TOUS ENSEMBLE CONTRE LE CHOMAGE DANS L`AUTOMOBILE !

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TOUS ENSEMBLE CONTRE LE CHOMAGE DANS L`AUTOMOBILE !
TOUS ENSEMBLE CONTRE LE CHOMAGE DANS
L’AUTOMOBILE !
La crise et les patrons.
Les patrons de l’automobile se servent de la crise du capitalisme pour aggraver nos
conditions de vie et d’existence. Le fiasco du système économique, la bride laissée aux
« traders fous » au nom de la liberté absolue du profit maximum a généré la plus grande crise
économique depuis celle de 1929. La conséquence concrète c’est la récession économique
immédiate et le développement du chômage.
C’est le secteur automobile qui est touché parmi les premiers (avec le bâtiment). Aux
USA l’action GM a perdu 80% de sa valeur, le gouvernement US a déjà injecté 24 milliards
de $ pour soutenir les 3 grands constructeurs (GM/Ford/Chrysler). Ca ne suffit pas ! Et le
premier entretien entre Obama er Busch concerne le soutien à l’industrie automobile US. GM,
Chrysler et Ford ont demandé le reversement de 25 milliards de dollars supplémentaires. En
attendant, conséquences directes en France l’usine GM de Strasbourg et l’usine Ford de
Bordeaux sont directement menacées de fermeture.
Pendant que Renault et PSA continuent à se développer à l’international (Chine, Inde,
Russie, Maghreb) les usines, en France, connaissent le chômage technique camouflé avec la
prise de jours sur les compteurs temps. Des milliers d’intérimaires ont déjà été licenciés. PSA
annonce 3.550 suppressions d’emplois.
L’annualisation du temps de travail ne suffit plus, partout les DRH proposent des
accords pluriannuels pour prélever nos congés en compensation du chômage imposé (en fin
d’année quasiment partout). Certains accords prévoient la prise de jours jusqu’en 2011,
certains autres, illégaux (!) font rattraper le chômage les samedi et même les dimanche sans
majoration de salaire !
Qu’ils soient signés ou non, ces accords ne dureront qu’un temps, la crise est
profonde, le patronat essaie de colmater les brèches au plus pressé mais si les voitures ne se
vendent plus, ils mettront les ouvriers en chômage technique à nouveau. Celui ci n’est
désormais plus indemnisé qu’à 50%. Déjà l’usine Renault de Sandouville enregistre de fortes
baisses de salaires. Ils ont eu 70 jours chômés en 2007 et la prévision est de 100 jours pour
2008. Cela se traduit déjà par des réductions de salaires qui vont de 300 à 500 € selon les
qualifications et les compteurs temps. A Blainville, chez Renault Trucks, c’est 90 jours qui
sont annoncés pour l’année 2009. Les lignes de montage ne travailleront plus les jeudi et
vendredi durant toute l’année et en ayant vidé les intérimaires, la direction demande aux
opérateurs de tenir deux postes au lieu d’un !
Riposte ouvrière.
Le 4/10 les travailleurs de Ford et GM ont montré la voie en pénétrant au salon de
l’auto. Le 10/10 une manifestation CGT à laquelle les syndicats SUD et SOLIDAIRES
INDUSTRIE se sont associés a, à nouveau, envahi le salon de l’auto sur les mots d’ordre
« Pas d’argent pour les banques, augmentez les salaires »
« Tous ensemble, interdisons les licenciements ».
Nous étions 4 .000, déterminés à faire entendre la voix de ceux qui produisent les
voitures exposées au salon.
Des débrayages ont lieu dans plusieurs usines, car en même temps qu’ils licencient ils
augmentent les cadences pour ceux qui restent !
La Direction de Renault Sandouville a assigné en justice 45 ouvriers qui avaient
bloqué la production. Elle a perdu !
Une autre bataille juridique est menée par les syndicats chez Renault pour faire
annuler devant le Tribunal le plan de suppression de 4.000 suppressions d’emplois en France.
Une manifestation interprofessionnelle a rassemblé le samedi 8 novembre au Havre les
ouvriers de Cléon, de Sandouville et, entre autres, les secteurs de la santé (victimes également
de suppressions massives d’emplois).
Les milliards servis aux banquiers et aux constructeurs ne doivent
pas servir à supprimer nos emplois !
Nous devons lutter pour garder les emplois, pour avoir d’autres
véhicules à fabriquer, quels qu’ils soient !
Ceux qui ne doivent pas perdre d’argent, sont ceux qui travaillent,
qui construisent des véhicules !
Partout exigeons :
Maintien de la production et des emplois
Zéro licenciements
L’indemnisation à 100% du chômage partiel.
Arrêt de l’intensification des cadences
Embauche des intérimaires
Rétablissement de la CASA et de la préretraite pour les travailleurs
en fin de carrière
300 € d’augmentation pour tous !
Solidaires Industrie 24/11/2008