la carte-cadeau - PetMarket Magazine

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la carte-cadeau - PetMarket Magazine
marketing
fidélisation de la clientèle
la carte-cadeau,
un suPPort en Plein
déveloPPement
Exit les chèques-cadeaux, d’ici quelques années, ils
seront remplacés par des cartes. Support sécurisé, plus
pratique à utiliser, elles entrent dans le quotidien des
consommateurs. Quels sont les avantages et les limites pour
les enseignes de proposer ce générateur de chiffre d’affaires
non négligeable ? Par Sophie Billon
Ce marché estimé à
200 millions
d’euros de chiffre
d’affaires en France en
2011 affiche une
croissance de
15 à 20 % par an.
30 . PETMARKET N°222
P
ratique, facile à utiliser, un
plaisir pour qui la reçoit, achat
d’impulsion ou solution pour
les clients en mal d’idées… Nombre d’enseignes mettent en avant
ces arguments pour vendre la cartecadeau. Encore inconnue il y a quelques années, elle a envahi les caisses pour devenir le 5e cadeau préféré
des Français (étude Deloitte). « Ce
marché estimé à 200 millions d’euros
de chiffre d’affaires en France en
2011 est récent, et affiche une croissance de 15 à 20 % par an », explique
Stéphanie Pelletier, chef de groupe
chez Everest Marketing Group.
« Pour l’heure, le marché des chèquescadeaux représente environ 80 % et
les cartes 20 %, mais ces proportions vont bientôt changer. »
Mise en réseau
Quasiment toutes les enseignes et
tous les types de commerce dispo-
sent d’un tel programme, soit en
propre pour un seul réseau de points
de vente, soit en regroupant plusieurs chaînes de magasins. « Nous
cherchons continuellement à développer notre réseau, poursuit Stéphanie Pelletier, et les secteurs du
bien-être, de la décoration, de la
maison, et donc du jardin et des animaux sont des axes de développement importants. » A l’image des
magasins Truffaut et Animalis qui
marketing
possèdent déjà la leur. Mais comment expliquer un tel succès ? Les
avantages sont nombreux pour les
utilisateurs : la carte s’achète en
caisse et, le plus souvent, s’active
sur Internet à partir de la date de son
choix (alors que le chèque possède
une date de péremption fixe). Elle
peut également être utilisée sur le
site marchand des enseignes. Ces
supports peuvent être à montant
fixe de 30 à 150 euros, et d’ici peu le
plafond devrait passer à 250 euros.
Il existe aussi des systèmes permettant de choisir soi-même le montant
crédité. De plus, en cas de perte ou
de vol, il est possible pour le détenteur de cette carte de faire opposition.
Son solde peut également être sécable et donc dépensé à l’euro près. Il
peut aussi se consulter sur Internet.
Des avantages
forts pour les enseignes
Pour les enseignes, les points forts
ne sont pas négligeables : produit
saisonnier, elle connaît un pic des
ventes en fin d’année. Selon les secteurs, les cartes et les chèques peuvent représenter 5 % du chiffre d’affaires à Noël. C’est indéniable, elles
sont populaires, elles attirent de nouveaux clients, et stimulent les ventes
tout au long de l’année. Comme l’indique Elavon, un des principaux
fournisseurs mondiaux de moyens
de paiement, le suivi électronique
assure une gestion facilitée pour les
magasins, quels que soient leur
nombre et leur taille. L’administration est aussi simple que pour tout
achat effectué avec une carte de crédit ordinaire. Le contrôle des détails
des transactions peut s’effectuer en
ligne. D’autre part, la carte s’avère
beaucoup plus facile à gérer que le
chèque-cadeau. En effet, elle ne
nécessite pas de manipulations, de
report sur bordereau,et aucun document n’est à renvoyer par le magasin pour obtenir le remboursement
des sommes dépensées. La transaction s’effectue directement comme
avec une carte de crédit classique.
Visibilité acrue
« Les cartes multi-enseignes offrent,
en outre, la possibilité de diviser les
coûts d’exploitation et techniques
entre tous les magasins concernés »,
précise Stéphanie Pelletier. Et pour
davantage de sécurité, les cartes
sont livrées désactivées dans les
magasins, avant d’être vendues.
Dernier aspect intéressant à souligner : les cartes sont présentées
dans des pochettes à l’effigie de
l’enseigne (ou du groupement), ce
qui apporte une visibilité supplémentaire. Si les cartes-cadeaux sont
un moyen évident de fidéliser sa
clientèle et d’attirer des consommateurs potentiels, elles peuvent
aussi s’avérer la solution idéale
pour motiver ses équipes et leur
proposer des gains de challenges,
par exemple, qui plairont au plus
grand nombre. Et avec elle, un
comité d’entreprise ou une société
de moins de 50 salariés peuvent
bénéficier d’une exonération de
charges sociales en respectant certaines conditions. C’est notamment
possible lors des fêtes de fin d’année, en complément de la remise
d’une médaille du travail, de la fête
du personnel, mariage, naissance…
Si le marché global des cartes est,
en effet, en plein développement, la
carte-cadeau, elle-même, évolue
également. « Dans les années à venir,
elle sera de plus en plus personnalisable », commente Stéphanie Pelletier. A terme, nous pouvons tout à
fait imaginer qu’elle sera dématérialisée et qu’elle sera utilisable par
le biais d’un smartphone. » C’est une
chose certaine, les cartes-cadeaux
ont encore une belle marge de manœuvre pour se substituer complètement aux chèques. n
Les cartes-cadeaux peuvent attirer
de nouveaux clients et stimuler les
ventes.
Produit très saisonnier,
elle connait un pic en fin
d’année. Selon les
secteurs, les cartes et
les chèques peuvent
représenter
5 % du chiffre
d’affaires à Noël.
leclerc distribue des cartes-cadeaux contre des
économies d’énergie
Vu
dans d’au
tr
secteurs es
L’enseigne Leclerc a mis en place un système de
« primes énergie ». Concrètement, un particulier
fait effectuer, par un professionnel, des travaux lui permettant de réaliser des économies d’énergie dans sa maison ou
son appartement. Selon une liste d’amélioration et un barème établis par le distributeur, il reçoit, en contrepartie, des cartes-cadeaux de l’enseigne elle-même, qui pourront être dépensées dans les hyper et supermarchés Leclerc participant à l’opération (hors carburant). Par exemple, l’installation d’un programmateur
d’intermittence sur une chaudière existante peut rapporter 115 euros, l’installation d’une chaudière à
condensation, 588 euros, et même jusqu’à 855 euros pour l’isolation d’une toiture. Depuis la mise en place
du dispositif en août 2012, Leclerc annonce plus de 37 000 bénéficiaires et pas moins de 14 millions d’euros
reversés, soit 380 euros en moyenne par personne. Opération d’image bien pensée – puisque Leclerc
redonne de l’argent que ses clients dépenseront chez lui – et moyen efficace de fidéliser sa clientèle.
novembre 2012 . 31