En savoir plus sur la stratégie de Paris Nord-Est

Quartier Universitaire International du Grand Paris
Présentation du projet Paris Nord-Est
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DURABLE
Le territoire parisien, d’une superficie de 105 km², accueille une population de 2 244 000
habitants. Il est particulièrement dense et comprend 21 000 hab/km². Dans l’ensemble du
territoire parisien la population des cadres et professions intellectuelles supérieures s’élève à
45,4%, tandis que les employés et les ouvriers représentent 23%.
Avec le contrat de ville parisien, l’ensemble des signataires s’est fixé des objectifs ambitieux
pour une intervention globale en faveur des habitants. Il repose sur trois piliers
indissociables : cohésion sociale, développement de l’activité économique et de l’emploi,
amélioration du cadre de vie et renouvellement urbain durable.
Grâce au soutien de l’ANRU, la ville de Paris mène ainsi depuis 2002 un ambitieux projet de
renouvellement urbain des quartiers de la ceinture parisienne (Grand Projet de
Renouvellement Urbain). L’ANRU a permis d’importantes transformations urbaines en faveur
du désenclavement et de l’introduction d’activités économiques et commerciales,
l’amélioration des conditions de logement (démolition des tours à l’aplomb du boulevard
périphérique, rénovation et amélioration de plus de 14 000 logements, plus de 5000
rénovations thermiques depuis 2009 grâce au Plan Climat), le développement de l’offre en
services et équipements qui était très insuffisante.
Le nord-est/sud-est parisien concentrait jusqu’à récemment l’essentiel des immeubles
insalubres recensés à Paris que le plan de lutte contre l’habitat insalubre a permis de traiter
avec la rénovation d’îlots entiers ou de parcelles dans le tissu diffus. Il compte également
une part importante des logements sociaux (27% des logements du territoire, 37% dans le
19ème arrondissement et 46% dans les quartiers prioritaires) avec des concentrations
importantes dans certains secteurs, allant jusqu’à 100%, en particulier sur la ceinture
parisienne.
Le bilan à mi-parcours du GPRU réalisé en 2013 a fait nettement ressortir quatre principaux
enjeux pour la poursuite de la transformation territoriale :
- le développement économique local et l’emploi,
- les équilibres sociaux et scolaires,
- la transition énergétique et particulièrement la rénovation thermique des patrimoines
HBM,
- le désenclavement et les liaisons avec les communes riveraines.
Ainsi, comme toutes les métropoles, Paris est confrontée à de nouveaux défis : économie
circulaire, renouvellement urbain et continuités urbaines, trame verte, mobilités douces et
multi-modales. Elle doit y répondre de manière agile et réfléchie pour engager une
croissance intelligente, inclusive et durable. La ville intelligente n’est autre qu’une
combinaison de solutions durables pour répondre à ces défis et la mise en cohérence de ces
solutions au service des habitants.
Parce que Paris ne ressemble à aucune autre ville dans le monde, son intelligence est
singulière et ne peut provenir d’aucun schéma “clé-en-main”. Face aux divers modèles de
ville intelligente existant à travers le monde, Paris doit tracer et affirmer sa voie. Comme
d’autres, Paris a vocation à devenir plus connectée et plus durable. Ce qui la distingue, c’est
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la méthode adoptée pour y parvenir : l’innovation ouverte, parce que l’intelligence de Paris
provient de celle des Parisiens et de ses partenariats multiples avec les “villes-mondes”.
Ce principe façonne la stratégie et les actions adoptées par Paris pour 2020 et au-delà : il
encourage la participation citoyenne, l’ouverture des données, la co-construction des projets,
le soutien à l’écosystème de l’innovation et l’interconnexion des réseaux.
L’innovation ouverte repose sur l’idée qu’il faut distribuer les outils et les données au plus
grand nombre plutôt que de les confiner à un seul acteur, que les solutions de demain
émergeront grâce à l’intelligence collective et à la collaboration des acteurs publics, des
entreprises, des chercheurs et des citoyens. L’innovation ouverte replace l’humain au cœur
du dispositif en lui donnant les moyens de comprendre et de s’approprier les flux de matières
et de données qui traversent la ville.
EXPERIMENTER LE TERRITOIRE : L’ARC DE L’INNOVATION
Convaincue de l’importance de l’innovation et de l’expérimentation pour un développement
économique dynamique et un territoire qui s’adapte aux enjeux de son temps, la Ville de
Paris a mis en place depuis 2001 une politique volontariste de soutien à l’innovation et à
l’expérimentation. Elle s’est traduite, entre 2001 et 2014, par la construction de plus de
100 000 m² (pépinières, incubateurs) et par l’élaboration d’outils de soutien à destination des
jeunes entreprises innovantes.
Carte des incubateurs parisiens existants et en projets, Ville de Paris 2015
Le soutien à l’innovation s’est également traduit par la mise en œuvre d’expérimentations sur
des espaces publics et des équipements parisiens de manière à faire émerger des outils qui
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permettent une amélioration de la vie de chacun au quotidien. Ce sont ainsi plusieurs appels
à projets qui ont été lancés auprès des entreprises dans des domaines aussi variés que
l’adaptation de l’espace public aux malvoyants, l’agriculture urbaine, l’accompagnement des
personnes âgées, le métabolisme urbain ou le mobilier urbain intelligent.
Développé sur la partie nord, est et sud du territoire parisien, de la porte Pouchet au nord à
la porte de Vanves au sud, l’Arc de l’innovation recouvre l’essentiel des quartiers populaires
parisiens, à la limite avec les territoires de la 1ère couronne.
La Ville de Paris a choisi de décliner de façon volontariste sur l’Arc de l’Innovation les
orientations de la Stratégie Régionale de Développement Economique et d’Innovation
(SDREI), à travers des politiques contractuelles, des démarches partenariales et les
dispositifs qui ciblent ces territoires. Le renforcement et la diversification du tissu de TPE
PME, avec un effort particulièrement soutenu pour la création, la transmission,
l’accompagnement de la croissance, l’incitation à la conversion écologique, la valorisation du
potentiel d’innovation sont autant d’exemples qui illustrent cette volonté. L’innovation sociale
est également prise en compte à travers le soutien à l’économie sociale et solidaire et la
volonté d’orienter le développement économique dans une logique de développement
solidaire et d’innovation responsable. De plus, les efforts conjointement déployés par la Ville
de Paris et la Région pour l’accès des TPE PME à la commande publique (le small business
act), l’allotissement des marchés, les clauses dans les marchés publics, témoignent
également de ces convergences.
Il s’agit, à travers cette démarche, de susciter et de promouvoir l’innovation : nouvelles
manières de travailler, d’habiter, de commercer, de se divertir, ce qui se traduira par la
réalisation de nouveaux produits immobiliers et de nouvelles manières de traiter l’espace
public. L’économie circulaire et la ville intelligente sont deux thématiques transversales dans
la réalisation de l’Arc de l’innovation.
Pour les quartiers populaires de Paris, l’Arc de l’innovation doit constituer un levier de
développement endogène et d’emploi local, de transformation durable de l’image de marque.
Un des objectifs est ainsi de repositionner ces territoires, périphériques à l’échelle de Paris et
où les difficultés socio-économiques sont les plus prononcées, au cœur d’une géographie
métropolitaine dynamique.
Une autre dimension de l’Arc de l’innovation consiste en effet à ouvrir davantage Paris vers
ses voisins, de construire avec eux cette démarche pour promouvoir et expérimenter
l’innovation sur des territoires plus larges. Cette ouverture doit se traduire également par un
travail sur l’effacement physique des frontières.
Dans une géographie du nord est parisien dynamique et en pleine évolution, le secteur de
Paris Nord Est Elargi (PNEE) représente un enjeu majeur en matière de développement
urbain. La Ville de Paris entend donner à cette vaste opération un caractère expérimental
permettant de rechercher et promouvoir des solutions pour concevoir une nouvelle manière
de faire la ville qui soit tout à la fois intelligente, inclusive et durable.
La programmation de PNEE s’inscrit parmi les grands objectifs de la Ville de Paris pour le
développement de son territoire. Cette opération constitue ainsi un laboratoire « in vivo » où
des solutions nouvelles vont être expérimentées, où les fonctions urbaines sont
réinterprétées pour répondre aux enjeux écologiques et aux évolutions de l’économie. Le
voisinage direct de Pleyel incarnera un bassin d’emplois majeur autant qu’un hub de
transport métropolitain de premier plan. PNEE constitue pour Paris un des enjeux majeurs
en termes de participation aux grands objectifs de la municipalité (logement, trames vertes,
innovation…), de renouvellement urbain, de cohésion sociale et de développement
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économique dans une logique de complémentarité avec les territoires du nord est francilien,
des gares du Nord et de l’Est au pôle de Roissy.
L’aménagement de ce vaste territoire de 600 ha, où les opérations sont engagées
progressivement, met en œuvre des actions variées, réparties dans des secteurs distincts.
Concernant le secteur intercommunal Gare des Mines Fillettes, Paris et Plaine Commune
ont adopté un protocole relatif aux principes d'aménagement de ce futur quartier. Une équipe
de maîtrise d'œuvre urbaine et environnementale conjointe associe urbanistes, architectes et
bureau d'étude environnementaliste afin de passer en phase opérationnelle notamment de
création et de réalisation d’une ZAC.
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