Fiche projet
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Fiche projet
BURUNDI BIODIVERSITÉ Améliorer l’efficacité du système de gestion des aires protégées pour la conservation de la biodiversité au Burundi Introduction Aujourd’hui, le Burundi compte 14 aires protégées réparties dans quatre catégories dont deux parcs nationaux, six réserves naturelles, deux monuments naturels et cinq paysages protégés. Il existe également des aires protégées communautaires et privées notamment une forêt sacrée et deux arboretums. Dans l’ensemble, les aires protégées du Burundi ont une superficie d’environ 157 923 ha soit 5,6 pour cent du total du territoire national ou 31pour cent du total des 504 116 ha d’écosystèmes naturels disponibles. À part les trois petites aires privées ou communautaires, les aires protégées appartiennent à l’État et sont sous la gestion de l’Institut national pour l’environnement et la conservation de la nature (INECN), qui dépend du ministère de l’Environnement. Ces aires protégées subissent de nos jours de grandes menaces liées aux conditions socioéconomiques du pays notamment la pauvreté accrue des populations riveraines et à l’hostilité des riverains qui considèrent les aires protégées comme des obstacles à leur accès aux terres agricoles encore fertiles. Vue d'ensemble du projet Statut : actif Date de début : 15 mars 2011 Date de fin : 15 mars 2015 Zone d'intervention : Kibira et Ruvubu Domaine prioritaire : Environnement et énergie OMD : 7 - Préserver l’Environnement Responsable du projet: Dieudonné Ndagijimana Partenaires: Le ministère de l’Environnement, l’INECN, les administrations provinciales et locales, l’armée, la police, les communautés riveraines. Cette situation est aggravée par les lacunes de la loi pour assurer la conservation de la biodiversité des aires protégées et punir les contrevenants. Également, le régime foncier national ambigu et mixte de par son utilisation parallèle des droits coutumiers et étatiques vient allonger la liste des menaces. Ce cadre réglementaire génère beaucoup de conflits et reste peu favorable à l’engagement des communautés locales et du secteur privé dans la conservation de la nature. À toutes ces menaces, il faut ajouter l’exploitation minière et des ressources biologiques par la coupe de bois d’œuvre, de chauffe, la carbonisation, la chasse, la faible collaboration des institutions étatiques et d’autres partenaires, l’insuffisance de moyens financiers, matériels et techniques de l’INCEN (Institut national pour la conservation de l’environnement et de la nature) et le manque de zones tampons le long des limites souvent non-matérialisées. L’objectif de ce projet est de renforcer la capacité du système d’aires protégées du Burundi (SAPB) afin qu’il soit capable d’exécuter son mandat de conservation de la biodiversité grâce notamment à l’engagement des parties prenantes. Ce projet permettra : (a) de supprimer les barrières identifiées qui entravent la gestion efficace des aires protégées du Burundi (AP), y compris l’amélioration de la sécurité légale des AP ; (b) de créer des synergies parmi les secteurs variés autour de la protection de la nature et de l’environnement pour s’assurer d’une base stable des ressources pour soutenir l’autofinancement du système des AP, contribuer à l’économie du pays et à la prospérité de sa population ; (c) utiliser les sites de deux aires protégées (Kibira et Ruvubu) pour concevoir, tester et valider des modèles de gestion participative des aires protégées centrés sur des partenariats (secteurs publics et privés, les communautés locales et les donateurs) ; et (d) de promouvoir une intégration régionale à travers des programmes transfrontaliers de conservation de la biodiversité entre les pays riverains du Burundi (Rwanda, Tanzanie, RDC). Ce que nous avons accompli à ce jour Depuis son démarrage, le projet à mener de nombreuses activités liées à la sensibilisation et à la mise en œuvre du système efficace de renforcement de la protection des deux grandes réserves naturelles du Burundi, la Kibira et la Ruvubu. La sensibilisation a concerné la multiplication de la loi en 4000 exemplaire dont 2000 en Kirundi, la sensibilisation d’un millier de riverains des deux parcs, l’animation d’émissions de sensibilisation sur les chaines de radios et de télévisions ainsi que l’appui à l’élaboration d’une loi nationale sur la biodiversité impliquant toutes les parties prenantes : communautés locales, secteur privé et société civile ainsi que les décideurs. Des formations ont en outre été conduites à l’intention d’un groupe de 96 personnes émanant du corps judiciaire composé de policiers et magistrats, sur leur mission dans la protection des AP avec l’aide des communautés locales, les gardes forestiers et les responsables des AP. Cette formation a été menée parallèlement à celles destinées à 50 gardes forestiers et 300 membres des comités d’appui sur la gestion participative, à 562 personnes des différents groupes des parties prenantes sur les bénéfices socio-économiques et écologiques des aires protégées. Le renforcement du système de gestion efficace et de protection a été assis sur la mise en place de 127 comités d’appui à la gestion participative des aires protégées dont 101 collinaires, 14 communaux et 2 intercommunaux. La capacité opérationnelle des maillots impliqués dans cette gestion a été revitalisée par la mise à disposition de 6 véhicules tout terrain à la structure chargée de la coordination des activités des aires protégées, l’achat de 103 vélos et 8 motos destinés aux agents des parcs pour assurer une bonne supervision ainsi que la dotation de 11 ordinateurs et deux imprimantes à l’INECN et aux services des parcs. Pour rendre plus concrète la protection de la biodiversité de la Kibira et de la Ruvubu, 17 patrouilles conjointes entre les gardes forestiers et les militaires ont été effectuées tandis que deux ateliers de sensibilisation à la lutte contre les feux de brousse et le braconnage au parc de la Ruvubu ont été organisés à l’intention des membres des comités, de l’administration locale, la police, les militaires et agents de l’INECN. Le projet appuie en outre le processus d’élaboration de scénarii de différents systèmes de valorisation pour payer les services des écosystèmes et pour définir une stratégie de génération de revenus alternatifs pour les communautés riveraines. Qui finance ce projet ? D’un coût total de 3 159 090 $US (trois millions cent cinquante-neuf mille quatre-vingt et dix dollars des États-Unis) ce projet compte trois grandes sources de financement, à savoir le PNUD, le FEM (Fonds pour l’environnement mondial et le gouvernement du Burundi). 2011 -2015 Donateur ou bailleur Montant annuel des donations PNUD 1 600 000 $US FEM 859 090 $US Burundi 700 000 $US Décaissements Déc 2011 Déc 2012 Juin 2013 260 962 $US 315 369 $US 313 971 $US