marie-antoinette - Passeurs d`images

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marie-antoinette - Passeurs d`images
MARIE-ANTOINETTE
Fiction
Couleur - 2h03
Etats-Unis - 2005
Sortie : 24/05/06
VOST et VF
de Sofia Coppola
distributeur : Pathé Distribution
avec : Kirsten Dunst, Jason Schwartzman, Rip Torn
synopsis
Évocation de la vie de la reine d’origine
autrichienne, épouse mal-aimée de Louis
XVI, guillotinée en 1793.
Au sortir de l’adolescence, une jeune fille
découvre un monde hostile et codifié, un
univers frivole où chacun observe et juge
l’autre sans aménité.
Mariée à un homme maladroit qui la
délaisse, elle est rapidement lassée par
les devoirs de représentation qu’on lui
impose.
Elle s’évade dans l’ivresse de la fête et les
plaisirs des sens pour réinventer un
monde à elle.
presse
Rolling Stone - Philippe Paumier
Métamorphosé en sanctuaire des sens, le
microcosme du pouvoir devient ce théâtre
émouvant des premiers émois et “MarieAntoinette”, le plus délicat des regards posés
sur l’adolescence.
Le Parisien - François Vey
C’est drôle, enlevé, insolent, gonflé au possible.
En un mot : iconoclaste. Dommage qu’on
n’ait pas eu Sofia Coppola comme prof d’histoire.
à propos du film
“Elle ressemble à un petit gâteau.” Marie-Antoinette n’est pas une reine, encore moins une
leçon d’histoire, c’est un sucre d’orge, une papillote dorée, une vestale aux boucles relevées en pièce montée. Une cerise négligemment posée sur une prison en chocolat. Un portrait comestible, vivant, sans patine ni plâtre. La table onéreuse confine à l’absurde, le
champagne coule à flots, le jasmin éclot dans une tasse, les macarons roses et pistache
jalonnent les appartements du roi. Les jeunes filles masquent leur solitude et diluent leur
ennui en aiguisant leurs sens. Versailles a des allures de maison en pain d’épices. Attentive
au goût, à la couleur, au grain, Sofia Coppola croque un château surprise, Marie-Antoinette
enrubannée se laisse dévorer et engloutir par les fines bouches et les regards cupides. Les
correspondances amusent et fascinent, l’étiquette et la chronologie sont constamment
subverties par la musique et la langue, les cartes sont inversées, les légendes altérées. Bow
Wow Wow, The Cure, New Order rivalisent avec Jean-Philippe Rameau, les accents indécis,
américains, anglais, français, invitent à une cour dissonante. Marie-Antoinette n’est pas
une biographie, encore moins une fresque politique, Sofia Coppola évince la nation, ébauche une révolution en sourdine, sabote l’arrestation, le procès, la guillotine, émiette les
après-midi de farniente pour n’en retenir que la lumière déclinante et diffuse. Têtes blondes enlacées dans le Michigan (Virgin Suicides), flâneurs insomniaques à Tokyo (Lost in
Translation) : où qu’elles soient, les héroïnes captives de Coppola restent d’éternelles étrangères. La détresse de Marie-Antoinette l’Autrichienne, “l’Étrangère” par excellence, a
trouvé une parfaite chambre d’écho.
Danielle Chou - filmdeculte.com
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