fi}I - Leslie Howard Net
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.**;IFrl!-." fT!' ,1 ,f i t_ ADIEU, fi}I[[[ accident d'aviation et ison ultime promess€ de retour n'est qu'un testament. Il est vrai que dans nos songeries, Ies/ie Houtatd survivra. Au début de tg4.to, il déclarait à Pow Vous que films préférés dtaient La Fùét une ses deux pékif iée et Pggmation, Comme ce choix révèle l'homme, à la fois trop sensible et un peu fou ! Allan §quire, le héros de Ia pièce de Robert Sherwood, n'est-ce point une manière d'Hamlet moderne dans l'A.rizona ? Promis à une tragique fantaisie à Ia limite du néant, cet intellectuel étrange rneurt pour doter une jeune femme qu'il n'aime Quanr à M. Higgins, de la m6me dans I'amour. Ces deux ròles ont du style et de la fan- taisie. Ils sont I'honneur d'un interpràre. lYgor n'eri croyons pas moins que Leslie Hooad demeurera suttout, par sa création du Philip Carey de L'Emprise, d'après le roman de Somerset. Maughan. De Paris à Londres, d'une infirmité de naissance à un échec social er voilà le jeune Carey, pied bot, peintre ruté et médecin velléitaire qui s'éprend d'une f ille belle, b6te et cruelle. De tet amour honteux et irrésistible, il ne sera délivré que par la mort de Bette Davis, qui faisait à célèbre co- médie de Bernard §haw, vous vous rap- pelez tous l'originalité de sa psychologie et d-e son existence : fanatique de Ia correction de la prononciation, il entend amener une faubourienne à une dignité de duchesse, rien qu'en améliorant son langage. Et sans le vouloir, il se précipite lui- ceme occasion, une entrée au pays des vedettes. ' Cette création esr inoubliable. Leslie Howard était aussi un aureur dramatique qui se jouait pendant la mauvaise saison estivale. Par exemple, en rg1,+, une farce. Etisabeth sleeps out. (Elisabeth découche). Le cinéma aurait-il révélé l'écrivain sa propre personalité pas. . = t.A PRISE LESLIE HOVyARDI oRSQUE Pimpemet Smith quitte l'.AIlemagne, il dit : Je reoiendrai... Nous ceoiendtons tous, Comment n'étre point ému en entendant ces paroles ? Le grand artiste qui les prononsa, est mort I'an dernier dans . un collaboratrice de II à ? Trouver sa vériré en jouant : en unissant I'élégance, l'humour et la sensibilité, cet Anglais aux yeux clairs a donné à l'écran un personnage dont le mystère est capricieux et sociable. Tel il révélait un peu de la poésie des hommes de sa terre natale. PIERRE BOURGEOIS. \ / olCI donc, sur l'écran d'un grand V cinéma de Bruxellcs, Ie film officiei des F. F. I. sur la prise de Paris, qui fur tourné clandesrinement du r 6 au 24t aofit r g44. C'esr une euvre historique sans digressions ni littérature : du document humain, vrai, fort, exaltant. Plerre Blanchar commente les images roborantes avec un lyrisme symparhique. Aur armes, citoyqrs ! Les Allemand§ s'en vont : l'armée de fer déménage à la cloche de bois. Les Boches ròdent, préparant un mauvais coup ou Ia retraite. Paris fair le morr : les Champs- Elysées sont absolument déserts. Soudain un coup de feu : Ies affiches sont placardées partout. r{ux armes, citoyens ! l.c Paris des Ba,rricades. C'est dans la Cité, à là Préfecrure de police que commence l'insurrection et que sortenr les drapeaux alliés. Le premier sang coule sur le pavé parisien. Aux Batignolles, les ,\llemands còntre-attaquent et sont battus. Des prisonniers. On leur prend leurs atmes, leurs' chars, Ieurs autos. Les services s'organisent dans la bataille des rues : Ies ,Parisiennes sont aux postes de secours, d'infirmerie, de ravitaillement. On se bat avec ivresse, sans manger ni boire : Ie peu-