Sid-Ali Chikh - NEW BODY LINE
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Sid-Ali Chikh - NEW BODY LINE
DOSSIER SALONS DE PARIS Interfilière 2012 : le marché était au rendez-vous Les marques de lingerie et de balnéaire ont répondu présent au rendez-vous avec les matières pour l’hiver 2013-2014, pour lequel les organisateurs avaient sélectionné 300 fabricants internationaux. Par Sid-Ali Chikh L’industrie tunisienne au-delà de la sous-traitance Interfilière réservait une fois encore un espace sourcing investi par une petite dizaine d’industriels du Maroc (Interlinge, Cabilux, WML Maroc, Miatex) et de Tunisie (Desi Tunis, New Body Line, S.I.T et Tunis Co). Pour les fabricants tunisiens, seconds fournisseurs de l’UE en maillots de bain derrière la Chine, le salon était aussi l’occasion de 42 Le forum général déployait les nouveautés pour l’hiver 2013-2014. au flux de nos cinq dernières éditions, on est sur une tendance stable. » Dans le même sens, chez le brodeur Mastex, le responsable Sébastien Bento Soares a constaté la présence de la plupart des opérateurs du marché : « Avec une satisfaction supplémentaire pour ce qui nous concerne, qui était la possibilité de les accueillir de plus en plus sur rendez-vous. » Et à la question évoquée par certains de ses confrères de savoir si le salon était encore propice à la découverte de nouveaux clients, il semble se résoudre à une réalité évidente à ses yeux : « Le marché n’est pas illimité, des nou- présenter aux professionnels de cette filière l’étendue de l’offre spécialisée sur toute la longueur de la chaîne de valeur depuis la conception, la recherche et développement, le développement produits et la fabrication. Bref, de souligner que les industriels tunisiens avaient déjà passé le stade de la simple sous-traitance pour travailler beaucoup plus en profondeur avec leurs partenaires et clients. Au cours d’une veaux acteurs il n’y en a pas tant que cela. » Pour sa part, Joan Brebonne, responsable marketing et création chez le tricoteur Liebaert, observe qu’il est déjà important d’être sûr de rencontrer tous ses clients. Et à cet égard, elle constate « qu’aucun ne manquait à l’appel ». Moins de monde, mais des clients importants Même constat formulé par Olivier Noyon, PDG de Noyon Dentelles : « La fréquentation a été très bonne. Elle est montée en puissance à partir de samedi conférence organisée sur le salon, les témoignages de Karim Rejeb Sfar, PDG de la société intégrée du fil au tricotage sans couture et finissage performants (greffage, encapsulation), et de Ludovic Mouret, gérant de JCM confection (1000 salariés et plus de 100 clients, spécialiste de l’offre lingerie balnéaire intégrée en patronage, modélisme, coupe, impression Ink jet), illustraient ces stratégies offensives de remontée de la chaîne de valeur. Des opérateurs que les professionnels pourront retrouver à l’occasion du prochain salon Texmed (Tunis 3-5 octobre), lequel, sous la direction du commissaire général Riad Attia, réunira entre 250 et 300 fabricants regroupés par spécialités (fashion, sourcing matières et accessoires, vêtements professionnels, services confection et jeunes créateurs). PHOTO: INTERFILIÈRE/©STÉPHANE LAURE L e bilan du salon Interfilière Paris qui réunissait du 7 au 9 juillet à Paris 300 fabricants de matières et accessoires et studios pour la lingerie et le bain est plutôt rassurant. Interfilière n’accuse qu’une petite baisse de fréquentation (-3 %). Certes, à une semaine de l’événement, Marie-Laure Bellon-Homps, présidente du directoire de la société organisatrice Eurovet, affichait encore une prudence de rigueur : « Le contexte économique est tout de même assez dégradé. Je ne ferai donc pas de pronostic s’agissant de nos salons de juillet. Ce qui est certain en revanche, c’est qu’avec mes équipes nous avons fait le maximum pour livrer aux professionnels une édition pétillante, riche en informations mode et marché, en partis pris stylistiques, et très efficace commercialement. » Par-delà le calme perceptible à certaines heures dans les allées, les remontées des exposants sont finalement positives. « Le premier jour a été très calme. C’en était même très préoccupant, analyse ainsi Xavier Minsac, responsable commercial chez le tricoteur français Billon Créa’Lys. Tout s’est rétabli dès le lendemain et le dernier jour, pendant lequel nous avons encore bien travaillé, notamment avec la clientèle française qui semble s’être surtout déplacée le lundi. Au final, nous avons vu tous nos clients. Rapportée et jusqu’à 16 h le lundi. Je retiens aussi que tous les principaux clients étaient là. On a moins vu de petits clients. » Qu’Interfilière compte désormais des éditions en Chine, à Shanghai en octobre et à Hong Kong en mars, ne semble pas davantage de nature à provoquer une régionalisation de sa fréquentation, avec par exemple le recul des visiteurs asiatiques à Paris. « Paris conserve une très forte notoriété, tant auprès des exposants asiatiques – dont les grands noms étaient présents avec leurs stands – qu’auprès des grands clients asiatiques, toujours fidèles au rendez-vous », observe Olivier Noyon. Chez Femina Lace (Thaïlande), la directrice Rachna Narang confirme son intérêt pour l’événement. « Il y avait sans doute un peu moins de monde, mais nous avons vu les clients importants. Sans doute peu de nouveaux sont venus à nous. Mais, nuance-t-elle, de toute façon, nous ne pouvions pas être totalement prêts pour tout le monde. Nous nous relevons à peine des inondations qui, en octobre dernier, ont détruit notre outil de tricotage. » Déjà internationale à près de 70 %, la fréquentation (sur un total de 11 431 visiteurs recensés) aura été marquée par ailleurs par la poussée significative de quelques pays comme le Japon (+ 17 %), l’Ukraine (+ 17 %), la Roumanie (+ 23 %) et le Brésil (+ 6 %). Au-delà de la plongée dans les tendances pour l’hiver 2013-2014 et les avant-premières de l’été 2014, le salon offrait plusieurs explorations en matière d’innovations produits et marché : décryptage du marché du balnéaire par le cabinet NPD group, installation et conférences sur les marchés associés au soleil. Les visiteurs, qu’ils soient marques, détaillants ou fabricants, pouvaient également se faire une idée assez précise de la nouvelle génération de textiles cosmétiques et de l’évolution récente de la réglementation de ces produits avec les contributions des ennoblisseurs Robert Blondel (RBC), des laboratoires Skin Up, mais aussi des fabricants de matières Nurel (fibre encapsulée Novarel), Sensitive, Liebaert et Dogi en passant par la marque Lytess. ■ PHOTO: DR PHOTO: INTERFILIÈRE/©EMMANUEL NGUYEN NGOC PHOTO: DR Tessitura Taiana Virgilo Piave Maitex Beauty Lace Sensitive Fabric pigments Media PHOTO: DR PHOTO: DR PHOTO: DR Codentel PHOTO: DR Encajes PHOTO: INTERFILIÈRE/©EMMANUEL NGUYEN NGOC Encajes PHOTO: INTERFILIÈRE/©EMMANUEL NGUYEN NGOC PHOTO: DR INTERFILIÈRE Iluna Group Tissages Perrin Vila TENDANCES : DU LÉGER ET DE LA FANTAISIE a ses préférences: ajourés légers, minirayures, rayures en Les inévitables tenues doubles teintures, micro sculptantes motifs de dentelles, etc. » Côté légèreté, les « shapewear » sont luxueux tissés teints entrées dans l’âge de bistretch (près de deux la fantaisie. C’est dire que tant pour la lingerie fois plus légers que la maille) du français ESF que pour le balnéaire, apportaient aussi leur après l’élévation des lot de décors rayés. standards opérée par En maille toujours, le label de qualité Lycra Liebaert a mis un soin Beauty, l’effort des tricoteurs et des tisseurs particulier à renouveler les aspects et les porte désormais sur structures de ses mailles. la part de glamour à « On a proposé des donner à ces articles. « En maille, la valeur jacquards voiles ajoutée et la différence travaillés en se situent bien dans la transparence avec fantaisie, note Xavier des structures à effets Minsac, de Billon graphique, dévoile Joan Brebonne, Créa’Lys. Dans ce registre, chaque marque responsable marketing. Les matières sont très légères. On donnait également des versions garnies d’un fond à structure arachnéenne. Dans notre gamme Nano Stitch, on offrait un large éventail de coloris repris d’ailleurs pour illustrer la gamme couleurs du salon. Pour le shapewear nouvelle génération, le décor est important. On livre ainsi désormais des options de flocks, de paillettes, des motifs placés des effets bord franc. » Le retour en force de la dentelle est une autre révélation du salon. La satisfaction est palpable chez Olivier Noyon, PDG de l’entreprise de dentelles La Colom Colombie en mission séduction de Calais éponyme: « Je retiens que la dentelle était bien présente. Sur les forums de tendance d’abord et dans les tablettes des acheteurs. En général, il y a toujours un peu moins de lignes en dentelles qu’en broderies sur les ensembles de corseterie, mais cela faisait un moment qu’on était loin de nos meilleurs niveaux. Dès l’hiver, on devrait voir la proportion dentelle broderies se rééquilibrer chez les marques, à la faveur aussi du regain d’intérêt pour les dentelles très authentiques, très fines. Forcément, à Calais, cette perspective nous plaît bien. » Pour sa quatrième qu participation consécutive aux Mod City et Interfilière, la Colombie était salons Mode représenté par 14 fabricants soutenus par représentée l’organe na national de promotion des investissements et d des exportations Proexport Colombia. Le dentellier dentelli Encajes SA et le fabricant d’accessoir Vila SAS exposaient à Interfilière d’accessoires tandis que du côté des marques, Mode City accueillait les fleurons colombiens du beachwear et de la lingerie: Onda Da Mar, Caffe Swimwear Maaji Swimwear, Phax, Touché, Swimwear, Mod Agua Bendita, Retro Marine, Kibys, Clever Moda Swimtech, Amulette, Intymen Underwear. Les c autorités colombiennes ont saisi l’occasion du paris pour afficher leurs ambitions en salon parisien matière de relations commerciales avec les pays d l’Union européenne. À la faveur membres de du traité de libre-échange UE/Colombie et Pérou d négociation au parlement européen en phase de l’iss est prévue à l’automne, la et dont l’issue v Colombie verra pérenniser l’essentiel de l’accès préférentie de ses produits manufacturés préférentiel mar sur le marché européen en contrepartie d’une s ouverture symétrique de son pays aux produits de l’UE. De quoi, selon Camilo Alejandro d Martinez, directeur de pro-export Paris, rééquilibre la destination de ses exportations, rééquilibrer la à ce jour largement tournées vers le géant américain. « Notre secteur textile habillement po 1,4 milliard de dollars vers les exporte pour États-Unis et enregistre une progression de 8 % rappor à 2010. Dans le même temps, les par rapport exportation vers l’Europe ont progressé de exportations mai demeurent très inférieures à 13,6 % mais million de dollars, et même 58 millions si 114 millions n exportations de cuirs et peaux. Or, on retire nos nous avons des marques et des industries bien tan en compétences, qu’en design et armées tant pou travailler sur le marché européen. service pour d la filière lingerie et balnéaire mais C’est vrai de s’agis aussi s’agissant des produits en coton comme jeanswe » Selon le responsable, cette le jeanswear. nouvelle do donne commerciale pourrait faire progresser de 25 % la part des échanges avec l’UE. En se sens inverse, le responsable insiste également sur les opportunités ouvertes symétrique symétriquement aux marques, enseignes et investisseurs investiss européens par le contexte d’urbanisat rapide des grandes cités de d’urbanisation son pays: B Baranquinha, Bogota, Medellin. À ce jour, ll’Italie (en raison de la filière cuir) l’Espagne, l’Allemagne puis la France sont les principaux partenaires économiques de la Colombie d dans le secteur. 43