Bois déchiqueté - Contraintes de livraison et de stockage

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Bois déchiqueté - Contraintes de livraison et de stockage
Chauffage automatique au bois déchiqueté
- Contraintes techniques
de livraison et de stockage Mise à jour le 14/03/2007
Chaque type de chaudière possède des caractéristiques spécifiques quant au combustible qu’elle
peut utiliser. Il est important de se référer au constructeur de matériel pour savoir quelles sont les
caractéristiques des plaquettes forestières qu’il est nécessaire de se procurer.
Ensuite, un prix de revient du combustible maîtrisé passe par :
• l’optimisation des coûts et des manipulations (facilité d’accès à la trémie, durée du
déchargement, durée des opérations de nettoyage réalisées par le chauffeur du camion, …).
• un contrat d’approvisionnement officiel écrit signé entre les approvisionneurs et les maîtres
d’ouvrage. Ceci permet de fixer les règles de fonctionnement avec les fournisseurs, le prix du
combustible, sa qualité, le mode de livraison, le volume des livraisons, le nombre de livraisons
annuel, …
La présente fiche à pour objectif de donner les éléments de base pour l’implantation et la
configuration d’une trémie d’alimentation de chaudière automatique au bois.
1. Caractéristiques des plaquettes
Le bois déchiqueté doit avoir une granulométrie la plus homogène possible (2 x 2 x 1 cm) adaptée
au type de chaudière concernée (plaquettes plus fines pour les chaudières à trémie) avec un
maximum de 5 % de particules fines. Les queues de déchiquetage (longs morceaux de bois n’ayant
pas été broyés suffisamment) doivent être évitées au maximum. Si nécessaire un criblage est à
préconiser. Ceci permet notamment d’éviter les blocages des vis d’alimentation, d’éviter les envols
de particules avant combustion et ainsi d’améliorer la fluidité du combustible dans la trémie
d’alimentation de la chaudière.
L’humidité du combustible doit être inférieur à 30 % afin d’avoir une bonne combustion et un
convoyage fluide. Afin d’obtenir un combustible sec, il existe deux possibilités d’organisation :
• Broyage de bois déjà sec
Cette technique nécessite de stocker du bois sous forme de perches ou bûches un à deux ans à
l’avance. Le bois sec est broyé et présente l’avantage de pouvoir être stocké directement dans le
silo de la chaufferie. En revanche, cette organisation engendre une usure des couteaux du
broyeur prématurée, entraînant des rendements moindres, et la production de beaucoup de
poussière.
• Broyage de bois vert
Dans cette configuration, le bois est coupé et broyé en forêt dans le courant du printemps. La
plaquette produite devra être stockée dans un hangar très aéré. Une phase de fermentation
permettra au bois de sécher en 3 à 4 mois en été. Le bois sera sec à l’automne et pourra être
transféré dans le silo d’alimentation de la chaufferie.
Toutes les essences peuvent être utilisées comme combustible. Il est cependant nécessaire de ne
pas avoir trop de feuilles ou épines vertes au moment du broyage. Le broyage doit se faire par beau
temps.
Un à trois jours de broyage sont nécessaires pour produire l’équivalent d’une année de combustible
pour une maison. La durée sera fonction du type de broyeur utilisé, de l’organisation du chantier...
Une autoproduction est tout à fait compatible avec un achat de bois auprès d’un professionnel :
l’autoproduction permet d’assurer le début de la saison de chauffe, une structure
d’approvisionnement pouvant vous livrer du bois sec en cours d’hiver.
Certaines structures professionnelles qui vendent du bois déchiqueté sont également susceptibles
de vous louer des broyeurs.
2. La trémie d’alimentation en plaquettes
La configuration de la trémie d’alimentation de la chaudière conditionne le prix du combustible
acheté ((facilité d’accès, durée du déchargement, durée des opérations de nettoyage…).
Globalement :
• la trémie d’alimentation doit être située au plus près de la chaudière. La distance maximale
pouvant être atteinte entre une chaudière à plaquette et la trémie d’alimentation est de l’ordre
de 10 m ;
• l’approvisionnement de cette trémie doit être le plus simple possible avec un accès aisé pour un
camion multibenne ou un tracteur équipé d’une benne agricole dans toutes les conditions
météorologique possibles (pluie, neige, …) ;
• enfin des parois coupe-feu doivent être prévues entre le silo de stockage et la
chaufferie/habitation.
Si un stockage en étage est envisagé, il est nécessaire de tenir compte du poids du combustible
afin de dimensionner la maçonnerie devant être réalisée : comptez environ 350 à 400 kg/MAP, le
MAP (Mètre cube Apparent Plaquette) étant l’unité de mesure du bois déchiqueté correspondant à
1 m3. Le stockage en étage est toutefois à éviter car l’acheminement du combustible sera complexe
(il n’existe pas de camion souffleur).
Le volume de la trémie est fonction des besoins énergétiques annuels du bâtiment. 1 MAP
correspond environ à 100 l de fioul.
Lors du dimensionnement de la trémie, il est nécessaire d’ajouter un volume supplémentaire de
l’ordre de 30 % au volume de combustible utile pour chauffer le bâtiment.
Les trémies doivent être de base carrée ou ronde. Elles ont généralement un volume de l’ordre de
15 à 40 m3. Leur volume est fonction :
• des besoins énergétiques annuels,
• de l’accessibilité du site (neige),
• du mode de livraison et du volume de ce dernier (camion, benne agricole),
• du moyen de remplissage (godet, …),
• du nombre de livraisons annuelles souhaitées.
3. Les différentes configurations de stockage des plaquettes
Plusieurs types d’implantations peuvent être envisagées en fonction de la configuration du
bâtiment d’implantation de la chaufferie (construit, existant, en sous-sol…).
Attention ! Dans le cas d’une livraison par gravité, il faut pensez à la hauteur des avant toits au
dessus de la trappe lorsque la benne est levée.
Les trois premières configurations sont les plus recherchées et les plus utilisées :
Avantages :
• rapidité et propreté du déchargement proximité immédiate de
la chaufferie
• la trappe doit faire environ 3 m de large pour 2 m de long.
• elle peut être carrossable
Inconvénients :
• léger surcoût lors de la construction neuve, coût pouvant être
important dans de l’existant (attention à l’étanchéité).
• potentiellement difficile à mettre en œuvre dans l’existant
Source : Hargassner
Livraison par gravité directement dans le silo par une trappe
Avantages :
• pas de génie civil important
• relativement facile d’intégration dans l’habitat existant
• investissement relativement faible
Inconvénients :
• vitesse et propreté du déchargement
• prévoir un recul important pour le déport des bennes de
livraison
• prévoir une trappe qui peut être carrossable pour éviter toute
intrusion humaine, animale et d’eau
Source : Hargassner
Livraison par camion et transfert vers le silo grâce à un tapis ou une vis sans fin
Avantages :
• coût d’investissement faible car pas de génie civil
• utilisation et valorisation d’espace non utilisable
• compacité de la chaufferie
Inconvénients :
• manutention plus importante du combustible
• étudier le moyen de convoyer le combustible dans le silo de
stockage
• prévoir de bonnes aérations du stockage
Source : Energie 79
Livraison par broyage du combustible sec directement dans le silo (ici alimentation gravitaire
manuelle de la trémie)
Pour les exemples suivants, il convient de bien étudier la possibilité de convoyer le combustible vers
le silo.
Stockage à l’étage et alimentation automatique de la chaudière en sous-sol
Inconvénients :
• surcoût lié aux vis supplémentaires d’alimentation de la
chaudière
• approvisionnement du stockage
• étudier la résistance de la dalle / poids du combustible
• prévoir de bonnes aérations du stockage
Source : Hargassner
Avantages :
• valorisation d’un espace existant
Avantages :
• facilité d’adaptation à l’existant
• proximité de la chaufferie
• moins-value par rapport à une trappe carrossable
Inconvénients :
• étudier le mode de remplissage de la trémie (godets, par tapis
ou par vis sans fin)
Source : Hargassner
Alimentation aérienne d’un stockage situé sur le côté de la maison en aérien
Avantages :
• proximité de la chaufferie
• stockage pluriannuel possible
• économie financière dans un bâtiment de séchage en cas d’auto
production
Inconvénients :
• étudier le mode de remplissage de la trémie (godets, par tapis
ou par vis sans fin)
Source : Hargassner
Alimentation gravitaire depuis un stockage annexe (présenté ici dans le même bâtiment)
Avantages :
• facilité d’adaptation à l’existant
• proximité de la chaufferie
Inconvénients :
• étudier le mode de remplissage de la trémie (godets, par tapis
ou par vis sans fin)
Source : Hargassner
Alimentation gravitaire depuis un stockage annexe (alimentation latérale de la trémie)

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