Fleuriste
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Fleuriste
F ORM ATIO N En collaboration avec le Centre patronal et la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie VENDREDI 11 JUILLET 2008 » Au micro Un artiste doublé d’un bon commercial » Débouchés Les fleuristes travaillent au choix dans un magasin en ville, une gare ou un aéroport, un grand hôtel ou bien dans une grande surface commerciale. Après quelques années d’expérience, ils peuvent s’orienter vers les domaines créatif (spécialiste en arrangements floraux intérieurs ou extérieurs, décoration florale) ou commercial (responsable de rayons, gérant de commerce, conseiller de vente en horticulture ou pépinière). Ils peuvent également se mettre à leur compte. LDD Sous les jolis bouquets du fleuriste se cache un métier exigeant. LES MÉTIERS DU DOMAINE: Horticulteur/trice floriculture/plantes vivaces/paysagisme/pépinière. Arboriculteur/trice. Dessinateur/trice paysagiste. Maraîcher/ère. EN CHIFFRES: Premier salaire: 39 780 fr. (brut annuel). Nouvelles places d’apprentissage chaque année sur Vaud: une trentaine (40 à 45 en Suisse romande) Places vacantes sur le marché: 1 au 4 juillet 2008. POUR EN SAVOIR PLUS: Orientation scolaire et professionnelle vaudoise www.orientation.vd.ch Centre d’enseignement professionnel de Morges (CEPM) www.cepm.ch Centre d’enseignement professionnel de Lullier www.geneve.ch/epl Association suisse des fleuristes (ASF) www.florist.ch Wikijob – plate-forme de contact et de recherche de stages et places d’apprentissage www.wikijob.ch Deborah Gili: «il y a plus de 400 plantes et fleurs aux noms latins qu’il faut apprendre par cœur.» C’ est en travaillant dans un supermarché après le collège que Deborah Gili, 23 ans, a découvert sa passion pour les fleurs: le stand l’attirait littéralement. Elle trouve très vite un apprentissage dans un atelier floral et se lance dans des études pointilleuses: outre les accents portés sur les divers styles (végétatif, décoratif) et formes à connaître, les couleurs à maîtriser et, naturellement, les soins à apporter aux fleurs, ce sont plus de 400 fiches individuelles de plantes et fleurs aux noms latins qu’il faut apprendre par cœur… Les plantes à balcon, d’intérieur ou d’extérieur, les familles de liliacées ou de rosacées n’ont plus de secrets pour elle. Ni les particularités de certaines, comme les jacinthes qui, parce qu’elles sécrètent un lait toxique, ne peuvent être mélangées avec aucune autre fleur. L’art de la composition s’apprend également: «Un bouquet à longue tige, des callas par exemple, ne s’accorde pas, disons, avec des tournesols.» C’est là que Deborah prend le plus de plaisir, en laissant vagabonder son imagination à la recherche de la nouveauté. Mais » Formation En apprentissage dual (alternance école/entreprise): 3 ans, cours au Centre d’enseignement professionnel de Morges (CEPM). CONDITIONS D’ADMISSION: 15 ans révolus, scolarité obligatoire achevée. TITRE OBTENU: CFC de fleuriste. PLUS: Passer un brevet fédéral (2 ans de cours en emploi organisés par Romandie Formation), puis un diplôme fédéral. Possibilité également d’obtenir une maturité professionnelle pendant ou après le CFC, puis de poursuivre une école d’ingénieurs HES en agronomie, architecture du paysage ou gestion de la nature. elle ne dédaigne pas non plus les prises de commande et devis pour les occasions spéciales, la préparation des fleurs (couper, épiner, arroser, mettre en botte), qui ne nécessite pas moins de trois heures après chaque livraison, et même le nettoyage. Deborah est heureuse d’avoir trouvé sa voie. Et si elle a choisi ce CFC pour ouvrir son magasin, rien n’est moins sûr aujourd’hui: «La concurrence des supermarchés est rude. Je suis un peu refroidie. Mais sait-on jamais», conclut-elle avec un sourire malicieux. 11 Deborah Gili, 23 ans, fleuriste: «J’adore laisser libre cours à mon imagination pour créer.» LE MOMENT QUE JE PRÉFÈRE: Quand on peut prendre le temps de se faire plaisir avec les décorations de la vitrine, laisser libre cours à son imagination pour les arrangements. LE MOMENT QUE J’AIME LE MOINS: Peut-être le nettoyage des vases, surtout en été, avec les odeurs fortes qui s’en dégagent. CE MÉTIER EST POUR VOUS SI VOUS ÊTES: Passionné! Ne pas s’engager au hasard, les conditions (froid, humidité) sont parfois dures. Sinon, bien sûr, être créatif, habile de ses mains, minutieux, et posséder un bon sens du relationnel pour gérer la clientèle. MA PLUS GRANDE SURPRISE: La liberté totale qu’on a avec certaines compositions. On peut mêler aux fleurs des fruits, des légumes et toutes sortes d’objets. COMMENT JE ME VOIS DANS CINQ ANS: Toujours dans le métier! » Conseil Faire d’abord un stage, visiter plusieurs entreprises parce que la manière de travailler est différente. Attention, dans les supermarchés, le métier n’est pas le même, il s’agit plus d’être un employé de commerce possédant un minimum de connaissances botaniques. CAMILLE BOZONNET » Vrai/Faux C’EST PLUTÔT TRANQUILLE FAUX. C’est un métier dur physiquement, contraignant au niveau horaires. On accumule les heures supplémentaires et on travaille pendant les Fêtes. IL FAUT BEAUCOUP DE CRÉATIVITÉ VRAI. Tout ne tourne pas autour du bouquet classique tout fait. Il s’agit de ne jamais limiter ses envies, son imagination. Et les gens peuvent nous apporter leurs vases, des photos de chez eux: on flirte parfois avec la décoration d’intérieur. ON PEUT GARDER LES MAINS PROPRES FAUX. On se fait des petites coupures dans lesquelles le noir reste incrusté plusieurs jours. Les ongles sont rarement blancs, sauf si on ne travaille pas quelques jours d’affilée.