à coups de gaz lacrymogène. Martelly n’a pas arrêté de poser des actes délibérés
d’autocrate, au point de faire violence sur la personne d’un juge
exerçant légitimement ses attributions judiciaires, violence qui
devait conduire à la mort dudit
magistrat. Un vrai cauchemar,
une vraie catastrophe.
Le trait sans doute le plus
saillant du régime Martelly, du
sieur Martelly, c’est l’ambiance
de corruption qui semble même
être encouragée, puisque jusqu’à
présent toutes les tentatives faites
pour mettre en branle la justice
contre les délinquants, y compris le président lui-même, ont
été neutralisées. Des dessous de
table en provenance de la république dominicaine aux frasques de
Madame Sophia et de fiston Olivier, en passant par les gargottes
liées aux fonds Petro Caribe et les
faramineux per diem alloués à la
présidence et à son entourage de
fainéants et parasites, tout est
marqué au fer chaud de la corruption et du brigandage. Cauchemardesque, catastrophique !
C’est pourtant ce champion
de la corruption et de l’immoralité
qui a été reçu au Vatican par le
pape Benoît XVI soudainement et
mystérieusement passé à la trappe
depuis un songe qu’il aurait eu,
lui conseillant de se retirer des
«affaires» vaticanes. C’est à son
secours qu’ont volé un ambassadeur qui s’est porté garant de
la citoyenneté haïtienne du mec,
et un petit groupe de religieux
baptisé Religion pour la paix. Il
a fallu tout un show médiatique
et la connivence du Seigneur et
des esprits de notre Guinée pour
«corer» la nationalité haïtienne de
Martelly.
C’est cet homme d’État corrompu qui vient pourtant d’être
reçu à Washington par le chef de
file de l’impérialisme qui a oint
Martelly du saint-chrême de sa
confiance. Cette onction a été assortie d’une grande manœuvre
médiatique à l’ombre de l’Église
catholique venue à la rescousse
de Martelly aux prises avec une
crise qu’il a lui-même créée. Intervention d’un évêque, aujourd’hui
cardinal, qui n’a pas tout à fait
marché selon les plans triomphalistes des principaux acteurs
intéressés au succès de cette
opération de madigra, kidonk une
opération madigrate. Après une
visite à l’Élysée pour témoigner
de sa servilité de francophone
bon teint, Martelly aura, au Vatican, reçu la double bénédiction
du pape et du premier cardinal
haïtien, bouclant ainsi la boucle
politico-médiatique lui conférant
ce qu’il croira être l’honorabilité
lui faisant cruellement défaut.
On ne peut s’empêcher de
se demander pourquoi cet intérêt conjoint et suspect de Washington, de la France, de l’Église
catholique et du Vatican pour un
individu moralement aussi peu
fréquentable que Martelly. Il y a
un parfum de collusion, de complot dans l’air, comme qui dirait :
konplo Ayti a sòti Washington, li
pase Vatican, se Bondye k voye
l (merci Manno Charlemagne).
Mais gardons-nous toutefois de
toute fatalité. Il s’agit d’un complot purement impérialiste utilisant trois relais importants : la
bourgeoisie haïtienne, le haut
clergé catholique, et ces intellectuels francolâtres sans échine
patriotique, secrètement jaloux
de n’avoir pas osé faire une demande d’admission à l’Académie,
avant Dany Laferrière.
Quand les deux compères,
Martelly et Langlois, seront de retour du Vatican, on ne sait quelles
magouilles ils sortiront de leurs
manches pour faire avancer leur
fameux dialogue. Surtout, armé
de l’onction Obama-Hollandopapale, on ne sait quelle tournure
prendront les élans dictatoriaux
de Martelly. Il faudra toujours se
méfier de cette association suspecte du vert dollar, de la pourpre cardinalice et du rose néomacoute martellyste. Car Sweet
Micky, président de la république,
restera ce cauchemar grotesque et
cette catastrophe historique aux
yeux de larges secteurs encore
sains et honnêtes de la population.
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Haiti Liberté/Haitian Times
5
Kwonik Kreyòl
Deklarasyon KOD sou 10zyèm
anivèsè koudeta 2004 la!
29 Fevriye 2004-29 Fevriye
2014. Sa fè 10 lane egzakteman depi
peyi enperyalis yo annakò avèk yon
latriye sanmanman nan boujwazi a ak
ti boujwazi a te bay mas popilè yo, yon
gwo panzou ak yon kokenn kout ponya lan do, nan yon koudeta kidnapping.
Nou poko kapab bliye wòl Andy
Apaid, Charles Henri-Baker, Yanick
Lahens, Evans Paul, Marie-France
Claude, Hervé Saintilus, Claire Lydie
Parent, Guy Philippe, Mirtho Julien,
Gérard Gilles, Dr. Nicholas, Louis Jodel
Chamblain, Turneb Delpé, Claude Roumain, Serge Gilles ak yon latriye lòt
nan kanpay destabilizasyon pou te prepare masak ki ta pral fèt sou pèp la epi
debouche sou yon lòt okipasyon peyi
a pandanmenm nou t ap komemore
Bisantnè Endepandans nou. Koudeta
sa a, ansanm ak sa 30 septanm1991 te
genyen yon sèl objektif wete mas pèp
la sou sèn politik la.
Se sa k fè, tout gouvènman ki
vin apre kou sanglan sa a, gouvèn-
Daniel Dorsinvil ak Girldy Larèche
BOUKAN
101.9 FM • SCA
Radyo Pa Nou
Emisyon KAKOLA
Andy Apaid agoch k ap pase lòd bay Evans Paul, Marie France Claude ak
Micha Gaillard
jistis kont GNB yo. Li pa janm jwenn
jistis pou tout zak malonèt, kriminèl
enperyalis yo fè sou li, paske se boujwazi a, manm Fraph, yo, GNBIS yo ak
makout divalyeris ki fòme pouvwa tèt
kale, kaletèt la.
Poutan, gen anpil dirijan pati
politik ki swadizan di y ap akonpaye
pèp la, yo nan tetelang ak moun ki gen
san pèp la sou men yo. Se ansyen bouwo pèp la y ap reyabilite, pou mennen
pèp la pi rèd nan labatwa. Li pa nòmal,
pou pèp la ap manifeste men nan men
ak ansyen bouwo l yo.
Nan kontèks sa a, noumenm nan
KOD nou di karebare: tout moun ki pa
vle Martelly demisyone, se moun ki
antre nan lojik koudeta a. Tout moun
k al chita nan dyalòg ak Martelly/ Langlois se moun ki vle politik koudeta a
kontinye fè kous li. Yo pa vle Martelly
ale, pou koudeta a kab kontinye pote
ensekirite, kidnapping, lamizè ak koripsyon! Se pou sa menm, yo deklare
yo pa nan koudeta, pou pèp la pa voye
Martelly ale! Konsa yo va prepare
eleksyon ak Martelly, pou kontinye
toupizi, masakre pèp la.
Moun sa yo angiz yo mande jistis
ak reparasyon pou pèp la, y ap akize l
pito kòmkwa jounen jodia se pèp la k
ap fè koudeta. Poukisa se apre echèk
yo nan dyalòg la, yo vle pran lari pou
manifeste? Eske se pou fè presyon sou
Mateli pou l pataje gato ak yo oubyen
se pou dechouke l tout bon vre? Men
fò k yo ta di poukisa yon chanje lide si
yo chanje vre ? Eske se pa yon fason
pou al komemore 29 fevriye ansanm
ak gouvènman menmjan sa te fèt 29
novanm 2013 la?
Kòdinasyon Desalin ap mande
jistis pou tout viktim koudeta yo. N ap
mande arestasyon Michel Martelly ki te
patisipe ouvètman nan tou de koudeta
yo ki fè plizyè mil viktim. N ap mande
tou depa fòs okipasyon yo ki antre nan
peyi aprè koudeta 2004 la !
Noumenm nan KOD, nou pap
bouke di pèp la pote KOD nou pou nou
mare tout panzouyis ! Pote KOD nou
pou nou mare tout moun k ap blofe
mas popilè yo pou regle zafè pa yo.
Pote KOD nou pou n mare Martelly, yon panzouyis patannte !
Pote KOD nou pou nou mare
tout moun ki te patisipe nan mouvman
GNBis la, yo gen san pèp la nan men
yo. Bouwo yo pa kab ap komemore 29
fevriye menmjan ak viktim yo.
KOD di Pèp la pap tonbe pou
granmèsi ! San pèp la pap koule pou
granmèsi !
KOD pa nan rekonsilyasyon ak
okenn bouwo pèp la !
Kòdinasyon Desalin, yon pati
popilè Desalinyen pou liberasyon Ayiti
voye di pèp Ayisyen tann modòd yo
pou n al mennen yon lit konsekan,
òganize kont lènmi an.
N ap pwofite denonse tou koudeta enperyalis yo ap prepare nan peyi
Venezuela. N ap mande pèp Ayisyen
rete veyatif. Genyen pou genyen se
nou k pou genyen. Viktwa se pou pèp
k ap goumen.
Aba Martelly/Lamothe
Aba Enperyalis yo
Viv lit Pèp Ayisyen an!
Pou Kòdinasyon Desalin
Oxygène David
Henriot Dorcent
Berthony Dupont
Konbit Ayisyen pou Kore Lit la ann Ayiti
• Nouvèl •
• Analiz •
• Kòmantè •
• Deba •
Pou yon Ayiti Libere
(917) 251-6057
www.RadyoPaNou.com
Mèkredi 9-10 pm
6
Deklarasyon inisyativ MPDP nan
okazyon antèman Daniel ak Girldy, ki
sektè, ki gwoup, ki moun ki dèyè ak ki
chofè tren lanmò sa a ?
nisyativ MPDP k ap goumen pou
defann dwa pou pèp Ayisyen an viv
alèz san kè sote sou bout tè sa a ki rele
l chèmèt chèmètrès, voye senpati ak
solidarite bay paran, fanmi, zanmi ak
kanmarad Daniel Dorsinvil ak Girldy
Larèche kriminèl yo ansasinen jou samdi 8 fevriye 2014 la. Inisyativ MPDP
pataje soufrans ak vant kòde fanmi
Dorsinvil ak Larèche ki twouve yo dlo
nan je jounen jodi a alòske yo te travay
pou mete 2 potorik militan ak militant
sa yo nan sèvis peyi a.
Tren lanmò a pase sou Daniel
ak Girldy nan 2014 la, menn jan li te
pase sou komèsan Antoine Ismeri nan
lane 1993, sou pè Jean Marie nan lane
1994, sou pè Ti Jean nan lane 1998,
sou senatè Yvon nan lane 1999, menm
jan li te pase sou jounalis Jean Dominique nan lane 2001, sou poèt Jacques
Roche nan lane 2004, sou pwofesè Anil
Louis Juste nan lane 2010 ak sou anpil
lòt ankò nou pa site… !
Kilè lajistis ap resi pran desizyon
ak dispozisyon pou fèmen vàn enpinite
kriminèl sa a ? Se ak anpil kòlè, anpil
endiyasyon, Inisyativ MPDP konstate
jouranjou gen yon kantite pitit konsekan peyi a ki kontinye ap pèdi lavi
yo, pandan otorite Leta yo ap kontinye
banalize lavi, nan lage tout zak kriminèl anba dra ensekirite, kòmsi se pa
reskonsablite otorite Leta yo pou prevni
krim ak « zak ensekirite » anndan sosyete a !
• Otorite yo ap banbile sou chak
kadav, san kè sote, paske yo deja gen
pretèks ensekirite pou yo mete devan,
pou bouche enpinite, enkonpetans, lè se
pa konplisite. Jodi a nou pa gen memwa
pou fin konte latriye krim ak sasinay ki
fèt epi ki kontinye ap fèt nan peyi a. E
lakwa a toujou pran yon sèl wout, li pa
sispann pran devan pòt sektè demokratik ak popilè yo pou estasyon l, paske :
• Otorite Leta yo pa pran reskonsablite konstitisyon an ak lalwa fikse
pou yo ;
• Otorite Leta yo chwazi antre
nan twòp konfyolo pou asire pouvwa
yo ;
• Otorite Leta yo pa fè anyen pou
derasinen rezo mafya ak kriminèl ki fin
pran popilasyon an annotaj. Okontrè,
twò souvan deplwaman asasen yo sou
teren an parèt antre nan estrateji gouvènman yo pou simen laperèz ak laterè.
• Otorite Leta yo pa fè anyen pou
oblije gwo pisans etranje sispann voye
detrakte ak kriminèl nan lakou lakay ;
• Otorite Leta yo sèvi twòp ak
grangou epi mizè mas pèp la pou fè
pwopagann ak demagoji olye yo chache
amelyore tout bon sitiyasyon lavi l ;
• Otorite Leta yo chwazi lage
aparèy jistis la nan men gwo mafya yo
olye yo lanse operasyon refòm lajistis
la ;
• Finalman, otorite Leta yo kanpe
ankwa pou yon Leta ki chita sou respè
dwa moun, sou jistis ak jistis sosyal
pa ta janm rive jèmen nan peyi a, yon
mannyè pou oligachi lokal la ak miltinasyonal yo ka kontinye piye peyi a san
gade dèyè, pandan lamizè ap ogmante
chak jou pi plis nan mitan mas pèp la.
Devan kalite chwa ak tolerans
I
Soti agoch Montes Joseph, Charles Henry Baker, Hervé Saintilus ak
Turneb Delpe, lendi 5 Janvye 2004
man Boniface/Latortue; Préval/Alexis;
Préval/Pierre-Louis; Préval/Bellerive,
tout se te pou ranfòse koudeta a; se sa
k fè yo pa gen pwoblèm ak pitit gason
yo Michel Martelly, enperyalis yo enpoze nan peyi a. Ak gouvènman GNBis
Martelly/Lamothe la, se politik koudeta
yo k ap kontinye toujou, nan yon gouvènman makouto boujwa k ap defann
enterè gwo pisans yo.
Pèp Ayisyen an viktim men li
pa janm jwenn jistis. Pèp la pa janm
jwenn jistis kont FRAPH; li pa jwenn
Twòp se twòp atò !
Dappiyank pouvwa MateliLamòt la sou Nan ka Ilavach
Ilavach se pwopriyete nasyon an,
okenn pouvwa pa gen dwa fè dappiyank sou li pou remèt li bay konpayi
prive ak gwo miltinasyonal pou fè piyay
D
epi ekip Mateli-Lamòt la monte sou
pouvwa a, yo pa janm sispann di
Ayiti louvri pou biznis. Pwojè sa a pa
Haiti Liberté/Haitian Times
anyen dòt pase fè peyi a tounen yon
gwo zòn franch pou faktori ranmase
fòs kouraj travayè pou granmesi, pran
bon venn tè ti peyizan yo, sa ki ka bay
plis manje yo, pou mete beton sou yo
oswa fè yo tounen zòn franch pou gwo
zotobre oswa gwo konpayi fè agrikilti
oubyen deplòtonnen pwojè touris.
Suite à la page (16)
koupab otorite Leta yo, se ak yon gwo
santiman revòlt, endiyasyon ak kòlè
nou menm manm Inisyativ MPDP, nou
kanpe jodi a devan kadav kanmarad
nou yo Daniel ak Girldy, 2 potorit fanm
ak gason sa yo ki travèse anba bal
asasen yo ! Inisyativ la koube l byen
ba devan 2 kadav sa yo ki vin ogmante
lis pitit pèp la ki viktim, paske pouvwa
Leta a pran pòz kèpòpòz pou l maske
enpinite ak konplisite. Chak fwa kalite
zak kriminèl sa yo rive, n ap poze tèt
nou kesyon, men nou pa jwenn mo pou
esplike fòm represyon degize sa a.
Ki dispozisyon serye Leta ayisyen ap pran pou pwoteje popilasyon an ?
Eske se chak fwa chwal la fin pase y
ap kontinye rele fèmen baryè ? Ki fòm
ipokrizi sa ye ? Eske lè otorite yo pa
pran reskonsablite yo devan manda yo
genyen, se pou n kase fèy kouvri sa ?
Inisyativ MPDP deside mete vwa
l ansanm ak vwa tout paran, fanmi ak
zanmi kanmarad Daniel ak Girldy pou
mande Leta Ayisyen pran dispozisyon
pou dosye sa a pa tounen yon fèy bwa
k ap pouri nan dlo. Leta Ayisyen dwe
mennen tout demach pou kriminèl yo
ak konplis yo, jije kòmsadwa. Pou Daniel, Girldy, fanmi, zanmi, kanmarad ak
tout pèp Ayisyen an jwenn jistis. Jistis 2
kanmarad yo, se jistis anpil lòt ki te deja
tonbe nan menm kondisyon sa a.
Fwa sa a, ankèt la pap “se poursuit ” jouk yo pase nou nan tenten!
Òganizasyon dwa moun yo, òganizasyon enfimyè yo, òganizasyon nan Nò
ak Nòdès, òganizasyon nan Inisyativ
MPDP a, nou tout ap kontinye mobilize
pou egzije Leta ayisyen jwe wòl li san
patipri kèlkelanswa moun ki ankòz la.
Wòl Leta Ayisyen se fè dosye jistis sa a abouti, enfòme popilasyon an
sou kouman ankèt la ap mache, bay
enfòmasyon klè sou prezime kriminèl
yo. Zak ansasinay sa a ki fèt sou Daniel ak Girldy, dwe sèvi egzanp pou nou
pouse otorite Leta yo lage pye sistèm
jistis la pou pèmèt lajistis pran bon jan
desizyon. Rapouswiv batay pou retabli
diyite ak respè lavi nan peyi a se sèl
mwayen pou garanti lavi tout moun.
Inisyativ MPDP mande tout
òganizasyon nan mouvman sosyal ayisyen an, mobilize pou egzije jistis pou
Daniel ak Girldy. Mobilize pou jijman
tout prezime kriminèl ki enplike nan
sasinay defansè ak pwotektris dwa ak
sante moun nan fèt nan larèg dwatèt,
yon mannyè pou kriminèl yo jwenn
santans yo merite.
Inisyativ MPDP ap pwofite lanse
yon apèl bay tout pati ak òganizasyon
politik konsekan yo, tout òganizasyon
sosyal ak popilè ki angaje yo, n ap di
yo mete ansanm, andeyò tankou lavil,
pou kanpe yon gwo mouvman sosyal
ak popilè kòm sèl veritab fòs k ap kapab
jwenn bout tren lanmò a pou lavi ak
lanmou ka rekòmanse fleri nan peyi a.
San Daniel ak Girldy koule atè
nan kalfou bwapatat
An n kontinye batay la jouk nou
rive nan kalfou vrè chanjman an
kote leta demokratik popilè a ap
kapab garanti respè dwa ak lavi tout
moun nan peyi a
Pou
sekretarya
nasyonal
pwovizwa inisyativ MPDP
Olry St-Louis
Pòtoprens, samdi 22 fevriye 2014
Vol. 7 • No. 33 • Du 26 Février au 4 Mars 2014
Perspectives
A quand le remboursement de la
dette de l'indépendance haïtienne?
Par Jose Clément
T
he Washington Post du vendredi 21
février 2013 informe que le gouvernement français a commencé à négocier avec le Département d’Etat américain en vue de dédommager les victimes
américaines survivantes de l'holocauste
juif durant la seconde guerre mondiale. Les citoyens américains concernés
ont été transportés dans des trains de
la Compagnie française dénommée
Société Nationale des Chemins de Fer
(SNCF) depuis l'Allemagne jusque dans
des camps de concentration nazi en territoire français.
Dans le même temps, l'Etat
du Maryland a introduit le 31 janvier
dernier une législation visant à exiger
de la SNCF dommages et réparations
pour les survivants-résidents de Maryland de l'holocauste. Si cette législation
était approuvée, l'Etat du Maryland déciderait de geler des fonds restants à la
SNCF qui exécute des travaux ferroviaires pour son compte. L'influent journal de la capitale fédérale américaine
a rappelé que la SNCF avait transporté
soixante seize mille juifs et autres dans
des camps de la mort en France dont
deux mille ont été tués.
Il s'agit d'un important dossier
riche en rebondissements, environ soixante-dix ans après que le régime raciste
et antisémite d'Adolf Hitler eut exterminé six millions de personnes dont un
grand nombre de juifs dans des camps
de concentration et d'extermination nazis ou par la Shoah. Cette hécatombe a
révolté et révolte encore la conscience
de l'humanité, suite à la folie d'un homme (Adolf Hitler) qui a instauré un système politique et/ou vision du monde
plus connu sous le nom de "Nazisme"
reprenant ainsi la division hiérarchique
de l'espèce humaine en races. La race
aryenne ou germanique serait "supérieure" par rapport aux autres races de
l'espèce humaine.
Cet article du Washington Post
sous la plume de Katherine Shaver
apporte un éclairage nouveau sur les
démarches entreprises par des Etats
ou gouvernements pour faire dédommager des natifs, victimes survivantes
de l'holocauste par tous ceux qui ont
collaboré de près ou de loin avec le régime raciste d'Adolf Hitler. Le monde
ne saurait oublier cette forme de génocide collectif où des êtres humains
privés de nourriture et forcés de travailler ont été envoyés dans des créma-
LA DIFFERENCE
AUTO SCHOOL
Par Thomas Péralte
A
La restitution de la dette de l'indépendance et la réparation pour les
dommages causés au petit pays nègre de la Caraïbe
toires ou des chambres à gaz des camps
d'extermination.
L'humanité ne saurait oublier
non plus le génocide des indiens (premiers habitants qui occupaient l'ile
d'Hispaniola) par les espagnols, suite
à l'arrivée de Christophe Colomb en
1492. Quinze années après l'arrivée de
Colomb avec la bénédiction de l'Eglise
catholique, l'ile d'Hispaniola (Haiti et la
République Dominicaine) ne comptait
que soixante mille indigènes (Arawaks
et Tainos) sur un million trois cent mille
qui y vivaient. Ils ont été l'objet de
travaux forcés dans les mines, meurtres, viols et maladies provoquées par
les conditions inhumaines auxquelles
ils étaient soumis.
De plus, après avoir passé le
relais à la France, puissance colonisatrice de l'époque, Haiti a été littéralement dépouillée de ses ressources. Et
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La Cour d’Appel ordonne
la poursuite de Duvalier
pour crimes contre
l’humanité
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Vol. 7 • No. 33 • Du 26 Février au 4 Mars 2014
la traite négrière transatlantique commença avec l'autorisation de Charles
Quint en 1518 pour l'envoi de quinze
mille esclaves noirs à Saint-Domingue
pour rendre efficiente l'exploitation de
la colonie la plus prospère. Des bateaux
marchands battant pavillon français,
venaient amasser des tonnes de sacs
de café, de cacao, d’épices de toutes
sortes, des métaux précieux et autres
pour le compte de la métropole. C'était
une véritable ruée vers les richesses de
cette colonie florissante au cœur de la
Caraïbe. La France nous doit une fière
chandelle d'avoir garni son économie
au détriment de la nouvelle République
d'Haiti née après d'âpres batailles pour
mettre hors d'état de nuire l'armée de
Napoléon Bonaparte, la plus puissante
d'Europe.
Même après l'indépendance, la
France a exigé en 1825 du gouvernement haïtien Jean-Pierre Boyer de payer un montant de 90 millions de francs
or à titre de "dette de l'indépendance".
Cette somme d'argent représente actuellement plusieurs milliards d'euros*.
D'énormes efforts ont été consentis
par la population haïtienne pour permettre au président Boyer de payer
cette somme à Charles X en guise"
d'affranchissement du pays et à indemniser les colons", après que ces derniers
eurent massacré, maltraité et humilié
les habitants de l'ile. Cette jeune nation
devenue libre le 1er janvier 1804 doit
faire l'objet de dommages et intérêts
pour les torts qui lui ont été infligés.
Christophe Wargny dans
Le
Monde Diplomatique de Février 2010 a
écrit « Haiti continue à payer, au prix
fort, les conséquences de sa naissance
». L'important aujourd'hui n'est pas
de faire l'aumône à Haiti à travers un
élan de compassion. Les puissances
colonisatrices de l'époque, l'Espagne,
l'Angleterre et la France sont responsables en grande partie du malheur de
ce pays qui a été littéralement dépouillé
de ses richesses. Au nom de la morale
humanitaire et chrétienne, au nom de
la justice, la France en particulier se doit
de rembourser au pays ce pactole qui
Suite à la page (18)
la Cour d’Appel de Port-au-Prince,
le jeudi 20 février dernier, le dossier
de l’ex-dictateur Jean Claude Duvalier a
franchi un grand pas. D’abord le Tribunal du rejugé a rejeté l’ordonnance de la
honte rendue publique en janvier 2012
du juge d’instruction Carvès Jean, dans
la charge de crimes contre l’humanité
reprochés à l’ex-dictateur. La Cour reconnaît qu’il y a de sérieux indices
relatifs à la participation indirecte et
la responsabilité pénale de l’inculpé,
Jean-Claude Duvalier est évidente. Les
crimes commis sous la dictature des
Duvalier étant désormais qualifiés de
crimes contre l’humanité de par leur
caractère généralisé continu et systématique sont de nature imprescriptible
et l’immunité de poursuite ne saurait
servir de prétexte pour ne pas déférer
les auteurs par devant la justice. Et, par
surcroît, la cour ordonne, conformément aux dispositions de l’article 19 de
la loi du 26 juillet 1979 sur l’Appel pénal, un supplément d’instruction ; pour
ce faire elle désigne à cet effet le juge
Durin Duret Junior, membre de cette
cour.
Dans cette perspective, les fidèles
serviteurs et les sbires du régime dictatorial des Duvalier seront entendus
sous peu à titre de témoins. Figurent
entre-autres sur la liste : Franck Romain, Christophe Dardompré, Michèle
Bennett, Simone Ovide Duvalier, Jean
Sambour, Samuel Jérémie, Auguste
Dougé, Jean Robert Estimé, Ronald
Bennett, Frantz Merceron, Edouard
Berrouet, Bernadin Rosarion, Gérard
Prophète, Milice Midi, Sainvoiyis Pascal, Rony Gilot.
A l’audience ordinaire de ce
jeudi, la Cour était composée des Magistrats Jean Joseph Lebrun, président,
Durin Duret et Marie Joceline Casimir assistants et Florence Mathieu,
Ministère public représentante de la
société. La Cour a motivé son Arrêt au
regard de la coutume internationale et
le principe universel d’imprescriptibilité
des crimes contre l’humanité. La décision de poursuivre l’ex-tyran d’Haïti
de 1971 à 1986, héritier de son père
François Duvalier, de 1957 à 1971,
pour crimes contre l’humanité (meurtres, tortures, disparitions forcées,
l’emprisonnement ou toute autre forme
sévère de privation de liberté physique
en violation des règles fondamentales
du droit international) a été prise en
présence de certaines victimes et leurs
avocats, des représentants de défense
des droits humains tant nationaux
qu’internationaux. Ceux-ci n’ont pas
pris le temps pour faire connaitre leur
satisfaction et encouragent la justice
haïtienne à ne pas céder aux tentatives
de la bâillonner.
Danièle Magloire, coordonnatrice du Collectif contre l’Impunité, a
exprimé sa satisfaction à la sortie du
tribunal de la manière suivante : « Cet
Arrêt va aider à la réforme du système
judiciaire haïtien. Les juges ont montré
qu’ils sont à la hauteur de leur tâche et
qu’ils n’ignorent pas les 29 ans de la
dictature, comme l’a fait le juge Carvès
Jean. C’est de bon droit quand la Cour a
rejeté l’ordonnance de la honte du juge
Carvès Jean et requis l’instruction de
l’affaire. » Une autre victime de la dictature, Robert Duval a enchaîné dans
ce sens : « C’est un grand pas qui a été
franchi aujourd’hui, puisqu’ils vont appeler tous les bourreaux et les acolytes
de Jean Claude Duvalier par devant la
justice. Quant au juge Carvès Jean, c’est
un renégat, il a fait preuve d’un petit
juge, alors que tous les indices étaient
évidents pour exercer la poursuite contre Jean-Claude Duvalier. Il ne l’a pas
fait. »
Alix Fils-Aimé, quant à lui s’est
adressé à la jeunesse haïtienne lui demandant de ne pas se laisser leurrer
par de fausses propagandes et le mensonge. Il espère que ce procès va établir
la vérité. « Il ne s’agit pas de ma petite
personne et de ce que j’ai souffert. Tout
simplement, les jeunes Haïtiens doivent
rester vigilants sur ce dossier pour que
plus jamais, il n’y ait plus un tel régime
dans le pays. »
Pour les avocats des victimes,
la justice a marqué un pas en avant
en prenant une décision historique : «
C’est le triomphe du droit et de la justice. Haïti est membre de la communauté internationale et à ce titre, elle
a ratifié les traités et les conventions
relatifs au respect des droits de la personne humaine. Elle ne vit pas en vase
clos, en dehors du droit international,
des coutumes internationales, notamment sur l’imprescriptibilité des crimes
contre l’humanité. », a soutenu Me.
Jaccéus Joseph. Pour Me. Mario Joseph
« c’est une bonne décision prise par la
Cour qui s’est appuyée sur les conventions et traités internationaux signés
par Haïti sous la dictature des Duvalier
même, pour dire que les crimes commis
par le régime dictatorial des Duvalier
sont imprescriptibles et qu’il y a lieu de
poursuivre Jean Claude Duvalier pour
crimes contre l’humanité. »
Les représentants des organisations de défense des droits humains
abondent dans le même sens. « C’est
une victoire historique pour un pays
dans lequel les riches et les puissants
ont toujours été au-dessus de la loi. Si
Jean-Claude Duvalier devait être jugé
pour crimes contre l’humanité, ce serait
le procès le plus important de l’histoire
d’Haïti, » soutient le conseiller juridique
auprès de Human rights Watch, Reed
Brody.
Pour l’Amnesty International, on ne peut pas tuer la vérité, les
crimes commis en Haïti entre 1971 et
1986 sous le régime de Jean-Claude
Duvalier constituent des crimes contre l’humanité en raison de leur nombre, de leur ampleur, de leur gravité
et de leur caractère systématique. Ces
actes constituaient des crimes contre
l’humanité lorsqu’ils ont été commis
et c’est toujours le cas aujourd’hui. Les
crimes de cette nature sont imprescriptibles et l’immunité de poursuites ne
saurait servir d’excuse pour ne pas déférer les responsables devant la justice.
Egalement présents dans la
salle d’audience, les représentants de
la section des droits humains des ambassades de France, des Etats-Unis,
de l’Organisation des Etats Américains (OEA), de la Mission des Nations
Unies pour la Stabilisation en Haïti,
et du chargé d’Affaires du Canada en
Haïti. Le représentant de ce dernier,
Gilles Rivard, a salué cette nouvelle
étape franchie dans le procès historique du dictateur Jean Claude Duvalier
de retour en Haïti depuis le 16 janvier
2011, après 25 ans d’exil en France,
avec son fils, François Nicolas Duvalier
qui n’hésite pas à faire l’apologie du
mal. Le Canada est satisfait que la Cour
d’Appel ait enfin rendu son ordonnance
; mais beaucoup de travail restent à
faire avant que justice ne soit rendue.
Le Canada croit fermement que JeanClaude Duvalier doit répondre devant
la justice des nombreuses allégations
Suite à la page (18)
Haiti Liberté/Haitian Times
7
Perspectives
Février 2004-Février 2014: Dix ans
après le Coup d’Etat/kidnapping,
où en est-on ?
Par Yves Pierre-Louis
A
près les élections législatives du
21 mai 2000 au cours desquelles
l’Organisation politique Fanmi Lavalas
était sortie victorieuse en remportant
la majorité des sièges au Sénat et à la
chambre des députés et celles du 26
novembre de la même année, le président Jean Bertrand Aristide était élu
démocratiquement pour un second
mandat ; des politiciens traditionnels
supportés par les puissances étrangères
usaient toutes sortes de subterfuges
pour déstabiliser le pouvoir Lavalas qui
travaillait au profit des masses populaires.
Dix (10) mois après la prestation
et l’installation du président Aristide
au Palais national, soit le 17 décembre
2001, les forces anti-changement ont
tenté un coup de force. Des malfrats
ont investi le siège de la présidence,
saccageant le bureau du président.
Certains dirigeants des partis politiques
ont planifié un autre coup consistant à détruire par le feu les locaux de leur
parti. Il faut rappeler toutefois que le
même jour de l’installation du président Aristide, le 7 février 2001, les dirigeants de l’Opposition minoritaire ont
procédé à l’installation de Me. Gérard
Gourgues comme un président parallèle au Pont-Morin à l’intérieur du local
de l’Organisation du Peuple en Lutte
(OPL).
Ils ont inventé toute forme de
manigances pour parvenir à leurs fins,
le coup d’Etat/kidnapping de 2004 contre le peuple haïtien et son leader charismatique, Jean Bertrand Aristide. Des
éléments de la bourgeoisie affairiste et
de la société civile minoritaire ont créé
le groupe 184 dirigé par Andy Apaid,
Charles Henry Baker, Rosny Desroches,
Edouard Paultre ; quand la classe politique traditionnelle de son côté, a formé
la Convergence Démocratique et son
bras armé dirigé par Guy Philippe,
Louis Jodel Chamblain et consorts. Les
intellectuels et artistes de la classe dirigeante se sont regroupés à travers le
Collectif NON pour saboter la célébration du bicentenaire de l’Indépendance
d’Haïti le premier Janvier 2004. Il y
avait un laboratoire fomentant un
vaste complot et des mercenaires pour
l’exécuter contre le peuple haïtien.
Ce coup d’Etat/kidnapping a
débouché sur l’occupation de la terre
de Dessalines par des forces étrangères
sous label des Nations Unies, le premier
juin 2004. Elles sont venues pour stabiliser le pays, alors qu’il n’y avait pas
de conflits armés, de guerre civile, de
guerre frontalière, de guerre ethnique ni
religieuse. Elles sont venues plus précisément pour éradiquer la résistance au
coup d’Etat-kidnapping dont les véritables auteurs n’étaient autres que les
grandes puissances impérialistes telles :
les Etats-Unis, la France et le Canada.
Six (6) ans plus tard, les soldats népalais de la MINUSTAH ont introduit
une épidémie de Choléra tuant à date
plus de 8 mille Haïtiens et infecté plus
de 800 mille autres. En 2010, suite à
l’ingérence des représentants de la MINUSTAH notamment d’Edmond Mulet
dans les affaires politiques internes
de la République d’Haïti, une élection
frauduleuse portait au pouvoir le sieur
Michel Joseph Martelly. Ce qui poussa
le représentant de l’OEA en Haïti, Ricardo Seitenfus à déclarer que les forces
de l’ONU, la MINUSTAH n’avaient rien
résolu, [au contraire] elles apportaient
d’autres fardeaux au peuple haïtien.
Dix (10) ans plus tard où en eston ? La situation politique, économique
et sociale du peuple haïtien ne cesse
de s’aggraver. Le pays est occupé par
8
des forces étrangères, favorisant le pillage des ressources de la nation. Les
élections, éléments essentiels de la
démocratie bourgeoise libérale, n’ont
jamais été réalisées depuis plus de 3
ans pour le renouvellement du personnel politique et administratif de l’Etat
haïtien. Une branche du pouvoir législatif, la Chambre des députés dans sa
plus grande majorité et le pouvoir judiciaire sont vassalisés par le pouvoir
Tètkale de Martelly-Lamothe, alors
que le Sénat résiste à toute tentative
de vassalisation. Les institutions indépendantes telles : la Cour Supérieure
des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA), le Conseil Electoral,
organisme chargé par la constitution
haïtienne d’organiser des élections,
l’Université d’Etat d’Haïti entre autres
ont du mal à fonctionner avec un tel
régime au pouvoir.
La
corruption
gangrène
l’administration
Martelly-Lamothe,
« Instaurée en règle notamment depuis
la montée au pouvoir du président Michel Martelly, la corruption gangrène les
institutions publiques. Les institutions
étatiques créées avec pour mission de
lutter contre la corruption et les crimes
financiers n’existent aujourd’hui que
de nom et, lorsqu’il s’agit d’un dossier
qui pourrait nuire aux opposants politiques, ces institutions restent sourdes,
même dans les cas de dénonciation par
la clameur publique. » Indique dans
son rapport au début du mois de février
2014, le Réseau National de Défense
des Droits Humains (RNDDH).
Sur le plan économique, le néolibéralisme a trouvé le champ libre
pour détruire la production nationale,
privatiser les entreprises publiques,
ouvrir largement les portes du marché
aux produits importés de la République
Dominicaine, des Etats-Unis et d’autres
pays de l’Amérique latine. Haïti importe annuellement pour plus de deux
milliards de dollars US de la République
Dominicaines, soit le montant équivalent aux transferts de la diaspora haïtienne en Haïti. Le coût de la vie ne cesse
d’augmenter constamment. Le pouvoir
d’achat des ménages diminue grandement. Le chômage est passé de 60%
à 80%, le taux d’échange de 36 à 46
gourdes pour un dollar.
Les paysans sont aux abois, ils
n’ont pas d’encadrement de l’Etat pour
produire ; le sac d’engrais est passé de
250 à 2500 gourdes. On veut déposséder illégalement des paysans dans
certains endroits pour établir des projets au profit des étrangers. Les grands
propriétaires fonciers (grandon) bénéficiant du règne de l’impunité, veulent
rentrer en possession des terres distribuées autrefois aux petits paysans.
Les ouvriers revendiquent un salaire
minimum de 500 gourdes et de bonnes
conditions de travail.
Sur le plan social et culturel, les
professeurs sont en grève, les élèves
dans les rues, les portes de l’université
des facultés restées fermées depuis des
mois, les malades ne trouvent pas de
soins dans des centres hospitaliers. La
jeunesse haïtienne ne voit pas de quoi
demain sera-t-il fait ? Elle est la proie
de la mauvaise gouvernance des autorités. Les enfants en âge d’aller à l’école
sont livrés à toutes sortes d’abus à travers les rues et dans certains foyers. Les
habitants des différents endroits du
pays manifestent régulièrement pour
revendiquer de l’eau, de l’électricité,
de l’emploi, de l’éducation, des soins
de santé, des infrastructures routières.
Des groupes musicaux qui expriment
les revendications populaires sont arbitrairement exclus du défilé du carnaval
et sont interdits de performance sur le
territoire national. Quatre années après
Haiti Liberté/Haitian Times
le tremblement de terre du 12 Janvier
2010, la reconstruction des infrastructures détruites reste toujours à l’étape
de l’imaginaire, elle est loin d’être devenue une réalité. Le pays plonge dans
une crise politique et institutionnelle
sans précédent dix années après le
coup d’Etat-kidnapping des forces impérialistes et réactionnaires.
C’est dans ce contexte que des
canadiens et canadiennes conscients
du tort qu’a commis le Canada au peuple haïtien lors de ce coup d’Etat ont
décidé, dans une pétition * de présenter
des excuses publiques au peuple haïtien.
Nous, citoyennes et citoyens du
Canada, signons cette déclaration pour
notifier au monde entier et plus particulièrement aux Haïtiennes et aux
Haïtiens, que nous sommes honteux
et ulcérés par la participation active du
gouvernement du Canada, dans le coup
d’État qui a renversé le gouvernement
légitime du président Jean-Bertrand
Aristide, le 29 février 2004.
Au nom du peuple canadien dont
la grande majorité ignorent les différents aspects de ce Coup et ses conséquences sur Haïti, nous présentons
nos plus sincères excuses au peuple
Haïtien.
Dix (10) années après ce tragique
événement, nous signons cette pétition
parce que des faits troublants, aisément
vérifiables dérangent encore la conscience collective.
1) Le Canada a joué un rôle de
premier plan dans la planification du
Coup d’État. En effet, une année à
l’avance 31 janvier et 1er février 2003,
le gouvernement canadien organisa la
fameuse Initiative d’Ottawa sur Haïti.
Ce forum controversé, s’est tenu au
Lac Meech dans le Parc de la Gatineau
au Québec, pour articuler et mettre au
point les détails de l’opération « Aristide
doit partir».
2) Le Canada, a joué un rôle majeur et s’est impliqué directement dans
le renversement du président Aristide,
et de son exil en Afrique. Il a été établi
que, les soldats des Forces Armées Canadiennes du Joint Task Force 2 ont
coordonné leurs opérations, avec les
paramilitaires et mercenaires haïtiens
ainsi qu’avec les troupes américaines
déployées illégalement en Haïti.
Les archives de la Chambre
Suite à la page (14)
J&M
Accounting
Service
Le MOPOD exige la
démission du
président Martelly
Le Mopod exhorte le président à revenir à la raison en remettant sa
démission aux deux chambres
Par J. Fatal Piard
Yo fè reyinyon yo pale yo ranse,
Devan vè chanpay bon diven nepote,
Se la sèlman sa rete… Manno Chalmay
ême les observateurs aveuglés
par le fanatisme le plus inconditionnel admettent que ce dialogue des
sourds/muets est resté définitivement
à l’oral. Qui aurait cru qu’après deux
semaines de palabres interminables et
de dépenses inutiles, aucune des parties
ne serait parvenue à la signature d’un
accord ? Doit-on croire que toutes ces
baves ont été déversées pour rien ? Epi
epi epi……Anyennnnnnnnnn
Doit-on déduire que toutes ces
baves ont été répandues juste pour le
plaisir de prouver à la face du monde
entier la haute capacité de nos « élites »
à baver pendant deux semaines. Mesye
ooooooooooo se pa ti bave!!! Si gen
lòt peyi ki te konn achte bave Ayiyi
t ap premye ekspòtatè bave. Dans ce
cas le cardinal Chibly Langlois aurait
bien quelque chose de sérieux à faire
en s’assurant un rôle de démarcheur de
baves.
Avec ce boulot plus ou moins noble, il ne se complairait plus à exhorter
les opprimés à croupir dans cette misère
infrahumaine pour pouvoir hériter ce
paradis aloral créé de toutes pièces par
ces Tartuffes à la solde de l’occident
prédateur. Rendez-nous fous ou sages,
avec quel discours peut-on espérer con-
M
vaincre un président d’organiser ces
élections qui en principe auraient dû se
tenir depuis trois ans ?
Par contre au cours de sa dernière
ballade en Europe, le président aloral
a eu à faire savoir qu’il a été à la base
de la nomination du cardinal haïtien
Chibly Langlois. Voilà un président qui
n’a jamais atterri depuis tantôt trois ans
et qui trouve normal de se transformer
en courtier de l’église catholique. Mais
pourquoi a-t-il agi en sous-développé ?
Pourquoi en lieu et place de cardinal,
le champion olympique de l’atterrissage
aloral, n’a-t-il pas demandé la place
même du pape ?
D’autant plus que le pape Benoit XVI, fatigué de tant de supercheries
n’allait pas tarder à remettre sa démission. Alors, en lieu et place de progrès
socioéconomiques au bénéfice des laissés pour compte, Haiti aurait au moins
un pape. En fonction de cette situation
qui se développe au Vénézuéla si le citoyen Michel Martelly n’occupait pas ce
poste en bon ninja, il serait allé grandir
les rangs des GNB vénézuéliens pour
plonger le pays dans le chaos comme
ce fut le cas en Haïti en 2004.
Conscient
du
danger
d’effondrement qui menace l’Etat nation, le Mopod tente d’éclairer la lanterne des naïfs et des incrédules s’ils ne
veulent que le séisme Martely Lamothe
ne vienne achever ce pays déjà en
coma. Ne voulant pas passer par quatre
chemins, le Mopod exhorte le
Suite à la page (14)
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Vol. 7 • No. 33 • Du 26 Février au 4 Mars 2014
This Week in Haiti
Protest Coverage in Haiti and Venezuela
Reveals U.S. Media Hypocrisy
by Kevin Edmonds
he media coverage of the events unfolding in Venezuela provides a troubling example of how the imperial ambitions of the United States can magnify
crises – especially when contrasted with
the current political situation in Haiti.
Both Venezuela and Haiti have
been facing anti-government protests,
with the respective oppositions citing
poor leadership, corruption, electoral
fraud, and a deteriorating economy as
their primary motivations in calling for
change. However, the international
media’s escalation of the Venezuelan
crisis and their complete silence when
it comes to Haiti, raises some important
questions about the United States’ inconsistency in upholding the values of
human rights and democracy.
Haiti has been enduring a political
crisis since the highly controversial election of President Michel Martelly, who
received his mandate from only 16.7%
of registered voters, and has been running the country without a fully functioning government in order to avoid
dealing with constitutionally mandated
checks and balances. For the third year
in a row, Martelly has promised to hold
elections to fill legislative and local seats
without yet following through.
As evidence of Martelly’s unbridled commitment to democracy, instead
of holding elections for mayors whose
terms expired in 2012, he personally
handpicked the representatives, appointing them as “municipal agents.”
As a result of Martelly’s political inaction on the national level, one third of
the seats in the Haitian Senate remain
empty. This congressional inability to
establish quorum on issues of national
importance has been particularly convenient for the President. In September
2013, the Senate put forward a resolution to indict President Martelly, Prime
Minister Laurent Lamothe, and the Min-
Jean-Bertrand Aristide in 1991. According to POHDH’s website, “The systematic suppression of the military against
the democratic and popular movement,
which followed this event, and the mass
amount of human rights violations in
general, was the motivation for social
and community development organizations to regroup with the purpose of
initiating actions specifically in the field
of human rights.”
A civil engineer by training, Dorsainvil had been a tireless advocate for
justice, routinely speaking out against
the Martelly government for its disregard of human rights, political scandals,
and the consistent delaying of elections.
Dorsainvil’s latest initiative was the
establishment of the Patriotic People's
Democratic Movement (MPDP), a group
of thirty political and social organizations openly standing in opposition to
Martelly’s government. While this attack is tragic on its own, it comes after
numerous threats against Haitian human rights defenders such as Patrice
Florvilus, Mario Joseph, and André Michel.
In May 2013, Patrice Florvilus,
the Executive Director of Defenders of
the Oppressed, was subjected to numerous death threats. Margaret Satterthwaite, Director of the Global Justice
Clinic at New York University School of
Law, remarked: “The targeting of Patrice
Florvilus and other attorneys demonstrates a troubling pattern of state obstruction of legitimate human rights
work in Haiti…The government’s use
of state institutions such as law enforcement, and its failure to address judicial
and extra-legal threats leave human
rights defenders dangerously exposed.
All sectors of the government, from the
police to the courts, are responsible for
safeguarding human rights.”
Due to the neglect and failure of
the Haitian government to protect Florvilus and his family from attacks, he has
had to relocate to Montreal in December
Frantz Etienne/Haïti Liberté
T
ister of Justice Jean Renel Sanon for high
treason, lying to the public, and playing
a harmful role in the death of Judge Jean
Serge Joseph.
Earlier in 2013, Judge Joseph had
been given the task of overseeing a high
profile corruption investigation against
President Michel Martelly’s wife Sophia
and their son Olivier. Judge Joseph had
reported receiving threats to dismiss the
corruption case during a meeting with
Martelly, the Prime Minister, and the
Minister of Justice and Public Security.
Joseph refused, and two days later he
died under suspicious circumstances.
Because the Haitian Senate has
only 16 of 30 members currently active, the impeachment vote was not
passed on a technicality. This was in
spite of the decision, which saw 7 of the
16 members vote in favor of Martelly’s
impeachment, with 9 abstentions and
0 voting against the motion. According
to the Haitian Constitution, abstentions
do not count as votes – with Article 117
stating that “All acts of the Legislature
must be approved by a majority of the
members present [emphasis added].”
Thus, in regular circumstances the decision by the Senate would move forward
with the impeachment. Therefore, this
purposefully fragmented political system
does a great deal to serve the interests
of impunity.
This political crisis is especially
worrying when the murder of opposition leaders in Haiti has gone largely
unreported in the international press.
Most recently, on Feb. 8, Daniel Dorsainvil, one of Haiti’s leading human
rights activists, and his wife Girldy
Larêche were gunned down in Port-auPrince. While conflicted motives for the
shooting have emerged, Haiti’s human
rights community fears that the murders
were politically motivated. Dorsainvil
was the Coordinator of the Platform for
Haitian Organizations for the Defense of
Human Rights (POHDH). POHDH was
established after the coup d’état against
From September through November 2013, weekly giant marches, like this
one through Port-au-Prince on Sep. 30, demanded President Martelly’s
resignation, but they received little or no coverage in the U.S. mainstream
press, unlike those today in Venezuela
2013.
In October 2013, human rights
lawyer André Michel was arrested by
the Haitian National Police due to his
initiation of legal proceedings against
Martelly’s wife and son related to charges of corruption, which Judge Joseph
oversaw before his death. Haitian human rights organizations condemned
the arrest as an arbitrary and politically
motivated attempt to intimidate human
rights activists and members of the opposition.
Thus, while Martelly was praised
by President Obama in early February
for his leadership, Haiti has also seen a
slew of anti-government protests due to
the political crisis, human rights abuses,
and economic decline. The lack of media
attention regarding Martelly’s consistent
attacks on popular organizations and
human rights defenders in Haiti, in contrast to Venezuela is a stark reminder of
how abuses of power can be marginalized if one has influential friends in the
right places.
The media bias facing Venezuela
– be it due to Venezuela’s fervent antiU.S. policy and rhetoric, or the fact that
it sits on the largest oil reserves in the
hemisphere – allows the United States
to shape public perception toward the
country on its own strategic terms. In
the absence of this insistence on sovereignty, human rights abuses and the
suspension of political liberties can continue indefinitely in Haiti – as long as
the government is set on accommodating the interests of the United States instead of challenging them.
This article was first
published by NACLA.
Kevin Edmonds is a NACLA blogger focusing on the Caribbean. For
more from his blog, "The Other Side of
Paradise," visit nacla.org/blog/otherside-paradise. Edmonds is a former
NACLA research associated an a current PhD student at the University of
Toronto, where he is studying the impact of neoliberalism on the St. Lucian
banana trade. Follow him on twitter @
kevin_edmonds.
New York:
Meeting on Counter-Revolutionary Violence Plaguing Venezuela
by Lisa Daniell
O
n Fri., Feb. 21, 2014, a forum was
held to discuss the recent violence
in Venezuela and the mainstream media's role in manipulating the coverage.
The NY General Consulate of the Bolivarian Republic of Venezuela organized
the event with the support of various
NY-based social organizations as a
stand of solidarity with the government
of Venezuela.
The Consul General of Venezuela
in New York, Carol Delgado, commenced
the evening with welcoming remarks
and a reference to an article published
on Feb. 20, 2014 by Steve Ellner that
describes the inclinations driving the
media, the international media in particular, to scapegoat the government of
President Nicolas Maduro for the violence in Venezuela, when in reality, the
violence has been perpetrated by radical
sectors of the opposition. Ms. Delgado
also made reference to an article written
by Mark Weisbrot who argued that the
motivations of the United States government seeking a change in government
in Venezuela are mistaken.
She explained that "many Venezuelan students are victims of artificially
fomented hatred... The fascist subjectivity [that have influenced these students]
is an amalgam of pseudo-revolutionary
and reactionary elements, as Wilhem
Reich pointed out, which encourage
them towards an irrational conduct,
putting at risk their physical, moral and
spiritual integrity, as well as the coexistence and peace in the country."
Consul General Delgado stressed
the importance of respecting democratic
governments and rejecting violence. In
addition, she reaffirmed the commitment that President Nicolas Maduro’s
government has in continuing to pursue
inclusionary policies, preserving peace
and coexistence in Venezuela.
The event was also supplemented
with the presence of such activists as
Marlon Antonio Burrowes and Gorken
Che Camilo Wallen, young activists in
New York City, who formed part of an
activist delegation that visited Venezuela
in November 2013. The activists offered
testimony of the active participation of
young Venezuelans in the Bolivarian
revolutionary process, for which reason
the activists found the current situation
of violence in Venezuela to be contradictory. The activists mentioned a few experiences and impressions in their visit;
for example they were impressed by the
working relationship between the community and the country's relatively new
humanitarian law-enforcement model;
comprehensive national legislation
against racial discrimination; and the
Vol. 7 • No. 33 • Du 26 Février au 4 Mars 2014
institutional transparency characterizing
the National Electoral Council.
Another participant in this discussion was Counsellor Guillermo Moreno
who talked about the experiences of destabilization that the Venezuelan people
have endured and in which corporate
media has played a key role. He emphasized that the 1999 Venezuelan Constitution developed pioneering institutions
and guarantees of human rights that
stand out in Latin America.
Finally, Venezuelan Ambassador
to the United Nations, Samuel Moncada, gave his assessments about the current situation in Venezuela, expressing
that "manifestations of violence by the
Venezuelan opposition are not demonstrations of strength, but of weakness,
since many are confused and do not
know what to do." He also talked about
the dissemination of false images that
have circulated in social media and online news outlets in order to distort the
actual situation in Venezuela.
The event was supported by various organizations such as: Alberto Lovera Bolivarian Circle of New York, International action Center, IFCO/Pastors for
peace, Alliance for Global Justice, Venezuela Solidarity Network, NACLA, ANSWER Coalition, FMLN-NYC, CISPES,
Haiti Liberté, Humanist Party NYC, Left
Labor Project, collective Honduras USA
Venezuelan Ambassador to the United Nations, Samuel Moncada, speaking
at the Venezuelan Consulate in New York on Feb. 21. "The manifestations
of violence by the Venezuelan opposition are not demonstrations of
strength, but of weakness,” he said.
free resistance, People Survival Program, Frente Amplia Uruguay, Alianza
País, L.I School of Americas Watch,
Venezuela Analysis, Women's Press
Collective, the Peña of the Bronx, United farm workers movement, New Jersey
Action 21, workers for peace, Experimental workshop of art, Cuban Solidarity Committee, PetroBronx, ProLibertad
Freedom Campaign, Community First,
WADU, Spanish Church in the Bronx,
July 26th Coalition, December12th
Movement and 1199 SEIU.
The event concluded with different organizations, activists, and
academics, among others, dedicating
on-camera messages of solidarity to
President Maduro’s government and the
Bolivarian revolution.
This coming week, on the occasion of the first anniversary of President
Hugo Chavez’s Mar. 5, 2013 death,
there are several solidarity events with
Venezuela occurring around the New
York area from Mar. 1 to 9. (Full listing
of events on page 20.)
Haiti Liberté/Haitian Times
9
STRATÉGIE DE LA TENSION AU VENEZUELA !
Par Maurice LEMOINE
T
out commence, en apparence, dans
l’Etat de Táchira. Le 6 février, au
terme d’une manifestation théoriquement convoquée pour protester « contre
l’insécurité », un groupe de quelque 80
étudiants cagoulés incendie la guérite
de la résidence du gouverneur, brise le
portail et s’en prend violemment au bâtiment, avec un solde de onze blessés,
dont neuf policiers. Dans les jours qui
suivent, réclamant la libération des personnes arrêtées lors de ces désordres,
d’autres manifestations se déroulent
dans l’Etat de Mérida, débouchant à
leur tour sur des actes de violence et
de nouvelles détentions. Le 12 février,
les événements s’emballent et prennent
une tournure dramatique : à Caracas,
une nouvelle démonstration se termine, devant l’immeuble du Ministère
public (le siège du pouvoir judiciaire),
par de violentes échauffourées qui font
trois morts par armes à feu et plus de
60 blessés.
Les chocs entre « étudiants » et
forces de l’ordre reprennent de plus
belle le 15 février, près du Parque del
Este, dans la capitale, où la journée de
« protestation civique » se termine par
de multiples dégradations et la mise à
sac, par des groupes de choc, de stations de métro [1]. Le lendemain, c’est
sur la place Altamira – bastion emblématique de l’opposition depuis la tentative de coup d’Etat d’avril 2002 contre
Hugo Chávez – et devant les locaux de
la chaîne nationale Venezolana de Televisión que les contestataires établissent leurs quartiers, avec, en corollaire,
pour leur répondre, un classique déluge
d’armes non létales – gaz lacrymogènes
et balles en caoutchouc.
Ce qui, quelques jours auparavant, avait débuté comme une banale
fronde étudiante a, entre temps, changé
de nature. Avec pour chefs de file Leopoldo López, coordinateur national du
parti Volonté populaire et ex-maire de
Chacao (un quartier chic de Caracas),
la députée María Corina Machado, très
appréciée dans les secteurs les plus
radicaux, ainsi que le maire « socialdémocrate » du grand Caracas, Antonio
Ledezma. Les dirigeants de l’opposition
appellent au soulèvement contre le régime « autoritaire », « corrompu » et
« incompétent » du président Nicolas
Maduro. Ce que d’aucuns nomment
déjà avec gourmandise « le printemps
vénézuélien » vient-il de commencer ?
Le pays traverse une période
délicate, nul n’en disconvient. Insécurité, pénuries (dont la très médiatisée
absence de papier toilette dans les rayons des supermarchés), marché noir et
surtout inflation galopante (56 % en
2013) y ont, ces derniers temps, semé,
selon le camp où le citoyen se situe,
l’inquiétude ou l’exaspération.
Un contrôle des changes ayant
été instauré en 2003 par Chávez pour
empêcher la fuite des capitaux, les Vénézuéliens qui ont besoin de dollars
pour importer ou voyager à l’extérieur
doivent passer par un organisme d’Etat
et les acheter à un prix imposé, nommé
« préférentiel ». La quantité de dollars
disponibles à ce taux étant restreinte,
alors que la demande demeure importante, un marché noir a surgi, sur lequel
la monnaie américaine se négocie à des
prix faramineux – jusqu’à douze fois le
taux officiel de 6,3 bolivars par dollar. «
Ce qui a réellement poussé l’inflation, il
y a près d’un an, explique l’économiste
Marc Weisbrot, co-directeur du Center
for Economic and Policy Research, à
Washington, fut la réduction de l’octroi
de dollars pour le marché extérieur.
Ceux-ci ont été réduits de moitié en
octobre 2012 et pratiquement éliminés
en février 2013. De sorte que beaucoup
d’importateurs ont dû acheter davantage de dollars au marché noir. C’est de
là qu’est venu le pic d’inflation [2]. »
Dans l’analyse du phénomène,
beaucoup en sont restés là, pointant du doigt la responsabilité ou
l’incompétence des cercles dirigeants
au sein desquels, de fait, se déroule
un débat – ouverture, poursuite de la
même politique, radicalisation ? – sur
les mesures à prendre pour mettre un
terme à ces distorsions [3]. Mais bien
peu ont mis l’accent sur la partie immergée de l’iceberg : comme au Chili,
10
au cours des mois qui ont précédé le
renversement et la mort de Salvador
Allende, c’est bel et bien une entreprise
de déstabilisation économique qui fait
tanguer le Venezuela.
En novembre 2013, l’affluence
populaire pour acheter « à des prix
justes » les produits électroménagers
de la chaîne Daka, après que, occupée
par le gouvernement, elle ait vu ses
biens confisqués à Caracas, Punto Fijo,
Barquisimeto et Valencia, a mis un coup
de projecteur sur les méthodes utilisées
pour spéculer, saboter l’économie, ou
les deux à la fois : après avoir obtenu
plus de 400 millions de dollars publics,
de 2004 à 2012, pour importer ces
biens à bas prix, Daka pratiquait une
surfacturation pouvant aller jusqu’à
1 000 % en les revendant. Au même
moment, une inspection du magasin
d’électronique et d’audio-visuel Pablo
dans trois dépôts de la Distribuidoras y
Ensambles de Venezuela, situés à Valencia (Etat de Carabobo), plus de 49
000 appareils électroménagers – machines à laver, cuisinières, réfrigérateurs, etc. – importés depuis plus de
trois ans grâce aux millions de dollars
« préférentiels » octroyés par le gouvernement. Alors des pénuries, effectivement, et pour cause, il y en a.
L’opinion ainsi travaillée par
ces séquences de film catastrophe,
l’opposition peut passer (ou re-passer)
à l’action. Regroupée au sein de la
MUD, elle n’a pas accepté la victoire
de M. Maduro à l’élection présidentielle
d’avril 2013, avec 50,66 % des voix.
Cette marge étroite incita le candidat
battu pour la deuxième fois en six mois
[4], M. Henrique Capriles Radonski,
à refuser de reconnaître le verdict des
urnes et à lancer ses partisans dans
Des images du printemps vénézuélien
Electronica détectait une augmentation
injustifiée des tarifs (de 400 à 2000
%). On pourrait remplir des pages entières d’exemples, tant ils sont légions.
Dès lors, dans son offensive contre « la
guerre économique », le pouvoir a mis
en place un plan ambitieux de régulation des prix des biens et des services,
et en a incontestablement récolté les
fruits : le 8 décembre, alors qu’on les
disait (ou croyait, ou souhaitait) moribondes, les forces chavistes remportaient les élections municipales, prenant
ou conservant 76,42 % des mairies du
pays (256 municipios) et devançant la
Plateforme d’unité démocratique (MUD
: 22,69 %, 76 municipios) de plus
d’un million de voix. Depuis, la « Loi
organique des prix justes », entrée en
vigueur le 11 janvier 2014, limite les
une campagne de « désobéissance civile » qui provoqua onze morts et des
dizaines de blessés. Washington ne
donnant plus le « la » dans la région,
depuis la naissance de l’Union des nations sud-américaines (Unasur) et de la
Communauté des Etats latino-américains et caraïbes (Celac), la campagne
internationale entreprise sur le thème
de la « fraude électorale » ne donna pas
les résultats escomptés et cette poussée
de violence s’interrompit momentanément.
Toutefois, pariant sur la panique suscitée, y compris au sein des
milieux populaires, par la déstabilisation de l’économie, par l’annonce ou
l’invention des pénuries, la droite
dure pensait pouvoir donner le coup
de grâce à la révolution bolivarienne à
Une caricature montrant Alvaro Uribe cachant derrière Leopoldo Lopez
pour essayer de stopper le train social de la révolution Bolivarienne sous
le leadership actuel du président Maduro
me M. Leopoldo López, Mme María
Corina Machado considère que, pour
provoquer « le naufrage du régime »,
il n’est plus possible de respecter le
calendrier électoral. C’est donc avec le
slogan « la salida » (« la sortie ») que
l’un et l’autre appellent à l’insurrection.
En avril 2002, déjà, M. López a activement participé au coup d’Etat (raté)
contre Hugo Chávez et figure sur la
liste des signataires du décret qui, à
l’instigation du bref dictateur, le patron
des patrons Pedro Carmona, a alors
dissous le Congrès et tous les pouvoirs
constitués. Accusé d’irrégularités administratives lorsqu’il était maire de
Chacao, il a été jugé en 2008 et s’est vu
interdire toute postulation à une charge
publique jusqu’en 2014. Comme lui
(qui se voit en « président de transition »), Mme Machado (qui se rêve en
« première présidente » du Venezuela),
d’une interview donnée à CNN [6], ce
serait mentir à ceux qui ont un espoir, à
ceux qui sortent pour marcher, ce serait
leur mentir que de leur dire qu’ils vont
trouver la solution [la fameuse « salida
»] du jour au lendemain. »
S’il est parfaitement vrai que
comparaison n’est pas raison, et que
la paranoïa n’est pas bonne conseillère, on ne peut manquer de noter les
similitudes entre l’actuelle escalade
et l’enchaînement des événements
qui ont mené au coup d’Etat d’avril
2002. En ce sens, les trois morts du 12
février attirent l’attention. D’après les
premiers éléments de l’enquête, tous
trois, comme nombre des victimes d’il
y a douze ans, ont été abattus d’une
balle dans la tête ; politiquement aux
antipodes, deux d’entre eux, l’opposant
Bassil Da Acosta et le militant chaviste
Juan Montoya, ont été tués, à proxim-
Le président du Venezuela Nicolas Maduro appela à la paix dans le pays
Manifestation massive du peuple Vénézuélien en solidarité avec le
gouvernement
marges bénéficiaires sur les biens et les
services à 30 %.
De quoi augmenter les pénuries s’insurgent les opposants et les
économistes libéraux ! Mais quelles pénuries ? Pas un jour ne se passe sans
que, comme le 5 février, dans l’Etat
de Táchira, les autorités ne découvrent
939,2 tonnes – 939,2 tonnes ! – de riz,
sucre, beurre, lait, café, huile, etc., dissimulés dans des entrepôts et soustraits
aux rayonnages des magasins. Pas un
jour ne s’écoule sans que, comme le 8
février, dans le Département d’Apure,
on ne saisisse 32 tonnes d’aliments –
et 4 992 rouleaux de papier hygiénique
! – destinées à partir en contrebande
vers la Colombie. Ce même 8 février, le
superintendant Luis Mota Domínguez
informait que venaient d’être trouvés,
Haiti Liberté/Haitian Times
l’occasion des élections municipales du
8 décembre dernier. Elle les transforma
en plébiscite et en vote-sanction contre
la gestion de M. Maduro. Pari perdu.
Au fil des mois, en gouvernant d’une
main ferme, celui-ci a su se vêtir de la
légitimité dont il ne jouissait pas forcément au début de son mandat. Après
cette quatrième défaite en quelques
mois [5], la perspective de reprendre
le pouvoir se ferme à nouveau pour la
droite : dans un pays accoutumé à voir
se succéder les scrutins, il n’y aura plus
d’élections avant les législatives de fin
2015 et un éventuel référendum révocatoire en 2016 !
Attendre, une fois de plus ? De
la démocratie, certains secteurs de
l’opposition vénézuélienne ont une
conception toute particulière. Tout com-
multiplie les contacts, en Colombie,
avec l’ex-président Alvaro Uribe ou ses
proches, ainsi qu’aux Etats-Unis où la
visite qu’elle fit le 31 mai 2005, dans
le Bureau ovale, au président George
Bush, n’est pas passée inaperçue.
On notera au passage que
l’offensive des secteurs extrémistes
que l’un et l’autre représentent a, outre
l’objectif de chasser M. Maduro du pouvoir, mais celui de mettre sur la touche
M. Capriles, deux fois vaincu à la présidentielle et accusé de mollesse dans ses
campagnes et la contestation des résultats. Dans le cadre de la lutte féroce qui
se livre au sein de la MUD pour le contrôle de l’opposition, ce dernier fait le
grand écart, se montrant (relativement)
critique quant à la tactique de mobilisation de Volonté populaire, afin de conserver l’électorat de droite plus modéré,
sans se couper totalement – « Nous
sommes différents, mais nous sommes
solidaires » – des radicaux. Avec même,
parfois, quelques éclairs de lucidité : «
Si le peuple humble ne participe pas
[aux manifestations], a-t-il déclaré lors
ité l’un de l’autre, par la même arme,
dans le quartier de La Candelaría. On
se souvient que le 11 avril 2002, des
francs-tireurs tirant à la fois sur les
manifestants de l’opposition et sur les «
bolivariens » avaient chauffé les esprits
à blanc, créé la confusion, et permis au
groupe d’officiers félons ayant organisé
cette opération de type militaire de renverser Chavez, accusé d’avoir donné
l’ordre de tirer sur ses opposants [7].
Comme à l’époque on accusait
les Cercles bolivariens – organisation
populaire, d’essence pacifique, soutenant la révolution – d’être à l’origine de
ces assassinats et d’agir comme les
chemises noires de Mussolini, les «
colectivos » (collectifs), organisations
de base issues des quartiers populaires,
sont aujourd’hui mis en cause, présentés comme des « bandes de délinquants
protégées et armées par le chavisme
» – quand ce n’est pas comme des «
Tontons macoutes », ainsi que l’a fait El
País, le 18 février [8].
Suite à la page (16)
La députée María Corina Machado, le maire Antonio Ledezma et
Leopoldo López
Vol. 7 • No. 33 • Du 26 Février au 4 Mars 2014
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PER MO./ 72 MOS
@ 1.99% APR
W/ $2995 DOWN
PLUS TAX & TAGS
YEAR MAKE/MODEL/MILES
STK /VIN PRICE
2001 Honda Civic, 87k
73406
$2,995
2003 Toyota Camry, 108k
67147
$2,995
2000 Honda Civic, 130k
544413
$2,995
2004 Nissan Sentra, 53k
UC16122 $3,995
1999 Toyota Rav4, 160k
218724
Stk# 82471, 32k mi.
C300^
BUY
FOR:
$
18,995
'11 TOYOTA
SIENNA
$
PLUS TAX & TAGS
Stk# 68924, 13k mi.
BUY FOR:
14,995
PLUS TAX & TAGS
Auto, 6 cyl, A/C,
p/s, p/b, 15k miles,
Stk#73236
$
PLUS TAX & TAGS
PLUS TAX & TAGS
'12 CHEVY
9,995
9,995
$
CARS STARTING
AS LOW AS
ACCORD LX
2011 MERCEDES
PILOT EX
BUY
FOR:
2012 HONDA
BUY FOR:
'10 HONDA
$
CIVIC
PLUS TAX & TAGS
BUY FOR:
$
'12 TOYOTA
CAMRY $
PLUS TAX & TAGS
Auto, 6 cyl, A/C, p/s, p/b, 59k miles, Stk#2788
Auto, 4 cyl, A/C, p/s, p/b, 35k miles, Stk#74688
BUY FOR:
10,995
'12 NISSAN
PATHFINDER
PLUS TAX & TAGS
$
17,995
BUY FOR:
PLUS TAX & TAGS
Auto, 6 cyl, A/C,
p/s, p/b, 29k miles,
Stk#78422
$3,995
2005 VW Passat ndsmtr, 24k 69686
$4,995
2005 Toyota Camry, 65k
62871
$4,995
2008 Honda Fit, 70k
3004
$5,995
2003 Honda Accord EX, 91k 72885
$5,995
2008 Volkwagen Jetta, 31k
52550
$5,995
2008 Toyota Corolla, 7k
43265
$6,995
2007 Honda Civic, 92k
2714
$6,995
2009 Toyota Camry, 87k
82713
$7,995
2010 Honda Fit, 17k
73329
$7,995
2007 Toyota Corolla, 92k
74352
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YEAR
2006
2009
2009
2010
2012
2008
2010
2011
MAKE/MODEL/MILES
Nissan Altima, 6K TMU
Honda Accord EX, 40k
Chevy Cobalt, 56k
Nissan Sentra, 46k
Hyundai Elantra, 15k
Jeep Liberty, 17k
Chrysler Sebring, 38k
Ford Escape XLT, 25k
STOCK /VIN
65610
65124
65308
68559
79461
54235
61787
74493
PRICE
$6,995
$7,995
$7,995
$7,995
$8,995
$9,495
$9,995
$9,995
YEAR
2009
2011
2013
2011
2010
2011
2009
2010
MAKE/MODEL/MILES
STOCK /VIN
Nissan Murano, 45k
Nissan Rogue, 50k
Nissan Altima, 16k
GMC Terrain, 51k
Infiniti G37, 28k
Lexus ES350, 34k
Acura MDX, 31k
Lexus LS 460, 39k
73621
69968
82570
82272
70898
2242
73459
82704
PRICE
$12,888
$13,995
$13,995
$13,995
$18,995
$19,995
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Vol. 7 • No. 33 • Du 26 Février au 4 Mars 2014
Haiti Liberté/Haitian Times
11
Perspectives
Derrière ces étudiants se cache
l’opposition putschiste
Washington peut-il renverser
trois gouvernements à la fois?
Par Thierry Meyssan
qui constituent de graves délits. Parler
d’«absolutisme» au Venezuela, dans un
pays où 80% des médias sont privés et
où l’opposition contrôle de larges secteurs de l’économie n’est pas sérieux.
Aucun gouvernement vénézuélien n’a autant fait pour la jeunesse du
pays que celui d’Hugo Chávez et de Nicolás Maduro
Salim Lamrani, Docteur ès Etudes ibériques et latino-américaines que nous
avons interrogé sur les événements du
Venezuela, exprime à El Watan étudiant une opinion alignée. Il considère
pour sa part que les Etats-Unis jouent
un rôle majeur dans la déstabilisation
du Venezuela. Et que les étudiants contestataires ne sont pas représentatifs
de l’ensemble du monde universitaire.
El Watan : Selon vous,
quel serait le poids réel en termes
de représentativité et de mobilisation des étudiants protestataires ?
Salim Lamrani : Les actuelles manifestations au Venezuela sont une inquiétante réminiscence des événements
d’avril 2002 qui avaient débouché sur
un coup d’Etat contre le gouvernement
démocratiquement élu du président
Hugo Chávez. Rappelons qu’en 2002,
des protestations similaires organisées
par la droite vénézuélienne avaient fait
plusieurs victimes aussi bien parmi les
partisans du gouvernement que parmi
ses détracteurs. La suite est connue de
tous : une partie de l’armée en connivence avec les médias privés du pays et
l’opposition radicale ont rompu l’ordre
constitutionnel et imposé une dictature qui n’a heureusement duré que 48
heures grâce à la mobilisation massive
du peuple.
Il ne faut pas se voiler la face,
derrière ces étudiants – qui sont loin
d’être représentatifs de l’ensemble des
étudiants du pays – se cache l’opposition putschiste et antidémocratique
– soutenue politiquement et financièrement par les Etats-Unis – qui a toujours
refusé d’accepter la volonté populaire
depuis 1998. Le but est de déstabiliser
le pays afin de justifier par la suite un
coup de force. Etant donné que la droite
vénézuélienne est incapable depuis
1998 de prendre le pouvoir par la voie
démocratique, elle opte pour la violence.
El Watan : Quelle est la part
de légitimité à l’aspiration démocratique dans la contestation des étudiants qui manifestent dans les rues
de Caracas contre la «vie chère et
l’insécurité» ? Est-on devant une nouvelle confrontation qui oppose l’opposition libérale aux chavistes, accusés
«d’absolutisme» par jeunes interposés?
Salim Lamrani : Dans l’histoire de
l’Amérique latine, aucun gouvernement
n’a disposé d’une aussi grande légitimité
démocratique que celle d’Hugo Chávez,
qui avait remporté 16 scrutins sur 17 en
15 ans. Pourtant, il était massivement
décrié par les médias occidentaux qui en
ont présenté une image caricaturale, loin
de la réalité du processus bolivarien. Il
me semble que la manière dont les médias occidentaux présentent la Révolution bolivarienne constitue l’un des plus
grands échecs du journalisme. L’actuel
président, Nicolás Maduro, a été élu lors
d’un scrutin démocratique reconnu par
les plus éminentes institutions internationales, de l’Union européenne en passant par l’Organisation des Etats américains et le Centre Carter.
Depuis son arrivée au pouvoir
en avril 2013, il y a eu deux processus
électoraux et il en est sorti vainqueur
en toute transparence. L’insécurité et
la vie chère sont un prétexte pour justifier des actes violents. Il est curieux
de noter que les taux de criminalité les
plus élevés se situent dans les Etats
gouvernés par l’opposition. Quant à la
vie chère, elle est due en grande partie aux spéculateurs qui accaparent
des produits de première nécessité
afin de créer artificiellement des pénuries. Les autorités ont pris des mesures
actives pour lutter contre ces dérives
El Watan : Le Venezuela est-il
en train de vivre un printemps latino ou
est-ce un énième épisode de ce qu’on
appelle la «Guerre froide 2.0» ? Quel
serait le rôle réel des Etats-Unis dans les
événements qui secouent le Venezuela?
Salim Lamrani : La démocratie vénézuélienne est en grand danger du fait
des activités violentes et subversives
de l’opposition. Le pouvoir se gagne
dans les urnes et non pas par le crime.
Les Etats-Unis jouent un rôle majeur
dans la déstabilisation du Venezuela.
Il s’agit-là du cinquième producteur
mondial de pétrole et l’arrivée au pouvoir de Chávez a permis au pays de
retrouver sa souveraineté politique,
économique et énergétique. Désormais,
les richesses nationales sont destinées
à la majorité et non plus uniquement
aux
multinationales
étasuniennes
et à l’oligarchie pétrolière du pays.
El Watan : La division politique
qui marque le Venezuela depuis l’arrivée de Chavez a-t-elle fini par scinder
la jeunesse vénézuélienne en deux
camps qui s’affrontent avec deux notions antagoniques de la «révolution»?
Salim Lamrani : Aucun gouvernement
vénézuélien n’a autant fait pour la jeunesse du pays que celui d’Hugo Chávez
et de Nicolás Maduro, que ce soit en
termes d’éducation, de santé, d’accès à
la culture et aux loisirs. Les manifestations de certains étudiants – l’immense
majorité procédant des classes aisées
du pays – ne sont pas représentatives
de l’ensemble du monde universitaire. La Révolution bolivarienne, les
80% de la population qui n’avaient
pas voix au chapitre auparavant.
El Watan : Comment conjecturezvous la suite des événements ? Y a t-il un
risque d’enlisement vers une situation
d’instabilité sécuritaire dans la région?
Salim Lamrani : Toute l’Amérique latine a condamné les violences au Venezuela et rejette les tentatives putschistes
de l’opposition. Les institutions sont
fortes au Venezuela et les dirigeants ont
15 ans d’expérience dans la lutte contre
la subversion. De toute manière, l’Amérique latine n’acceptera jamais un autre
11 avril 2002 (coup d’Etat contre Chávez).
El Watan 19 février 2014
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La puissance d’un État se mesure à la
fois à sa capacité à se défendre et à celle
d’attaquer sur un ou plusieurs fronts à
la fois. Dans cette optique, Washington
tente pour la première fois de montrer
qu’il peut renverser trois gouvernements
simultanément, en Syrie, en Ukraine et
au Venezuela. S’il y parvenait aucun
gouvernement ne serait plus en mesure
de lui résister.
W
ashington, qui a échoué en 2011 à
bombarder simultanément la Libye
et la Syrie, est en train de tenter une nouvelle démonstration de sa force : organiser des changements de régime dans
trois États du monde à la fois : la Syrie,
l’Ukraine et le Venezuela. Pour ce faire,
le président Obama a mobilisé presque
toute l’équipe de son Conseil de sécurité
nationale.
D’abord la conseillère Susan Rice et
l’ambassadrice à l’ONU, Samatha Power.
Ces deux femmes sont des championnes
du parler « démocratique ». Elles se sont
fait une spécialité, depuis de nombreuses
années, de préconiser l’ingérence dans
les affaires intérieures des autres États
sous prétexte de prévenir des génocides.
Mais derrière ce discours généreux, elles
se moquent des vies non-états-uniennes
comme l’a montré Mme Power, lors de la
crise des armes chimiques de la ghoutta.
L’ambassadrice, qui connaissait parfaitement l’innocence des autorités syriennes,
était partie avec son époux assister en
Europe à un festival de cinéma consacré
à Charlie Chaplin, tandis que son gouvernement dénonçait un crime contre
l’humanité dont il rendait responsable le
président el-Assad.
Puis, les trois responsables régionaux : Philip Gordon (Proche-Orient et Afrique du Nord), Karen Donfried (Europe
et Eurasie) et Ricardo Zuñiga (Amérique
latine).
• Phil Gordon (ami personnel et
traducteur de Nicolas Sarkozy) a organisé
le sabotage de la Conférence de paix de
Genève 2, tant que le dossier palestinien
ne serait pas réglé à la manière US. Durant la seconde session de la conférence,
alors que John Ferry parlait de paix, il
réunissait à Washington les chefs des services secrets jordaniens, qataris, saoudiens et turcs pour préparer une énième
attaque. Les comploteurs ont réuni une
armée de 13 000 hommes, dont seul 1
000 ont reçu une brève formation militaire, pour conduire des blindés et prendre
Damas. Le problème est que la colonne
risque d’être détruite par l’Armée syrienne avant d’arriver sur la capitale. Mais
ils ne parviennent pas à s’entendre sur la
manière de la défendre sans distribuer des
armes anti-aériennes qui puissent ultérieurement servir contre Israël.
• Karen Donfried est l’ancienne
officier national de renseignement pour
l’Europe. Elle a longtemps dirigé le German Marshall Fund à Berlin. Aujourd’hui,
elle manipule l’Union européenne pour
masquer l’interventionnisme de Washington en Ukraine. Malgré la fuite d’une conversation téléphonique de l’’ambassadrice
Victoria Nuland, elle est parvenue à faire
croire aux Européens que l’opposition à
Kiev voulait les rejoindre et se battait pour
la démocratie. Pourtant, plus de la moitié
des émeutiers de la place Maidan sont
membres de partis nazis et arborent des
portraits du Collaborateur Stepan Bandera.
• Enfin Ricardo Zuñiga est le petit fils du président homonyme du Parti
national du Honduras qui organisa les
putschs de 1963 et de 1972 en faveur du
général López Arellano. Il dirigea la station de la CIA à La Havane où il recruta
des agents et les finança pour former
l’opposition à Fidel Castro. Il a mobilisé
l’extrême gauche trotskiste vénézuélienne pour renverser le président Nicolás
Maduro, accusé d’être stalinien.
L’ensemble des opérations est mé-
Depuis quand les révolutions sontelles soutenues par l’impérialisme?
(ici : place Maidan, Kiev).
diatisé sous la houlette de Dan Rhodes. Ce
spécialiste de la propagande a déjà écrit la
version officielle du 11-Septembre 2001,
en rédigeant le rapport de la commission
d’enquête présidentielle. Il a réussi à faire
disparaître toute trace du coup d’État militaire (le pouvoir a été retiré des mains
de George W. Bush vers 10h du matin
et ne lui a été restitué que le soir ; tous
les membres de son cabinet et ceux du
Congrès ont été placés dans des bunkers
sécurisés pour « garantir leur sécurité »)
pour que l’on ne se souvienne que des
attentats.
Dans les trois cas, la narration US
repose sur les mêmes principes : accuser les gouvernements d’avoir tué leurs
propres citoyens, qualifier les opposants
de « démocratiques », prendre des sanctions contre les « meurtriers », et en définitive opérer des coups d’État.
Chaque fois, le mouvement débute
par une manifestation au cours de la
quelle des opposants pacifiques sont tués,
et où les deux camps s’accusent des violences. En réalité des forces spéciales US
ou de l’Otan, placées sur les toits, tirent à
la fois sur la foule et sur la police. Ce fut
la cas à Deraa (Syrie) en 2011, à Kiev
(Ukraine) et à Caracas (Venezuela) cette
semaine. Manque de chance, les autopsies pratiquées au Venezuela montrent
que deux victimes, un opposant et un
pro-gouvernement, ont été tués par la
même arme.
Qualifier les opposants de démocratiques est un simple jeu rhétorique.
En Syrie, ce sont des takfiristes soutenus
par la pire dictature de la planète, l’Arabie
saoudite ; en Ukraine quelques pro-européens sincères entourés de nombreux
nazis ; au Venezuela de jeunes trotskistes
de bonnes familles entourés de milices
patronales. Partout le faux opposant US,
John McCain, vient apporter son soutien
aux vrais et faux opposants locaux.
Le soutien aux opposants incombe
à la National Endowment for Democracy
(NED). Cette agence du gouvernement
états-unien se présente mensongèrement
comme une ONG financée par le Congrès.
Mais elle fut créée par le président Ronald
Reagan, en association avec le Canada,
le Royaume-Uni et l’Australie. Elle est
dirigée par le néoconservateur Carl Gershman et la fille du général Alexander Haig
(ancien suprême commandeur de l’Otan,
puis secrétaire d’État), Barbara Haig.
C’est la NED qui emploie le sénateur John
McCain.
À ce dispositif, il faut ajouter
l’Albert Einstein Institute, une « ONG
» financée par l’Otan. Créé par Gene
Sharp, cet institut a formé des agitateurs
professionnels à partir de deux bases, en
Serbie et au Qatar.
Dans tous les cas Susan Rice et
Samantha Power prennent des airs outragés avant d’arrêter des sanctions, alors
qu’elles sont les commanditaires des violences.
Reste à réussir les coups d’État. Et
ce n’est pas gagné.
Washington tente ainsi de montrer au monde qu’il est toujours le maître.
Pour être plus sûr de lui-même, il a lancé
les opérations ukrainiennes et vénézuéliennes durant les Jeux Olympiques de Sotchi. Il était certain que la Russie ne bougerait pas de peur de voir sa fête troublée
par des attentats islamistes. Mais Sotchi a
pris fin ce week-end. C’est désormais au
tour de Moscou de jouer.
Source Al-Watan (Syrie)
Vol. 7 • No. 33 • Du 26 Février au 4 Mars 2014
25 vérités sur les manifestations
au Venezuela
Par Salim Lamrani
Comme en 2002, l’opposition radicale, incapable de prendre le pouvoir
par les urnes, multiplie les actions violentes dans le but de rompre l’ordre
constitutionnel.
1.
Nicolas Maduro, Président
légitime du Venezuela depuis avril
2013, fait face à une opposition puissante, soutenue par les Etats-Unis,
qui aspire à reprendre enfin le pouvoir
qu’elle a perdu en 1998.
2.
Ayant perdu les élections
présidentielles d’avril 2013 par une
différence de 1,59%, l’opposition a
dans un premier temps rejeté les résultats électoraux pourtant avalisées par
les plus importantes institutions internationales, de l’Union européenne
à l’Organisation des Etats américains
en passant par le Centre Carter, et a
exprimé sa colère au cours de violences qui ont coûté la vie à onze militants
chavistes.
3.
Néanmoins, la faible marge
séparant le candidat de l’opposition
Henrique Capriles du vainqueur Nicolás Maduro a galvanisé la droite,
motivée par la perspective d’une reconquête du pouvoir. Elle a donc fait
des élections municipales de décembre
2013 un enjeu stratégique.
4.
Contre toute attente, les
élections municipales se transforment
en plébiscite pour le pouvoir chaviste
qui remporte 76% des mairies (256)
contre 23% (76) pour la coalition
MUD qui a regroupé toute l’opposition.
5.
Démoralisée par ce sérieux revers, voyant la perspective
d’une reconquête du pouvoir par la
voie démocratique une nouvelle fois
s’éloigner – les prochaines élections
étant les législatives de décembre
2015 –, l’opposition s’est décidée à
reproduire le schéma d’avril 2002 qui
avait débouché sur un coup d’Etat militaire et médiatique contre le président
Hugo Chávez.
6. Dès janvier 2014, le secteur
radical de l’opposition est passé à
l’action. Leopoldo López, leader du
parti Voluntad Popular, qui avait déjà
participé au coup d’Etat d’avril 2002,
a lancé un appel au soulèvement à
partir du 2 février 2014 : « Nous voulons aux Vénézuéliens lancer un appel
au soulèvement […]. Nous appelons
le peuple vénézuélien à dire ‘ça suffit’ […]. A partir de maintenant, nous
discuterons d’un objectif : ‘La sortie !
Comment sortir de ce désastre’ ? ».
7.
Le 2 février 2014, lors
d’une manifestation, Leopoldo López
désigne le pouvoir comme le responsable de tous les maux : « Les pénuries
dont nous souffrons aujourd’hui sont
le fait d’un coupable. Ce coupable est
le pouvoir national ».
8.
Le 2 février 2014, Antonio Ledezma, figure de l’opposition et
maire de la capitale Caracas, a également lancé un appel au changement
: « Cela fait 15 ans que ce régime
promeut la confrontation. Aujourd’hui
commence l’unité dans la rue de tout
le Venezuela ».
9.
Maria Corina Machado,
députée de l’opposition a lancé un appel à mettre fin à la « tyrannie » : « Le
peuple du Venezuela a une réponse :
‘Rébellion ! Rébellion ! ». Elle a clairement lancé un appel à la rupture de
l’ordre constitutionnel : « Certains
disent que nous devons attendre les
élections dans quelques années. Estce que ceux qui n’arrivent pas à alimenter leurs enfants peuvent attendre
? Est-ce que les fonctionnaires, les
paysans, les commerçants, a qui on
ôte leur droit au travail et à la propriété peuvent attendre ? Le Venezuela ne
peut plus attendre ».
10. Le 6 février, suite à une
manifestation de l’opposition, un
groupe d’une centaine d’étudiants
masqués attaque la résidence du gouverneur de l’Etat de Táchira, blessant
une dizaine de policiers.
11. La même semaine, plusieurs manifestations de l’opposition se
succèdent dans différents Etats et dégénèrent toutes en violences.
12. Le 12 février 2014, une
autre manifestation, orchestrée par
l’opposition devant le Ministère Public, et composée d’étudiants des universités privées à Caracas organisés
en troupes de choc, est d’une violence
inouïe, causant trois morts, près d’une
centaine de blessés et des destructions
considérables.
13. Comme lors du coup d’Etat
d’avril 2002, les trois personnes décédées ont toutes été abattues d’une
balle dans la tête.
14. Parmi celles-ci, se trouvaient un militant chaviste Juan Montoya et un opposant nommé Basil
Alejandro Da Acosta. Selon l’enquête
balistique, tous deux ont été exécutés
par la même arme.
15. Les jours suivants, les protestataires, officiellement mobilisés
« contre la vie chère et l’insécurité »,
se sont installés sur la Place Altamira,
située dans un quartier huppé de Caracas.
16.
Depuis plusieurs mois,
le Venezuela subit une guerre
économique larvée, orchestrée par
l’opposition qui contrôle encore de
larges secteurs, avec l’organisation
artificielle de pénuries, d’accaparement
de denrées, de produits de première
nécessité, et de multiplication des
actes spéculatifs.
17. Ainsi, le 5 février 2014, les
autorités ont saisi dans l’Etat de Táchira près de mille tonnes de produits alimentaires de première nécessité (riz,
sucre, huile, café, etc…) cachés dans
des entrepôts. Depuis janvier 2013,
plus de 50 000 tonnes d’aliments ont
été saisies par les autorités.
18. Le gouvernement bolivarien
a décidé d’agir et de punir les accapareurs et spéculateurs. En novembre
2013, la chaîne Daka de produits électroménagers a été saisie par les autorités qui ont décidé de réguler les prix.
En effet, l’entreprise surfacturait ses
produits avec plus de 1000% de bénéfice, les rendant inaccessibles pour la
majorité des Vénézuéliens.
19. Désormais, la marge maximum pour les entreprises ne pourra
pas dépasser les 30%.
20. Le Président Nicolás Maduro a dénoncé une tentative de coup
d’Etat et a appelé les citoyens à faire
front au « fascisme ». « Rien ne nous
écartera du chemin de la patrie et de la
voie de la démocratie », a-t-il affirmé.
21. Le 17 février 2014, trois diplomates étasuniens en poste à Caracas
ont été expulsés du pays en raison de
leur implication dans les événements
sanglants. Ils s’étaient réunis avec les
étudiants des universités privées afin
de coordonner les manifestations, selon les autorités vénézuéliennes.
22. Le 18 février 2014, Leopoldo López a été arrêté pour sa responsabilité politique dans les manifestations violentes et présenté à la justice.
23. L’administration Obama a
condamné le gouvernement de Caracas
pour les violences, sans jamais évoquer la responsabilité de l’opposition
qui cherche à réaliser un putsch. Au
contraire, le Département d’Etat a exigé la libération immédiate de Leopoldo
López, principal instigateur des événements dramatiques qui ont coûté la vie
à plusieurs Vénézuéliens.
24. Les médias occidentaux
ont occulté les actes de violence des
groupuscules armés (métros et édifices
publics saccagés, magasins Mercal
– où le peuple se fournit en matières
premières alimentaires ! – vandalisés,
etc.), tout comme le fait que la télévision publique Venezolana de Televisión
a été attaquée avec des armes à feu.
25. Les médias occidentaux,
loin de présenter les événements dramatiques survenus au Venezuela en
toute impartialité, ont pris fait et cause
pour l’opposition putschiste et contre
le gouvernement démocratique et légitime de Nicolás Maduro. Ils n’hésitent
pas à manipuler l’opinion en présentant la situation comme un soulèvement
populaire massif contre le pouvoir en
place, alors que ce dernier bénéficie du
soutien de la grande majorité des Vénézuéliens, comme l’illustrent les rassemblements gigantesques en faveur
de la Révolution bolivarienne.
Opera Mundi
Kim Ives/Haïti Liberté
Soirée ‘‘Haïti Optimiste’’ pour célébrer
une nouvelle récolte de cinéastes haïtiens
Le panel de discussion (de gauche à droite): Michael Kenneth Williams,
Vincent Morisset, Jamie Hector, Donna Karan, et David Belle.
par Kim Ives
L
e 20 février, le Ciné Institute a
présenté “Haïti Optimiste” au Florence Gould Hall local de l’Alliance Fran-
Vol. 7 • No. 33 • Du 26 Février au 4 Mars 2014
çaise à Manhattan. Une soirée de films
réalisés par ses étudiants à cette institution à Jacmel. Parmi les films présentés
figuraient: “L’Aveugle Démasqué” par
Claudy Jean-Jules, “Pain Quotidien” par
Wendy Désert, et “Le Bon, le Méchant,
et l’Apprenti” par Amiral Gaspard.
Après les projections, il y a eu
discussion avec plusieurs personnages
fameux qui supportent le Ciné Institute.
Le dessinateur de mode Donna Karan,
les acteurs Michael Kenneth Williams,
Jamie Hector et le directeur Vincent
Morisset formaient ce groupe. Les discussions et la soirée ont été animées par
David Belle, le fondateur du Ciné Institute. L’assistance a pu poser des questions et fait des contributions à l’école.
Il y a eu aussi une réception
au Tinker Auditorium de l’Alliance Française, qui a prêté son local somptueux
gratuitement pour la levée de fonds
(fundraiser). Le Ciné Institute ne fait
payer aucun cours aux étudiants qui
suivent ses classes.
La Révolution
bolivarienne fait face à la
campagne la plus brutale
contre elle depuis 2002
Par le PSUV
L
e Président de la République,
Nicolas Maduro, a déclaré vendredi que la Révolution bolivarienne doit faire face à la campagne
la plus brutale contre lui depuis
2002, depuis le coup d’Etat contre le Commandant suprême Hugo
Chavez.
«La Révolution bolivarienne
fait face à la campagne la plus
brutale de ces dernières années»,
a-t-il déclaré depuis le Palais de
Miraflores à Caracas, où il donnait
une conférence de presse aux médias nationaux et étrangers «pour
partager des opinions, des informations, pour pouvoir débattre des
opinions des journalistes et répondre aux questions sur la situation
dans laquelle se trouve le Venezuela».
Dans une transmission de
la Venezolana de Televisión, il a
déclaré qu’à l’heure actuelle certains médias comme CNN participent à des campagnes conçues
par la droite, «comparable à ce qui
a été fait au Commandant Chavez à
la fin de 2001 et début 2002.»
Il a assuré que « les médias
internationaux ont créé une campagne pour me diaboliser comme
ils le faisaient avec le Commandant Chavez « et que c’est « la
même campagne de diabolisation
pour isoler la Révolution bolivarienne. « Pour cette raison, il a noté
l’importance pour les vénézuéliens
et les gens du monde entier de se
souvenir du coup d’Etat du 11
Avril 2002, et a exhorté les médias
à diffuser des documentaires qui
dépeignent la réalité historique de
l’époque comme «Puente Llaguno,
claves de una masacre», d’Angel
Palacios et du documentaire irlandais, «La révolution ne sera pas
télévisée».
«Le Venezuela doit se souvenir de cela et vous devez le rappeler» et a affirmé que «le Venezuela
est un pays de liberté sans limite’’.
Les médias internationaux
créent de faux scénarios
Le chef de l’Etat a déclaré que les
médias internationaux, au travers
d’une guerre psychologique, visent
à créer la perception que le Venezuela est au bord d’une guerre civile.
C’est ainsi que l’a rapporté
Maduro, à propos du déroulement
des violences entrepris ces derniers jours par des mouvements de
droite dans le pays. Il a expliqué
que des médias comme CNN, Univision , Telemundo , Fox news et
NBC, entre autres , sont les promo-
teurs d’une campagne médiatique
pour montrer un faux déroulement
des évènements. « Ces médias insinuent qu’au Venezuela il y a un
groupe de paisibles étudiants, opposés à un gouvernement illégitime qui a volé l’élection et qui les
réprime. Et ceci est répété des milliers de fois, avertit Maduro «.
À cet égard, il a exprimé la
nécessité pour le peuple vénézuélien d’affronter et de surmonter
ces nouvelles attaques. «Maintenant, nous sommes prêt, avec
l’expérience que notre pays, notre
révolution et notre peuple ont accumulée, à faire face à cette terrible
campagne de préparation de guerre
au Venezuela et contre le Venezuela
«, s’est-il exprimé.
Ils essaient de diviser
l’Amérique latine
Le président Maduro a indiqué que
l’objectif de la campagne de diabolisation contre la Révolution bolivarienne, orchestré par la droite,
a pour but de diviser l’Amérique
latine.
«L’objectif de cette campagne
internationale est d’essayer de diviser l’Amérique latine et la droite
de l’Amérique latine alignée contre
le Venezuela», a-t-il affirmé.
Il a rappelé les accusations du
président Juan Manuel Santos, sur
les prétendues expulsions de résidents colombiens. Des allégations
qu’il a qualifiées de fausses. «Le
président Santos ment en disant
qu’ici les Colombiens sont poursuivis», et il a précisé que «celui qui déteste la Colombie c’est l’oligarchie».
Il a également lancé un appel
aux présidents du Chili, Sebastián
Piñera et de Ricardo Martinelli du
Panama qui se sont prononcé en
faveur de la droite dans cette lutte
présumée à défendre la démocratie.
«Je fais appel à eux pour qu’ils ne
se joignent pas à cette attaque pour
diviser l’Amérique latine en agressant le Venezuela», a-t-il exhorté.
Un coup d’Etat depuis les
Etats-Unis
Le président de la République a indiqué que c’est le gouvernement des
États-Unis qui a donné l’ordre de
renverser son gouvernement.»Les
agences dépendantes du pouvoir
des Etats-Unis avaient déjà donné
l’ordre pour renverser le gouvernement constitutionnel que je préside» a-t-il dit en référence aux
actes de vandalisme perpétrés par
des groupes fascistes dans le pays
le 12 Février.
Traduction Bernard Tornare
LGS 22 février 2014
Haiti Liberté/Haitian Times
13
Suite de la page (8) Le mo pod.....
président à revenir à la raison en
remettant sa démission aux deux
chambres. C’est, selon Mopod, la
meilleure façon de prévenir ce nouveau séisme qui nous guette depuis
trois ans. Voici donc la teneur de
cette lettre adressée au chef de l’Etat
tèt kale.
Pour ceux et celles qui continuent de se leurrer d’illusions
que le gouvernement Martelly /
Lamothe va organiser des élections
libres, honnêtes et démocratiques,
nous leur rappelons cette réflexion
pertinente du sénateur Moise Jean
Charles. Le sénateur du nord a eu
à faire cette déclaration au cours du
4ème forum du Mopod qui s’est tenu
en mai dernier aux Gonaïves. « Si
même pour un carnaval qui constitue une fête populaire le président
Martelly intervient directement pour
censurer le groupe Brothers Posse.
Alors que dire des élections pour le
tiers du sénat et les collectivités ???
J. Fatal Piard
telly
Son Excellence
Monsieur Joseph Michel Mar-
Président de la République
Palais National
Référence : Mémoire Politique
portant justification de la demande
de démission du Président de la République
Monsieur le Président de la
République,
Le Mouvement Patriotique de
l’Opposition Démocratique (MOPOD) vous communique, avec ses
meilleurs compliments, la disposition de la résolution Nº 2, prise à
l’unanimité, lors de sa retraite politique des 25 et 26 janvier 2014, selon laquelle il vous est demandé de
bien vouloir remettre votre démission aux deux autres corps constitués de l’État.
La présente démarche obéit
aux vœux de la loi portant formation, fonctionnement et financement des partis politiques de 2013,
laquelle fixe, de façon nette et claire,
les devoirs et responsabilités des
partis politiques en ses articles 24 et
28. L’ensemble des charges retenues
dans le mémoire cité en référence
peut se résumer comme suit :
I.- Sur le Plan Politique, les violations répétées de la Constitution
à travers notamment ses articles 58,
136 et 150 portant sur la délégation de la souveraineté populaire,
les fonctions du Chef de l’Etat et les
pouvoirs du Président de la République. De telles violations ont réduit
à néant les acquis démocratiques
conquis, de haute lutte, par le peuple
haïtien.
Le refus systématique de votre
gouvernement d’organiser depuis
tantôt trois ans les élections municipales et sénatoriales partielles
selon leur échéance respective. Ce
qui permet à votre camp politique de
contrôler l’ensemble des structures
décentralisées par la nomination des
agents de l’Exécutif aux fonctions
électives prévues par la Constitution. L’Exécutif s’est ainsi donné du
temps, pour et avec les moyens de
l’Etat, créer son propre parti politique (le Parti Haïtien Tèt Kale) afin
d’organiser ultérieurement les élections au profit de ce dernier;
Les tentatives, maintes fois
avortées, de mettre en place, sans
aucune base constitutionnelle et légale, un Conseil Electoral Permanent
d’abord et un Collège de Transition
du Conseil Electoral Permanent ensuite. Les efforts, sans cesse renouvelés d’empêcher par des moyens
peu orthodoxes la jouissance des
libertés publiques reconnues par la
Constitution, qu’il s’agisse du droit
de manifester, du droit à la sécurité,
du droit à l’information, du droit
au travail ou du droit de concourir
aux marchés publics et aux appels à
14
Suite de la page (8)
proposition. Ce qui est attesté par le
rapport accablant des organismes de
défense des droits humains.
II.- Sur le Respect du Principe
de la Séparation des Pouvoirs
Votre Gouvernement ne se
soucie guère du respect du principe
de la séparation des pouvoirs. Le
culte de la personnalité est, en outre,
érigé en système de gouvernement
contrairement aux dispositions de
l’article 7 de la Constitution. Les
principaux accrocs au principe de la
séparation des pouvoirs peuvent se
décliner comme suit :
a) Vis-à-vis du Pouvoir Judiciaire. La dépendance du pouvoir
judiciaire de l’Exécutif est ostensiblement renforcée. Le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ)
n’existe que de nom. C’est le Ministre de la justice qui décide de tout,
à travers Me Arnel Alexis Joseph
nommé de manière illégale à la tête
de la Cour de Cassation de la République. Concernant la mort suspecte
et non élucidée du juge Jean Serge
Joseph chargé d’enquêter sur les cas
de corruption reprochés à la famille
présidentielle, il est permis de faire
les constats suivants : Deux commissions d’enquête du Sénat et de
la Chambre des députés ont conclu à
la responsabilité personnelle du Chef
de l’Etat, du Premier Ministre et du
Ministre de la Justice dans la disparition suspecte du Magistrat et ont recommandé leur mise en accusation
par devant la Haute Cour de Justice
pour parjure ;
Aucune enquête judiciaire
n’est ouverte sur le dossier en dépit
d’une dénonciation formelle d’un
citoyen au Parquet de Port-auPrince depuis le mois d’août 2013.
Le CSPJ est incapable de boucler une
enquête administrative sur le dossier.
Le citoyen Enold Florestal,
plaignant se constituant partie civile, dans l’affaire de la corruption
présumée de la famille présidentielle
a été arrêté et jeté en prison, avec
son frère Josué, parce qu’il aurait
refusé les offres de la Primature lui
demandant d’abandonner les poursuites déjà engagées. Le Magistrat
en charge du dossier, Lamarre Belisaire, est paradoxalement un des
Magistrats nommés en marge de la
loi par votre Gouvernement et qui
est réputé pour sa soumission légendaire au Pouvoir Exécutif ;
b) Vis-à-vis du Pouvoir Législatif. Votre Gouvernement, dans son
souci de faire du Parlement une simple caisse de résonnance, multiplie
des conflits qui paralysent ce dernier
et gènent son efficacité. Le dernier
épisode en date est celui du refus de
l’Exécutif de publier les noms des
Conseillers de la Cour Supérieure des
Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA) nommés constitutionnellement par le Sénat de la République. Ce qui légalement bloque
le fonctionnement régulier de l’Etat
depuis octobre 2013 avec toutes les
conséquences de fait et de droit qui
pourraient résulter de la non-application de la législation sur la comptabilité publique.
III.- Sur la Mauvaise Gouvernance et la Corruption
L’Administration Martelly /
Lamothe est passée maître dans
l’art de la mauvaise gouvernance
politique et administrative. Selon
les rapports concernés de la Banque
Mondiale, Haïti a toujours eu un
score très bas en matière de bonne
gouvernance. Cependant, la situation s’aggrave chaque jour davantage avec le Président Martelly au
point de faire craindre le pire pour
la Nation Haïtienne qui s’approche
de l’effondrement collectif. En témoignent les exemples suivants :
• Perception et utilisation de
taxes collectées au profit d’un Fonds
pour l’Education non existant, en
Haiti Liberté/Haitian Times
violation de la Constitution, comme
c’est le cas pour les appels téléphoniques entrants et sortants et les
transferts internationaux provenant
de la diaspora haïtienne;
• Utilisation, dans l’opacité
la plus totale, des 3.4 million de
dollars versés par l’Uruguay dans le
cadre de sa coopération avec Haïti à
travers les forces onusiennes et des
432 millions de dollars dépensés
à la suite du passage de l’ouragan
Sandy en 2012.
• La gestion non durable et
non régulière des fonds du Petro Caribe dont la dette cumulée dépasse
le milliard de dollars alors que le service de la dette devient de plus en
plus lourd.
• Multiplication de contrats
léonins au profit des entreprises
dominicaines sans justification aucune, malgré les protestations des
organisations professionnelles concernées.
• La gestion inconsistante
des différends opposant la République d’Haïti à la République
Dominicaine mettant ainsi en péril
l’amitié entre les deux peuples et le
développement de l’île entière.
• Le refus à peine voilé de
faire droit aux justes revendications
des ouvriers et des syndicats pour
le salaire minimum, des professeurs
pour de meilleures conditions de
travail, des paysans pour l’accès à
l’information et à la justice et tout
cela dans le but évident de prioriser
les dépenses de consommation et de
prestige au détriment des investissements productifs.
Le MOPOD vous demande
donc de prendre acte du fait que
tout va mal pour la nation menacée
d’effondrement et que l’organisation
d’élections générales en 2014
(présidentielles anticipées, législatives pour l’ensemble des Députés
et les 2/3 du Sénat, et l’ensemble
des collectivités territoriales c’està-dire les maires et les conseils
d’administration de section communale) représente la meilleure
option possible pour le salut de la
république, en termes politiques, financiers et sociaux. Ainsi, la démission en temps et lieu du Chef de
l’Etat permettra la tenue d’une seule
élection générale en 2014 en lieu et
place de plusieurs élections en 2014
et en 2015. La souveraineté nationale l’exige tandis que la démocratie
le commande.
Vous remerciant, de l’intérêt
que vous accorderez à l’objet de
la présente, le MOPOD vous prie
d’agréer, Monsieur le Président de
la République, ses salutations distinguées.
Pour le Comité de Pilotage
Jean André Victor, Coordonnateur
geusement combattu et contribué à
des Communes nous démontrent que
renverser la brutale dictature de Jeanle 10 mars 2004 soit dix (10) jours
après le coup d’État, Stockwell Day Claude Duvalier en 1986, a encaissé
MP, critique de l’Opposition Conserva- des coups très durs et subi des reculs
trice en matière d’Affaires Étrangères, importants depuis le Coup d’État. Le
déclarait au Parlement du Canada : peuple haïtien est actuellement gouverné par un pouvoir néo-duvaliériste,
« Il y a maintenant un chef d’État élu,
imposé par les États-Unis et soutenu
Aristide. Nous n’aurions peut-être pas
par le Canada. L’ancien dictateur Jeanvoté pour lui. Il n’est peut-être pas le
type de chef pour qui nous aurions Claude Duvalier bénéficie ouvertement
voté. Toutefois, le gouvernement dé- du soutien de puissants alliés nationcide qu’il devrait y avoir un change- aux et internationaux et se moque
ment de régime dans ce pays. Voilà impudemment de ses victimes depuis
son retour en Haïti en janvier 2011.
une question sérieuse qui mérite d’être
Le rôle joué par le Canada dans
abordée. Sur quels critères était fondée
la planification et l’exécution du Coup
cette décision? Nous devons en disd’État du 29 février 2004 ainsi que
cuter…Oui, il y a bien eu un changement de régime. Et, qu’il nous plaise dans l’illégale et désastreuse tutelle
ou non de l’admettre, nous y avons onusienne imposée à Haïti, afin d’y
asseoir ce coup d’Etat, représente une
participé… »
3) Le Coup a été suivi par plu- source de misère et de grande injustice
sieurs massacres, tueries, déten- faite au peuple haïtien. Nous demantions et arrestations arbitraires de dons instamment aux Canadiennes et
défenseurs de la démocratie. En outre, Canadiens et à leurs organisations de
toute l’infrastructure politique et prendre toute action efficace concouéconomique mise en place par le gou- rant à contraindre les forces étrangères
d’occupation de la République d’Haïti,
vernement élu démocratiquement a
été systématiquement démantelée. De à reconnaître et faire amende adéquate
pour les torts causés à ce pays.
graves violations des droits humains
Il serait bienvenue si des citoycaractérisent les régimes post-coup inens et citoyennes étasuniens, français
stallés par les États-Unis.
prennent conscience et s’en suivent.
4) Une des conséquences les
De même pour les Haïtiens qui participlus désastreuses du Coup d’État et de
l’occupation étrangère est que Haïti où paient au mouvement GNB et assisaucun cas de choléra n’a été signalé tent indifféremment à la dégradation
depuis plus de cent (100) ans fait face de la situation politique, économique
maintenant à la pire des épidémies de et sociale du pays de faire le même
geste.
choléra de l’histoire moderne. Le nomA cette occasion, le jeudi 27
bre de personnes mortes du choléra a
déjà atteint 8.500 et en janvier 2014 février 2014, 10 ans après le coup
plus de 700.000 malades ont étés d’Etat-kidnapping contre le peuple,
la Coordination départementale de
répertoriés.
Plusieurs études scientifiques l’Ouest de l’Organisation politique
Fanmi Lavalas organise une manifesindépendantes mettent en cause, de
manière précise, la responsabilité di- tation pacifique à Port-au-Prince pour
recte de l’ONU dans la contamination continuer d’exiger le départ du régime
tètkale- duvaliériste imposé par les
d’une des ressources les plus imporgrandes puissances impérialistes. MOtantes du pays. Il est désormais bien
établi qu’en octobre 2010 des soldats BILISATION OU LANMO qu’à partir du
de la force onusienne ont déversé des 27 février 2014. Saint-Jean Bosco est
matières fécales dans la rivière la Mei- le lieu de rassemblement pour se renlle, un affluent du fleuve Artibonite. dre au Champ de Mars.
Jusqu’à présent, les Nations Unies per* Ndlr. L’auteur de ce texte assosistent dans leur refus de reconnaître cié à une pétition nous a fait parvenir
leur responsabilité dans cet acte crim- ladite pétition non accompagnée de
inel, qu’il eusse été délibéré ou non.
signatures.
Nous appuyons
fermement les efforts
soutenus
des
organisations de
défense des droits
humains
comme le Bureau des
Avocats
Internationaux et the
Institute for Justice and Democracy in Haïti qui
exigent de l’ONU
justice et réparation en faveur
www.immigrationlawyersupport.com
des milliers de
victimes
du
Choléra en Haïti.
5)
Le
secteur démocratique et populaire, qui a coura-
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Vol. 7 • No. 33 • Du 26 Février au 4 Mars 2014
Suite de la page (4 ) Jean Claude Duvalier...
Chili, ses avocats vont sans doute
évoquer son incapacité à affronter la
rigueur d’un procès pour cause de maladie.
On se souviendra peut-être de
l’affaire Amaral Duclona accusé d’avoir
tué en 2005 un consul français Paul
Henry Mourral. Il est aussi l’auteur présumé du meurtre d’un autre français,
un homme d’affaire, Claude Bernard
Lauture. Il a été arrêté en République
Dominicaine le 8 septembre 2009 par
la police antidrogue dominicaine sous
une fausse identité, Berthony Jolicoeur.
Il a ensuite été livré à la justice française par les autorités haïtiennes. Réputé proche du pouvoir d’alors, et étant
donné qu’il n’existe pas de traité d’extradition entre Haïti et la République
dominicaine, pourtant il y en a entre
la France et l’Etat voisin, des pressions
furent exercées sur le président René
Préval pour qu’il livre Amaral Duclona.
C’est le ministre français des affaires
étrangères, Bernard Kouchner, l’ancien
socialiste qui mena les négociations en
vue de l’extradition d’Amaral Duclona.
Fait exceptionnel dans les annales de l’histoire nationale, le président René Préval alors en fonction
est auditionné par un procureur dominicain, Rhadamès Jimenez Peña dans
le cadre du dossier Duclona. Ceci a
choqué l’opinion publique nationale.
C’est la première fois qu’un chef d’Etat
s’est rabaissé à un tel niveau. Interrogé quelques jours plus tard autour
de la rencontre du Président Préval et
du Procureur de la République Dominicaine, l’ambassadeur de ce pays à Portau-Prince, Ruben Silié Valdez, a précisé
que celle-ci s’inscrivait dans le cadre de
la coopération normale entre les deux
pays. Lors de cette rencontre, il était
question que le chef de l’Etat haïtien
fournisse des documents au présumé
assassin. Ruben Silié qui a personnellement pris part à la rencontre a refusé
d’indiquer le type de pièces que, René
Préval, a remises au Procureur dominicain, afin de faciliter l’extradition
d’Amaral Duclona vers la France. Et
depuis son extradition en France, on
est toujours sans nouvelles d’Amaral
Duclona. Personne ne sait ce qu’il est
devenu. Bernard Kouchner avait donné
l’assurance que même s’il était extradé
vers la France, les autorités haïtiennes
pourraient formuler une demande de
ré-extradition à son encontre. On ne
sait toujours pas s’il a été jugé ou pas.
Paid Insertion
niversaire de l’indépendance nationale.
Officiellement, c’est au nom de l’unité
nationale que le chef de l’Etat avait
invité tous les anciens présidents à se
joindre à lui le premier Janvier 2014.
Cet acte a choqué les organisations de
la société civile au point de provoquer
une véritable polémique sur la présence
de Bébé Doc aux Gonaïves. Dans des
déclarations sur plusieurs stations de radio de la capitale, Danièle Magloire qui
travaille avec les victimes ayant porté
plainte pour crimes contre l’humanité,
a dénoncé sévèrement cette posture négationniste du pouvoir actuel : « Sous
prétexte d’unité, on peut faire l’impasse
sur la morale politique, a-t-elle déploré,
soulignant qu’on accueille un dictateur,
Maître Mario Joseph
(Photo : Frantz Etienne)
Apparemment, les autorités haïtiennes
ne se font pas de souci de cette affaire.
Cela peut se comprendre ; un
retour en Haïti d’Amaral Duclona pourrait certainement embarrasser certaines
anciennes hautes autorités du pays.
Son jugement en Haïti risquerait de déranger certains anciens gros bonnets de
la politique et même de la police nationale. A plusieurs reprises, il avait fait
des révélations fracassantes et accablantes sur ses rapports privilégiés avec
ces anciens hauts dignitaires de l’Etat.
Les tâches dont il était chargé d’exécuter pour eux étaient tellement de nature
compromettante qu’elles pourraient enlever le sommeil à certains hommes et
femmes influents de la scène politique.
Si Jean Claude Duvalier doit affronter la justice dans le cadre d’un
procès pour les nombreux crimes qu’on
lui reproche, ce n’est certainement pas
de la faute du régime en place qui a
tout fait pour le protéger. En plus de la
grande liberté de mouvement dont M.
Duvalier a toujours joui pour se pavaner çà et là en toute quiétude, il est invité
de temps en temps à prendre part à des
cérémonies officielles aux côtés du chef
de l’Etat Michel Martelly, alors qu’il est
inculpé pour crimes. Le premier Janvier
dernier, il accompagnait le président
de la République aux Gonaïves dans
le cadre de la célébration du 210e an-
Alix Fils-Aimé
(Photo : Frantz Etienne)
quelqu’un qui est responsable d’avoir
détruit la vie de beaucoup de jeunes,
avoir détruit l’économie d’un pays… »
Même s’il est trop tôt pour crier
victoire dans l’affaire Duvalier, on doit
cependant admettre qu’il y a du sérieux
là-dans. D’abord, même si les juges de
la Cour d’appel ont mis du temps avant
de rendre leur verdict, il faut reconnaitre
qu’ils ont fait preuve de courage. Après
ce qui est arrivé au juge instructeur
Jean Serge Joseph qui enquêtait sur
l’implication présumée de la première
dame Sophia Martelly et du fils ainé
du président Olivier Martelly dans la
corruption, il faut vraiment s’armer de
courage pour prendre une telle décision
à l’encontre de celui qui jouit de tant
de protection de la part du pouvoir en
place. Est-ce le réveil tant souhaité et
Suite à la page (18)
Suite de la page (4 ) Michel Martelly en France...
présentait Martelly lui-même à une haïtienne qui l’aborda dans les locaux de
l’ambassade d’Haiti à Paris, le vendredi
21 février en cours, pourrait-il dynamiser les relations franco-haïtiennes ?
Les Etats ont des intérêts à défendre et
non des états d’âme ressassés . Martelly
a raison de mettre en avant le primat
au partenariat, et refuser « la relation
d’assistanat ».L’économie française
amoindrie par la crise mondiale est
en quête de quelques points de croissance pour ses entrepreneurs en bâtiment, travaux publics, voies ferrées,
transports en communs, traitement
des eaux, équipements électoraux…
dans la mesure où l’hypothèse d’une
capitale en chantier serait vérifiée. Mais
il ne faut pas se leurrer. Martelly a reporté sine die le projet d’urbanisation de
Port-au-Prince conçu par René Préval.
Il a déjà vendu son âme aux investisseurs dominicains et américains. La
portion congrue qui reste à la France
ne peut être compensée que par des
enjeux symboliques, tels l’adoption de
langue française comme langue de travail à la CARICOM et la candidature de
l’organisation du sommet de la francophonie
Martelly, dont le séjour en France
s’est déroulé dans l’indifférence de la
presse française, a eu tort de n’avoir
pas cherché à restaurer son image auprès de la communauté haïtienne. Son
discours truffé de mensonges, adressé à
quelques haïtiens qui ont réussi à trouver une place dans une salle exiguë à
la Maison de l’Amérique latine, n’a pu
combler le déficit d’image imputé à son
passé de chanteur infréquentable auprès
des personnalités les plus imposantes
et des petits entrepreneurs haïtiens de
France. Martelly s’est plutôt intéressé à
dérouler un plan de communication qui
entend vendre des contre-vérités à des
citoyens haïtiens trop peu éduqués sur
le plan politique pour comprendre que
le rôle d’un dirigeant est de réaliser des
projets porteurs d’amélioration des conditions de leur vie. Ces fanatiques in-
tolérants et agressifs ne sont pas loin de
faire de Martelly « l’inventeur de la machine à vapeur » ! Martelly le sauveur
d’Haïti ! Martelly le prestigitateur ! Rien
n’a été pensé, conçu, réalisé avant lui !
Dans son rôle d’animateur pétulant qui
conjugue audace et tour de magie, Martelly confie aux oreilles crédules triées
sur le volet, toute sa hargne contre ses
prédécesseurs.
Au delà de sa démagogie, c’est
une visite d’aliénation de la communauté haïtienne de France mandatée
par on ne sait quel religieux chargé pour
la circonstance de porter les revendications auprès d’un président haïtien qui
convoque et renvoie la presse haïtienne
de France, toujours avec la même condescendance et la même arrogance. Une
aliénation de cette communauté spoliée
est soulignée par la captation des revenus issus des transferts de fonds au bénéfice de ses parents en Haïti. Pourtant,
les haïtiens en France se voient rejeter
leur demande d’explication autour de la
gestion opaque de ces fonds. De même,
ils se voient refuser le droit de choisir
leurs élus au consulat, aux prochaines
consultations électorales .Ils sont renvoyés, sans ménagement, à leurs revendications, mais continuent à être
l’objet de relais du vote partisan auprès
de leurs proches en Haïti au moment des
élections. Martelly veut faire de chaque
haïtien celui qui tente de promouvoir
l’image d’Haïti, niant l’inefficacité de
la politique actuelle contre l’insécurité
grandissante. Que peut l’Etat contre les
victimes d’enlèvements, d’assassinats,
de dépossession de leurs biens ! Les haïtiens de la diaspora, selon Martelly, doivent se limiter aux statistiques comparatives situant la bonne position d’Haïti
face aux quatre pays de la Caraïbe
(République dominicaine, Puerto Rico,
Jamaïque, Bahamas) considérés comme
les meilleures destinations touristiques.
Cette approche « mickiste » est audacieuse puisqu’elle tend à interpréter les
chiffres de façon erronée. L’insécurité se
limite aux homicides selon l’étude de
Vol. 7 • No. 33 • Du 26 Février au 4 Mars 2014
référence par « Gobal Study on homicide » (2011) alors que ces derniers ne
constituent pas les causes principales de
l’insécurité en Haïti.
Les déceptions entraînées par ce
déplacement sont autant révélatrices
de l’inconsistance de ce président que
de son projet de réviser l’histoire haïtienne. Suite à la rencontre de Martelly
avec François Hollande, Martelly a
foulé aux pieds les exploits des guerriers
de l’indépendance en présentant Haïti
comme le prolongement de la France
dans la région des Amériques. «.Le prolongement de la France s’affirme déjà
avec la départementalisation de la Martinique et de la Guadeloupe. Haïti, un
quatrième département français! Martelly se trompe grandement en interprétant l’action dessalinienne comme une
banalisation des sacrifices des guerriers
de l’indépendance. En 2014, entendre
ces déclarations d’un président haïtien
en déplacement en France, de surcroît,
relève de l’intolérable.Il ne s’agit pas
d’une méconnaissance, mais d’un dessein de torpiller ce qui reste aujourd’hui
à ce pays comme dignité. Cette déclaration qui est une gifle aux sacrifices des
héros haïtiens renvoie à un dessein de
Martelly , qui par couardise, rabaisse
l’esprit souverain alors que cette valeur
a dominé l’histoire haïtienne.
On ne sait pas si Martelly n’a pas
quémandé quelques euros à François
Hollande. Mais la France dans la continuité de ses engagements antérieurs
marqués par la Création de l’Ecole Nationale de la magistrature, la création
d’un Institut médico-légal, le renforcement de la Police, inscrit en coin ses
pressions sur Michel Martelly : restaurer
l’Etat en Haïti et réussir les échéances
électorales de 2014. Que Martelly se
pavane de Washington à Paris : les présidents américain et français, informés
de la complexité de la crise haïtienne,
sont prudents, méfiants envers ce « président » : ils veillent au grain !
Jacques NESI
The Inhuman Factor: Freedom or Slavery ! Part 1
[This project "Operation Freedom," I dedicate to my father, the late Prof. Gérard Christophe,
Jeanine Cole, the former presidential candidate Mr. Charles Henry Baker, and all devoted
Christians worldwide. If you follow my principles, I guarantee you Freedom! ]
Let me quickly present myself. I was born in Port-au-Prince. My mother, a Catholic school
teacher, was from the Coles family, while my father, of the Christophe family, was a dedicated
teacher, community activist, and professional soccer player in his spare time, while balancing the
needs of a Christian family.
In a mysterious country that was full of political turmoil, I was fortunate to grow up
in basically happy towns, where most people were familiar with their next-door neighbors. While
the police were usually able to keep order, there was an undercurrent throughout the entire
country. This was a world of the Gods, the Holy Spirit, Angels, and Prophets, who were concerned
with the plight of Haiti and with the many tears, prayers, and bloodshed of those crying out to the
Gods for justice.
Looking back on my childhood, I can remember on a few occasions having crossed
paths with human-like figures going about their likely devious business, especially after the
premature death of my father (which may have been related to the jealousy some harbored
against his popularity).
On another occasion, I clearly remember a visit overnight to our cousins and uncle,
the local town dentist. As I was falling asleep, I must have accidentally fallen from bed. I felt an
Angel place his hands on my shoulders and tell me to quickly roll under the bed to hide. Minutes
later, I saw a group of tall human-like figures walking through the house into our room. I had
encountered one of them earlier in life after my father’s suspicious accident. He explained to the
rest of them about the house, the family living there, and that they should never bother them. Then
they left through the front door. Soon after, the Angel rolled me over again, letting me know it was
time to climb back into the comfortable bed from the cold ceramic floor.
My most memorable experience was meeting with a couple of God's prophets, who
showed me some of the sad affairs Haiti had fallen into and was practicing. They requested
change, and, failing that, said they would have no choice but to destroy Haiti.
This then was my new mission: to help Haiti try to save itself. But there have been
many obstacles. I have found more friendly Haitians within Haiti than outside the country. Many in
Haiti are far friendlier and civilized than those here in the States, who tout higher educations.
Enough about my past and myself. We must all carry our own crosses. My goal with
this article is to lead you to Freedom! Most of you think you are free, but you are not.
There is a cancer in Haiti which holds it in slavery, deprives it of social growth and
development, undermines ethics and morals, and promotes economic deprivation, poverty,
despair, sin, disease, exploitation, torture, fear and death. Some might even say that their lives
have been kidnapped, which might not be far from the truth.
Now, let’s look for ways to save ourselves. Nothing that I mention here is
supernatural. All can be found in the Bible. All it takes is a deep desire to study the Good Book to
understand its message. My personal rule: to defeat your enemy, you need to know your enemy,
understand your enemy, its likes, dislikes, strengths and weaknesses. Unless you do this, you
might be surprised or overpowered by your enemy. I have personally seen what these monsters
can do to the lives of so many innocent folks, elderly and even children. We cannot continue to be
passive as these destructive forces rampage and destroy lives. It hands the forces of evil and their
devious satanic forces a free diplomatic passport to reap havoc and madness.
What underlies racism? Evil. What underlies jealousy and hatred? Evil. What
underlay Hitler and the Nazis? Evil. What underlay the Holocaust? Evil. What underlies slavery?
Evil. What undermines family health? Evil. What undermines religion? Evil. What underlies
greed? Evil. What undermines success? Evil. What underlies racial segregation? Evil. What
underlies sin, disease, and death? Evil.
Lesson No. 1 of Evil: common lies and myths must be abolished, such as: a.
Satan, demons, evil are supernatural forces? False. b. Satan, demons and evil only cause
temptations? False, they can kill. c. Satan, demons and evil can only be fought by supernatural
forces, like Angels or Christ’s 2nd coming? False. d. Satan, demons, can speak all languages?
False. e. Satan, demons, have all knowledge? False. f. Satan, demons cannot attack the
churches? False. g. If I don’t bother Satan, he won’t bother me? False. h. Satan, demons can give
me protection? False. I. Satan, demons can make my love life potent? False. j. Satan, demons
cannot control me, instead I can control Satan? False. k. Satan, demons, and I know magic?
False. l. Satan, demons have supernatural powers? False. m. Satan, demons, can walk though
walls? False. n. Satan, demons can’t affect me because my church can destroy them? False. o.
Satan, demons can never be defeated by the human armies? False. p. Satan, demons cannot be
stopped? False. q. Satan, demons are omnipotent and supernatural? False. r. Satan, demons,
will never render mankind their freedoms? False.
Lesson No. 2: Satan and demons all reproduce. They have multiplied and will
continue to do so into the millions and billions if they are not destroyed or controlled. Imagine
walking as a tourist into a town where your skin color is not appreciated, and Satan controls the
minds in that town. Imagine running into a group of degenerates in whose minds Satan has
implanted the notion to kill you because of your color.
The danger of demons’ reproduction is how they replicate. They are sexual animals
with strange ideologies but can only reproduce by asexual reproduction through mitosis, like
fungi. This can help our defense. Their genetic mix makes them a somewhat limited threat to
mankind.
We have learned that such scientific knowledge can help destroy Satan. If such
forces of evil are left unchallenged, the very faith of humanity will be at risk.
Next time, we’ll continue our lesson aimed at bringing new freedom for all. We also
thank Mr. Baker for all his support of new freedom for all.
For my country, Joseph" Ti Henry" Christophe
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Haiti Liberté/Haitian Times
15
Suite de la page (10)
Suite de la page (6)
Imité par beaucoup, ce quotidien espagnol avait, à l’époque, pendant
l’incarcération de Chávez, du 11 avril
au soir au 13 en fin d’après-midi, célébré le coup d’Etat : « L’armée, poussée par la rue, a mis un point final au
rêve d’une rhétorique révolution bolivarienne menée par un ex-golpiste qui,
après avoir gagné les élections, s’est
transformé, depuis le pouvoir, en un
autocrate dangereux pour son pays et
le reste du monde (…) La goutte qui
a fait déborder le vase et a soulevé les
militaires a été la répression déclenchée
par la police et les francs-tireurs fidèles
à Chávez, qui ont causé quinze morts
et une centaine de blessés au troisième
jour d’une grève générale qui a uni paradoxalement syndicats et patrons [9]. »
Douze ans plus tard, unie dans sa
même détestation de la gauche latinoaméricaine, en général, et de la vénézuélienne en particulier, l’internationale
médiatique a été rejointe par la nébuleuse des « réseaux sociaux » qui, de
tweet en retweet, à coups de photos de
répression sanglante et de torture prises
sous d’autres cieux, mais attribuées au
gouvernement bolivarien, s’activent à
le délégitimer [10].
Enfin, mais faut-il le préciser, ce
n’est plus le président George W. Bush
qui y va de son coup de pouce aux
séditieux, mais l’administration de M.
Barack Obama. En réponse au secrétaire d’Etat John Kerry, qui a condamné
la « violence insensée » exercée contre
les manifestants, le ministre des Affaires étrangères Elías Jaua a notifié le
17 février à trois diplomates américains
en poste à Caracas – au… service des
visas – qu’ils avaient 48 heures pour
quitter le pays au motif de leur participation « à l’organisation et la promotion de groupes qui ont tenté de générer
de la violence au Venezuela ». « Ce
sont des fonctionnaires qui vont dans
les universités, a précisé le président
Maduro. Nous les avons surveillés pendant des réunions dans des universités
privées, ces deux derniers mois [11]. »
Alors que, deux jours auparavant, dans le centre de la capitale, des
dizaines de milliers de Vénézuéliens,
parmi lesquels des colonnes de jeunes
et d’étudiants des Universités publiques, défilaient pour l’appuyer, le chef
de l’Etat a assuré qu’il ferait poursuivre
de la même manière « les opposants et
les chavistes qui recourraient à la violence [12] ». Sous le coup d’un mandat
d’arrêt pour celles du 15 février et pour
ses appels à la sédition, et passé à la
clandestinité, M. López est réapparu
le 18 février, à la tête de manifestants
« vêtus de blanc », pour aller déposer
une pétition au ministère de l’Intérieur
et de la Justice. Au terme de cette manifestation non autorisée, qui s’est néanmoins déroulée sans incidents dans
l’est de Caracas, il s’est spectaculairement rendu à des fonctionnaires de la
Garde nationale, avant d’être emmené
dans un véhicule de police, non sans
avoir dénoncé « une justice injuste et
corrompue ».
Au même moment, les travailleurs de la compagnie pétrolière natio-
Notes
[1] Voir la vidéo disponible sur
http://www.aporrea.org/oposicion/
n245262.html
[2] The Guardian, Londres, 7 novembre 2013.
[3] Le 22 janvier, le gouvernement a annoncé l’activation d’un
nouveau système de change, avec
deux prix différents pour la devise :
un taux préférentiel de 6,30 bolivars
pour 1 dollar pour les éléments prioritaires et un taux maximum fixe pour
les offres du Système Complémentaire
d’Administration des Devises (SICAD)
consacrées à d’autres aspects non prioritaires : voyages à l’étranger, cartes
de crédit, lignes aériennes, envois familiaux, investissement étranger et réassurances.
[4] Le 7 octobre 2012, il avait
déjà été battu par Hugo Chavez (55,07
% contre 44,31 % des voix). Malade
d’un cancer, le président élu décédera le
5 mars 2013.
[5] Aux défaites subies aux deux
présidentielles et à la municipale, il convient d’ajouter celle des régionales de
décembre 2012, alors que le président
Chávez luttait contre le cancer : le Parti
AMBIANCE
EXPRESS
KATOU
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nale PDVSA manifestaient eux aussi
dans le calme, jusqu’au palais présidentiel de Miraflores, où M. Maduro appela
à la paix. Toutefois, la production de «
martyrs » permettant de dénoncer « la
répression » et de se poser en victime
devant l’opinion internationale, nul
ne peut exclure que de futures provocations n’endeuilleront pas le pays.
C’est ainsi que, au cours de la manifestation précitée, M. Maduro a lancé
une très grave accusation – « Nous
avons reçu l’information que la droite,
la plus extrême droite de Miami et du
Venezuela (…) a mobilisé des groupes
pour le [Leopoldo López] chercher et le
tuer afin de créer une crise politique et
déclencher une guerre civile au Venezuela. » – avant de préciser que le gouvernement garantit l’intégrité physique
de l’opposant. Trouvant l’histoire « trop
belle pour être vraie », d’aucuns, sans
aucun doute, hurleront à la loufoquerie
ou à la manipulation. Toutefois, devant
une caméra de CNN, l’épouse de M.
López n’a pas démenti l’information :
« Le gouvernement s’est montré préoccupé par cette situation et a pris contact
avec la famille pour assurer la sécurité
de Leopoldo [alors dans la clandestinité], et c’est ce qui a été fait. » Qu’on
se souvienne du 11 avril 2002 : pour
arriver à leurs fins, les factieux n’ont
pas hésité à faire tirer sur leurs propres
partisans, utilisés comme chair à canon.
En attendant, dans l’après-midi
du 18 février, des groupes criminels
ont tiré sur une coopérative textile «
chaviste », à Los Cortijos (Etat de Miranda), faisant un mort et plusieurs
blessés. A Valencia, c’est une marche
de l’opposition se dirigeant vers la
Plaza de Toros qui s’est terminée avec
huit blessés par balles. A Barquisimeto,
le central téléphonique a été incendié…
Ce qu’on appelle la stratégie de la
tension.
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Des mercenaires au service de la réaction
socialiste uni du Venezuela (PSUV) y (Sebin), échappant à leur hiérarchie,
remportait vingt Etats sur vingt-trois,
soient impliqués dans les événements
Capriles et Leopoldo
la MUD n’en dirigeant plus que trois –
Lara, Amazonas et Miranda, avec comme gouverneur Henrique Capriles dans
ce dernier cas.
[6] « Capriles acusa a López de
reeditar fracaso de la oposición por falta
de apoyo popular », Correo del Orinoco,
18 février 2014.
[7] Lire « Chávez sauvé par le
peuple », Le Monde diplomatique, mai
2002.
[8] Tout comme en 2002, des
militaires et policiers hostiles au pouvoir en place avaient participé au golpe,
on ne peut exclure, au vu des éléments
et vidéos rassemblés par le quotidien
Últimas Noticias, que des policiers du
Service bolivarien des renseignements
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tragiques du 12 février. Une enquête
est en cours, demandée par le président
Maduro.
[9] Editorial « Golpe a un caudillo
», El País, 13 avril 2012.
[10] Voir à cet égard les exemples qui accompagnent l’article de
Romain Migus, « Coup de projecteur
sur les zones d’ombre médiatiques »,
Venezuela Infos (http://venezuelainfos.
wordpress.com/), 18 février 2014.
[11] Le Monde.fr avec AFP et
Reuters, 17 février 2014.
[12] BBC Mundo, Londres, 16
février.
Mémoire des luttes
20 février 2014
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Nan ka Ilavach la, pouvwa Mateli-Lamòt la deside fè dappiyank sou tout
zile a pou fè l tounen yon zòn franch
touristik. Pou sa, gouvènman an soti
pou l pouse do tout popilasyon Ilavach
la pou al anpile yo tankou sadin nan
yon seri ti kwen sou zile a. Ak pwojè
gwo ponyèt sa a, pifò abitan zile a ki
gen kòd lonbrit yo mare ak agrikilti,
elvaj ak lapèch pou yo ka viv, pa wè
kijan yo pral kontinye viv, dèske gouvènman an sezi tout zile a pou remèt
li bay gwo konpayi prive pou devlope
pwojè touris, pandan li lage popilasyon
an 2 bra pandye.
Nan kad pwojè privatizasyon
Ilavach la, pouvwa Mateli-Lamòt la
pwomèt pou li konstui chenn otèl,
teren gòlf ak yon ayewopò entènasyonal nan zile a, toupre yon lòt ayewopò
k ap konstui Okay. Eske se lò ki nan
galyon anba lanmè Ilavach la gouvènman an dèyè ranmase pou voye
vann ankachèt? Nan Ilavach, gen gwo
pwoblèm lekòl, lopital, dlo ak lòt sèvis
de baz yo, men se pa amelyorasyon
kondisyon lavi popilasyon an ki enterese pouvwa a. Sa ki enterese yo se
fè lajan epi fasilite piyaj zile a!
Douvan gwo menas ki pandye
sou tèt popilasyon Ilavach la, li te oblije
leve kanpe pou mande otorite yo bonjan esplikasyon sou pwojè a. Peyizan
yo di non, yo pap deplase kite jaden yo,
bèt yo, zòn lapèch yo ak lòt mwayen
yo genyen pou yo viv. Rezistans popilasyon an te lakoz Minis Touris la
desann al rankontre Konbit Peyizan
Ilavach (KOPI) nan fen ane 2013 la.
Minis lan te pwomèt pou li kanpe sou
travay k ap fèt yo, annatandan diskisyon yo fini. Men, malgre antant sa
a, gouvèlman Mateli-Lamòt la deside
anplwaye lafòs pou enpoze sa yo rele
«pwojè devlopman Ilavach la». Apre
gwo manifestasyon popilasyon an te
òganize 7 fevriye sou zile a, gouvèlman
an voye yon santèn polisye BIM pou al
bimen popilasyon an k ap fè rezistans
kont pwojè a. Konsa, nan lannuit 8 pou
louvri 9 fevriye, Polisye BIM ak UDMO
maspinen plizyè moun nan popilasyon
an. Pami yo Rosena MASENA, Charles
LAGUERRE, Bertin SIMILIEN ak Maxo
BELL yo woule anba kout baton.
Pou tout rezon sa yo, nou menm
nan Inisyativ MPDP, nou leve vwa nou
byen wo pou pote solidarite nou bay
popilasyon Ilavach la. Nan sans sa a
nan Inisyativ MPDP nou mande :
Pou popilasyon Ilavach la rete
veyatif epi kontinye mobilize kont
pwojè pou fè Ilavach tounen yon zòn
franch touristik, kote pouvwa a vle deplase popilasyon an, mete l nan yon
kwen pou bay touris banbile epi pou
miltinasyonal vin piye;
Pou popilasyon an kontinye batay pou Leta konstui bon lekòl ak lopital epi mete sou zile a tout lòt sèvis de
baz ki pou pèmèt fanm ak gason viv
nan diyite ;
Pou moun Ilavach ki nan vil
Okay, nan Pòtoprens ak lòt militan
nan vil sa yo, kòmanse kanpe komite
solidarite pou kanpe bò kote popilasyon
Ilavach la k ap defann dwa yo;
Suite à la page (19)
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Vol. 7 • No. 33 • Du 26 Février au 4 Mars 2014
A Travers le monde
Colombie : un journaliste de Edward Snowden élu recteur de
21 ans assassiné
l'Université de Glasgow
I
Par Steve James
L
Yonni Steven Caicedo, journaliste,
a été assassiné cette semaine en
Colombie
d’attention des autorités" à la suite des
premières menaces. Deux employés de
presse ont été assassinés et 123 agressés en Colombie lors de l’année 2013,
selon le dernier rapport de l’association.
Depuis 1977, le nombre de journalistes
tués s’élève à 142. Selon le Comité
pour la protection des journalistes, une
ONG basée à New York, la Colombie
est le cinquième pays au monde pour
le nombre de meurtres de journalistes
impunis.
LGS/AFP 22 février 2014
Coup d’État
pro-US en Ukraine
S
Réseau Voltaire 23 février 2014
Les députés ont destitué le
président de la République, Viktor
Ianoukovytch, sans respecter
la procédure d’impeachment
et sans contrôle de la Cour
constitutionnelle
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Vol. 7 • No. 33 • Du 26 Février au 4 Mars 2014
de faire des déclaration importantes par
le choix de nos recteurs et aujourd'hui
nous avons une fois de plus défendu
cette idée. »
« Notre opposition aux intru-
Edward Snowden a conclu
en disant que « cette élection
montr[ait] que les étudiants de
l'Université de Glasgow entendent
ouvrir la voie, et c'est un grand
honneur pour moi de les servir en
tant que recteur. »
sions multiples et immorales de l'État
est établie officiellement. De plus, nous
avons montré à Edward Snowden et
d'autres courageux lanceurs d'alerte
que nous sommes solidaires d'eux, où
qu'ils se trouvent, » a ajouté le groupe.
« durant les semaines qui vont suivre,
nous continuerons à faire campagne
pour que la NSA et le GCHQ cessent
leurs assauts contre les droits fondamentaux à la vie privée et pour que
Edward Snowden soit reconnu comme
le lanceur d'alerte courageux qu'il est et
non comme un traître. »
La couverture médiatique de cette
campagne a insisté à plusieurs reprises
sur l'idée que le campus serait « divisé
» sur la question de savoir si Snowden
est un héros ou un traitre. Son élection
à une majorité absolue est d'autant plus
extraordinaire étant donné la diffamation dont il est victime de la part de
l'élite politique et médiatique.
Cette élection constitue une défaite cinglante pour le gouvernement
associant conservateurs et libérauxdémocrates, pour l'opposition travailliste et pour le gouvernement du Scottish National Party en Écosse, qui ont
tous accepté, ou maintenu le silence
sur, les attaques contre Snowden, contre ses partisans, et contre les journalistes qui lui sont sympathiques et
le journal Guardian. Cela témoigne du
profond gouffre qui sépare tous ces partis de la grande majorité des jeunes.
Cette campagne a également
rencontré une forte opposition de la
part de forces de droite sur le campus
de l'université. Les affiches de la campagne ont été déchirées ou arrachées la
première nuit de leur affichage, et les
autorités de l'université ont interdit que
de nouvelles affiches soient mises pour
le restant de la campagne.
Les partisans de Snowden furent
continuellement et vivement critiqués
parce qu'ils mettaient en avant un candidat qui ne serait pas un « recteur fonctionnel », une accusation qui venait des
aspirants aux postes de bureaucrates et
de grands pontes des médias présents
au Conseil des représentants étudiants (CRS). Un autre candidat, l'auteur
Alan Bissett, se présentait comme un
« recteur fonctionnel », il promettait
surtout d'« améliorer l'égalité entre les
Suite à la page (18)
AYE 5 S
Immaculeé Bakery
& Restaurant
Spécialités
Les étudiants de l'Université de Glasgow en Écosse
1/4 Grilled Chicken, Rice & Beans,
Salad, Soda:
4
TAR
ous le contrôle et en présence de
diplomates états-uniens, la Verkhvna Rada ukrainienne a opéré un coup
d’État, les 22 et 23 février 2014. Le
Parlement a d’abord pris acte de la
démission forcée de son président et élu
à sa place l’ancien patron des services
secrets, Olexandre Tourtchinov.
Puis, 328 députés sur 450 ont
abrogé la Constitution et lui ont substitué celle de 2004 [1], c’est-à-dire sans
référendum et en situation d’urgence
en violation des articles 156 et 157 de
la Constitution.
Dans la foulée, les députés ont
destitué le président de la République,
Viktor Ianoukovytch, sans respecter la
procédure d’impeachment et sans contrôle de la Cour constitutionnelle, c’està-dire en violation de l’article 111 de la
Constitution.
Ils ont voté la libération de
l’ancien Premier ministre et milliardaire, Ioulia Tymochenko, condamnée
à 7 ans de réclusion pour abus de pouvoir, et dont Olexandre Tourtchinov est
le fondé de pouvoir.
Enfin, le lendemain, ils ont proclamé Olexandre Tourtchinov président
par intérim, en violation de l’article 112
de la Constitution.
Outrepassant ses pouvoirs intérimaires, le « président » Tourtchinov a
nommé son ami Valentin Nalivaytchenko à la tête des services secrets, puis
il a convoqué une élection présidentielle au 25 mai à laquelle Ioulia Tymochenko devrait être candidate.
Ce coup d’État a été immédiatement salué comme un « retour à la
démocratie » (sic) par les puissances
occidentales.
Note
[1] En 2004, la Constitution
avait été profondément amendée pour
transformer le régime parlementaire
en un régime présidentiel comme aux
États-Unis.
es étudiants de l'Université de
Glasgow en Écosse ont voté jeudi
pour élire Edward Snowden « recteur »
de l'Université [en Écosse, ce titre désigne un représentant des étudiants qui
préside le conseil d'administration de
l'Université, ndt], démontrant ainsi leur
forte opposition aux atteintes aux droits
démocratiques commises par la NSA et
le Government Communications Headquarters (GCHQ).
L'ex-consultant de la NSA et lanceur d'alerte a reçu 3124 voix, plus du
double de son plus proche concurrent,
Kevin Holdsworth, un prêtre local actif
dans la défense des droits des homosexuels. Snowden a reçu 51 pour cent
des voix, et sera recteur pour 3 ans.
Si cette élection a eu lieu à
Glasgow en Écosse, il n'y a pas une
seule université, ou autre établissement
scolaire sur la planète où on ne pourrait
s'attendre à un résultat similaire. Pour
une grande partie des travailleurs et des
jeunes, Snowden est devenu un symbole de l'opposition à la surveillance,
de résistance à l'arbitraire, d'un courage
clairvoyant et reposant sur des principes en défense des droits démocratiques
élémentaires des citoyens du monde. «
Je suis honoré et reconnaissant envers
les étudiants de l'Université de Glasgow
pour cette déclaration historique de
défense de nos valeurs communes, » a
dit Snowden en réponse à cette élection.
« Cette décision courageuse nous rappelle que les fondements de tous les enseignements sont des prises de risques
: le courage d'enquêter, d'expérimenter,
de s'enquérir, » a-t-il ajouté. « Si nous
ne contestons pas la violation des droits
fondamentaux des gens libres à ne pas
être réprimés dans leurs pensées, leurs
associations, et leur communication – à
être libres de suspicions sans raisons –
alors nous perdrons les fondements de
notre société pensante. La défense de
cette liberté fondamentale est le défi de
notre génération, » a-t-il dit.
Snowden a conclu en disant que
« cette élection montr[ait] que les étudiants de l'Université de Glasgow entendent ouvrir la voie, et c'est un grand
honneur pour moi de les servir en tant
que recteur. »
« Nous sommes incroyablement
heureux de voir Edward Snowden élu
comme nouveau recteur de l'Université
de Glasgow, » déclare un communiqué de la campagne pour l'élection de
Snowden au poste de recteur. « Nous
avons une fière et vertueuse tradition
FRIT
l avait enquêté sur une affaire de
meurtre et prévenu la police de menaces reçues. Il n’avait que 21 ans et
travaillait pour des médias locaux.
Yonni Steven Caicedo, journaliste, a
été assassiné cette semaine en Colombie, plusieurs mois après avoir reçu des
menaces, a annoncé vendredi la Fondation pour la liberté de la presse (Flip),
la principale association nationale de
défense des journalistes.
Yonni Steven Caicedo, caméraman employé par des stations locales
de télévision, a été tué dans la localité
de Buenaventura, où il avait réalisé un
reportage sur une affaire de meurtre.
"Deux hommes l’ont abattu par balles",
a indiqué la Flip dans un communiqué,
précisant que la victime, qui avait travaillé pour les chaînes TV Noticias et
Mas Noticias, avait reçu des menaces il
y a sept mois au même endroit.
Séquestré par ses agresseurs.
"Alors qu’il prenait des images de la
zone et du crime, il avait été abordé par
des hommes qui l’avaient pris à partie
en exigeant qu’il arrête de tourner et
lui avaient interdit de revenir", a ajouté
l’association. Le journaliste avait alors
été retenu par ses agresseurs avant de
s’enfuir et de prévenir la police, qui lui
avait recommandé de quitter la ville.
C’est à son retour, sans caméra en
main, qu’il a été assassiné.
Des assassinats impunis. La Flip
a réclamé une enquête "exhaustive"
sur cette affaire, dénonçant le "manque
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Haiti Liberté/Haitian Times
17
Suite de la page (7) A quand le remboursement ….
pourrait aider grandement à la reconstruction du pays ravagé après le tremblement de terre du 12 janvier 2010.
Au même titre qu'un résident de l'Etat
du Maryland, Leo Bretholz (90 ans),
un survivant de l'Holocauste qui a pu
échapper à l'un des trains de la SNCF
en partance pour un camp de concentration nazi en France. Il eut à déclarer
avec rage : « Il faut que justice soit
faite ». Il faisait référence au dédommagement réclamé pour les survivants
américains de l'Holocauste. En indemnisant les victimes, la France reconnait
qu'elle a fait du tort à des milliers de
gens qu'elle a envoyées directement à
la mort. Pourquoi refuse-t-elle de restituer à Haïti la rançon qu’elle a forcé le
pays à payer pour la reconnaissance de
son indépendance ?
Visite du Président
Martelly en France
Le président Martelly a été reçu la
semaine dernière en France dans le
cadre d'un périple européen qui l'a
conduit également en Belgique et en
Italie, précisément au Vatican. La question du remboursement de la dette de
l'indépendance n'a pas été abordée
entre les homologues haïtien et fran-
çais. Et d'ailleurs, le président Martelly
n'oserait jamais approcher un dossier
pareil pour ne pas mécontenter son homologue-protecteur. Ils ont parlé comme toujours de coopération bilatérale
avec quelques millions en perspective.
A la rigueur, la perspective d'une visite
en Haiti du président François Hollande
en Haiti avant la fin de l'année. C'est
du moins tout ce que la presse rapporte
de la visite d'Etat du président Martelly
agrémentée de quelques invitations
dans des restaurants huppés de France.
Pendant que le pays est bloqué
politiquement, le chef d''Etat haïtien
multiplie ses voyages de plus en plus
fréquents à travers le monde aux fins
probablement de "trouver" des miettes
pour le pays qui fait face à une crise
structurelle et infrastructurelle aux conséquences néfastes. Pourtant, il n’y a
pas longtemps, le premier ministre Laurent Lamothe parlait de l’option préférentielle pour les pauvres qui prévoit
entre autres la diminution du nombre de
déplacements des officiels à l’étranger
et de la flotte de véhicules dans leur
cortège. La France qui a soutenu le dictateur Jean-Claude Duvalier au pouvoir
de 1971 à 1986, n'a aucun scrupule à
soutenir n'importe quel gouvernement
Suite de la page (17)
genres sur le campus » pour obtenir
les faveurs des féministes très présents
dans le CRS.
Deux de ces féministes, Louise
Wilson et Hannah McNeil écrivent pour
le journal étudiant Glasgow Guardian. Dans la foulée de l'élection de
Snowden, elles sont devenues la source
principale de citations censées exprimer
une hostilité à ce résultat parmi les étudiants plus répandue qu'elle ne l'est.
Louise Wilson est citée dans
de nombreux journaux proclamant,
« C'est nul. C'est très décevant mais
pas le moins du monde surprenant.
Je suis tout-à-fait pour les déclarations politiques, mais à un moment où
l'université et les étudiants ont besoin
d'avoir le plus d'influence avec toutes
les coupes budgétaires, ce n'est tout
simplement pas le moment de ne pas
avoir un recteur fonctionnel. »
Hannah McNeill a déclarée, « Je
suis furieuse. Je pense que la plupart
des gens sont très mécontents de ce résultat. Nous avons besoin d'un recteur
actif. » Les invocations en faveur d'un
« recteur fonctionnel » ne sont qu'un
moyen de s'opposer à l'élection de
Snowden et rien d'autre.
Parmi les précédents recteurs, on
compte Adam Smith, Edmund Burke, et
un certain nombre de Premiers ministres britanniques. Depuis l'élection du
dirigeant du Congrès national africain
Albert Luthuli en 1962, les recteurs
ont souvent été des figures politiques
ou médiatiques plus populaires. Le dirigeant syndical stalinien des dockers
Jimmy Reid a été élu en 1972, Winnie
Mandela en 1987. Le célèbre comédien
Richard Wilson a tenu ce poste à partir
de 1996. Mordechai Vanunu, celui qui
a révélé le programme nucléaire israé-
lien, a été élu en 2004.
Quant au « recteur fonctionnel »
en place, il s'agit de Charles Kennedy,
ex-dirigeant des Libéraux-démocrates,
dont le parti est en coalition avec le
gouvernement conservateur et a lancé
attaque après attaque contre les étudiants – y compris en revenant sur des
promesses de campagne afin de soutenir un triplement des frais d'inscription.
L'Internationale étudiante pour
l'égalité socialiste (IEES) a distribué
des tracts en faveur de Snowden, écrivant que, « présentée comme une partie
de la prétendue ''lutte contre le terrorisme'', la surveillance généralisée est en
fait utilisée pour enquêter tous azimuts
sur les travailleurs, les étudiants et les
jeunes afin de lutter contre l'opposition
politique et la dissidence. « Le virage
vers des formes de pouvoir dictatoriales
reflète les niveaux d’inégalité sociale
sans précédent générés par le capitalisme – 85 personnes contrôlent actuellement plus de richesses que les 50
pour cent les plus pauvres de la population mondiale, soit 3,5 milliards de
personnes ! »
« La richesse et la puissance de
cette ploutocratie mondiale sont incompatibles avec la démocratie. La défense
de Snowden et des droits démocratiques n'est possible que sur la base
d'une lutte socialiste pour rompre leur
emprise sur l'économie mondiale et la
placer sous propriété publique et contrôle démocratique. »
Ce tract se termine par un appel
à faire « de l'Université de Glasgow un
point focal pour mobiliser le soutien le
plus large en faveur de Snowden parmi
les étudiants et les jeunes internationalement. »
Wsws 20 février 2014
anti démocratique et anti national. Au
contraire, cela ferait son affaire du moment où ses intérêts sont bien protégés.
C'est navrant de constater qu'un régime
socialiste en France soit en train de pactiser avec un régime de droite qui ne respecte point les principes élémentaires
de la démocratie. Les élections, piliers
importants de la démocratie, ne sont
pas organisées dans le pays depuis environ trois ans. Le régime de Port-auPrince se fait prier pour l'organisation
de nouvelles joutes pour renouveler
partiellement le Sénat, les municipalités et les collectivités locales. Les institutions républicaines du pays sont
enrégimentées par le pouvoir en place
et l'opposition politique est mise totalement à l'écart de la chose publique. La
corruption, le vol, le culte de la personnalité deviennent un modèle de gestion
du pouvoir en place qui mise sur la propagande pour vendre une marchandise
politique avariée et forcément indigeste
pour laquelle il n’y a aucun acheteur.
Au mieux, le président Jean-Bertrand Aristide avait réclamé, au cours
de son second mandat, la restitution de
la dette de l'indépendance et la réparation pour les dommages causés au petit pays nègre de la Caraïbe. Ce refrain
"restitution et réparation" lui a valu sa
chute du pouvoir. Il a été renversé pour
avoir osé braver l'ancienne métropole
française avec sa demande au nom du
peuple haïtien de remboursement de
la dette de l'indépendance. Pourquoi
le gouvernement français accepte de
dédommager des citoyens américains
victimes de l'holocauste et refuse de
restituer aux haïtiens les 17 milliards
d'euros? Il est important que, au delà
des réponses diverses face à cette question, la société civile haïtienne puisse
initier un débat sérieux sur la dette de
l'indépendance. Beaucoup de jeunes
ne savent même pas que cette terre
de liberté qu'ils ont héritée des pères
fondateurs de la patrie a été l'objet de
marchandage de la part d'une puissance colonisatrice et exploiteuse, au
lendemain de son indépendance.
Récemment, le Conseil représentatif des associations noires (CRAN)
a annoncé avoir assigné en justice la
Caisse des dépôts et consignations
(CDC) devant le tribunal de grande
instance de Paris pour « complicité de
crimes contre l'humanité ». D’ailleurs,
les deux chambres parlementaires
françaises reconnaissent à leur tour
enfin en ce mois de mai 2001 que
"l'esclavage est un crime contre
l'humanité". Jusqu’ici, cette loi n’a bien
sûr qu’une portée symbolique, celle
d'une condamnation morale. Elle a
aussi pour ambition de sortir la traite
négrière de l'oubli, notamment dans les
livres scolaires. Malheureusement, elle
ne pose pas la problématique de la restitution et de la réparation des victimes.
Dans un discours prononcé près
des jardins du Luxembourg en Mai
2013, le président de la France, François Hollande, a souligné «l'impossible
réparation» des ravages de la traite négrière. « Il y aurait une note à payer et
ensuite ce serait fini ? Non, ce ne sera
jamais réglé », a déclaré le président
français qui citait le poète antillais Aimé
Césaire. « L'histoire ne s'efface pas. On
ne la gomme pas. Elle ne peut faire
l'objet de transactions au terme d'une
comptabilité qui serait en tous points
impossible à établir. Le seul choix possible, le plus digne, le plus grand, le
plus responsable, c'est celui de la mémoire, c'est la vigilance, c'est la transmission», a ajouté François Hollande.
Toutefois, le dossier continue
d’évoluer lentement, mais certainement, dirait-on. Au niveau de la CARICOM, des initiatives intéressantes ont
été prises en ce sens. En juillet 2013,
à Trinidad-et-Tobago, la conférence des
chefs de gouvernement de la CARI-
documentées d’abus qui auraient eu
lieu durant les quinze années où il a
été à la tête de l’Etat haïtien. », a-t-il
rappelé.
En tout état de cause, l’Arrêt
de la Cour d’Appel de Port-au-Prince
qui confirme la poursuite de l’ex-dictature, Jean-Claude Duvalier et ses
sbires pour crimes contre l’humanité
est un signal clair envoyé par la justice au président Michel Joseph Mar-
lle. Elle veut également mettre fin à
l’impunité encouragée par le pouvoir
tètkale duvaliériste de Martelly-Lamothe qui voulait transformer Haïti
en un Etat de délinquants, de voyous et en un narco-Etat. Cet acte
de la Cour d’Appel démontre que la
lutte pour l’établissement d’un Etat
de droit démocratique doit se poursuivre jusqu’à la restauration d’un
régime démocratique.
à l’encontre de Jean Claude Duvalier
étaient recevables. « La notion de crime
contre l’humanité fait partie de la coutume internationale, et celle-ci fait partie
du droit haïtien. Les actes reprochés au
nom de Jean-Claude Duvalier constituent des crimes contre l’humanité et sont,
de par leur caractère continu, imprescriptibles. De sérieux indices, relatifs à
la participation indirecte et à la responsabilité pénale de l’inculpé Jean-Claude
Duvalier, sont évidentes », a fait remarquer le juge Lebrun.
En fait, il devient de plus en
plus évident que Jean Claude Duvalier
est enfin jugeable. Toutefois, certains
analystes et commentateurs politiques
laissent entendre que l’affaire Duvalier
peut servir d’éléments catalyseurs pour
déclencher des poursuites judiciaires
contre d’autres anciens présidents encore vivants en Haïti. Si cette assertion
était prouvée, il y a fort à parier que
ceux qui cherchent à couvrir Duvalier en
essayant de le ressusciter politiquement
devrait se préparer eux aussi à une telle
éventualité dans la mesure que chacun
a son petit péché mignon. La justice
devrait pouvoir suivre son cours pourvu
qu’elle ne soit pas instrumentalisée pour
persécuter politiquement les citoyens.
Après tout, dans un Etat de droit et dans
une démocratie fonctionnelle, personne
n’est au-dessus de la loi ni intouchable.
Chaque individu, au-delà de son passé
d’homme fort ou pas doit être un justiciable comme les autres.
Cependant, en ce qui a trait à
l’ancien homme fort qui avait le droit de
vie et de mort sur tout un pays pendant
près de quinze ans, une chose demeure
incertaine. On ne sait pas encore, s’il
est jugé et reconnu coupable des crimes
qui lui sont reprochés, s’il purgera sa
peine dans une prison haïtienne ou à la
Haye comme tous les autres dictateurs
jugés pour crimes contre l’humanité. En
général, ils sont jugés par le Tribunal
Pénal International (TPI) et écroués à la
prison de la Haye, deux structures mises
en place par les occidentaux pour punir
les dictateurs qu’ils ont souvent soutenus, mais qui, de leurs points de vue,
auraient commis des impairs que les
puissants jugent intolérables et impardonnables. Est-on sur le point d’assister
à la fin de l’impunité dont Jean Claude
Duvalier jouit depuis sa chute du pouvoir ?
Francklyn B. Geffrard
Suite de la page (15)
espéré légitimement par les justiciables
? Selon plusieurs rapports d’enquête, le
juge est décédé de façon suspecte le 13
Juillet 2013, deux jours après qu’il eut
participé à une rencontre avec le président de la République Michel Martelly,
le premier ministre Laurent Lamothe, le
ministre de la justice Jean Renel Sanon
au cabinet d’un avocat proche du pouvoir en place.
Un aspect à ne pas négliger dans
le cadre de cette affaire, c’est le fait que
la Cour d’Appel décide que les plaintes
contre crime contre l’humanité portées
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9
-
4
5
6
+
2
3
1
0
=
Ndlr. * En dollars U.S, ce
montant représentait, en 2004, lorsque
le président Aristide l’avait réclamé : 21
milliards 685 millions 135 mille cinq
cent soixante et onze dollars américains et 48 centimes. Dix ans plus tard,
c’est sûrement plus !
telly qui a tenté en maintes occasions de réhabiliter l’ancien despote
d’Haïti. Le procès des Duvalier est
un devoir de mémoire pour le peuple
haïtien.
Cette décision prouve une
fois de plus que la société haïtienne
dans sa plus grande majorité rejette
toute forme de pouvoir rétrograde
et elle veut continuer à lutter pour
l’établissement de la démocratie rée-
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Suite de la page (7) La Cour d’Appel ordonne la poursuite….
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COM avait demandé à chaque État
membre de la CARICOM de mettre en
place "son propre Comité national de
réparation pour documenter les effets
du génocide européen contre les habitants autochtones de la région, de la
traite négrière, l'esclavage des Africains
et la colonisation du pays". Les chefs
de gouvernement avaient par ailleurs
convenu d'engager les gouvernements
du Royaume-Uni, de la France et de la
Hollande sur la question des réparations pour le génocide indigène et de
l'esclavage.
Haïti est partie prenante d'un
comité de surveillance politique qui,
sous la présidence du Premier Ministre
de la Barbade, supervise les travaux
d'une Commission des réparations de
la CARICOM comprenant les présidents
des comités nationaux de réparation
et d'un représentant d'une unité de recherche sur la réparation de l'Université
des West Indies. Cependant, on ignore
si Haïti aurait fait des propositions concrètes en termes de restitution et de
réparation.
La France qui se dit championne de la démocratie et des droits de
l'homme, doit prouver qu'elle reste attachée aux idéaux républicains en faisant le geste qu'il faut en l'an de grâce
2014 pour amorcer enfin le processus
de remboursement des sommes mal acquises. Il y va du prestige de la France.
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Vol. 7 • No. 33 • Du 26 Février au 4 Mars 2014
Suite de la page (16)
Pou tout militan ak òganizasyon
konsekan nan kat kwen peyi a, leve
kanpe, pou akonpaye popilasyon Ilavach la nan batay sa a;
Pou òganizasyon dwa moun yo
al founi je gade sa k ap pase nan zile
a, pou evite fòs represyon gouvènman
an fè masak sou popilasyon Ilavach la.
Pòtoprens, 18 fevriye 2014
Lis òganizasyon ki manm
Inisyativ MPDP:
• Mouvman Peyizan Nasyonal Kongrè
Papay (MPNKP),
• Pati KAN PÈP LA,
• Solidarite Fanm Ayisyèn-SOFA,
• Tèt Kole Ti Peyizan Ayisyen (TK),
• Kòdinasyon Rejyonal Oganizasyon
Sidès (KROS),
• Rasanbleman Pwogresis Sid (RPS),
• Kay Fanm,
• Ayiti Djanm,
• Fòs Refleksyon ak Aksyon Sou Koze
Kay (FRAKKA),
• Mouvman Revandikatif Peyizan San
Tè / Latibonit (MRPST),
• Solidarite Ant Jèn (SAJ/Veye yo),
• Komite Rezistans Popilè Benoit
Batraville (KRPBB),
• Mouvman Demokratik Popilè
(MODEP),
• SEK GRAMSCI,
• Gwoup Refleksyon Moise Louverture
(GRML),
• Mouvman Oganizasyon Gwoupman
Peyizan Karis (MOGPK),
• Mouvman Oganizasyon Pou Devlopman ak Desantralizasyon Nò ak Nodès
(MODOD),
• Kòdinasyon Rejyonal Nip (KORENIP),
• Konbit Pou Yon Lòt Ayiti (KPLA),
• Mouvman Peyizan Papay (MPP),
• Konbit Travayè Peyizan Pou Libere
Ayiti (KONTRAPEPLA),
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• Kolektif Solidarite Pou Idantite ak
Libète (KSIL),
• Komite Relèvman Divivye (KRD),
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Developpement 11e et 12e / PetitGoâve (CMD-OD),
• Federasyon Gwoupman Peyizan
Bèlfontèn (FGPB),
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political guidelines of his unforgettable life.
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Endorsed by: Alberto Lovera Bolivarian Circle of New York,
International action Center, IFCO/Pastors for peace, Alliance for
Global Justice, Venezuela Solidarity Network, NACLA, ANSWER
Coalition, FMLN-NYC, CISPES, Haiti Liberte, Humanist Party NYC,
Left Labor Project, Colectivo Honduras USA Resistencia Libre,
People Survival Program, Frente Amplio Uruguayo, Alianza Pais, L.I
School of Americas Watch, Venezuela Analysis ,Venezuela Center,
Instituto Duartiano, Women’s Press Collective, Movimiento la Peña
del Bronx, Jornaleros Unidos, New Jersey Action 21, Trabajadoras
por la Paz, Taller Experimental de Arte, Cuban Solidarity Committe, PetroBronx, ProLibertad Freedom Campaign, La Comunidad
primero, WADU, Iglesia Española del Bronx, July 26th Coalition,
December12th Movement, 1199 SEIU and many, more…
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JCC of Greater Coney Island
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in conjunction with
Friends of Haiti Liberte
Funded in part by : The New York State Education Department● NYC Department of Youth and Community
Development● NYC Council
Jewish Community Council of Greater Coney Island is an equal opportunity employer/program.
Auxiliary aids and services are available upon request to individuals with disabilities.
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Vol. 7 • No. 33 • Du 26 Février au 4 Mars 2014