Le sacrifice d`Abraham, Pierre Gibert, décembre 1999

Transcription

Le sacrifice d`Abraham, Pierre Gibert, décembre 1999
www.enseignement-et-religions.org/
_______________
Le sacrifice d’Abraham, Pierre Gibert, décembre 1999
LECTURE DU LIVRE DE LA GENESE (22, 1-13.15-19)
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
Dieu mit Abraham à l'épreuve.
Il lui dit : "Abraham !"
Celui-ci répondit : "Me voici !"
Dieu dit :
"Prends ton fils, ton fils unique, celui que tu aimes, Isaac,
va au pays de Moriah,
et là tu l'offriras en sacrifice
sur la montagne que je t'indiquerai."
Abraham se leva de bon matin,
sella son âne,
et prit avec lui deux de ses serviteurs et son fils Isaac. Il fendit le bois pour le sacrifice, et se mit en route
vers l'endroit que Dieu lui avait indiqué.
Le troisième jour, Abraham, levant les yeux,
vit l'endroit de loin.
Abraham dit à ses serviteurs :
"Restez ici avec l'âne.
Moi et l'enfant nous irons jusque là-bas pour adorer, puis nous reviendrons vers vous."
Abraham prit le bois pour le sacrifice et le chargea sur son fils Isaac ;
il prit le feu et le couteau,
et tous deux s'en allèrent ensemble.
Isaac interrogea son père Abraham :
"Mon père ! - Eh bien, mon fils ?" Isaac reprit :
"Voilà le feu et le bois,
mais où est l'agneau pour l'holocauste ?"
Abraham répondit :
"Dieu saura bien trouver l'agneau pour l'holocauste, mon fils", et ils s'en allaient tous les deux ensemble.
Ils arrivèrent à l'endroit que Dieu avait indiqué. Abraham y éleva l'autel et disposa le bois, puis il lia son fils
Isaac
et le mit sur l'autel, par-dessus le bois.
Abraham étendit la main
et saisit le couteau pour immoler son fils.
Mais l'ange du Seigneur l'appela du haut du ciel et dit :
"Abraham ! Abraham !" II répondit : "Me voici !"
L'ange lui dit :
"Ne porte pas la main sur l'enfant !
Ne lui fais aucun mal !
Je sais maintenant que tu crains Dieu :
tu ne m'as pas refusé ton fils, ton fils unique. "
Abraham leva les yeux et vit un bélier,
qui s'était pris les cornes dans un buisson.
Il alla prendre le bélier
et l'offrit en holocauste à la place de son fils.
Du ciel, l'ange du Seigneur appela une seconde fois Abraham :
"Je le jure par moi-même, déclare le Seigneur : parce que tu as fait cela,
parce que tu ne m'as pas refusé ton fils, ton fils unique,
je te comblerai de bénédictions,
je rendrai ta descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel
et que le sable au bord de la mer, et ta descendance tiendra les places fortes de ses ennemis.
Puisque tu m'as obéi, toutes les nations de la terre s'adresseront l'une à l'autre la bénédiction
par le nom de ta descendance. "
Alors Abraham retourna auprès de ses serviteurs et ensemble ils se mirent en route pour Bershéba ;
et Abraham y habita.
_______________
Document issu du site  www.enseignement-et-religions.org - 2006
1
1 - DOCUMENT A DESTINATION DES ENSEIGNANTS PRESENTANT CE TEXTE DE LA GENÈSE
Ce texte appartient au livre de la Genèse, le premier des livres qui constituent la Bible (1) et s'inscrit dans
le cycle d'Abraham auquel sont consacrés les chapitres 11 à 25 de ce livre.
Ce texte peut être l'occasion de se familiariser avec les méthodes utilisées par les exégètes, méthodes
dont on sait qu'elles sont à l'origine des approches critiques contemporaines (2).
1.1) Délimitation du texte
Une fois le texte établi, au besoin selon les règles de la philologie et de la critique textuelle, la première
démarche de l'exégète consiste à constituer le texte comme un ensemble autonome de signification.
Pour "isoler" correctement le texte, l'exégète s'appuie sur d'autres critères que le découpage par
chapitres et versets qui s'avère souvent arbitraire. H convient de repérer en amont et en aval les signes
explicites ou implicites d'une rupture ou d'une clôture. Peuvent intervenir comme critères de cette
délimitation, les acteurs et les circonstances.
En appliquant au texte ce principe, on reconnaîtra une formule marquant un nouvel épisode dans "II
arriva que Dieu éprouva Abraham et lui dit". Cette phrase apparaît d'autant plus marquer une rupture
que la fin du chapitre précédent évoque une période durative sans événement marquant.
De même, la fin du texte est signalée par le retour d'Abraham à Bersabée. Le texte suivant commence
lui aussi par une formule de rupture : "Après ces événements...".
L'exégète ne se suffit pas d'une définition formelle externe, il cherche à vérifier que l'unité de sens ainsi
délimitée se confirme de l'intérieur. Il peut arriver que l'unité de sens fasse éclater les limites
précédemment repérées.
1.2) Repérage des acteurs
La deuxième démarche de l'exégète consiste à découvrir, repérer et définir aussi précisément que
possible les héros. L'observation des qualificatifs attribués à chacun d'eux constitue une étape de la
recherche des significations. On remarque que, dans ce texte, seul, Isaac est qualifié.
Héros
Qualificatifs
Interprétations
Dieu-Yahvé
Abraham
Isaac
"fils unique et chéri"
valorisation de la parole de Dieu
Cette observation valorise la parole de Dieu, dans le sens où Celui-ci rappelle à Abraham le don qu'il lui
a fait par la naissance d'Isaac et où II signifie par là l'exigence de sa démarche.
Cette deuxième étape inclut la reconnaissance des héros secondaires : (héros qui ne sont pas nommés
individuellement, qui ne sont pas qualifiés et qui ont une fonction de service ou de simple exécution).
Tels apparaissent, dans le texte, les serviteurs, et l'Ange.
1.3) Repérage et analyse du discours et des actions
Une fois les personnages identifiés, il s'agit de repérer la relation qu'ils entretiennent au dire et au faire.
On constate une première phase qui correspond aux versets 1 et 2, où Dieu parle et intime à Abraham
l'ordre de se rendre au "pays de Moriyya".
Cette action suppose un déplacement dans la durée. Plusieurs hypothèses de signification peuvent être
dès lors formulées par le lecteur ou par l'exégète.
_______________
Document issu du site  www.enseignement-et-religions.org - 2006
2
Première hypothèse : Dieu parle - II faut obéir.
Ö Abraham va obéir.
Deuxième hypothèse : la possibilité d'un refus, d'une révolte, d'une fuite (La Bible donne d'autres
exemples d'une telle réaction de l'homme recevant un ordre de la divinité : Moïse et Jonas...).
Ö Pourquoi Abraham ne refuse-t-il pas ?
Troisième hypothèse : la possibilité d'un dialogue ou d'une négociation : Abraham va négocier,
parlementer... (cf. le dialogue à propos de la destruction de Sodome et Gomorrhe).
Ö Pourquoi Abraham ne discute-t-il pas l'ordre divin ?
Quatrième hypothèse : elle tient au déplacement et aux trois jours de marche : l'ordre n'est pas
immédiatement exécutoire.
Ö Pourquoi Dieu a-t-il mis en place un' processus différé dans le temps ?
L'ordre n'étant pas immédiatement exécutoire, une autre issue reste possible que l'exécution de l'acte
lui-même : il y aura de toute façon une issue.
Versets 3 à 10
Après cette phase initiale, se met en place une nouvelle étape de l'action.
Verset 3 : Abraham ne discute pas. Il va préparer le bois pour l'holocauste. On observe à cette étape un
silence total des héros. Apparaissent ici les héros secondaires, nommés par un terme générique : les
serviteurs.
Verset 4 : La notation de durée indique qu'Abraham demeure dans son attitude d'obéissance cependant
que la vision du lieu du futur sacrifice rappelle la proximité d'une décision.
Verset 5 : Abraham prend la parole, non pour s'adresser à Dieu, mais pour éloigner les serviteurs, usant
d'un prétexte ou fausse raison : il leur explique qu'il se sépare d'eux pour adorer le Seigneur avec son
fils. Il ne dit rien à Isaac. Le futur "nous reviendrons vers vous" peut être interprété comme une issue ne
coïncidant pas avec l'ordre reçu, ou comme un moyen de cacher la vérité à Isaac.
Verset 6 : Malgré l'ordre qui vient d'être donné aux serviteurs, le lieu du sacrifice n'est pas encore
atteint, mais tous les éléments de celui-ci sont réunis : "le bois de l'holocauste, le feu et le couteau".
Verset 7 : Isaac prend l'initiative d'un questionnement. Jusqu'alors tenu à distance du savoir, il pose une
bonne question, qui fait surgir la présence des éléments matériels du sacrifice : "Voilà le feu et le bois,
mais où est l'agneau pour l'holocauste ?"
Verset 8 : La réponse d'Abraham peut apparaître comme une dérobade qui permet de prolonger la
durée et significativement la marche reprend.
Versets 9 et 10 : Ces deux versets décrivent l'exécution de l'ordre donné au verset 2, le verset 9
correspondant plus précisément aux préparatifs du sacrifice, le verset 10 à la saisie de la victime et à
son exposition. Notons que le geste esquissé par Abraham vient compléter la série des actes
précédents et s'inscrit comme eux dans la logique de l'exécution demandée par Dieu.
Si le récit s'arrête au verset 10, on a une action complète correspondant à la réalisation d'un projet
annoncé au verset 2. Il y aurait aboutissement de l'action et le récit pourrait se conclure par une formule
telle que "et l'immole".
Un récit ainsi conclu aurait pour but de montrer l'obéissance absolue d'Abraham à Yahvé, obéissance
d'autant plus méritoire qu'Isaac est le fils tant attendu, promis et donné par Dieu. Cet acte est, d'après
les historiens et exégètes, dans la logique de pratiques sacrificielles connues, pratiques contre
lesquelles se sont élevés les prophètes. On sait, en effet, qu'à certaines périodes de l'histoire d'Israël,
des sacrifices d'enfants premier-nés furent pratiqués. En fait, l'histoire rebondit et les choses vont
changer avec l'intervention de l'ange de Yahvé.
_______________
Document issu du site  www.enseignement-et-religions.org - 2006
3
Verset 11 : Dans la mesure où les personnes apparaissent fixées et figées dans leurs positions, le
changement ne peut venir que d'un nouveau personnage. Cette intervention permet de casser le drame
en le sortant de son impasse et en inaugurant une nouvelle séquence. Précisons au passage que l'Ange
incarne la position de Dieu dont il est le messager : ce n'est plus Dieu lui-même intervenant directement,
mais son représentant. On aura noté aussi le changement d'appellation de Dieu (en hébreu Elohim =
Dieu, et Yahvé). L'exégète, devant cette modification ou ces ruptures, peut alors envisager l'hypothèse
d'une addition à un texte plus ancien, même d'une correction de celui-ci (3).
Une telle correction est-elle superficielle ou manifeste-t-elle une modification fondamentale, voire
fondatrice ? Dans cette dernière hypothèse, des modifications seraient le signe d'un ajout à un texte
initial, correspondant sur le plan textuel aux étapes antérieures du texte, correspondant sur le plan du
mythe à un état antérieur du mythe précédemment évoqué.
De fait, le discours de l'Ange vient mettre fin à une action qui était sur le point d'aboutir de façon logique
et prévisible.
Verset 12 : L’Ange intime à Abraham l'ordre de ne pas toucher à l'enfant. Cette défense vient contredire
l'ordre initial ("tu l'offriras en holocauste").
Verset 13 : Abraham ne s'étonne pas du changement d'attitude de la divinité ou de son représentant, ce
qui confirme son acquiescement silencieux par rapport à la volonté de Dieu, ou ce qui laisse supposer
qu'il met, au compte de ses propres interprétations et de leurs éventuelles erreurs, la démarche qu'il
aurait entamée et qu'il était sur le point de mener à son terme. Il voit alors un bélier qu'il offre à la place
de son fils. Cette substitution de victime permet d'achever l'action entreprise, qui est celle d'offrir un
holocauste sur une montagne. Abraham, de ce fait, obéit à l'ordre reçu sans qu'il y ait pour autant
exécution du fils.
Verset 14 : A ce lieu Abraham donna le nom de "Yahvé pourvoit". L'exégète reconnaît ici une étiologie,
c'est-à-dire une histoire liée à un lieu et expliquant l'origine mythique du nom de ce lieu. La question qui
se pose est dès lors de savoir si c'est la légende ou le mythe qui a provoqué la création de ce toponyme
ou si c'est le toponyme qui a entraîné le développement d'une légende, à titre d'explication ou de
justification. La présence de cette étiologie a pour effet de valider ou d'authentifier aux yeux du lecteur
ou de l'auditeur, l'événement rapporté par le récit. Au niveau théologique ou symbolique, on peut retenir
de l'appellation de ce lieu ("Dieu pourvoit") l'accent mis sur le fait que Dieu n'est jamais pris au dépourvu,
qu'il se définit essentiellement et qu'il se manifeste visiblement, aux yeux de l'homme, comme l’Être
Providentiel.
Versets 15, 16, 17, 18
Ces versets constituent un renouvellement des promesses de Dieu à Abraham, un redoublement des
gratifications déjà énoncées par l'Ange et une annonce des futures bénédictions de Dieu sur Abraham
("je te comblerai de bénédictions").
Le verset 19 constitue la terminaison du récit par un retour d'Abraham parmi les siens, au lieu de départ
et assure l'intégration du texte à l'ensemble de la geste d'Abraham.
1.4) Synthèse
Le récit a une certaine cohérence mais une cohérence qui n'est pas sans faille.
On observe en effet un récit bien délimité et assez bien unifié, dans la mesure où l'ordre divin crée le
drame et aboutit à une solution par une série de données et de péripéties.
Ce texte est par ailleurs moral puisqu'un meurtre est évité et la confiance placée par Abraham en Dieu
se trouve récompensée.
Ce texte est aussi religieux puisqu'il met en relation l'homme et la divinité et qu'il évoque le rite, religieux
par excellence, qu'est le sacrifice.
_______________
Document issu du site  www.enseignement-et-religions.org - 2006
4
Comme les autres textes de la Genèse, ce texte est enfin marqué par une grande sobriété, dans la
mesure où l'action n'y est jamais retardée, contrairement à d'autres récits bibliques tels que l'histoire de
Joseph. Les héros, quant à eux, jouent sur un double registre, le registre humain, et le registre
surnaturel. C'est l'élément divin qui provoque et qui clôt l'action. Il transforme l'action et, par acte de
transformation, lui donne un sens nouveau. La mort annoncée de l'enfant devient, sur la fin du texte, le
salut et la vie de l'enfant.
Quant aux hommes, s'ils apparaissent d'abord accomplissant des actes où ils n'ont jamais vraiment
d'initiative, étant des victimes ou de simples exécutants, ils sont en définitive promis à une nouvelle
liberté.
Mais l'action n'est pourtant pas dénuée de certaines contradictions ou certains paradoxes. Elle fait
d'abord surgir une contradiction dans l'ordre divin. Dans un premier temps, l'ordre donné par Dieu
apparaît sans autre issue possible que l'exécution d'Isaac. Or la réalisation de cet ordre se trouve
empêchée, sur la fin, par quelqu'un qui appartient à la sphère du divin. L'hypothèse la plus probable est
que ce texte est lui-même le produit d'une histoire. Les perspectives de l'exégète se sont, sur ce point,
modifiées : si, il y a quelques décennies, on aurait cherché le texte original, en repérant les additions ou
les corrections, on estime aujourd'hui que ce texte original est inatteignable. Cependant les spécialistes
s'accordent pour reconnaître ici la correction d'un récit plus ancien. Il y aurait en projet un sacrifice
ordonné et réalisation de ce sacrifice.
Les archéologues rappellent que dans des cultures sémitiques, l'aîné était sacrifié à Dieu ou aux dieux,
enterré sous le seuil de la porte ou sous le pilier central de la maison. Des versets 3 à 10, le texte offre
une certaine cohérence qui fonctionne au profit du sacrifice de l'aîné. Cette cohérence est elle-même
renforcée par une dénomination de Dieu qui porte ce schéma (Elohim) et par une certaine idée de Dieu
qui est à l'origine de l'action attendue. L'addition correctrice fonctionne donc comme une correction de
l'idée de Dieu en modifiant le sens de son action. Le texte se définit ainsi comme une leçon de Dieu luimême interdisant les sacrifices humains.
Un tel récit, qui ne masque pas ses incohérences, tient un discours théologique important : plusieurs
thèmes interférents pour dire que Yahvé n'intervient pas directement, même s'il provoque ou s'il facilite
l'action de l'homme. Le paradoxe sert à fonder la croyance d'un peuple et sa confiance absolue dans
son Dieu, ce que le texte désigne sous un terme ambigu : la crainte de Dieu.
Concernant l'interdit des sacrifices humains, on est fondé à supposer que les auteurs ont éprouvé le
besoin, après les textes mosaïques, de remonter plus haut. Moïse et le Deutéronome ne suffisant pas,
on a élaboré, on réinvestit la figure d'Abraham pour en faire tout à la fois la figure fondatrice d'un peuple
et celle de l'interdit des sacrifices humains. Ce texte qui s'intègre à un ensemble plus vaste, la geste
d'Abraham, témoigne d'une histoire de la pensée et de l'histoire d'un peuple à qui est promis une terre.
C'est à ce peuple que sont destinés ce texte et les transformations qu'il décrit : l'obéissance et la
confiance auxquelles Dieu peut appeler dans certaines circonstances.
_______________
Document issu du site  www.enseignement-et-religions.org - 2006
5
2 - SEQUENCE D'APPRENTISSAGE \ DESTINATION DES ELEVES DE QUATRIEME
Prérequis
- On considère comme acquis la notion de sacrifice religieux ainsi que le schéma sacrificiel.
- On considère aussi que les élèves ont déjà été informés sur la Bible en cours d'Histoire (6ème/5ème).
- Sur le plan méthodologique, on suppose également acquis le modèle du schéma narratif (situation
initiale, élément modificateur, mise en oeuvre, situation finale).
Le questionnaire qui suit sera proposé aux élèves.
Les élèves travailleront en groupes.
1) Repérez les actants du texte et repérez les qualificatifs qui leur sont attribués.
2) Repérez les éléments matériels du sacrifice, identifiez les acteurs et leur rôle respectif à travers le
modèle sacrificiel.
3) Comparez la situation du texte et sa situation finale. Faites état de toutes les modifications
intervenues.
4) Parmi les acteurs, identifiez ceux qui agissent (qui provoquent l'action ou qui la modifient), ceux qui
sont de simples exécutants ou assistants, et ceux qui subissent l'action. Selon vous, quelles
interprétations peut-on déduire de ces observations ?
5) Sachant que le peuple auquel s'adresse ce texte pratiquait, à l'époque où il a été écrit, les sacrifices
humains (des enfants premiers-nés), quelle est, selon vous, la fonction de ce texte ? Votre réponse
s'appuiera sur les éléments repérés précédemment et sur les étapes et les ruptures du texte.
6) En sachant que ce texte porte un message religieux, quelles images de Dieu, de l'homme et des
relations de l'homme et de Dieu sont ici successivement envisagées ?
___________________________________________________________________________________________
(1) La Bible est, comme chacun sait, plus qu'un simple ouvrage, une véritable bibliothèque.
(2) Rastier (François), in Le temps de la lecture, Paris, Le Cerf, 1993.
(3) Cette réalité n'est pas rare dans les textes bibliques.
_______________
Document issu du site  www.enseignement-et-religions.org - 2006
6

Documents pareils