Emile de Visscher Ingénieur diplômé de l`Université de Technologie
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Emile de Visscher Ingénieur diplômé de l`Université de Technologie
Emile de Visscher PROMOTION 2014-2015 Ingénieur diplômé de l’Université de Technologie de Compiègne et designer diplômé du Royal College of Art de Londres, j’ai participé à de la recherche appliquée au sein de grands groupes, mais aussi travaillé pour des designers indépendants. Par la suite j’ai combiné ces deux pratiques en m’attelant à considérer l’outil de production comme un objet de design en soi. J’ai développé plusieurs projets autour de procédés de fabrication innovants qui m’ont permis de gagner un certain nombre de prix (James Dyson Bursary 2012, Innovation Hothouse 2012, Innovation RCA 2013) et d’exposer en Angleterre (V&A Museum, Wired, Frameless Gallery, festival des Sciences d’Edimbourg, Maker Fair Newcastle) en Italie (Milan Salone del Mobile 2012 et 2013) en France (Espace Fondation EDF, 104, Carreau du Temple, Galerie Bensimon, Meet My Project) ou encore aux Pays-Bas (Dutch Design Week, Het Nieuwe Instituut). LA MANUFACTURE DU QUOTIDIEN POUR DE NOUVEAUX MOYENS DE FABRICATION URBAINS Alors que le terme de Troisième Révolution Industrielle est de plus en plus usité, que des laboratoires de fabrications ouvrent chaque jours sur l’ensemble du territoire urbain occidental, que le partage de connaissances autour des machines de prototypage se développent, il reste un pas important à faire pour que nos modes de vies soient réellement impactés et qu’une transformation s’opère. FabLabs, Hacker Space et ateliers collaboratifs possèdent des outils qui ne sont pas encore adaptés à une fabrication significative, les objets produits prennent la forme de prototypes mais ne sont pas utilisables au quotidien, ils proviennent tous de matériaux à base fossiles (ABS, MDF) ou vierges (PLA), et les systèmes de conceptions sont encore complexes et peu maîtrisés. Ma thèse s’inscrit dans cet élan, et souhaite participer à développer des outils de production qui correspondent aux besoins, aux ressources (matérielles et immatérielles, telles que les savoir-faire) et aux contraintes de nos espaces de vies. L’objectif est donc non seulement de fournir des outils de production qui correspondent à des usages et des contextes urbains, mais, puisque ces outils prennent place dans un contexte de vie, de traiter ces outils comme objets d’attachement, de compréhension : ils doivent donc être mis en forme, designés. La création de cette dualité, entre fonctionnalité et valeur culturelle, correspond au terme défini par Gilbert Simondon : la technophanie, «objet médiateur entre culture et technique». En abordant 3 espaces distincts, l’objectif de ma thèse est de développer 3 propositions de machines technophanes : 1. SYSTEME DE PRODUCTION A L’ESPACE DU QUARTIER : POLYFLOSS Polyfloss est une machine de recyclage de plastique à petite échelle qui utilise le principe de la barbapapa pour transformer les déchets de Polypropylene en laine, qui peut ensuite être utilisée pour de l’isolation ou du rembourage, peut aussi être filée pour réaliser des textiles, ou encore fondue pour de l’emballage et des objets du quotidien. Ce projet est développé avec Christophe Machet, Audrey Gaulard et Nick Paget. 2. SYSTEME DE PRODUCTION DESTINE A L’ESPACE PRIVE : PEARLING Pearling est une machine de production de perles artificielles possédant la même structure et le même aspect que les perles naturelles. Copié sur le principe de l’huitre, ce procédé est extrêmement lent, et pose donc la question du rapport au temps et à la valeur au sein de nos modes de production et de consommation. 3. SYSTEME DE PRODUCTION DESTINE A L’ESPACE PUBLIC Ce troisième volet devra être défini au cours de la recherche.