Côte d`Ivoire : 34 quotidiens fermés. 26 mis en demeure. Les

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Côte d`Ivoire : 34 quotidiens fermés. 26 mis en demeure. Les
COMMNISUE DE PRESSE
Côte d’Ivoire : 34 quotidiens fermés. 26 mis en demeure.
Les entreprises de presse doivent respecter la loi. La décision du CNP est de
nature à garantir la qualité d’une bonne presse et assurer la dignité des
journalistes professionnels.
Abidjan, le 16 juin 2013 – le Président du Conseil National de la Presse (CNP) – l’organe de
régulation de la presse écrite – a annoncé, le lundi 10 juin 2013, dans la capitale
abidjanaise, la suspension de trente quatre (34) quotidiens de même que la mise en
demeure de vingt six (26) autres. Cette décision a soulevé et alimenté des réactions aussi
diverses que variées selon les sensibilités.
Le CNP , dans son adresse au public à donné, à travers Monsieur LAKPE Raphaël, son
Président, les raisons de cette décision : « Cette activité de régularisation économique des
entreprises de presse par le CNP, vise notamment, à assainir le marché de la presse pour instaurer
un climat de concurrence loyale, à valoriser la fonction de journaliste professionnel et
professionnel de la communication, à encourager le management rigoureux des ressources
humaines, à encourager le civisme fiscal et à inciter les entreprise du secteur à remplir leurs
obligations sociales. Il a ajouté que la porte n’était pas définitivement fermée. Pour terminer il a
dit qu’au fur et à mesure que les entreprises se métraient en conformité avec la loi, elles
pourraient naturellement et à bon droit revenir sur le marcher. »
Le Mouvement ivoirien des droits humains a réagi à ces décisions. Il analyse cette
situation à travers Me TRAORE Drissa – Président du MIDH : « la décision du CNP doit
susciter la prise de conscience des acteurs du domaine de la presse et particulièrement
les patrons des maisons de presse. Les entreprises de presse, tout comme les autres
acteurs de la société ont obligation de se conformer à la loi. On ne peut pas critiquer
l’irrespect des textes par les hommes politiques et s’inscrire soit même aux antipodes de
celui-ci. L’initiative de l’application de la convention collective, à laquelle nous
adhérons pour y avoir pris une part dans la lutte au demeurant, permet au journaliste de
sortir de la précarité. Nous avons maintenant un bon tamis qui nous conduit vers
l’avènement du journaliste professionnel et responsable. Les entreprises de presse seront
dorénavant en conformité avec les standards et exigences prévues par les textes»
Me DOUMBIA Yacouba – 1er Vice-président quant à lui asserte : « Cette décision
permettra à notre presse de garantir la qualité de l’information offerte au public mais
aussi et surtout d’éviter certains chantages auxquels on a pu assister ici et là. C’est une
bonne chose que l’ère du journaliste ‘’alimentaire, militant et maître chanteur’’ soit
révolue et que sa dignité soit préservée. Le Rwanda avec « les journaux mille collines »
est encore vivace dans nos esprits. Un journaliste affamé est une bombe qui peut exploser
à tout moment et provoquer des dégâts irréparables. Nous apprécions à juste titre cette
décision historique et courageuse du CNP qui n’a pas tenu compte des obédiences
politiques ».
Il a ajouté pour terminer : « Nous espérons que le CNP ne relâchera pas ses efforts dans
le sens de la modernisation des entreprises de presse, gage d’une presse forte et crédible.
En effet la crédibilité de la presse participera fortement à l’instauration d’une société
démocratique et respectueuse des valeurs humaines. »
Il est bien de noter que le moratoire pour la mise à jour courrait depuis le 28 mars 2013. Il
a pris fin le 31 mai 2013.

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