rapport de fin de cycle

Transcription

rapport de fin de cycle
1
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENTS SUPERIEUR
MALI
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Foi
-----------
REPUBLIQUE DU
Un Peuple - Un But - Une
----------Direction Nationale de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
INSTITUT POLYTECHNIQUE RURAL DE FORMATION ET DE
RECHERCHE APPLIQUEE (IPR/IFRA) DE KATIBOUGOU
RAPPORT DE FIN DE CYCLE
THEME : SUIVI DES OPERATIONS D’EMBOUCHE
DES RUMINANTS A MOPTI, KORO ET SOFARA
Préparé et présenté pour l’obtention du diplôme de Technicien
Supérieur en Production de Viande de l’IPR/IFRA de Katibougou
Par Sana KASSOGUE
DIRECTEUR DE STAGE
Boubacar DEMBELE Professeur Assistant
Encadreur
Date de Soutenance
Oumar Ibrahima SOW
Septembre 2009
Vétérinaire et Ingénieur d’Elevage
2
I.
INTRODUCTION .......................................................................................................................... 1
II.
PRESENTATION DE LA REGION DE MOPTI ....................................................................... 7
1.
Elevage ............................................................................................................................................. 8
2.
Agriculture (DRA)............................................................................................................................ 8
3.
Pêche ................................................................................................................................................ 9
4.
Exploitation forestière : .................................................................................................................... 9
5.
Artisanat : ......................................................................................................................................... 9
6.
Tourisme:.......................................................................................................................................... 9
7.
Réseau de Transport et de Communication .................................................................................... 10
8.
Autres activités ............................................................................................................................... 10
III.
Généralités .................................................................................................................................... 11
IV.
Présentation de la Structure d’accueil pour le stage ............................................................... 13
V.
Activités menées au cours du stage ............................................................................................ 14
A.
Déroulement des opérations à MOPTI ................................................................................... 16
B.
Déroulement des opérations à SOFARA ................................................................................ 17
C.
Déroulement des opérations à KORO .................................................................................... 20
VI.
Contraintes :.................................................................................................................................. 22
VII.
Conclusion .................................................................................................................................... 23
VIII. Bibliographie ................................................................................................................................ 24
Tableau 1 : Animaux engraissés ............................................................................................................. 14
Tableau 2 : LIEUX D’ACHAT DES ANIMAUX .................................................................................... 15
3
Tableau 3 : LIEUX DE VENTE DES ANIMAUX ................................................................................. 15
Tableau 4 : Prix des animaux .................................................................................................................... 16
Tableau 5: Aliments utilisés ...................................................................................................................... 17
Tableau 6 : Aliments utilisés ..................................................................................................................... 18
Tableau 7 : Aliments utilisés ..................................................................................................................... 21
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REMERCIEMENTS
J’adresse mes vifs et sincères remerciements à :
-
la Direction Générale de l’IPR/IFRA de Katibougou et à tout le corps
professoral pour la qualité de l’enseignement reçu
-
Au de Département d’Enseignement et de Recherche en Elevage de l’IPR/IFRA
de Katibougou
-
Mon directeur de Stage, M. Boubacar DEMBELE Professeur à l’IPR/IFRA
Katibougou
-
Mes encadreurs : Oumar Ibrahima SOW, Moussa COULIBALY, Magadougou
CAMARA
-
Tout le personnel de la Direction Régionale des Productions et des Industries
Animales de Mopti ;
-
Au Directeur Régional des Services Vétérinaires de Mopti et son personnel
-
Aux Autorités communales et aux emboucheurs des villages/ville de Mopti,
Sofara et Koro
-
A la promotion 2009 de la filière PV
-
A Docteur Bara OUOLOGUEM, Directeur de Recherche IER et famille ;
-
Aux parents, ma famille, Amis, et à tous ceux qui de près ou de loin m’ont
soutenu.
5
INTRODUCTION
Le secteur de l’élevage dans son ensemble contribue pour environs 12% du Produit
Intérieur Brut (PIB). L'élevage qui est pratiquée par 80% de la population occupe le
troisième rang dans l’économie de notre pays après l’or et le coton (DRPSIAP Mopti
2007). Le Mali regorge de ressources pastorales importantes et variées dont
l'exploitation rationnelle peut rendre le pays autonome en protéines animales. Ce
secteur fournit non seulement une contribution appréciable au PIB, aux recettes
d'exportation, à la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations, mais aussi à
l'augmentation des rendements des cultures céréalières grâce à la fumure organique,
ainsi qu'à la diminution des efforts
de travail des paysans, notamment grâce à
l'utilisation de la traction animale.
Les performances des systèmes d’exploitation du cheptel restent faibles au Mali, en
matière de production de viande, le poids carcasse moyens est aussi bas. Les raisons
principales sont : le faible potentiel génétique des animaux, mais surtout le bas niveau
de l’alimentation qui se présente en dent de scie selon les saisons (manuel de bonnes
pratiques pour l’alimentation, Centre Agro Entreprise). Les gains enregistrés pendant
les périodes favorables sont vite perdues avec la rareté des pâturages et les animaux
acquises une chute pondérale variant de 17 à 20%. A cela il faut noter le manque de
professionnalisme et de vocation appropriée dans les filières qui constitue l’une des
contraintes majeures de notre système d’élevage.
Pour alléger ces problèmes et améliorer la qualité de la viande produite, l’activité
d’embouche est la voie qui est privilégiée. Elle contribue énormément dans la valeur
ajoutée totale que connaissent les produits d’élevage en croissance.
l’impact
A cet égard,
recherché en utilisant les intrants d’aliments améliorés et l’utilisation
rationnelle de ceux-ci sont un facteur essentiel pour se faire une marge bénéficiaire sur
le marché national et international (manuel de bonnes pratiques pour l’alimentation,
Centre Agro Entreprise).
La région de Mopti se distingue par ses potentialités en matière d’élevage. Ce qui lui
confère une place importante dans l’économie du Mali. L’élevage est l’une des
principales sources de revenus de
la population locale et la principale source
d’approvisionnement en protéines animales. Dans la région l’activité d’embouche est
devenue une alternative aux problèmes d’emplois mais aussi une source de revenue
6
des populations qui contribuent à relever le taux d’exploitation du cheptel. (DRS P
IA Mopti 2007).
Dans ces villes (Mopti, Koro et Sofara à Djenné) comme dans d’autres de la région
de Mopti, l’embouche est une activité génératrice de revenu, pratiquée par un grand
nombre de la population comme étant une alternative au faible revenu en générale.
En instituant le cycle de Technicien Supérieur en Production de Viande, l’Institut
Polytechnique Rural de formation et de Recherche Appliquée (IPR/IFRA) de
Katibougou a ainsi voulu apporter une réponse concrète aux défis actuels du
développement de l’élevage en général et à la filière bétail viande en particulier.
Cette formation dure deux (2) ans dont des cours théoriques et pratiques mais aussi de
stages de fin de cycle. Les rapports fournis après un stage de trois (3) mois sont
défendus devant une équipe de jury.
C’est ainsi que mon stage a été effectué à la Direction Régionale des Productions et
des Industries Animales (DRPIA) de Mopti. Il a porté sur le suivi des opérations des
animaux d’embouche à Mopti, Koro et Sofara à Djenné. Ces travaux ont été
commandité par la Direction de l’IPR/IFRA de Katibougou à travers le Laboratoire
d’Agrostologie et Nutrition Animale (LANA) dans le cadre de la coopération entre elle
et USAID / GL-CRSP funded Mali Livestock and pastoralist Initiative (MLPI) /
Texas A&M University et Syracuse University des USA.
L’activité à laquelle j’étais dévolu étais le suivi des opérations des animaux mis en
embouche par non seulement des particuliers mais aussi des organisations.
7
I.
PRESENTATION DE LA REGION DE MOPTI
La région de Mopti est située au centre du pays avec une superficie totale de 79 017
km2, soit 6,34% du territoire national. Elle s'étend du 15°45' latitude nord au 13°45 de
latitude nord et du 5°30' longitude ouest au 6°45' longitude ouest. Elle est limitée:
au nord par la région de Tombouctou (les cercles de Rharous et de Niafunké);
au sud par le Burkina Faso (sous-préfectures de Djibo, Ouahigouya et Tougan) et la
région de Ségou (cercles de Tominian, San et Macina) ;
à l'ouest par les cercles de Niono et Macina de la Région de Ségou ;
à l'est par le Burkina Faso (sous-préfecture de Djibo) et la région de Tombouctou
(cercle de Rharous).
La région de Mopti compte 117 collectivités dont 108 communes sur lesquelles on
compte 05 communes urbaines (Mopti, Bandiagara, Djenné, Douentza et Tenenkou),
08 Conseils de Cercle, 01 Assemblée Régionale et
2 081 villages. Les cercles de
Mopti et de Bandiagara couvrent chacun 9,2% de la superficie de la région et comptent
respectivement 15 et 21 communes.
Du point de vue relief, on relève deux types de formations : les formations rocheuses et
le manteau sableux. Le mont de Hombori avec 1.150 m d’altitude est le sommet
culminant de la Région. Dans la zone de Korientzé, N’gouma et Youwarou, on observe
des hautes dunes de sable mouvant en bordure des lacs (Korientzé, Béma, Kogoundo,
Niangaye) et du fleuve Niger en allant vers la région de Tombouctou.
Dans la zone inondée, les sols sont argileux dans la majeure partie du delta central avec
des plaines alluviales à sols hydro morphes où poussent le bourgou et autres plantes
aquatiques.
Il faut signaler que la quasi-totalité de la région appartient au bassin versant du fleuve
Niger et dans une moindre proportion au bassin de la Volta Noire. Le principal cours
d’eau est le fleuve Niger avec 262 Km de parcours dans la région et un débit annuel
moyen de 974 m3 /seconde. Il a comme défluents le Diaka, le Bara -Issa et le Koli-Koli
et comme affluents le Bani, le Sourou, et le Yamé. En outre, il existe dans la région
une multitude de mares et de lacs.
8
Les principales ethnies de la région sont : peulh, dogon, bozo. On y rencontre
également les autres ethnies du pays. Les cercles de Koro et de Mopti sont les plus
peuplés pendant que Tenenkou et Youwarou présentent les plus petits effectifs.
Douentza et Djenné ont quasiment la même population. Si la tendance se poursuit, le
seuil de deux millions d’habitants sera franchi en 2010, ce qui correspond à un quasi
doublement de la population par rapport aux chiffres du Recensement Général de 1976
(1 129 041 habitants).
1. Elevage
La région de Mopti se distingue des autres régions du Mali par ses potentialités très
élevées en matière d’élevage. Cette situation lui confère une place de choix dans
l’économie du pays. Les deux principaux modes d’élevage sont l’élevage sédentaire et
l’élevage transhumant. L’élevage sédentaire, peu représentatif, n’intéresse que les petits
effectifs dans les zones du Séno et du Plateau. Le système de gestion du mouvement
des millions d’animaux à travers le delta est extrêmement complexe et repose sur une
pratique mise au point au cours du siècle dernier sous le règne de Sékou Amadou.
Le pâturage est
constitué pour l’essentiel de pâturages naturels de type
Soudano sahélien en zone exondée et de type aquatique dans le delta central du Niger.
La superficie pastorale est estimée à 4 700 000 ha. L’aviculture moderne n’est pas très
développée. Elle s’intéresse essentiellement à la production des œufs, celle des poules
de chair est secondaire. Selon les estimations vétérinaires, la région compte en
2007 (Rapport annuel 2007 DRSV) :
1 677 530 bovins ;
1 733 385 ovins ;
2 107 075 caprins ;
3 379 équins ;
118 820 asins ;
128 450 camelins.
2. Agriculture (DRA)
Au plan agricole, les cultures sèches sont pratiquées dans la zone exondée, la
riziculture dans la zone inondée, tandis que le plateau Dogon demeure l'aire de
9
prédilection des cultures maraîchères. Les potentialités de ressources en terre sont
énormes. Les productions des cultures céréalières estimées en 2007 à 517 680 tonnes.
3. Pêche
La pêche est une des principales activités menées par les populations de la région. Elle
est surtout l'activité principale des populations Bozo et Somono vivant sur les rives du
Niger. La production de poisson jadis très importante connaît une baisse en raison de la
dégradation des conditions naturelles. La pêche est aussi pratiquée dans les mares, les
lacs, les étangs piscicoles et les bancotières.
4. Exploitation forestière :
Excepté l’arboriculture fruitière, l’exploitation forestière n’est pas développée dans la
région. Il n’existe pas de grandes superficies reboisées d’un seul tenant. Le capital
ligneux de la région est important et les prélèvements sont estimés à 1 629 000 m3/an.
Les ressources fauniques sont constituées d’éléphants, de gazelles, d’hyènes, de
phacochères, d’oryctéropes, de chacals, de ratels, de civettes, de singes, de lièvres,
d’écureuils, de lamantins, d’hippopotame….et de 350 espèces d’oiseaux d’eau dont 108
sont des espèces migratoires tels que les sarcelles d’été, le canard, le pilet, le chevalier
combattant, l’oie de Gambie, la barge à queue noire.
5. Artisanat :
Les métiers traditionnels sont représentés dans la région par les forgerons, tisserands,
cordonniers, vanniers, potiers, teinturiers, tailleurs de pierres. L’approvisionnement en
matières premières est local. La production est destinée généralement à satisfaire la
demande locale. Aussi, le revenu tiré est peu substantiel et la filière offre actuellement
peu d’emplois.
6. Tourisme:
La région de Mopti constitue incontestablement la première destination touristique de
notre pays et l’une des principales de l’Afrique au sud du Sahara en matière de
tourisme de circuits. Deux sites, classés au patrimoine de l’humanité par l’UNESCO
(Djenné et le pays Dogon) font partie des 8 merveilles que compte l’Afrique. La région
abrite également comme valeurs attractives : le Delta intérieur du Niger avec le lac
Débo, l’architecture traditionnelle, la flore et la faune, l’artisanat d’art riche et varié, la
cité historique de Hombori, la ville de Mopti et la cité historique de Hamdallaye.
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7. Réseau de Transport et de Communication:
La région de Mopti est traversée dans le sens nord-sud par la route nationale N°16. Le
réseau routier long de 1675 km est surtout important dans la zone exondée. Elle est
constituée de routes communales, locales, régionales et nationales. Des pistes et des
routes relient les cercles entre eux, les cercles et la ville de Mopti. Il convient de noter
que ces pistes et routes ne sont pas praticables en toutes saisons.
8. Autres activités
Le secteur industriel de Mopti est insignifiant et les potentialités minières ne sont pas
encore connues avec précision. Les activités du secteur informel occupent une place de
plus en plus grande dans la vie économique de la région. Sa participation au revenu
régional brut n’est pas connue avec précision.
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II.
GENERALITES :
L’embouche est une activité qui contribue énormément dans la valeur ajoutée totale
que connaissent les produits d’élevage en croissance. La place de l’embouche est de
plus en plus importante dans l’économie locale ainsi femmes et hommes s’adonnent à
l’activité dès que les travaux des champs prennent fin. Cette activité est en constant
accroissement ces dernières années dans la région et constitue une alternative pour
pallier aux difficultés quotidiennes. L’embouche des petits ruminants dont les
pratiquants sont généralement des femmes, se fait pour les fêtes religieuses et sociales
(Mémoire de Moussa Coulibaly 2008). Les associations compte tenu de la facilité
d’acquisition de crédits auprès des institutions financières sont aussi très actives dans la
pratique de l’embouche. Les différents systèmes d’embouche pratiqués par les acteurs
sont :
 L’embouche en stabulation libre ou fixe: Cette technique est surtout pratiquée par
les opérateurs à petit effectif, ainsi l’alimentation est individuelle et l’animal
n’effectue déplace point pour éviter tout contact avec les autres animaux au risque
des coups de cornes entre eux. Dans le cas de la stabulation libre les animaux
s’alimentent en groupe et sont libre de déplacement dans la cours de l’habitat c’est
surtout cette forme d’embouche qui est pratiquée le plus souvent.
 L’embouche paysanne : Elle est pratiquée surtout par les agro pasteurs qui utilisent
les réserves de sous produits provenant de leurs exploitations agricoles. Dans cette
forme d’embouche les opérateurs se caractérisent par le nombre réduit de l’effectif,
la durée de la période d’embouche allant jusqu’à cinq (5) mois voir plus; mais aussi
la mise en valeur des bœufs de labours déjà exploité pendant trois (3), quatre (4)
voir cinq (5) saisons de campagnes agricoles avant d’être reformer avec une
alimentation très appropriée pour la boucherie.
 Embouche herbagère : elle est fréquente dans la zone centrale et la zone exondée
(Sofara et Koro). Les animaux sont conduits aux pâturages le jour, le soir au retour
les animaux bénéficient de compléments à l’auge. Dans cette activité il s’agissait
en quelque sorte de faire l’état des lieux dans la pratique de l’alimentation des
animaux d’embouche.
A Mopti les producteurs ont le grossier disponible et a coût abordable pendant la
période de récoltes. Ils font des stocks importants, ce qui leur permet d’opérer deux à
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trois fois par saison. Ils ont la maîtrise de l’activité d’embouche dont ils pratiquent
depuis plusieurs années. L’achat des animaux pour la plus part se fait dans les grands
marchés à bétail de Fatoma et Mopti ou les opérateurs bénéficient des meilleurs prix
selon les périodes.
Sofara est le village le plus important du cercle de Djenné en matière d’embouche. Cela
est favorisé par non seulement le mouvement des animaux en direction des
bourgoutières ainsi que sa position de zone tampon entre la zone inondée et la zone
exondée ; mais surtout le grand marché à bétail dont dispose le village ; la disponibilité
et le coût abordable des animaux surtout pendant la rentrée et la sortie dans les
bourgoutières sont des facteurs favorisant l’essor de l’activité de l’embouche.
(DRPIA Mopti 2007)
Les vastes plaines de Gondo et Séno attirent plusieurs milieux de tête par an
surtout pendant la crue dans la zone inondée, ils y séjournent pendant tout l’hivernage.
Le cercle de Koro abrite un très grand marché à bétail à Douna, il constitue la porte
d’entrée des vastes plaines dont les animaux de la zone inondée envahissent dès
l’amorce de la crue. Les opérateurs pratiquent l’embouche herbagère en ces moments
d’hivernage, ainsi ils profitent pour acheter des animaux maigres afin de procéder à
la mise en embouche herbagère au début de l’hivernage. L’embouche est aujourd’hui
pratiquée par une frange très importante de la population, Koro se place de plus en
plus comme l’un des plus importants pourvoyeurs d’animaux d’exportation dans la
région de Mopti.
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III.
PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL POUR
LE STAGE :
La Direction Régionale des Productions et des Industries Animales (DRPIA) de Mopti
est une des structures de développement de l’élevage issu de la déconcentration de la
Direction Nationale.
La Direction Nationale des Productions et des Industries Animales est un service
publique créée par la Loi N°- 05 008 du 11 février 2005, elle a pour mission d’élaborer
les éléments de politique nationale dans les domaines de productions animales et de la
valorisation des produits et sous produits animaux et d’assurer la coordination et le
contrôle de sa mise en œuvre. La DRPIA a une représentation dans tous les cercles
(Service Local des Productions et des Industries Animales (SLPIA) ) et une sous
représentation dans les communes ou des groupes de communes (Unité d’Appui des
Productions et des Industries Animales (UAPIA)) , (Rapport annuel 2007 DRPIA).
La Direction des Productions et des Industries Animales de Mopti est organisée
comme suit :
-
Un Directeur régional,
-
Un secrétariat,
-
Un Chef du Personnel et de la Comptabilité Matière,
Trois Divisions avec chacune deux chargés de programme,
 Une Division Aménagement pastoral :

Hydraulique Pastorale

Ressource Pastorale
 Une Division Productions et des Industries Animales :

Industries animales

Productions animales
 Une Division Suivi Evaluation :

Statistique et Informatique

Formation.
14
IV.
ACTIVITES MENEES AU COURS DU STAGE :
Nos activités ont porté sur :
Etablissement des fiches de renseignement (voir annexe);
Suivie de certains opérateurs pratiquants l’embouche des ruminants dans la région de
Mopti (Mopti-Sévaré, Koro et Sofara).
Notre choix s’est porté sur ces zones à cause de l’importance de l’embouche de ces
différentes communes et du temps (3 mois) de stage.
La méthodologie utilisée est celle qui consiste à administrer un questionnaire servant
de guide d’entretien adressé aux opérateurs d’embouche identifiés aux préalables
(enquête menée par les étudiants de 2 e PV en décembre 2008). La méthode a permis
d’obtenir des informations de base sur la situation générale de la pratique de l’opération
d’embouche et surtout de l’alimentation auprès de chacun des opérateurs. Le
questionnaire a été le principal outil de l’étude et a permis de collecter les données de
base. L’observation directe a permis de faire le constat de la réalité des pratiques
d’embouche et de corriger les insuffisances de certaines réponses issues des
questionnaires. Pendant le suivi, les fiches de renseignement sont remplies. Les
troupeaux suivis étaient constitués d’espèces bovines, ovines et caprines.
Tableau 1 : Animaux engraissés
Espèces engraissées
Mopti
Sofara
Koro
Total
Bovine
58
215
54
327
Ovine
-
4
113
117
Caprine
-
9
-
9
L’enquête était appuyée par un suivi des activités des emboucheurs individuels, des
organisations, des marchés d’approvisionnement et de vente dans les cercles de Mopti,
Djenné et Koro. Le suivi a porté sur dix neuf emboucheurs particuliers (Mopti, 3 ;
Djenné ,7; Koro, 9), trois organisations (Mopti, 2 et Koro, 1) et trois marchés à bétail
(Fatoma, Sofara, Douna).
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Tableau 2 : LIEUX D’ACHAT DES ANIMAUX
Marché a bétail
Mopti
Mopti
X
Fatoma
X
Konna
X
Gossi
X
Sofara
Sofara
X
Kouakourou
X
Mourah
X
Somadougou
X
Koro
X
Koro
X
Douna
X
Sana
X
Tableau 3 : LIEUX DE VENTE DES ANIMAUX
Marché a bétail
Mopti
Mopti
X
Fatoma
X
Bamako
X
Sofara
Sofara
Koro
X
X
X
Koro
X
Douna
X
Domoni
X
Lagos
X
Abidjan
X
Cotonou
X
16
Tableau 4 : Prix des animaux
Localités
Espèce
Prix moyens
Prix moyens
achat F CFA
Mopti
Sofara
Koro
vente F CFA
Bovine
92 695
212 350
Bovine
91 995
166 380
Ovine
21 750
72 500
Caprine
6 445
28 890
Bovine
157 670
272 465
Ovine
47 185
83 320
Dans les premiers jours de leur arriver, les animaux ont été systématiquement
déparasités avec des vermifuges. Un traitement contre la trypanosomiase est effectué
avec l’administration de trypanocides comme le bérényl ou le trypamidium et une
administration de vitamines (Stress vitam, olivitasol). Pour les traitements de routine,
les opérateurs engagent un vétérinaire non seulement pour les conseils mais aussi
pour les éventuels cas de cliniques au cours de la période d’embouche.
L’habitat est constitué de zériba chez certains et pour d’autres c’est un mur de clôture
en banco doté d’un hangar central. Ils ont de magasins de stock d’aliments concentrés
et les pailles sont entassées sur le hangar. Les enclos sont dotés d’abreuvoirs et de
mangeoires collectifs ou individuels.
Les petits ruminants sont lavés au moins une fois toutes les deux semaines ; les
locaux sont souvent débarrassés des boues surtout en cette période d’hivernage.
Bien que le nettoyage ne soit pas régulier, ils le font pour bénéficier de fertilisant
des champs avec les fumiers des animaux d’embouche.
A. Déroulement des opérations à MOPTI
Les emboucheurs sont des peulh, bambara, dogon, etc. Ils sont de la classe d’âge
comprise entre 40 et 50 ans, leur niveau d’enseignement est le plus souvent bas,
compris entre le premier cycle de l’enseignement fondamental aux analphabètes. La
durée moyenne de l’embouche est de 65 jours (45 – 90). Ces opérateurs pratiquent
l’embouche de façon régulière et continue pendant toute l’année. Le système utilisé est
l’embouche en stabulation libre ou fixe. Cette dernière technique est surtout pratiquée
par les opérateurs à petit effectif, ainsi l’alimentation est individuelle. Dans le cas de la
stabulation libre les animaux s’alimentent en groupe et sont libre de déplacement dans
17
la cours de l’habitat c’est surtout cette forme d’embouche qui est pratiquée le plus
souvent.
Les animaux sont achetés sur les marchés de Fatoma, Mopti, Konna, Somadougou et
Gossi. Le troupeau est généralement constitué de bœufs de labour et de vaches de
reformes et parfois de jeunes animaux qui sont mis stabulation. Les animaux engraissés
sont vendus sur le marché de Fatoma, qui est le plus fréquenté par les opérateurs où est
vendu la majorité des bêtes engraissées, mais également sur les marchés de Bamako et
à l’extérieur (Abidjan, Lagos). Les organisations préfèrent vendre aux bouchers et aux
marchands locaux pour éviter les frais de convoyage, et les intermédiaires dans les
marchés.
Les aliments grossiers disponibles sont la paille de riz, la paille de brousse, le bourgou,
le son de riz. Le concentré utilisé est l’aliment bétail HUICOMA. La poudre de néré est
également utilisée comme concentré et est généralement mélangée au son de riz (1 :
3,5). Les grossiers et les concentrés sont distribués 2 fois par jour (matin et soir). L’eau
et la pierre à lécher sont en permanence au près des animaux.
Tableau 5: Aliments utilisés
MOPTI
Aliments utilisés
Aliments
Quantité moyenne Prix Moyen Montant
distribuée /kg/ tête
unitaire/ F CFA moyen F CFA
Bourgou
6
60
360
Aliments bétail
5
155
775
65
Sons de riz
3,5
40
140
Paille de brousse
6
15
90
Poudre de néré
1
50
50
NB : généralement on utilise soit le Bourgou ou la paille de brousse.
Bovin
Durée moyenne
jours
B. Déroulement des opérations à SOFARA
Les emboucheurs de Sofara sont en majorité de l’ethnie peulh mais aussi des
bambaras, dogon etc. Ils sont de la classe d’âge de trente à cinquante ans et le niveau
d’enseignement est assez élevé très souvent un Ingénieur de l’élevage, Technicien de
l’élevage, un Comptable technicien mais aussi des niveaux de premier cycle
fondamental et même l’école coranique.
La durée moyenne de la période d’embouche est de 60 jours (45 – 70). Les plus rompu
font quarante cinq jours ce qui les permet de faire plus d’une opération par an. La
période est plutôt celle favorable pour la vente d’animaux embouchés, seuls quelques
18
uns en payes pour l’embouche d’hivernage pratiqué un peu plus loin dans la zone
exondée. Le système utilisé est l’embouche en stabulation libre et herbagère.
Des vaches et des bœufs de reforme sont achetés sur les marchés de Sofara,
Somadougou, Kouakourou et Mourha sont mis en embouche de stabulation et
obtiennent des aliments à l’auge. Le prix à l’achat revient le plus bas de la zone à
Sofara comparativement aux autres marchés du cercle de Djenné. Les animaux
engraissés au bout de quelques semaines dont l’état d’embonpoint est bien apprécié
sont vendus soit sur le marché de Sofara ou à Bamako. Le marché à bétail de Sofara est
bien organisé avec un comité de gestion assez dynamique.
Les principaux aliments grossiers disponibles sont la paille de riz, la paille de brousse,
la paille de bourgou, les sons de riz. Les compléments sont l’aliment bétail HUICOMA
et aliment bétail Sogobalo ; les sels minéraux sont en permanence.
L’activité était dans sa phase terminale pour cette saison en ce début d’hivernage mais
quelques uns envoies les animaux dans les pâturages de la zone haute (exondée) pour y
séjournes. Ainsi les animaux restent avec les bergers qui les offrent les concentrés
sous forme de complément le soir au retour du pâturage.
Tableau 6 : Aliments utilisés
SOFARA
Aliments utilisés
Aliments
Ovin
Bovin
Durée moyenne
jours
Quantité moyenne
distribuée /kg/ tête
6
4
2
3
5
5
1
5
Prix moyen
/kg/ F CFA
35
155
130
55
10
15
50
25
Montant
moyen F CFA
210
620
260
165
50
75
50
125
Sons de mais
4
55
220
Bourgou
2
35
70
2
55
110
0,5
155
80
5
25
125
Bourgou
Aliments bétail HUICOMA
Aliment bétail SOGOBALO
Sons de riz
Paille de brousse
Paille de riz
Poudre de néré
Tige de mil
Sons de mil
60
150
Cap
rin
Aliments bétail HUICOMA
Feuilles de Balanzan
190
NB : généralement on utilise soit le bourgou ou la paille ou même les tiges de mil, et l’un ou l’autre
aliment bétail et les sons
19
20
C. Déroulement des opérations à KORO
Les emboucheurs sont tous de l’ethnie dogon. Ils sont de la classe d’âge comprise
entre trente et cinquante ans et sont la plupart analphabètes ; quelques uns ont atteint le
premier cycle de l’enseignement fondamental et d’autres ont fait l’enseignement
coranique.
La durée moyenne de la période d’embouche est 240 jours pour les ovins mais peu
atteindre une année, celle des bovins est 120 jours. Le système utilisé est l’embouche
en stabulation libre et herbagère.
Les animaux ont été payés en début d’hivernage sur les marchés à bétail de Koro et
Douna. Ils constitués de bœufs de labour, des jeunes animaux et des béliers. Les neuf
(9) particuliers ont embouchés un effectif de 54 bovins et 113 ovins. Le nombre
d’animaux embouchés par individu varie de 3 à 10 têtes de bovins et de 5 à 25 têtes
d’ovins. L’organisation a engraissée un effectif de cinq (5) bovins et douze (12) ovins.
Les animaux engraissés sont vendus sur les marchés à bétail locaux de Douna et Koro,
également transportés vers les marchés de Bamako et Cotonou.
Compte tenu du retard accusé dans l’installation de l’hivernage cette année, les
animaux continuaient à être nourrit avec les faibles stocks de grossiers (pailles de
brousse, tiges de mil et autres) jusqu’en fin juin. Présentement les animaux sont
nourrit au pâturage, ils obtiennent des concentrés (les céréales et l’aliment bétail) à
l’auge le soir. Les petits ruminants bénéficiaient d’autres aliments tels que les fanes
d’arachide, de niébé. Le stockage des aliments concentrés se fait dans les magasins
familiaux. Les pailles sont stockées sur les hangars et les toits des maisons. Les
aliments sont offerts sans autres considérations de besoins réels occasionnant ainsi un
gaspillage
21
Tableau 7 : Aliments utilisés
KORO
Ovin
Bovin
Aliments utilisés
Aliments bétail HUICOMA
Céréale de mil
Paille de brousse
Tige de mil
Sons de mil
Aliments
Durée moyenne Quantité moyenne
jours
distribuée /kg/ tête
3
2,5
8
120
5
4
Prix Moyen
/kg F CFA
200
100
15
25
45
Montant moyen
F CFA
600
250
120
125
180
Sons de mil
2
45
90
Paille de brousse
Fanes d’arachides
1
2
15
35
15
70
2
0,5
25
200
50
100
Fanes de niébé
Aliments bétail HUICOMA
240
NB : les tiges de mil et les pailles de brousse ne sont pas utilisées en même temps.
22
V.
CONTRAINTES :
Le développement de l’embouche est confronté à de nombreuses contraintes parmi
lesquelles:
Le manque d’eau et les difficultés d’exhaure
Le manque de financement individuel
Le manque d’information sur les marchés intérieurs et extérieurs
Les coûts élevés des concentrés
Les coûts élevés des transports
Les problèmes zoo sanitaires
Le manque de formations sur les techniques d’embouche et les méthodes de
commercialisation
Le manque de concertation entre les différents opérateurs
Les taxes illicites et tracasseries administratives
23
VI.
CONCLUSION :
Les techniques d'embouche observées tiennent compte des réalités du milieu et aussi
du fourrage disponible. Pour l'instant les faibles moyens de stockages des fourrages ne
permettent annuellement qu'un seul cycle d'embouche à Sofara, et de deux à trois à
Koro et Mopti.
A l’achat les opérateurs exploitent judicieusement les variations de prix des bovins sur
les marchés locaux. Le choix des animaux par les éleveurs est essentiellement basé sur
l'obtention d'un faible prix d'achat des animaux. Grâce aux réserves de Bourgou et de
paille accumulées, les animaux sont maintenus et même améliorer en quelques
semaines. La charge de l’opération est souvent mal maîtrisée par les opérateurs. C’est
ainsi que plusieurs dépenses ou efforts physiques ne sont pas pris en compte dans les
calculs de rentabilité et d’efficacité de l’exploitation d’embouche. Lorsqu'elle serait
bien maîtrisée, l'embouche pourrait garantir un profit très élevé pour les opérateurs,
surtout que la production de fumier pour les agro éleveurs n'a pas été prise en
considération. Les excellents résultats financiers réalisés sont dus en grande partie à
l'abondance des ressources fourragères et à l'achat de sujets à des prix très avantageux.
Il faut noter surtout l’apport physique personnel, familial et l’engagement des
opérateurs.
Les producteurs gagneraient mieux si ce sont les operateurs économiques étrangers qui
viennent acheter dans nos marchés. Mais à condition que les marchés soient mieux
organisés et débarrassés des spéculations créées par les intermédiaires. Cela favoriserait
des conditions d’achat et de vente nettement meilleurs.
Pour certains l’activité d’embouche constitue plutôt un bon moyen de thésaurisation
que de recherche de marge bénéficiaire, car ils disposent les résidus de récoltes à
valoriser.
Le suivi de l’alimentation dans les cercles de Mopti, Djenné, et Koro nécessite d’être
approfondit par une étude complémentaire afin de cerner tous les autres aspects qui ne
ressortent pas dans le présent document.
24
VII.
BIBLIOGRAPHIE :
Rapport d’enquête sur l’alimentation des animaux d’embouche au nord du mali
Manuel des bonnes pratiques pour l’alimentation (animaux d’embouche, Centre AgroEntreprise)
Rapport annuel 2007 DRPSIAP
Rapport annuel 2007 DRPIA
Rapport annuel 2007 DRSV
Mémoire de fin d’études (Moussa Coulibaly 2008)
25
FICHE De RENSEIGNEMENT
(GROUPES ET ORGANISATIONS)
A study of livestock fattening practices in northern Mali
USAID / GL-CRSP funded Mali Livestock and Pastoralist Initiative (MLPI)
Syracuse University USA and l’Institut Polytechnique Rural (IPR/IFRA) de
Katibougou, Mali.
‘Région’: __________________________
‘Cercle’: ___________________________
‘Commune’: _______________________
‘Village/fraction’: ____________________
Nom de l’organisation : _______________________
Activité principale : ____________________
Effectif actuel des membres : _____________
Année de création : _____________________
Autres activités du groupe : _______________
1
2
Composition du
groupe
a) Femmes: ____
Composition ethnique
Situation financière Education
des membres
(niveau d’instruction)
(taille du troupeau)
Non scolarisée___
1 er cycle ______
2eme cycle _____
Secondaire_______
Supérieur______
Alphabétisée ____
Non scolarisée___
1 er cycle ______
2eme cycle _____
Secondaire_______
Supérieur______
Alphabétisée ____
b) Hommes: ____
3
Activité principale des
membres
E leveurs _______________
Cultivateurs_____________
Pêcheurs _______________
Femmes d’affaires_____
Fonctionnaires __________
Autres_________________
__________________
E leveurs _______________
Cultivateurs_____________
Pêcheurs _______________
Hommes d’affaires_____
Fonctionnaires__________
Autres_________________
__________________
1
Pour chaque groupe, donner les informations suivantes :
Nom du Responsable du Groupe ___________________________
Opération d’embouche:
Animaux a emboucher
(espèce, sexe, âge, race)
Note (Contraintes):
Nombre
Période
d’achat
Lieu d’achat
Prix
d’achat /
tête
Frais divers
/tête
(convoyage)
Si
personnel
Prix
estimé
2
4
FICHE De RENSEIGNEMENT
(PARTICULIERS)
A study of livestock fattening practices in northern Mali
USAID / GL-CRSP funded Mali Livestock and Pastoralist Initiative (MLPI)
Syracuse University USA and l’Institut Polytechnique Rural (IPR/IFRA) de Katibougou,
Mali.
‘Région’: __________________________
‘Cercle’: ___________________________
‘Commune’: ________________________
‘Village/fraction’: ____________________
FICHE D’ENQUETE (pour les particuliers)
Genre : __________________________________
Prénom __________________________________ Nom :
____________________________
Ethnie ___________________________________
Age ____________________
Education_________________________________
Nombre actuel d’animaux :
Camelin
Camelin
F
Bovin
M
Bovin
F
Ovin
M
M
5
Opération d’embouche:
Ovin
F
Caprin
M
Caprin
F
Volaille
3
Animaux a
emboucher
(espèce, sexe,
âge, race)
Nombre Période
d’achat
Note (Contraintes):
Lieu
d’achat
Prix
Frais divers Si
d’achat/tête /tête
personnel
(convoyage) Prix
estimé