[ d`accidents du travail et du taux de fréquence à la RATP
Transcription
[ d`accidents du travail et du taux de fréquence à la RATP
[T E N D A N C E S ] Evolution du nombre d’accidents du travail et du taux de fréquence à la RATP Bien que reflétant une réalité partielle des atteintes à la santé dans l’entreprise, les statistiques des accidents du travail (AT) constituent un indicateur pertinent de l'exposition des agents aux risques professionnels. En 2008, leur nombre à la RATP s’élève à 2 306, en baisse de 14% depuis dix ans, alors que l’effectif salarié a progressé de près de 12% pendant cette période. La connaissance des accidents du travail à la RATP repose sur les statistiques établies par le bilan social. Celles-ci correspondent aux sinistres déclarés avec arrêt, indemnisés ou non, survenus au temps et au lieu de travail (les accidents de trajet font l’objet d’un indicateur spécifique). La RATP calcule également un taux de fréquence, défini comme le nombre d'accidents rapporté à la durée du travail. Une baisse de la sinistralité Entre la fin des années quatre vingt et le début des années 2000, le nombre de sinistres déclarés sur le travail connaît un mouvement à la hausse, passant de 2 100 accidents à près de 2 900 en vingt ans. A partir de 2001, la tendance va s'inverser pour atteindre 2 300 51 3 000 49 2 900 2 800 2 600 43 2 500 2 400 39 Taux de fréquence Nombre d’AT avec arrêt 37 35 10 2 300 2 200 2 100 Accidents du travail Taux de fréquence 2 700 45 41 accidents de travail en 2008. Ainsi, en dehors d’une hausse annuelle atypique de 6% en 2006, leur nombre a chuté de -20 % durant cette dernière période. En parallèle, l’activité salarié s’est accrue avec une hausse des effectifs de près de 6,5 %, ce qui conduit à une baisse tangible du taux de fréquence qui atteint un niveau inédit de 38,6 accidents par million d’heures travaillées en 2008 (contre 49,2 en 2001). Notons cependant que ces données, qui ne prennent pas en compte les rechutes, peuvent sous-estimer le risque professionnel dans l’entreprise. D’abord les victimes peuvent avoir des réticences à signaler leur accident, ensuite la hiérarchie peut exercer une pression pour ne pas les déclarer, enfin, les médecins ont parfois beaucoup de difficulté à faire le lien entre le travail et l'affection. Rappelons à cet égard que le rapport Diricq rendu au gouvernement en juillet 2008 faisait état d’une sous-déclaration au niveau national, qui concernerait 38 000 AT avec arrêt. Le constat d’une amélioration de la sécurité sur le lieu de travail doit être ainsi nuancé. Notons, à cet égard, que si les salariés de la RATP sont moins souvent victimes de sinistres sur le lieu de travail, ils sont cependant plus fréquemment exposés aux risques d'accidents graves. Liés à l'existence d'un risque grave Liés à des chutes avec dénivellation Occasionnés par des machines Circulation, manutention, stockage Occasionnés par des objets Circulation sur la voie publique Utilisation d'outils à main Rixes, agressions et attentats Divers 2 000 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 CONNEXIONS _ novembre 2009 de baisse des accidents de travail à la RATP depuis 2001. Les facteurs de risques Le taux de gravité qui calcule le nombre de jours perdus rapporté à la durée du travail a doublé en dix ans passant de 0,68 pour mille heures travaillées à 1,41 en 2008. La répartition par éléments matériels met en évidence une prépondérance des accidents de circulation (chute, choc avec un obstacle…), manutention et stockage. Cette part a diminué ces trois dernières années passant de 43,4% des sinistres en 2005 à 32,7% en 2008. Les rixes et les agressions sont la deuxième cause d'accidents auxquels s'exposent les agents, leur part avait plafonné jusqu’à 39,6 % en 1997. Depuis elle a perdu près de 10 points et représente 29,1% en 2008. Les accidents qui n’ont pas pu être classés dans un type déterminé de sinistres (accidents divers) comptent pour 17,3 % de l'ensemble des accidents en 2008. Avec une part qui tend à s’inscrire à la hausse (+10 points de pourcentage), il constitue ainsi le troisième facteur de risques professionnels avant les accidents liés à des chutes qui s’élèvent à 11,2% en 2008. [Laurent Larnicol] Répartition des accidents par éléments matériels Evolution du nombre d’AT et du taux de fréquence à la RATP 47 20 % Source : bilans sociaux RATP 2007 2008 1,90% 11,20% 0,90% 43,40% 3,00% 4,50% 1,70% 28,60% 4,80% 1,40% 11,10% 0,80% 32,70% 1,20% 4,30% 2,10% 29,10% 17,30%