PROVA DE FRANCÊS Le Bâtard Dans la salle d`attente

Transcription

PROVA DE FRANCÊS Le Bâtard Dans la salle d`attente
PROVA DE FRANCÊS
Le Bâtard
Dans la salle d’attente glaciale d’une petite gare de l’ouest de l’Angleterre deux hommes attendaient. Ils
étaient assis là depuis une heure, et vraisemblablement y resteraient encore longtemps. Un épais brouillard régnait
au-dehors. Et l’on ne savait pas quand passerait leur train.
Cette salle d’attente était une pièce nue et peu plaisante. Une ampoule électrique y dispensait
parcimonieusement une lumière blafarde. Un écriteau Défense de fumer était posé sur la cheminée. Quand on le
retournait on trouvait encore Défense de fumer de l’autre côté. Un arrêté de 1924, relatif à une épidémie de rouget du
porc, restait soigneusement fixé au mur, à peu de chose près du centre, mais pas tout à fait, ce qui était exaspérant. Le
poêle commençait de répendre une épaisse odeur de chaud, et l’on sentait déjà cette chaleur qui allait croissant . Une
pâle lueur trouait le noir de la fenêtre embuée, montrant qu’une lampe brûlait sur le quai dans le brouillard. Quelque
part de l’eau tombait goutte à goutte, comme à contrecoeur, sur de la tôle ondulée.
Les deux hommes étaient assis en face l’un de l’autre de chaque côté du poêle, sur des chaises d’une dureté
à toute épreuve. Ils se voyaient pour la première fois. Mais, par la conversation qu’ils venaient d’avoir, il semblait
évident qu’ils demeuraient des étrangers.
Le plus jeune des deux s’irritait de ce manque d’élan dans leurs rapports davantage que l’inconfort qui les
entourait. Son attitude envers ses semblables venait tout récemment de subir un choc. Comme beaucoup de ceux de
son âge et de son milieu, la routine – non admise comme telle - d’une éducation coûteuse avait beaucoup émoussé sa
curiosité. Pendant environ les vingts premières années de sa vie, il s’était attaché à voir dans la nature humaine les
rapports sociaux plus que la realité même. Il regardait ceux qui ne tenaient pas dans sa propre existence une place
fixée à l’avance par le destin comme un daim dans un parc regarde les visiteurs se promener dans une allée:
placidement, avec une sorte de ressentiment interrogateur – mais sans curiosité. A présent, avec une réaction quelque
peu brutale, provenant d’une gaucherie inconsciente, il tratait le genre humain comme un musée, bâillant
conscieusement devant chaque nouvel objet exposé, se lançant à la poursuite d’une preuve de la complexité de
l’homme avec un zèle aveugle. Face au cercle magique que crée toute individualité, il se voyait comme une sorte
d’être à part. Il aspirait à connaître les hommes.
Sans aucun doute, il y avait quelque chose de curieux dans l’indivudu qui se trouvait devant lui. Plus petit
que la moyenne, maigre, l’inconnu portait un long manteau râpé et ses chaussures étaient couvertes de boue. Bien
que son visage fût sans couleurs, il ne donnait pas l’impression d’être pâle. La peau paressait d’un jaune foncé, mêlé
de gris. Le nez était pointu, la mâchoire étroite et saillante. De profondes rides verticales descendaient des hautes
pommettes jusqu’à cette mâchoire, formant le dessin permanent d’un beaucoup plus large sourire que les yeux
enfoncés, couleur de miel, ne semblaient réellement permettre. Ce qui frappait le plus dans ce visage, c’était sa
structure même. Sur l’arrière du crâne était posé un chapeau melon au bord très étroit.
Le Bâtard. Peter Fleming. 1982.
À partir du texte signalez l’alternative correcte.
01.
A) Deux hommes attendaient l’arrivée du train.
B) Deus hommes atendaient le brouillard.
C) Deux hommes étaient à la gare depuis quelques heures.
D) Deux hommes attendaient dehors de la gare.
E) Deux hommes attendaient le train pour aller en Angleterre.
02.
A) Le train est en retard.
B) Le train n’arrivera pas.
C) Le train arrivera dans une heure.
D) Il n’y a pas de train.
E) On ne connaît pas l’heure de l’arrivée du train.
03.
A) La salle d’attente était fort agréable.
B) La salle d’attente était pleine de choses les plus variées.
C) La salle d’attente était pleine de gens.
D) La salle d’attente était peu agréable.
E) La salle d’attente était bien iluminée.
04.
A) Les deux hommes étaient assis confortablement.
B) Les deux hommes étaient assis un à côté de l’autre.
C) Les deux hommes étaient assis sur des chaises très dures.
D) Les deux hommes ne se parlaient jamais.
E) Les deux hommes étaient assis sur le poêle.
05.
A) Les deux hommes voyaient la gare pour la première fois.
B) Les deux hommes voyaient le brouillard pour la première fois.
C) Les deux hommes se rencontraient pour la première fois.
D) Les deux hommes étaient de vieux amis.
E) Les deux hommes montraient une lampe qui brûlait sur le quai dans le brouillard.
06.
A) Des deux hommes, le plus jeune portait un chapeau melon.
B) Des deux hommes, le plus jeune voyait dans la nature humaine les rapports sociaux plus que la réalité même.
C) Des deux hommes, le plus vieux voyait dans la nature humaine les rapports sociaux plus que la réalité même.
D) Des deux hommes, le plus vieux était grand et maigre.
E) Des deux hommes, le plus jeune avait passé vingt années de sa vie en train de voyager.
07.
A) Des deux hommes, le plus jeune se sentait une personne différente des autres.
B) Des deux hommes, le plus vieux se sentait un homme comme les autres.
C) Des deux hommes, le plus vieux se sentait une personne différente des autres.
D) Des deux hommes, le plus jeune se sentait une personne comme les autres.
E) Les deux hommes se sentaient des personnes comme les autres.
08. Dans «Dans la salle d’attente glaciale...»
Glaciale
signifie
A) ardente.
B) chalereuse.
C) accueillante.
D) sensible.
E) froide.
09. Dans «Une ampoule électrique y dispensait parcimonieusement une lumière blafarde.»
Une lumière blafarde
signifie
A) une lumière vive.
B) une lumière colorée.
C) une lumière forte.
D) une lumière pâle.
E) Une lumière brillante.
10. Dans «...il semblait évident qu’ils demeuraient des étrangers.»
Ils demeuraient des étrangers
signifie
A) ils changeaient des étrangers.
B) ils restaient des étrangers.
C) ils parlaient des étrangers.
D) ils regardaient des étrangers.
E) ils voyaient des étrangers.
11. Dans «Le plus jeune des deux s’irritait de ce manque d’élan dans leurs rapports...»
Ce manque d’élan
signifie
A) ce manque de courage.
B) ce manque d’impulsion.
C) ce manque de peur.
D) ce manque de volonté.
E) ce manque de désir.
12. Dans «...se lançant à la poursuite d’une preuve de la complexité de l’homme avec un zèle aveugle »
Un zèle aveugle
signifie
A) une négligence aveugle.
B) une tiédeur aveugle.
C) un laisse-aller aveugle.
D) une indifférence aveugle.
E) un dévouement aveugle.
13. Dans «Et l’on ne savait pas quand passerait le train»
On
est un
A) pronom indéfini.
B) pronom personnel sujet.
C) pronom personnel complément d’objet direct.
D) pronom personnel complément d’objet indirect.
E) pronom personnel réflechi.
14. Dans «Mais, par la conversation qu’ils venaient d’avoir, il semblait évident...»
Les verbes Ils venaient d’ avoir et il semblait sont respectivement:
A) au passé récent et à l’imparfait de l’indicatif.
B) au présent de l’indicatif et à l’imparfait de l’indicatif.
C) à l’imparfait de l’indicatif et au conditionnel présent.
D) au passé simple et à l’imparfait de l’indicatif.
E) au passé composé et au présent de l’indicatif.
15. Dans «Sans aucun doute, il y avait quelque chose de curieux dans l’individu qui se trouvait devant lui. Plus petit que la
moyenne, maigre, l’inconnu portait un long manteau...»
les adjectifs curieux, petit, maigre et long font le féminin
A) curieux, petit, maigre, longue.
B) curieux, petite, maigre, longue.
C) curieuse, petite, maigre, longe.
D) curieuse, petite, maigre, longue.
E) curieuse, petite, maigree, longe.
16. Dans «Cette salle d’attente était une pièce nue et peu plaisante.»
Cette salle d’attente est au singulier. Au pluriel, il devient
A) Cettes salles d’attente.
B) Cets salles d’attente.
C) Ces salles d’attente.
D) Cette salles d’attente.
E) Ceux salles d’attente.
BONNE CHANCE!