discours du ministre des pme christian jacob planete pme

DISCOURS DU MINISTRE DES PME
CHRISTIAN JACOB
PLANETE PME 2004
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,
Dès la première édition de Planète PME, vous avez obtenu un succès éclatant. Succès
encore amplifié cette année puisque vous attendez plus de 10 000 participants.
C’est l’occasion pour moi, trois mois après mon entrée en fonction, de présenter les lignes
directrices de l’action que j’entends conduire.
Notre pays a retrouvé le goût et l’envie d’entreprendre
La politique qu’a menée depuis deux le Gouvernement a permis de réconcilier les Français
avec l’entreprise et en particulier avec les PME.
Les enquêtes d’opinion en témoignent : 73% des Français ont une bonne image des PME
selon un sondage réalisé l’an passé à la demande de la CGPME.
C’est le signe que les Français ne sont pas, comme on l’affirme trop souvent, en opposition
avec le monde de l’entreprise. Ils sont au contraire sensibles à l’économie humaine, celle qui
est incarnée par des hommes et des femmes ancrés dans les territoires.
Les chiffres de la création d’entreprises témoignent du goût d’entreprendre retrouvé
par nos concitoyens :
+ 12% en 2003 et ce mouvement s’accélère depuis le début de l’année puisque qu’entre mai
2004 et mai 2003, la progression atteint 18 %;
Nous sommes aujourd’hui sur un rythme annuel de 230 000 à 240 000 créations
d’entreprise.
Ce sont les meilleurs chiffres de la création d’entreprise depuis plus de quinze ans, chiffres
qui nous placent au-dessus de l’objectif fixé en 2002 par le Président de la République de
créer 1 million d’entreprises nouvelles en cinq ans.
Il faut continuer à revaloriser le travail et l’esprit d’initiative
- Ces résultats en effet sont le fruit conjugué de l’aspiration des Français à travailler mieux
et non à travailler moins, et de l’action du gouvernement en faveur des entreprises et en
particulier des PME. A cet égard, je suis convaincu qu’il faut donner à chacun la
possibilité de travailler selon son goût.
J’entends orienter mon action en faveur du développement et la transmission des
entreprises
1
Ce renouveau de la dynamique entrepreneuriale est un signal très encourageant : les
entrepreneurs d’aujourd’hui préparent la croissance et les emplois de demain.
Beaucoup a été fait par ce gouvernement en faveur des entreprises : l’annonce par le
président de la République de l’exonération de TP sur les investissements, les baisses de
charges sur l’emploi qui représentent aujourd’hui un effort de plus de 18 milliards d’euros
pour l’Etat, la baisse de la fiscalité sur les transmissions d’entreprises.
Mais des défis subsistent : il nous faut également assurer le développement et la pérennité
des entreprises existantes.
Je travaille à l’heure actuelle à un projet de loi en faveur de l’entreprise. A cet effet, j’ai lancé
la semaine dernière des groupes de travail composés de chefs d’entreprises et de
parlementaires dont j’attends des propositions concrètes et innovantes pour octobre
prochain afin de nourri un projet de loi qui sera présenté avant la fin de l’année.
Plusieurs thèmes me semblent devoir être approfondis :
1. Améliorer le statut de l’entrepreneur et de son conjoint.
•
•
•
Donner enfin un vrai statut au conjoint du chef d’entreprise ;
Sécuriser la démarche du créateur en lui donnant la possibilité de souscrire une
assurance perte d’activité ;
Permettre le libre choix du créateur entre forme individuelle et forme sociétaire ;
2. Faciliter la transmission et la pérennité des entreprises.
•
Préparer la transmission des entreprises et des savoir-faire : 50 000 entreprises sont
concernées chaque année.
3. Revaloriser l’apprentissage
•
•
Il y a trop de métiers qui manquent de jeunes et en même temps trop de jeunes sans
métier ;
Développer l’apprentissage, c’est aussi préparer la relève en formant les chefs
d’entreprise de demain ;
4. Favoriser le développement des entreprises
•
•
Les PME rencontrent trop souvent des difficultés à l’embauche. Il me semble
important de redonner toute sa place au travail, en réfléchissant notamment à
l’assouplissement des 35 heures pour que chacun puisse travailler selon son
choix.
Faciliter l’accès au financement pour contribuer au développement des entreprises ;
Le Gouvernement entend poursuivre la politique économique qu’il a conduite depuis deux
ans, car l’essor des entreprises est la condition du développement de l’emploi et de la
préservation de notre compétitivité économique.
J’entends m’engager résolument en faveur des PME qui constituent le tissu économique
essentiel de notre économie
2