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Théâtre du Matin (65) Fabrique Artistique CREATION TARBES THÉÂTRE Visuel : Pascal RENAUD Mars/Avr. 2016 MARS/AVR. 2016 CRÉATION Théâtre Mémoire d’un rat De Pierre Chaine Mise en scène Mercedes TORMO Un rat, poilu bien entendu. Ce rat a une histoire forte et il nous conte la Grande Guerre, la guerre de 14-18, à sa façon, directe et tranchante. L’animal, piégé par le Soldat Juvenet, n’est pas massacré comme des milliers d’autres, bien au contraire. Par le hasard d’une fine remarque du capitaine, il se retrouve promu au statut de détecteur de gaz mortels. Confié à son tortionnaire, qui deviendra son protecteur et son ami, il est baptisé Ferdinand et officialise son entrée dans l’armée. A travers le récit de ce rat des tranchées, défile devant nous la vie quotidienne des Poilus, les changements d’affectations, les diverses offensives, mais aussi l’attente avide d’informations et la naissance des rumeurs les plus persistantes, la solitude et surtout la peur. C’est un récit vivant (avec des mots), drôle (avec de l’émotion), décalé (avec du bon sens), humain enfin, comme un rat patriote peut l’être… Des caisses, des sacs, des bâches maculées… un espace de vie malgré la mort qui guette. Et puis Ferdinand le Rat (Frédéric Garcès), avec son maquillage… Et puis le travail de l’acteur, qui construira avec patience et détermination un personnage de rat profondément humain. Du théâtre, quoi ! Mercedes Tormo Le rat (ennemi fondamental des Poilus) est ici fort sympathique. La vie du rat Ferdinand sert à mimer celle des soldats et à rappeler l’animalité du monde combattant. Ses souterrains et ses tunnels ne sont que des tranchées, des boyaux et des cagnas. Le Poilu est un rat. Cette proximité n’est pas seulement métaphorique et le témoignage reste très attentif aux relations que les combattants entretiennent avec les animaux. Ferdinand est la mascotte protectrice du régiment, un animal devenu combattant à part entière, barbouillé de bleu et du numéro en noir du régiment. Les aventures de Ferdinand sont donc aussi à lire, au-delà de l’artifice littéraire de l’animal-narrateur, comme un témoignage précieux des relations hommes-animaux en temps de guerre. Distribution Adaptation et mise en scène : Mercedes Tormo Comédien : Frédéric Garcès Lumière : Dominique Prunier Peut-on décrire la guerre et plus encore celle de 1914-18 ? Le roman de Pierre Chaine est un témoignage tout droit sorti des tranchées. « Rien ne pourra jamais donner la sensation d’un champ de bataille à celui qui n’en a pas vu. Avant cette guerre, il existait déjà sur le sujet des descriptions réalistes et ceux qui les avaient lues ont été surpris par la réalité » ( Extrait de Mémoires d’un rat ). Dès lors, comment raconter cette histoire au présent ? Ferdinand, rat poilu et soldat poilu, nous invite à imaginer (comment en serait-il autrement ?) non seulement les doutes, les terreurs et les espérances du soldat de cette guerre, mais aussi son univers : les tranchées. Lieu de vie, lieu de mort pour les hommes comme pour les rats. Nous imaginerons donc un poilu (rat et homme) vêtu de bleu horizon, et évoluant dans un espace très restreint : trou à rats, piège à hommes. Répétition publique - 14h Avant-première - 20h30 - 5€ Représentations - 20h30 - 8€/12€ Représentation - 16h - 8€/12€ STAGE L’animalité au théatre avec et sans masque Formateurs : Mercedes Tormo, metteur en scène Frédéric Garces, metteur en scène et comédien. Pour tout public, débutant et confirmé. Renseignements et inscriptions : 06 85 39 59 88 ou [email protected] Samedi 26 mars (10h-12h/14h-18h) Tarifs : 30€/20€ (dans la limite des places disponibles) Conférence Pourquoi la guerre? En septembre 1932, période où les fascismes européens s’avèrent de plus en plus menaçants pour la paix, la Société Des Nations, par l’intermédiaire de sa commission internationale de coopération intellectuelle, sollicite Einstein sur la question « du droit et de la violence ». La SDN, souhaite que les réflexions émanant de savants internationalement reconnus, contribuent à calmer les passions nationalistes. « Pourquoi la guerre » est le titre de l’échange épistolaire entre Einstein et Freud. Lors de cette soirée nous aborderons dans un échange avec Francis Ratier, psychanalyste à Toulouse, ce que la psychanalyse a à dire de la guerre, et de la soumission de l’individu dans le collectif. Conférence animée par Francis Ratier de L’Association de la Cause Freudienne Midi-Pyrénées. Jeudi 17 mars à 20h30 Tarif : 5€ (dans la limite des places disponibles) TOMBEAU DES POÈTES Chansons françaises Des riches, des pauvres, des faibles, des forts, des rêveurs, des chercheurs de bagarre forment selon Roland Dorgelès l’aréopage des poètes tombés à la Grande Guerre [... qui] acceptaient la souffrance et la mort, mais non l’oubli, [et dont] on ne connaît plus que les illustres. C’est lui, leur camarade de combat, qui le premier leur a rendu hommage, dans sa superbe anthologie intitulée « Tombeau des Poètes » que j’ai découverte à la Bibliothèque du Musée Paul-Dupuy de Toulouse : « Ce n’est pas dans le cimetière de votre village, ni sous les croix de bois d’un ossuaire du front que vous reposez : c’est dans les quelques poèmes que vous nous avez légués, dans les pages qu’un ami vieilli vous a consacrés (comme moi le soir) pour vous défendre de l’oubli… Vous en aviez pourtant des rêves dans le coeur, des projets dans la tête, des rimes sur les livres. Et vous êtes partis avec votre trésor… Votre nom, votre nom même, qui s’en souvient, qui le prononce encore, maintenant que vos parents, l’un après l’autre, vous ont rejoints au royaume des ombres ». S’ils ont donné tout leur sang, ils ont donné peu d’encre : beaucoup de ces poèmes furent transmis de bouche à oreille, diffusés à leurs frères d’armes, par le fruste procédé de la polycopie ; quelques-uns furent parfois lus à l’arrière, mais peu sont connus des lecteurs d’aujourd’hui. C’est ceux-là que j’ai souhaité donner à entendre avec des échos de l’Histoire du Soldat d’Igor Stravinsky et de chansons populaires de l’époque ; moi qui suis viscéralement pacifiste et antimilitariste. E. Fabre-Maigné En partenariat avec la SMAC de Mardi 22 mars à 20h30 Tarif : 5€ (gratuit pour les adhérents Gespe) Exposition Pierre BERGE En acceptant la commande du Pari, je savais travailler sur la Grande Guerre et choisir une exposition chargée d’images et de symboles alors même que nos valeurs sont mises à mal par le terrorisme. Cette Première guerre mondiale dont me parlait mon arrière grand père soldat de Verdun. Ce traumatisme planétaire puisque les soldats des colonies alimentaient aussi les champs de bataille européens. C’est bien des hommes tous égaux qu’il s’agit, sur le champ d’honneur, dans la tranchée, dans les mutilations et les agonies. Pourtant l’essence de l’Homme n’est-elle pas aussi l’amour, l’amitié et l’humour? J’ai essayé de m’appuyer sur l’innommable pour exhaler son contraire sur ces neuf toiles : la couleur, la lumière et l’humanité pour dénoncer l’obscurantisme des nationalismes, l’ombre du désespoir et la haine. Un vrai faux journal est proposé en préambule aux dessins et peintures ; un mois d’immersion avec un croquis par jour, des textes issus de la propagande, du pacifisme, de lettres de poilus, et bien sûr du livre de Pierre Chaine. «Les mémoires d’un rat de tranchée», c’est un humour piquant et affûté, nous rappelant la pertinance de la pièce. La brûlante actualité se retrouve non pas dans la géopolitique, mais dans le paradoxe de l’essence humaine dénoncé par un rat, meurtrier et victime, haineux d’amour et porteur de toutes les utopies. EXPOSITION Pierre BERGE Peintures & dessins 16 mars 16 avril CONFÉRENCE Jeu. 17 mars 19h 5€ CONCERT Mar. 22 mars 20h30 5€ Pourquoi la guerre? Tombeau des Poètes En partenariat avec la SMAC de STAGE L’animalité au théâtre Gratuit pour les adhérents de la Gespe Sam. 26 mars 10h-12h / 14h-18h 0€/20€ Mémoire d’un rat Répétition publique Samedi 9 avril de 14h à 16h Entrée libre et gratuite Représentations Mardi 12 avril 20h30 Mercredi 13 avril Jeudi 14 avril Vendredi 15 avril Samedi 16 avril Dimanche 17 avril 20h30 20h30 20h30 20h30 16h00 Avant-première (tarif 5€) Du 16 mars au 16 avril 2016 Entrée libre et gratuite Tarifs 12€ et 8€ LE PARI 21 rue Georges Clemenceau 65000 TARBES Tél : 05 62 51 12 00 [email protected] [email protected] Le PARI est ouvert du mardi au samedi de 14h à 18h et aux heures des spectacles Tarifs des représentations Plein tarif : 12€ Tarif réduit : 8€ Avant-première : 5€ Ticket «Tout-Pari» : 8€ (vendu par carnet de 5 soit 40€ le carnet) Prochaine résidence LaDameTroisFoisBelle La Surface de Réparation (75) Avr./Mai 2016 Directeur de la publication : Stéphane Rigot Conception graphique : Valérie Lhuillier Imprimeur : Conseil Imprim Tirage 3000 exemplaires - mars 2016