Lectures de Jean de la Croix: Essai d`anthropologie mystique Max
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Lectures de Jean de la Croix: Essai d`anthropologie mystique Max
378 Lectures de Jean de la Croix: Essai Max Huot de Longchamp Coll. « Théologie historique », 62 Paris: Beauchesne, 1981. 428 p. d’anthropologie mystique En quatre lectures développées, l’auteur nous propose de construire un pont entre Jean de la Croix et notre epoque: quatre si~cles ~ enjamber pour comprendre Jean de la Croix, pour le laisser parler dans l’aujourd’hui et, ~ l’instar de n’importe quel chef-d’oeuvre, par lui-m~me, au del~ et malgr6 les interpr6tations que chaque époque, chaque 6cole, avec leurs int6r~ts propres, lui ont donn6es pour mieux le faire servir. Dans ces lectures, I’auteur cherche à laisser parler le texte pour en mettre à nu la trame essentielle, au niveau meme du langage. 11 en d6couvre alors pour nous la structure 6volutive (premi~re lecture), celle d’un mouvement spirituel ob les mots prennent une valeur de plus en plus pr6cise a mesure qu’on avance et ou se d6couvre finalement une anthropologie: celle d’une humanite essentiellement en relation, anthropologie de la quete ou « a 1’ame qui desire Dieu, la compagnie d’aucune chose ne porte consolation ». Pos6 ce mouvement du discours mystique, I’auteur cherche ensuite a en mettre en evidence les principes moteurs (deuxieme et troisième lectures): son dynamisme, 1’6veil de la conscience en tant que d6sir, et son r6alisme fondamental, dialectique du naturel et du sur-naturel. L’ame consciente, i.e. desirante, se rend docile au travail de Dieu. De l~ s’enracine I’appr6hension du langage proprement mystique de Jean de la Croix (quatti6me lecture): intensité c’est-h-dire tension radicale entre 1’exp6rience et le langage, la quête et la fid6lit6, la conscience-d6sir et l’insatisfaction vecue devant tout objet suppos6 satisfaire le d6sir. Jean de la Croix nous devient alors tres contemporain. Certaines m6sinterpr6tations du langage mystique, telles celles qui proposent deux voies pour mener a Dieu, la voie de la nuit et celle de la lumiere, « erreurs d’ex6g~se invétérées », perdent alors toute consistance. Le langage mystique est fondamentalement paradoxal: il ne choisit pas, pas plus sans doute qu’il n’integre. 11 est essentiellement mouvement. 11 vit des tensions qu’il incorpore. Sans doute pourrait-on reprocher a l’auteur d’utiliser un langage encore trop marque des categories formelles de la philosophie, ou peut-etre trop érudit pour rencontrer un des objectifs qu’il se donne lui m6me: rendre Jean de la Croix ~ I’honn~te homme. Reproche mineur si on considere la richesse de son texte et I’honn&tet6 des perspectives qu’il ouvre a ceux qui d6sirent aborder le Docteur Mystique. Raymond Lemieux Université Laval Confessionnalité et pluralisme dans les écoles du débat Bernard Denault et Fernand Ouellet, dir. Coll.« Cahiers de l’ACFAS », 15 Montréal: ACFAS, 1983. 232 p. Ce livre Québec: Les principaux enjeux du reprographi6 rapporte les actes du colloque organise dans le cadre du quarante-neuvième congr6s de 1’ACFAS, soit dix-huit communications, pr6c6d6es