Merci, cher Philippe - Richelieu International Europe

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Merci, cher Philippe - Richelieu International Europe
Le mensuel du club Richelieu de Namur asbl
Décembre 2012
Siège social : r. des Masuis Jambois 5/18, 5100 Jambes
Chers amis Richelieu,
Ce 8 novembre, nous avons eu le plaisir d’accueillir Armel Job, personnalité R/ 2007…
…pour un excellent et enrichissant entretien mené par Christian Robinet
(Armel Job et Christian Robinet, photo : Nicole Mainjot)
Christian Robinet nous a d’abord brièvement présenté l’écrivain:
Armel Job est en passe de devenir l’un des meilleurs écrivains de l’espace francophone. Sa
renommée dépasse largement nos frontières puisqu’une part (très) importante de son lectorat
se situe en France, la France où d’ailleurs est basé l’un de ses plus fidèles éditeurs, Robert
Laffont.
Ecrivain régionaliste ? Le mot n’est sans doute pas adéquat. Il n’empêche : Armel Job excelle
dans l’évocation d’une terre, celle d’Ardenne, dont les habitants sont prétextes à l’étude de
l’âme universelle. Je me rappelle cette phrase d’un certain Jules Renard qui disait ceci :
« Dans ce coin du monde qu’est un village, il y a à peu près toute l’humanité ».
Et cela, Armel Job le sait, lui qui refuse de mettre en scène des personnages hors de
l’ordinaire dans des décors qui seraient « tape à l’œil », qu’ils soient de Paris ou d’ailleurs.
Auteur de plus de quinze romans, récompensés de prix littéraires prestigieux, Armel Job nous
séduit. A eux seuls, les titres de ses romans nous interpellent, nous donnent envie de partir à la
rencontre de celles et ceux qui se cachent, mais pour un temps seulement, derrière Les
fausses innocences, les Eaux amères, Baigneuse nue sur un rocher, le commandant Bill, le
conseiller du roi, Les mystères de Sainte Freya ou encore ce dernier qui a déjà beaucoup fait
parler de lui : Loin des mosquées. (C.R.)
Visitez les sites Richelieu !
www.richelieu.org (international)
www.richelieurope.eu (Europe)
http://home.scarlet.be/namur.richelieu/ (Namur)
Un échange soutenu de questions-réponses entre les deux conférenciers a suivi qui, comme le
soulignera Annie Liétart, en les remerciant, nous a permis de rencontrer : d’un côté, un lecteur
attentif et avisé d’une œuvre, de l’autre, un « raconteur d’histoires » passionné et passionnant,
un auteur qui a beaucoup réfléchi sur l’acte d’écriture et qui a accepté de partager avec nous
quelques-unes de ses réflexions. Leur dialogue, poursuivra-t-elle, nous a permis de suivre la
genèse d’une œuvre, au sens global du terme. Des confidences d’un auteur qui, sans nul
doute, a donné à chacun d’entre nous l’envie de le lire ou de le relire avec des pistes de lecture
très différentes.
Merci à nos deux orateurs de nous avoir offert cette soirée de très haut niveau.
Une minute poétique emplie d’humour…
Avec sa verve coutumière, Jean nous a « interprété » un poème de Charles Monselet (Nantes
1825 - Paris 1888) surnommé « le roi des gastronomes » par ses contemporains.
L’escargot
Je t'estime et je t'aime, escargot de Bourgogne
Pour ta sage lenteur et ce goût du foyer
Qui te fait transporter ta maison sans ployer,
Vagabond méthodique et cornu sans vergogne.
Mais je bénis surtout Marton dont la besogne
Autour de ton corps gris consiste à marier
Si bien le beurre et l'ail en un fumet princier
Que la truffe en pâlit au fond de la Dordogne!
Viens, je veux te saisir brûlant entre mes doigts,
Avec les précieux égards que je te dois.
Mon appétit robuste au voyage t'invite
Pour mieux fuir le regret du vignoble doré,
Tu glisses vers ma panse, ô doux invertébré,
Et je crois que jamais tu n'as marché si vite!
Deux membres/R du club de Namur mis à l’honneur en ce mois de novembre…
R/ Rose Nollevaux
L’Avenir du mercredi 7 novembre nous annonce qu’une équipe d’étudiants de l’institut
Félicien Rops tourne un court-métrage dans le cadre du cours de français : « Jazz Memories ».
Le rôle de l’héroïne est joué par la comédienne et interprète de poésie Rose Nollevaux. (cf.
article en pièce jointe)
R/ Bernard Marlière
Un article de L’Avenir du vendredi 9 novembre lui est consacré à l’occasion de la sortie de
son livre l’ « Anthologie de l'humour belge du Prince de Ligne à Philippe Geluck »
(cf. article en annexe)
Jacques Mercier a lu…
Cela fait plusieurs soirs que ce livre m’accompagne avant que je ne sombre avec le sourire
dans le sommeil… Déjà le titre m’avait amusé : « Anthologie de l’humour belge », mais plus
encore le sous-titre : « Du Prince de Ligne à Philippe Geluck » ! J’avais déjà lu un beau
livre sur le thème écrit par Bernard Marlière et sa charmante fille, Corinne, journaliste de
talent à l’Avenir ! Avec confiance, je me suis donc lancé dans la lecture : photo, courte
biographie et extraits de textes pour chaque personnalité évoquée. Dans l’introduction,
l’auteur déclare, ce que nous savons nous les Belges : « Le Belge vit en Absurdie » et
« L’ironie, dans ce pays longtemps occupé, n’est autre qu’une arme de défense et de
subversion »…
Cela commence par le Prince de Ligne (1735-1814), dont on oublie souvent, il est vrai, ses
magnifiques pensées : « Il vaut bien mieux avoir de l’imagination que de la mémoire », par
exemple. Et cela se poursuit avec une galerie impressionnante et drôle de ce qu’on a écrit en
Belgique ! Charles de Coster, Mademoiselle Beulemans, Arthur Masson, Virgile et ses fables,
Pitje Schramouille, Toone, Tchantès… mais aussi Achille Chavée : « Dieu ne va jamais au
secours des gens qui savent nager. » Jean-Pierre Verheggen ou Louis Scutenaire, chez qui
sans honte j’aime le « L’Autriche. L’homme aussi. », mais bien sûr aussi : « C’est toujours
dans le désert qu’on casse sa bouteille d’eau » et « Souvent, au lieu de penser, on se fait des
idées » ! On passe en revue les grands de la BD, Hergé, Franquin, Tibet… On aborde les
grands de l’humour : Raymond Devos (et Bruno Coppens), Stéphane Steeman… Mais aussi
Manu Thoreau, Marc Moulin, Richard Ruben, Albert Cougnet, Marc Herman, François
Pirette, Jannin et Liberski, Jean-Luc Fonck, Pïerre Kroll… tous mes amis de la Semaine
Infernale… Philippe Geluck a sa place d’honneur ! Et mes rires plusieurs fois m’ont secoué,
avec « échange et change » de Laurence Bibot, que j’avais adoré dans le « Jeu des
Dictionnaires » ainsi qu’avec Thomas Gunzig (J’ajoute qu’il est Prix Rossel pour le faire
rire!) Il écrit par exemple : « A-t-on déjà calculé l’empreinte écologique de la SaintNicolas ? » J’adore ! Mais ses moments d’anthologie, c’est le cas de le dire, sont aussi repris
dans les « Fondamentaux », où l’auteur a la gentillesse de me placer (pas pour moi, mais pour
tous ceux et celles qui m’ont entouré dans mes émissions), comme « Les élections », qui reste
dans les mémoires et commençait ainsi : « Bande de cons ! Pas vous, cher public ! Les autres,
les formateurs, informateurs, explorateurs, chef de groupes, présidents de partis flamands,
présidents de partis francophones, seconds couteaux, troisièmes couteaux, de gauche, de
droite, etc. (… Bande de cons, vous n’avez rien gagné du tout … etc.) ». Et puis son « billet
du matin, accueil de Monseigneur Léonard » est une merveille aussi de liberté et d’humour,
chers à notre pays. Enfin hier soir, j’ai réveillé la maisonnée en pleurant de rire à la lecture
de : « Les Wallonnes… Elles m’excitent ! » Cette lecture fait partie de mes grands moments
d’abandon dans le rire, comme les fous rires à Forts en Tête, ceux que je partage encore et
encore avec Philippe Geluck ! Mais je vous renvoie au livre superbe de Marlière pour en
découvrir le texte sublime ! Je peux vous dire, et vous pouvez me croire, que « j’ai eu bon ! »
Jacques MERCIER
"Anthologie de l'humour belge" (du Prince de Ligne à Philippe Geluck), Bernard
Marlière, Editions Jourdan, 544 pages, 21,90 euros.
Cf. site: http://lireestunplaisir.skynetblogs.be/archive/2012/10/28/j-ai-eu-bon.html
A vos agendas
- 07/12 : à 21h30, à l’Os à Moelle, seule en scène, Véronique Gallo interprète « Mes nuits
sans Robert »
- 23/12 : Gala « La douceur des Coteaux mosans », Annie a reçu 10 places gratuites, infos lors
de notre réunion mensuelle
- les 28, 29/12, 04, 05/01 à 20h, les 30/12, 06/01 à 15h30 : le Théâtre du Phare présente « La
dame de chez Maxim » de Georges Feydeau à l’auditorium de Jambes. Inscriptions
chez Philippe Beyne pour les R/ qui le souhaitent le dimanche 6 janvier en matinée
+ réservations du repas du soir au restaurant « Au Jardin d’Italie », une feuille
d’inscription circulera également lors de notre réunion du 13/12.
- le 22/01 : Les Namurois de l’année
Entendu sur les ondes de « La première » ce 16 novembre 2012…
L'actualité des médias et des nouvelles technologies avec Alain Gerlache.
C’est une question qui suscite toujours la controverse : les médias, presse, radio, télévision,
utilisent-ils un français correct ?
En effet, c’est un sujet sensible. Tous les services de médiation ou de régulation vous le confirmeront.
Les plaintes qui concernent la langue française sont parmi les plus fréquentes, et surtout celles qui
déchaînent le plus les passions. Bien sûr, il y a des spécialistes de la critique vétilleuse. Mais il y a
aussi chez la plupart des gens un attachement sincère à notre langue, et c’est plutôt réjouissant.
Et puis, il est vrai que les journalistes, les animateurs, tous ceux qui interviennent à l’antenne, ont une
responsabilité en la matière. C’est ce que souligne Patrice Gélinet, ancienne figure de France Inter où
il animait l’émission "2000 ans d’histoire ". Il est aujourd’hui membre du Conseil Supérieur de
l’Audiovisuel, en charge du respect de la langue française dans les médias. A l’occasion de la
publication du rapport que le CSA consacre à ce sujet, il a rappelé à l’AFP que "Les Français
apprennent la langue presque autant à la radio et à la télévision qu'à l'école. Les journalistes, qu'ils le
veuillent ou non, influencent le bon ou mauvais usage de la langue".
On en prend bonne note. J’imagine que le rapport du CSA souligne aussi quelques erreurs et
dérives.
Oui. Le CSA souligne par exemple la confusion qui s’installe dans les médias français entre " près de "
avec s qui signifie " sur le point de " et " prêt à " avec t qui veut dire " préparé à, qui a l'intention de ".
A l’antenne ça donne ceci : au lieu de
" La situation n’est pas près de changer "
on entend de plus en plus souvent :
"La situation n'est pas prête de changer".
Ou bien :
"La pluie n'est pas prête de s'arrêter".
Le sommet a été atteint avec cette phrase repérée par le CSA
"A quelques exceptions prêtes ".
Autres exemples d’incorrections souvent entendues :
" La plupart des gens le sait ", alors qu’il faut dire " la plupart des gens le savent "
" Plus de cent personnes étaient présents " au lieu de " présentes "
Et évidemment, l’insupportable " Au jour d’aujourd’hui ".
Mais le CSA prêche quand même une certaine indulgence car dit-il, " La nature même de la
communication audiovisuelle impose souvent des directs. "
En revanche il est moins tendre avec la tendance à l’anglicisation.
Yes indeed. On entend par exemple de plus en plus challenge pour défi, live pour direct. Et les
matinales des radios ont tendance à devenir des morning. D’après le CSA, cet abus d’anglicismes
horripile de plus en plus le public. Patrice Gélinet l’attribue, je cite, au " snobisme qui consiste à
considérer que parler anglais fait plus vendre et est plus à la mode".
@AlainGerlache #médiaTIC
Invitation
Jeudi 13 décembre 2012
« Etre féministe aujourd’hui, une vigie entre fantasmes et préjugés »,
conférence de Daniela Coco, avocate.
Rendez-vous à La Ferme du Quartier à Bouge dès 19 heures trente.
Les membres du Richelieu et leurs invités permanents acquitteront auprès du trésorier
la somme de 25 euros par repas. La participation des autres invités sera de 28 euros.
Si vous ne pouvez assister à la réunion ou si vous emmenez des amis,
veuillez prévenir Françoise Lemy (0473/97 38 49)
Afin d’éviter le paiement de repas non consommés, veuillez s’il vous plaît prévenir de tout
désistement pour le lundi soir au plus tard.
Pour assurer à chacun une soirée agréable et une possibilité de retour selon un horaire « confortable »,
nous passerons à table à 20 heures.
Merci de votre compréhension et à très bientôt !
La secrétaire,
Françoise Lemy
Le président,
Philippe Beyne