Le navire de pêche du futur, version Bernard - ouest

Transcription

Le navire de pêche du futur, version Bernard - ouest
Rechercher sur le site
Ouest-France / Bretagne / Lorient / A la une de Lorient
Le navire de pêche du futur, version
Bernard
samedi 29 octobre 2011
Photos
1
2
Georges Bernard : « La largeur du bateau permet d'optimiser les espaces pour
l'équipage. »
Itechmer 2011. Les chantiers de Locmiquélic n'ont plus construit de bateaux de
pêche depuis six ans.Ils reviennent avec un projet très innovant.
« Insubmersible », « quasi inchavirable », « économe en gazole ». Ce sont les trois
caractéristiques principales, en plus d'être un trimaran, du « navire de pêche du futur »
conçu par les chantiers Bernard. Le bateau, de 15 m à 24 m, selon les versions, n'existe
que sur ordinateur. Mais il est déjà révolutionnaire. Il intrigue et il séduit. Pour preuve les
multiples questions dont les professionnels de la pêche inondent le stand des chantiers
présent au salon Itechmer, qui se tient jusqu'à aujourd'hui au parc des expositions.
La sécurité d'abord
« Nous avons marié nos savoir-faire de la construction de pilotines et de vedettes
de sauvetage », résume Georges Bernard, patron des chantiers qu'il dirige avec son
frère Jean, à Locmiquélic et à la base de sous-marins depuis bientôt un an. Pourquoi un
trimaran ? « Ça s'est imposé tout seul. Pour des questions de sécurité et de
stabilité. »
Une voie d'eau dans la salle des machines ou la cale à poisson. « Le bateau se remplit
mais il ne coule pas, les hommes sont sauvés ». Inchavirable ou presque ?
« Jusqu'à 80 % d'angle de chavirement quand il est à 60 % pour un bateau
classique », reprend Georges Bernard. La construction en composite permet de gagner
« 25 % en poids » par rapport à l'acier. Moins lourd, le bateau consommera moins de
gazole. Son entretien sera moindre aussi.
« Nous n'avons pas laissé les hommes de côté, au contraire, explique Georges
Bernard. La largeur du trimaran ! 11 m " permet d'optimiser les espaces. Le poste
d'équipage " une cabine par marin " est situé au-dessus de la ligne de flottaison
et isolé des vibrations et du bruit. Et la cuisine est baignée par la lumière du jour,
fini l'éclairage jaune à la lampe 24 volts ! »
Le projet a été baptisé Megaptère. Il est mené en partenariat avec un architecte naval
(Pantocarène, à Port-Navalo), un designer (Couedel, à Sarzeau) et l'École centrale de
Nantes. S'ils décrochent la labellisation du Pôle Mer Bretagne, les chantiers Bernard
passeront à la phase concrète.