Pleased to meet you - Manche Tourisme Professionnels

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Pleased to meet you - Manche Tourisme Professionnels
DOSSIER DE PRESSE
« Pleased to meet you ! »
« PLEASED TO MEET YOU ! » : UNE
NOUVELLE EXPOSITION À TATIHOU
LES RELATIONS TRANSMANCHES DU PALÉOLITHIQUE À
GUILLAUME LE CONQUÉRANT (JUSQU’AU 1ER NOVEMBRE 2017)
Le conseil départemental de la Manche a choisi d’aborder à Tatihou un thème d’actualité :
l’évolution du trait de côte. Dans l’exposition « Pleased to meet you ! », ce phénomène est
observé d’un point de vue historique avec ses conséquences sur les relations transmanches
du Paléolithique à Guillaume le Conquérant.
COMMENT L’IDÉE DE CETTE NOUVELLE EXPOSITION EST-ELLE NÉE ?
ENVIRONNEMENT ET HISTOIRE INTIMEMENT LIÉS
Le département de la Manche possède une façade maritime longue de 330
km. Son territoire, ses habitants et son économie sont tournés vers la mer.
La petite île Tatihou, ouverte au public depuis 1992, propriété du
Conservatoire du littoral et vitrine du patrimoine maritime normand est
continuellement exposée aux vents et marées, voyant ses contours se
modifier au fil du temps. C’est donc tout naturellement que le conseil
départemental a choisi de sensibiliser les visiteurs à l’évolution du trait de
côte. Ce thème va être traité toute l’année à Tatihou sous le titre
provocateur de « La mer déborde mais ça n’date pas d’hier ! » dans les
nouvelles expositions temporaires du musée maritime mais aussi lors de
l’opération nationale « Les portes du temps » qui invitera les jeunes gens
des centres aérés à réfléchir aux solutions à apporter au réchauffement
climatique. Loin d’alarmer le public ou de lui dresser un scénario
catastrophiste, l’exposition « Quand la Manche ne sera plus qu’un fleuve » lui donne les clefs pour comprendre
les mécanismes responsables de ce phénomène et l’exposition « Pleased to meet you !» lui présente ses
conséquences dans l’histoire des relations entre la France et l’Angleterre. Du Paléolithique à Guillaume le
Conquérant, en fonction des variations climatiques, la Manche a pu être alternativement une voie de passage
ou bien un obstacle au développement des relations transmanches. Une dimension politique et diplomatique a
bien sûr eu son rôle dans ces échanges. L’exposition « Pleased to meet you !» s’intéresse à une très grande
période, depuis le Paléolithique jusqu’à la conquête de l’Angleterre par Guillaume le Conquérant. La région
e
Normandie célèbre aujourd’hui le 950 anniversaire de la bataille de Hastings et, dans ce cadre, elle a labellisé
l’initiative du musée maritime de l’île Tatihou. L’exposition est donc consacrée aux échanges culturels,
matériels et humains qui ont façonné l’identité du sud de l’Angleterre et de la Normandie. Son titre bienveillant
invite cordialement le visiteur à la rencontre et à l’échange. De plus, les anglophones seront heureux de
découvrir les contenus de la présentation traduits dans leur langue !
DOSSIER DE PRESSE
« Pleased to meet you ! »
CE QU’ON APPREND DANS L’EXPOSITION : ÉVOCATION DES PAYSAGES POUR CHAQUE GRANDE
PÉRIODE DE L’HISTOIRE ET DÉCOUVERTES ARCHÉOLOGIQUES EMBLÉMATIQUES
L’exposition s’ouvre avec un paysage de toundra. On est au Paléolithique inférieur (- 3 millions d’années à -300
000 avant J-C). A Barneville comme en Bretagne et sur la côte atlantique, on a retrouvé des galets taillés
(aménagés) semblables à ceux des îles anglo-normandes. Cette époque est celle de l’Homo Heidelbergensis. La
France n’est pas séparée de l’Angleterre. On se déplace à pied et c’est en suivant les animaux que les hommes
chasseurs ont découvert d’autres territoires.
L’exposition explique aux visiteurs les variations climatiques et leurs cycles glaciaires puis interglaciaires. Les
restes de végétaux, d’animaux ou encore de pollens constituent les archives du climat qui est à l’origine des
paysages qui nous entourent.
Par exemple, sur le site du Pou au Rozel où la DRAC a entrepris des fouilles archéologiques, l’impact des
variations du niveau de la mer est très visible. Entre -115 000 et -110 000, les conditions climatiques se sont
modifiées.
A une période interglaciaire, d’un paysage de steppe, on
est passé à de grandes prairies boisées dans lesquelles
évoluaient chevaux, cerfs et aurochs. Ces vestiges
témoignent de la vie d’un clan réuni autour d’un foyer. Au
Rozel, des os d’aurochs et de morse ainsi que des bois de
cerfs ont été découverts. Très émouvantes, des
empreintes de mains et de pas ont été figées dans un sol
meuble recouvert d’une légère couche de sable. Des
moulages les restituant sont présentés dans l’exposition et
un film retrace toute l’histoire de la découverte de ce site
de la côte Ouest de la Manche, très sensible à l’érosion.
Un autre lieu de fouilles nous fait voyager au Paléolithique moyen (-70 000 avant J-C), c’est le site de Biéroc à
Fermanville (près de la Mondrée). Il représente le seul habitat néandertalien connu fouillé à 20 mètres sous le
niveau de la mer. Il illustre parfaitement les variations du niveau marin qui ont rythmé le quaternaire. Le climat
était frais et tempéré. Les hommes se sont installés en pied de paroi, à l’abri des vents dominants. Aujourd’hui
ce site se trouve sous la mer. On a trouvé sur le site de Biéroc des blocs de silex travaillés par l’homme de
Néandertal. Une maquette est présentée dans l’exposition pour montrer la montée des eaux et le travail des
archéologues en mer.
L’exposition explique aussi les ruptures de contacts entre la France et
l’Angleterre. C’est le cas au Mésolithique (8000 - 6300 ans avt J-C) à cause
de la remontée du niveau marin. Le fleuve Manche devient une véritable
mer mettant un terme aux relations transmanches.
L’exposition nous mène ensuite au Néolithique ancien (-5000, -4500 avant JC). A cette période, une révolution est en marche puisque la population se
sédentarise avec l’apparition de l’agriculture et la production d’outils et
d’objets. Des vases, des bracelets en schiste et des objets en silex présentés
dans l’exposition indiquent qu’il existe une production commune à la
Normandie, à Jersey et à Guernesey alors qu’en Angleterre, cette production
est décalée puisqu’elle n’apparaît qu’en 4000 avant J-C. Cela s’explique
notamment par le climat qui est différent car au Nord du 70° parallèle, les
températures sont beaucoup plus froides.
Les premiers indices de la néolithisation en Angleterre sont les dolmens. « Pleased to meet you ! » revient sur
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« Pleased to meet you ! »
la culture funéraire des mégalithes avec notamment les allées couvertes.
Un pan de l’exposition est consacré à la découverte de la métallurgie et du savoir-faire de la fonte du bronze
(cuivre et étain). La recherche de ces matières premières mais aussi la diffusion de haches en roche verte
entraînent des échanges de part et d’autre de la Manche. L’exposition fait aussi un focus sur l’âge du Bronze
(vers 1500 ans avt J-C). Une nouvelle géographie culturelle que l’on nomme le groupe « Manche Mer du Nord
» dont l’île Tatihou fait partie, apparaît. A cette époque, les liens entre les différentes parties de l’Europe se
renforcent avec une société homogène utilisant les mêmes codes et les mêmes valeurs. Le groupe a une
histoire commune.
Un peu plus loin dans leur parcours, les visiteurs découvrent des fouilles réalisées à Urville-Nacqueville sur
l’estran. Elles ont mis au jour une nécropole qui donne beaucoup d’informations sur l’importance économique
de ce site au 1er siècle avant J-C, à une période où les échanges avec l’Angleterre étaient nombreux. Les
vestiges les renseignent sur les matières premières importées d’Angleterre comme le fer, le plomb, l’étain ou la
craie et le travail du lignite (roche intermédiaire entre la tourbe et la houille) pour la réalisation de parures
(bracelets et perles).
UN VOLET CONSACRÉ AUX EMBARCATIONS ET À LA NAVIGATION :
DE LA PRÉHISTOIRE AU MOYEN-ÂGE
Au Paléolithique, les archéologues ne savent pas si on se
déplaçait en bateau. Au Mésolithique, on utilisait des
pirogues creusées dans des troncs sur les lacs et les
rivières. L’exposition « Pleased to meet you » présente des
maquettes de bateaux représentatifs des différentes
époques évoquées provenant du musée Quentovic
d’Etaples. Elles permettent aux visiteurs d’appréhender, à
travers les relations transmanches, l’évolution des
techniques de charpenterie de marine de la Préhistoire au
Moyen-âge. Ces reconstitutions de bateaux ont été
réalisées d’après des fouilles archéologiques réalisées en Europe du Nord, de la pirogue au navire de type
scandinave. A l’âge du Bronze, le commerce maritime se développe avec les échanges de cuivre et d’étain. Une
dizaine d’épaves a permis de comprendre la tradition des bateaux à bordages ligaturés de l’âge du Bronze.
Le Canterbury archaeological Trust a mis au jour dans la région du Kent au sud de l’Angleterre les vestiges d’un
bateau datant de 1550 ans avant J-C. C’est le Dover Boat qui est conservé au musée de Douvres.
Ce bateau était composé de planches de chêne liées par des cales et des liens végétaux en if. Le calfatage était
assuré par de la mousse tapissant les interstices et de la cire d’abeille pour occulter le passage des liens. Une
réplique navigante a été réalisée à l’échelle ½. Un équipage de huit à dix personnes est nécessaire pour la
propulser à l’aide de pagaies. Le Dover Boat viendra mouiller dans le port de Saint-Vaast-la-Hougue du 10 au 16
juillet et le public pourra s’inviter à naviguer à son bord (gratuit et sur réservations) : un moment fort de
l’animation touristique de Saint-Vaast pour un échange transmanche très instructif !
LES RELATIONS TRANSMANCHES A L’ÉPOQUE DE GUILLAUME LE CONQUÉRANT : HÉRITAGE VIKING
ET ANGLO-SAXON
Enfin, le musée de Tatihou travaille en collaboration avec la Tapisserie de Bayeux pour revenir sur les scènes de
construction de navires. L’héritage viking se lit aussi dans la toponymie des lieux dans le Val de Saire et le
Cotentin et fait apparaître les routes migratoires de ce peuple depuis les Orcades jusqu’à la Normandie.
La tapisserie nous renseigne sur les bateaux à clin qui permirent aux Normands de relier les côtes de part et
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d’autre de la Manche. C’est également l’occasion de dresser un portrait du célèbre Guillaume le Conquérant
qui, de par ses nombreux voyages entre le Duché de Normandie et le Royaume d’Angleterre a fait des ports
normands le cadre historique de célèbres batailles jusqu’à celle de Hastings en 1066.
L’exposition intègre également le rattachement du duché de Normandie au royaume de France et le parcours
de la visite prend fin en 1204.
LA MISE EN SCÈNE DE L’EXPOSITION : LUDIQUE ET MODERNE POUR UNE APPROCHE FACILE PAR
DIFFÉRENTS PUBLICS
La scénographie de l’exposition s’organise autour du bateau de
pêche Le seigneur dans lequel les visiteurs peuvent embarquer.
Un espace ludique y prend place pour le plaisir des plus petits
avec des tableaux de jeux en bois (puzzles et taquins) qui
permettent de s’immerger dans l’ambiance des différentes
périodes historiques et préhistoriques de l’exposition. Un livretjeu, conçu comme un carnet de voyage, invite les enfants à se
déplacer au départ de la France pour l’Angleterre à travers
l’histoire. Leur parcours est plus ou moins évident selon les
périodes et les conditions climatiques concernées mais ils ramèneront à coup sûr des éléments fort originaux
de leurs escapades dans l’espace géographique et le temps ! Ce petit guide renvoie à un parcours enfant
intégré directement dans la scénographie de l’exposition pour une approche ludique et originale de ses
contenus. Dans la salle d’exposition, autour du bateau de pêche, sont installés des panneaux très colorés. Ce
sont des illustrations de Jérôme Studer. Elles sont humoristiques et ont été spécialement conçues pour
l’exposition, à la façon de bandes dessinées. Dans un autre style, d’autres très beaux dessins sont des
restitutions réalistes de paysages par l’illustrateur Benoît Clarys et l’archéologue de l’INRAP Laurent Juhel. Des
vitrines conservant de nombreux objets archéologiques de nature et d’origines très diverses jalonnent le
parcours scénographique de l’exposition. L’intention du musée maritime de Tatihou est de solliciter la curiosité
des visiteurs en développant des outils de médiation ludiques. Le contenu de l’exposition repose sur les travaux
des archéologues de l’INRAP et du Service Régional d’Archéologie mais aussi sur ceux de leurs confrères
britanniques notamment l’archéologue Peter Clark. Objets de la vie quotidienne et de prestige, maquettes de
bateaux et films sont autant de supports qui rendent l’exposition attractive.
Une exposition présentée dans la galerie d’histoire naturelle intitulée « Quand la manche ne sera plus qu’un
fleuve » complète l’exposition « Pleased to meet you » dans la mesure où elle concerne le thème de l’évolution
du trait de côte d’un point de vue environnemental.
L’île Tatihou est ouverte tous les jours jusqu’au 2 octobre inclus puis les après-midi, les week-ends des 8/9 et
15/16 octobre et du 20 octobre au 1er novembre. En haute saison, la billetterie est ouverte de 9h à 12h30 et de
13h15 à 17h30, le musée de 10h à 18h. En basse saison, la billetterie à Saint-Vaast la-Hougue est ouverte de
13h00 à 16h30 et le musée de 14h à 16h45 en semaine et de 14h à 17h15 les week-ends.
Cette exposition est soutenue par la DRAC Normandie.
Musée maritime de l'île Tatihou
BP3– 50550 Saint-Vaast-la-Hougue
Tél : 02 33 54 33 33 - Fax : 02 33 54 33 47
Billetterie Tatihou, quai Vauban, Saint-Vaast-la-Hougue : 02.33.23.19.92
Courriel : [email protected]
Renseignements sur le site : tatihou.manche.fr
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