paru dans Auto Moto n°229 - 40 Millions d`automobilistes
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avec Défaillance après achat Quelles garanties invoquer ? Trois voies de recours sont possibles si votre achat tourne au cauchemar. V ous avez acquis un véhicule neuf ou d’occasion auprès d’un professionnel ou d’un particulier. Peu de temps après l’achat, le véhicule tombe en panne ou connaît une défaillance technique importante. Quelles garanties invoquer pour faire valoir ses droits ? La garantie commerciale Par définition, la garantie commerciale est un engagement écrit entre le vendeur professionnel et l’acheteur, en vue du remboursement du prix d’achat ou du remplacement, voire de la réparation, d’un bien. La garantie commerciale n’a pas de caractère obligatoire et le vendeur est libre de vous la proposer. Le cas échéant, elle doit faire l’objet d’un contrat écrit. Celui-ci doit préciser la durée, le contenu, les modalités de mise en œuvre, son prix ainsi que le nom du garant. En cas de panne, il convient de se reporter au contrat de garantie afin de vérifier si elle peut être prise en charge ou si elle entre dans les cas d’exclusions du contrat. Indépendamment de la garantie commerciale, le vendeur reste toujours tenu par les garanties légales, à savoir la garantie des vices cachés et la garantie légale de conformité. La garantie des vices cachés Vous pouvez invoquer la garantie des vices cachés tant sur l’achat d’un véhicule neuf que d’occasion, ainsi qu’à l’encontre d’un particulier ou d’un professionnel de l’automobile. Cependant, il faut apporter la preuve de plusieurs éléments visés à l’article 1641 du Code civil. Le vice découvert sur le véhicule doit ainsi exister avant la vente et être suffisamment grave pour le rendre impropre à l’usage auquel il était destiné. Il doit également présenter un caractère occulte, ce qui signifie que l’acheteur ne pouvait en avoir connaissance au moment de la vente. Aussi, avant d’engager un règlement amiable du litige ou une procédure judiciaire, il est recommandé de se rapprocher d’un expert automobile indépendant qui déterminera si la défaillance constatée est bien un vice caché ou simplement en rapport avec l’usage normal du véhicule. A titre d’exemples, ont été qualifiés de vices cachés le défaut de la pompe à huile, la défectuosité du système de freinage, la cassure d’un boulon de tête de bielle, ou encore la déformation d’un longeron ou de la traverse moteur. L’acheteur dispose alors de deux ans pour engager une procédure judiciaire à compter de la découverte du vice, afin de solliciter la résolution de la vente et le remboursement du prix (action rédhibitoire) ou une diminution du prix de vente en conservant le véhicule (action estimatoire). La garantie légale de conformité La garantie de conformité ne peut être invoquée qu’à l’encontre des vendeurs professionnels. Au regard de l’article L.211-4 du Code de la consommation, le vendeur est tenu de livrer un bien Article paru dans auto moto n° 229, janvier-février 2015 conforme au contrat (bon de commande) et doit répondre des défauts de conformité existant lors de la délivrance. L’acheteur doit donc apporter la preuve que le défaut existait au moment de la vente et qu’il n’en avait pas connaissance. Cependant, le défaut de conformité qui apparaît dans un délai de 24 mois à compter de l’achat d’un véhicule neuf (anciennement 6 mois, avant l’entrée en vigueur de la loi Hamon du 17 mars 2014), ou dans un délai de 6 mois pour un véhicule d’occasion, est présumé exister au moment de la prise de possession du véhicule et engage la responsabilité du professionnel. Dans ce cas, l’acheteur a deux ans, à compter de la livraison du bien, pour intenter une action en justice et demander la réparation du véhicule ou son remplacement, voire d’éventuels dommages et intérêts. l Par I. Attal (Avocate, membre de la commission juridique de 40 Millions d’automobilistes.)