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HIGHTECH
La justice européenne confirme l'abus de position dominante de Microsoft
Lundi 17 septembre 2007, 22h00
La justice européenne a infligé lundi un camouflet inattendu au
géant américain des logiciels Microsoft , en confirmant sa
condamnation pour abus de position dominante ainsi que
l'amende astronomique dont il avait écopé. Evènement
Microsoft s'est dit déçu par l'arrêt de la justice européenne,
mais n'a pas voulu dire dans l'immédiat s'il comptait faire appel.
Brad Smith, numéro trois de Microsoft, à
Luxembourg le 17 septembre 2007 (Photo
Jean-Christophe Verhaegen/AFP)
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"C'est une décision décevante pour Microsoft", a reconnu le
numéro trois de Microsoft, Brad Smith, lors d'une conférence de
presse à Bruxelles.
Mais l'arrêt de la Cour européenne de justice "mérite une réflexion sérieuse plutôt qu'une décision
immédiate sur un éventuel appel", a-t-il noté. "Nous avons à peine fini la première lecture de la décision" de
la Cour.
Microsoft disposera d'un délai de deux mois et dix jours pour faire appel à partir du moment où il aura reçu
la décision de la Cour.
"Nous nous engageons à 100% à respecter chaque point de la décision de la Commission", a réaffirmé
Brad Smith à Bruxelles.
Dans une première réaction en matinée à Luxembourg, il avait déclaré que Microsoft "étudierait
soigneusement" l'arrêt rendu par la justice européenne avant de décider s'il faisait appel, et assuré qu'il
prendrait de "nouvelles mesures" pour respecter la condamnation de mars 2004.
L'arrêt de la Cour de Luxembourg est "une décision qui donne clairement d'assez larges pouvoirs à la
Commission", a reconnu Brad Smith.
Le président de la Commission lui-même José Manuel Barroso était auparavant monté au créneau pour
saluer l'événement, estimant que cet arrêt confirmait "l'objectivité et la crédibilité de la politique de la
concurrence de la Commission européenne".
La décision confirmée par le Tribunal de première instance de
la Cour européenne de Justice remonte à plus de trois ans. Le
24 mars 2004, la Commission avait condamné l'éditeur de
logiciels à une amende record d'un demi-milliard d'euros, la
plus forte jamais imposée à une entreprise.
Thomas Vinje, avocat de l'ECIS, à Luxembourg
le 17 septembre 2007 (Photo Jean-Christophe
Verhaegen/AFP/archives)
Plus que cette somme astronomique -une bagatelle pour un
groupe multimilliardaire tel que Microsoft- l'entreprise
américaine contestait les deux mesures correctives imposées
par la Commission.
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Celle-ci avait alors contraint Microsoft à commercialiser une
version de son système d'exploitation Windows, qui équipe plus de 90% des PC de la planète, purgée du
logiciel Media Player. Elle estimait qu'en intégrant automatiquement le Media Player à Windows, le groupe
se servait de sa position dominante pour éliminer ses concurrents sur le marché des lecteurs multimédia.
Bruxelles avait également obligé Microsoft à fournir une meilleure documentation technique à ses
concurrents, afin qu'ils puissent concevoir des logiciels compatibles avec la version Windows pour
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Lundi, le tribunal a rejeté les arguments de Microsoft sur ces deux volets. Il a néanmoins donné tort à
Bruxelles sur la désignation d'un expert indépendant chargé de contrôler l'application par Microsoft de la
décision de mars 2004. Sur ce point, le Tribunal a estimé que "la Commission avait agi au-delà de ses
pouvoirs".
Alors qu'à l'ouverture de la Bourse électronique Nasdaq à New
York, le titre perdait 0,96% à 28,75 dollars, le groupe a aussi
assuré qu'il restait "engagé à 100%" à appliquer la décision de
2004.
Du côté des anti-Microsoft, les cris de victoire se multipliaient.
La Free Software Foundation Europe, qui regroupe les
partisans du logiciel libre, s'est réjoui que les tactiques de
Microsoft qui dix ans durant "lui ont permis de faire dérailler des
actions antitrust dans d'autres régions du monde, dont les
Etats-Unis" aient finalement échoué en Europe et ce "grâce à la
persévérance et à l'excellent travail de la Commission".
Le numéro trois de Microsoft Brad Smith (bas)
avec les avocats du groupe Ian Forrester (en
haut à gauche) et Jean-François Bellis à
Luxembourg le 1 èseptembre 2007 (Photo
Jean-Christophe Verhaegen/AFP)
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Pour Thomas Vinje, l'un des avocats d'ECIS, une association
composée notamment d'IBM et d'Oracle, cette affaire n'est que
le début d'une nouvelle ère. Pour lui, "le temps est venu pour
Microsoft de respecter la loi" et de fournir la documentation
technique nécessaire à ses concurrents, qu'il rechigne à
divulguer depuis trois ans.
La Commission a indiqué clairement qu'elle voulait maintenant voir "une baisse substantielle" des parts de
marché du géant américain.
Elle qui agite depuis plusieurs mois la menace de nouvelles amendes pour Microsoft pourrait maintenant
enfoncer le clou et lui réclamer jusqu'à un milliard supplémentaire!
En juillet 2006, elle l'avait déjà condamné à payer 280 millions d'euros d'amende pour son retard à fournir
les informations techniques nécessaires.
Quant à la défaite de Microsoft sur le volet Media Player, elle est cruciale car depuis des années, toute sa
stratégie est fondée sur l'intégration dans Windows de nouvelles fonctionnalités.
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