Retranscription de la vidéo sur le festival de contes "Ma parole"

Transcription

Retranscription de la vidéo sur le festival de contes "Ma parole"
Reportage vidéo du 28/02/2011 – Durée : 5’31 mn
Bibliothèque départementale de prêt
Le festival de contes « Ma parole »
Intervention de Claire Garrigue, conteuse :
- En s’adressant au public : « Bonsoir tout le monde, vous êtes venus pour entendre des histoires ? »
Intervention de Florence Auvinet, bibliothécaire, chargée de l'action culturelle à
la BDP :
« Le festival de contes à la BDP du Calvados existe depuis cinq années maintenant. Faire venir des
conteurs c'est quelque chose que l'on fait depuis longtemps, mais la forme festival depuis cinq ans
seulement. Ça nous permet d'avoir un évènement fédérateur et dynamique autour du conte dans la
région. Faire venir des conteurs, c'est passer des bonnes soirées avec eux, c'est rêver, pleurer, rire,
c'est plein de belles choses comme ça. »
Extrait d’un conte de Claire Garrigue :
« Le temps a passé. Il a oublié la cachette où il avait mis le cerf. Et au bout d'un moment, il s'est
même demandé s'il n’avait pas rêvé avoir tué le cerf. Alors, il en a parlé à d'autres hommes et puis il y
a un des gars qui l'a entendu. Il est allé chercher le cerf et il l'a trouvé. Alors il est rentré chez lui et il a
dit à sa femme : tu sais, il y avait un homme qui avait rêvé avoir tué un cerf et moi je l'ai trouvé. Son
rêve était donc vrai ! »
Intervention de Florence Auvinet :
« Le conte, aujourd'hui, ce n'est pas seulement l'image du conteur près de la cheminée. C'est plein de
formes différentes, des formes artistiques très variées. C'est des paroles transportées, portées, c'est
du rire, du rêve, de la poésie. C'est tout ça le conte. »
Extrait d’un conte de Michèle Bouhet & Jean-Louis Compagnon :
« Ah, elle sait qu'elle va le faire. Vlan ! Elle l'a fait ! D'un seul coup, elle a fracassé le cadre sur la tête
de sa grand-mère qu'est un peu coincée, engoncée, mais qui ne saigne même pas. C'est net, pas une
égratignure, rien. Alors, la petite mariée regarde les invités en disant : mais ne faites pas cette tête, y
a pas mort d'homme. Et puis, si vous voulez la photographier ma grand-mère, faut pas vous gêner !
Eh, je l'ai encadré ! »
Intervention de Florence Auvinet :
« On va avoir une conteuse qui va venir raconter des histoires, des comptines, chanter aux tout-petits.
Là, on est vraiment dans le public de la petite enfance. Il y aura aussi des spectacles en temps
scolaire, qui va de la maternelle au primaire, voir au collège. Et enfin des spectacles qui seront
réservés aux ados-adultes. »
Extrait d’un conte de « Huile d'olive & beurre salé » :
« - Alors le bras, je l'ai caché sous ma terre. Mais comme tu vois ça n'a pas marché. Et moi, Mariouza,
la main, je l'ai cachée dans les latrines.
- Dans quoi ?
- Ignorante. Les toilettes.
- Ah bon ?
- Oui !
- Mais tu m'avais jamais dit !
- Ah, mais je ne te dis pas tout !
- Mariouza ? Sauve-nous !!!! »
Intervention de Florence Auvinet :
« Le festival se passe dans une quinzaine de communes du Calvados. De Honfleur à Vassy en
passant pas Falaise, Saint-Aubin-sur-mer. Cela permet à tout le monde de pouvoir s'il le souhaite voir
Une réalisation du conseil général du Calvados
un spectacle. »
Extrait d’un conte de Marie-France Painset :
« Il réfléchit qu'après la maison, après la forêt, après la rivière, il y a une montagne. Et on ne peut pas
faire passer par dessus les voitures et encore moins bien les bateaux. Pourtant, il faudra bien qu'il
passe par dessus parce qu'après la montagne, y a un lac ! Il faudra donc encore des hommes pour
porter les bateaux de l'autre côté de la montagne et des bateaux pour transporter les hommes de
l'autre côté du lac. »
Intervention de Michèle Bouhet, conteuse :
« Chaque festival de contes est extrêmement important parce que c'est un moment rassembleur.
C'est un petit peu comme quand il y a un volcan qui sommeille et puis un jour hop, le volcan se
réveille. Je crois que nous, les conteurs, on est un peu comme ça. On passe notre temps à se
préparer pour le moment où le volcan va commencer à bouger, à brûler, et puis ça sort. Le public
nous permet de faire sortir ces images. Moi, je crois que le mot, ça va vous paraître bizarre de dire ça,
mais c'est extrêmement vivant. Ça a une peau, de la chair. Et entre le mot que l'on a dans notre tête,
notre film intérieur, et le moment où on le donne, il y a vraiment une « vivance » de ce mot. Le public
qui reçoit ce mot, il rend nos mots vivants. »
Extrait d’un conte de Michel Hindenoch :
« Il y a le grand-père chez lui en train de chanter. Hé hé ha, hé hé ha... Ce qui voulait dire : j'ai dans
ma maison un coffre et dans ce coffre il y a un autre coffre et dans l'autre coffre encore un autre coffre
et comme ça des milliers de coffres, les uns dans les autres, jusqu'à un tout petit coffre. Et j'ai là,
caché, toute la lumière du monde. C'est moi qui l'ai, personne ne le sait. »
Extrait d’une chanson de fin avec tous les conteurs.
Une réalisation du conseil général du Calvados

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