Du bruit dans Landerneau

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Du bruit dans Landerneau
Sommaire
Edito de Michel-Edouard Leclerc
Communiqué de presse :
Kéthévane Davrichewy lauréate 2010 pour La mer noire (ed. Sabine Wespieser)
A propos de la lauréate et de son roman
Les membres du jury du Prix Landerneau
Les anciens lauréats
Service de presse :
Faits&Gestes, Laurent DELARUE
10 rue des messageries 75010 Paris
T. 01 53 34 65 84
M. [email protected]
A propos des Espaces Culturels E. Leclerc :
Depuis 1995, les Espaces Culturels E.Leclerc ont pour vocation de rendre la culture
accessible au plus grand nombre. Ces points de vente, conçus comme des lieux de
rencontres et d’échanges, proposent une offre de biens culturels et multimédia diversifiée,
audacieuse et ouverte sur la nouveauté, notamment par la mise en avant de talents peu
connus.
Bande dessinée, musique, littérature, les Espaces Culturels E.Leclerc mènent également des
initiatives originales permettant à de jeunes talents de s’illustrer, de se faire connaître des
professionnels et du grand public. Cette problématique est notamment incarnée depuis 2008
par le Prix Landerneau.
Du bruit dans Landerneau
Lire, découvrir et diffuser sont au cœur de notre métier de libraire. Partout en
France, dans les centres urbains comme dans les petites villes, les Espaces
culturels E.Leclerc proposent une offre culturelle large et diverse à tous les
publics, soutiennent des manifestations culturelles et s’engagent pour le livre
et la lecture.
Aujourd’hui, ce sont 185 Espaces culturels et autant de professionnels
reconnus qui constituent une force de vente inégalée, l’une des deux plus
importantes de France en matière de librairie, mais également dans le
domaine de la musique et du jeu vidéo. Au-delà de notre métier, j’ai toujours
souhaité que les Espaces culturels E.Leclerc s’engagent dans la vie littéraire et
participent, à leur manière, aux débats d’idées.
C’est désormais, chose faite depuis 3 ans avec le Prix Landerneau, un prix
littéraire singulier, appelé à faire du « bruit dans le Landerneau » du monde
des lettres, porté et relayé par les libraires E.Leclerc pour distinguer un talent
d’aujourd’hui, l’accompagner, contribuer à sa notoriété et diffuser davantage
son œuvre auprès d’un large public.
Pour cette belle aventure, nous avons sollicité un écrivain de grand talent que
nous aimons et qui partage avec nous le goût de la littérature, la curiosité et
le souci du public. Après Dan Franck et Jean Rouaud, Philippe Grimbert a
accepté avec enthousiasme de présider le jury du Prix Landerneau. Gageons
que sa sensibilité, la finesse et la sureté de son jugement, en connivence avec
les choix de nos libraires, feront du lauréat du Prix Landerneau 2010 un
heureux élu !
Michel-Edouard Leclerc
Président
2 COMMUNIQUE DE PRESSE
Prix Landerneau 2010
Kéthévane Davrichewy lauréate pour son roman
La mer noire (ed. Sabine Wespieser)
Kéthévane Davrichewy se voit décerner le Prix Landerneau 2010 pour son roman
La mer noire (Sabine Wespieser). « Pour moi, La mer noire est un livre qui représente
tout ce que j’aime dans la littérature : faire tenir le monde dans un poing. Un récit qui
concentre en une journée une vie entière. Il m’a ému au plus haut point, je suis ravi que les
libraires des Espaces culturels E.Leclerc aient vibré comme moi à cette évocation
nostalgique… » a déclaré à l’issu de la délibération Philippe Grimbert, président du jury de
cette troisième édition.
Créé en 2008 par les Espaces Culturels E.Leclerc, le Prix Landerneau est attribué
chaque année à un auteur d'expression française promis au succès auprès d’un
large public.
L'objectif du Prix Landerneau est de « favoriser la découverte de nouveaux talents et
l’accessibilité par le choix d’un texte développant une vraie histoire, forte de ses enjeux et de
l’originalité de ses thèmes ». C’est pourquoi, outre une dotation de 6.000 € attribuée au
lauréat, une campagne publicitaire présentant le lauréat, son ouvrage et son éditeur est
déployée dans la presse magazine et les suppléments littéraires de la presse nationale.
Parallèlement, les libraires des Espaces Culturels E.Leclerc se mobilisent pour accompagner
et soutenir son livre et les suivants dans les magasins.
Aux cotés de l’auteur d’Un secret (Grasset), Goncourt des Lycéens 2004, adapté au cinéma
par Claude Miller le jury était composé de huit libraires des Espaces Culturels E.Leclerc et de
Michel-Edouard Leclerc.
3 Kéthévane Davrichewy
La mer noire (ed. Sabine Wespieser)
A propos de l’auteur :
Kéthévane Davrichewy est née à Paris en 1965 dans une famille
géorgienne. Son enfance est marquée par les souvenirs et l’expérience
de l’exil qu’ont vécue ses grands-parents. Après des études de lettres
modernes, de cinéma et de théâtre, elle a travaillé pour différents
magazines et a commencé à collecter des contes géorgiens pour l’École
des loisirs, où elle a publié depuis lors de nombreux ouvrages pour la
jeunesse. Elle écrit aussi des scénarios de films. Son premier roman,
Tout ira bien, est paru en 2004 aux éditions Arléa. Accompagnée par
Alex Beaupain, Kéthévane Davrichewy a lu ce texte dans plusieurs
festivals littéraires. Elle est lauréate du Prix Landerneau 2010.
A propos de La mer noire :
En ce jour anniversaire de ses quatre-vingt-dix ans, la première
pensée de Tamouna est pour Tamaz, son amour de jeunesse. Cet
homme, qu’elle a rencontré l’été de ses quinze ans à Batoumi, et
qu’elle n’a cessé d’attendre, devrait être le quarante et unième convive
de la fête familiale qui se prépare.
Dans un demi-sommeil, la vieille dame se souvient de leurs amours
timides et éblouies, très vite interrompues par le départ précipité pour
la France, en cet automne 1921 où le nouveau gouvernement est
contraint à l’exil. Le père de la jeune fille, ministre de l’agriculture
d’une Géorgie dont l’indépendance a tout juste été proclamée, veut
mettre sa famille à l’abri de la reprise en main par les bolcheviques. Sa
vie peu à peu se construit en France, dans la petite communauté qui
vit modestement et garde vivaces les traditions de la terre natale,
tentant de perpétuer un bonheur de vivre qui aurait dû être immuable.
Bibliographie sélective :
- Viens / Christophe Honoré, L'école des loisirs, 2006
- J'aurai une ferme en Afrique / Gwen Le Gac, L'école des loisirs, 2005
- La lucarne, L'école des loisirs, 2005
- Tout ira bien, Arléa, 2004
- Les Grosses lettres / Catharina Valckx, L'école des loisirs (Coll. Mouche), 2003
- Imbécile heureux / Magali Bonniol, L'école des loisirs (Coll. Mouche), 2002
- Ma maison hantée / Nadja, L'école des loisirs (Coll. Mouche), 2001
- Par amour, L'école des loisirs (Coll. Médium), 2000
- On ne t'attendait pas, L'école des loisirs (Coll. Neuf), 1999
- J'ai peur du docteur / Bénédict Guettier, L'école des loisirs (Coll. Mouche), 1999
- Un Papa en exil / Catherin Rebeyrol, L'école des loisirs (Coll. Mouche), 1997
- Contes géorgiens / Olivier Matouk, L'école des loisirs (Coll. Neuf), 1996
4 Prix Landerneau 2010
Le jury
Le jury du Prix Landerneau 2010 est composé de libraires des Espaces Culturels
E.Leclerc et de Michel-Edouard Leclerc réunis sous la présidence de Philippe
Grimbert.
Les libraires des Espaces Culturels E.Leclerc
Carole Luziak – Bayeux (Calvados)
Jean Philippe Durant – Clichy sous bois (Seine-Saint-Denis)
Isabelle Anoman – Limoges (Haute-Vienne)
Frédéric Gherbignot – Romorantin (Loir-et-Cher)
Gaêlig Christien – Landerneau (Finistère)
Stéphane Vinckel – Margon (Eure-et-Loir)
Sylvie Hourdequin – Saint-Denis-les-sens (Yonne)
Anne Lise Potet – Orvault (Loire-Atlantique)
Armelle Bayon – Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines)
Philippe Grimbert
Psychanalyste, Philippe Grimbert travaille aussi bien
dans des institutions spécialisées pour enfants
psychotiques et autistes que dans le privé. Il a
précédemment publié trois essais, Psychanalyse de la
chanson (Les Belles Lettres 1996), Pas de fumée sans
Freud (Armand Colin 1999, Hachette Littérature 2001)
et Chantons sous la psy (Hachette Littérature 2002). Il
est aussi l’auteur de deux romans parus chez Grasset :
La petite robe de Paul en 2001 et Un secret en 2004 qui
fut récompensé par le prix Goncourt des lycéens 2004
et le prix des Lectrices de Elle 2005 avant d’être adapté
au cinéma dans le film réalisé par Claude Miller en
2007. Photo © Denis Rouvre
5 Prix Landerneau 2010
La dernière sélection
Aux cotés de La mer noire de Kéthévane Davrichewy, la dernière sélection des
ouvrages en lice pour le Prix Landerneau 2010 comprenait :
Londres-Louxor de Jakuta Alikavazovic (L’Olivier)
Au Londres-Louxor, un ancien cinéma où se retrouve la diaspora bosniaque de
Paris, l’on parle peu de la guerre, davantage affaires, et beaucoup des sœurs
Vitch : Ariana et Esme.
En 1993, sur l’injonction de leurs parents, elles ont rejoint leur oncle installé à
Paris depuis plusieurs années. Quinze ans plus tard, elles font partie des habitués
du Londres-Louxor. Ariana est connue pour son extraordinaire pouvoir de
séduction, mais ces derniers temps, on y croise surtout Esme, à la recherche de
son aînée partie sans explications.
Cette disparition émeut la communauté tout entière, et pousse chacun à abattre
ses cartes dans un jeu insolite : l’évocation d’un pays d’origine dont l’histoire s’est
éparpillée au fil de versions multiples ou dégradées, de fragments et de mythes.
Quai des Enfers de Ingrid Astier (Gallimard)
Quai des enfers marque l’entrée d’Ingrid Astier dans la Série Noire en 2010 et
reçoit le Prix Paul Féval de Littérature populaire de la Société des Gens de
Lettres. Si elle choisit le roman noir, c’est parce qu’il permet de se pencher sans
réserve sur l’être humain. Son travail d’écriture se nourrit de l’obsession, et, par
fidélité au réel, de longues enquêtes sur le terrain, tant au quai des Orfèvres,
dans le monde des parfums ou auprès des SDF. Mettant pour la première fois en
scène la Brigade fluviale, son roman plonge le lecteur dans la Seine d’en dessous.
HHHhH de Laurent de Binet (Grasset)
A Prague, en 1942, deux hommes doivent en tuer un troisième. C’est l’opération
« Anthropoïde » : deux parachutistes tchécoslovaques envoyés par Londres sont
chargés d’assassiner Reinhard Heydrich, chef de la Gestapo, chef des services
secrets nazis, planificateur de la solution finale, « le bourreau de Prague », « la
bête blonde », « l’homme le plus dangereux du IIIe Reich ».
Tous les personnages de ce livre ont existé ou existent encore. Tous les faits
relatés sont authentiques. Mais derrière les préparatifs de l’attentat, une autre
guerre se fait jour, celle que livre la fiction romanesque à la vérité historique.
L’auteur, emporté par son sujet, doit résister à la tentation de romancer. Il faut
bien, pourtant, mener l’histoire à son terme.
6 Je n'ai pas dansé depuis longtemps de Hugo Boris (Belfond)
Ivan est le premier homme à rester plus de quatre cents jours à bord de la station
Mir. Tandis que l’URSS plonge dans le chaos, il tourne sans fin. Pour lui, le Soleil se
lève et se couche seize fois par jour. Peu à peu, il perd le sommeil, l’odorat, le
goût, le maintien de sa colonne. Son corps se délabre, sa clairvoyance diminue,
jusqu’à mettre l’équipage en danger.
L’espace devient pour Hugo Boris un véritable enjeu littéraire : entrer dans
l’intimité d’un homme, le confronter à l’hostilité du vide, à l’absence de gravité. En
un mot, incarner l’apesanteur avec sensualité !
Il a enquêté pendant trois ans : à la Cité des étoiles à Moscou et à Baïkonour, où il
a assisté à un lancement, rencontré des cosmonautes et tissé des relations avec
eux qui lui ont permis de raconter l’espace.
Fourrure de Adelaïde de Clermont Tonnerre (Stock)
C’est en passant devant un kiosque à journaux du boulevard Pierre-Semard, à
Nice, qu’Ondine apprend le suicide de sa mère, la grande écrivaine Zita Chalitzine.
On l’a retrouvée dans une voiture enveloppée dans un magnifique manteau de
fourrure blanc. Zita, qui avait passé sa vie à faire scandale, ne se départ pas de sa
réputation. Et juste avant de disparaître, elle faisait encore parler d’elle : elle
n’aurait été qu’un prête-nom aux livres qui ont fait son succès. Ondine ne veut rien
savoir de sa génitrice qui n’a été qu’une pâle imitation de ce que devrait être une
mère et qui n’a jamais voulu lui dire qui était son père.
Et pourtant, en rangeant les affaires de Zita, après l’enterrement, Ondine découvre
le dernier livre de sa mère, non publié, son autobiographie.
Les derniers jours de Stefan Zweig de Laurent Seksik (Flammarion)
Septembre 1941, Stefan Zweig, fuyant le nazisme, pose ses valises à Pétropolis,
près de Rio. Il pense avoir trouvé la paix. Un dimanche de février 1942, il choisira
de disparaître avec Lotte, sa jeune épouse, au milieu des convulsions de l’Histoire.
« On n’échappe pas à ses démons », avait présagé Zweig deux ans plus tôt.
Mois après mois, Laurent Seksik fait le récit de la vie de l’humaniste autrichien et
de sa femme, au plus douloureux de l’exil. Il raconte la plongée vers l’abîme,
depuis le débarquement soulagé et heureux sur la terre d’asile brésilienne,
jusqu’au dernier acte de la tragédie d’un homme.
7 Prix Landerneau :
Les précédents lauréats
Prix Landerneau 2009 : Jérôme Ferrari
Un dieu un animal (Actes Sud)
Né à Paris en 1968, Jérôme Ferrari enseigne la philosophie au
lycée international d'Alger puis à partir de 2007 en Corse. En
2001, il publie un recueil de nouvelles, Variétés de la mort, et,
en 2003, son premier roman, Aleph Zéro aux éditions Albiana à
Ajaccio. Après Dans le secret (2007) et Balco Atlantico (2008),
Un dieu un animal est son troisième roman publié chez Actes
Sud.
A propos de Un dieu un animal :
Requiem pour une civilisation contemporaine médusée par les sombres mirages de la guerre
comme par les formes de la violence inouïe qui se déchaîne au sein du monde de
l'entreprise, Un dieu un animal est un roman aux accents mystiques où l'impossible
avènement de l'amour entre deux êtres signe la bouleversante faillite de la souveraineté de
l'individu dans l'exercice de sa liberté.
Prix Landerneau 2008 : Yasmine Char
La main de Dieu (Gallimard)
Yasmine Char est née à Beyrouth le 24 avril 1962 d'un père
libanais et d'une mère française. Après des études de lettres
à l'université de Beyrouth elle voyage à travers le monde,
notamment dans le cadre de missions humanitaires
notamment. Sa première publication, en 2001 est une pièce
de théâtre, Souviens-toi de m’oublier. Viendront ensuite un
livre érotique, A deux doigts en 2004 puis son premier
roman, La main de Dieu en 2008.
A propos de La main de Dieu :
Il y a une jeune fille, quinze ans, qui court le long d'une ligne de démarcation.
Il y a le Liban, ce pays depuis si longtemps en guerre qu'on oublie parfois que la guerre est
là. Et puis dans la guerre, il y a l'amour. L'amour de la jeune fille, pur comme un diamant :
pour le père, pour l'amant, pour la patrie. Grande absente, la mère ne sait rien de cet
amour. Elle est partie sans laisser d'adresse.
La jeune fille ne sait pas comment faire pour grandir là, tiraillée entre deux cultures, happée
par la violence. Alors elle court.
C'est l'histoire d'une fille en robe verte qui virevolte dans les ruines, qui se jette dans les bras
d'un étranger, qui manie les armes comme elle respire. L'histoire d'une adolescente qui
tombe et qui se relève toujours.
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