45-50 Pathologie respiratoire 12-12-12

Transcription

45-50 Pathologie respiratoire 12-12-12
l’évolution
de la pathologie respiratoire
chez les chiens et les chats
ce qui a changé
et ce qui n’a pas vraiment changé
Jean-Luc Cadoré1
Laurent Guilbaud2
1Campus Vétérinaire de Lyon,
membre de l'Université de Lyon
UMR 754 INRA-ENVL-UCBL Rétrovirus et
pathologie comparée
IFR 128, Université Lyon 1
2Clinique
L’analyse d’une décennie
d’évolution en pathologie
respiratoire du chien et du chat
permet d’identifier les progrès
réalisés mais aussi les domaines
dans lesquels rien n’a véritablement
changé en termes de sémiologie,
de nosographie, de méthodes
diagnostiques et de thérapeutique.
P
our mieux appréhender les évolutions
en pathologie respiratoire depuis les
années 2000, plusieurs approches ont
été menées :
- l’évolution des référentiels dans l’enseignement de tronc commun et d’approfondissement du cursus des études vétérinaires ;
- l’évolution du référentiel du CEAV (certificat d’études approfondies vétérinaires) de
médecine interne ;
- l’évolution des différentes formations en
formation continue ;
- l’analyse de la bibliographie sur les affections respiratoires et l’analyse des principaux
résultats des quelques équipes de recherche sur ce sujet en médecine vétérinaire.
● Le milieu des années 2000 a été marqué
par la parution d’un livre de référence (King
LG. Textbook of respiratory disease in dogs
and cats, Elsevier, 2004) sur cette partie de la
médecine interne qui n’est pas encore une
spécialité, la pathologie respiratoire.
● Alors que l’examen endoscopique et cytologique de l’appareil respiratoire ont été
développés depuis le milieu des années 80,
peu d’affections respiratoires, hormis les
maladies infectieuses, le “collapsus” trachéal et la bronchite chroniques, ont été traitées les premières années du CEAV.
Depuis le milieu des années 2000, cette
lacune a été comblée au point qu’un module entier d’une demie semaine lui est actuellement réservé.
● La lecture attentive des cas cliniques présentés par les candidats pour l’obtention
de leur diplôme ne permet pas d’identifier
une tendance dans l’observation de certaines dominantes en pathologie respiratoire,
vétérinaire des Arcades
544, boulevard Louis Blanc
69400 Villefranche sur Saöne
Figure - Les domaines
de recherche clinique
en pathologie respiratoire
Objectifs pédagogiques
Asthme du chat
❚ Connaître les nouveautés
en pathologie respiratoire.
❚ Déterminer les recherches
à effectuer.
Mycoses des premières
voies respiratoires
Fibrose pulmonaire idiopathique
Syndrome obstructif des premières
voies respiratoires
Éosinophilie pulmonaire
Hypertension pulmonaire
Prothèses endoluminales trachéales
Infections virales
et bactériennes spécifiques
Imagerie médicale
2e Prix éditorial
2012
tout au plus pouvons-nous citer des cas plus
nombreux d’angiostrongylose, quelques cas
de bronchopneumopathies éosinophiliques,
les classiques tumeurs naso-sinusales, moins
souvent pulmonaires mais parfois pleurales,
les désormais très classiques mycoses sinuso-nasales et asthme bronchique du chat, et
depuis 2 ou 3 ans quelques cas d’hémorragies pulmonaires associées à des infections
leptospirosiques chez le chien.
● Dans le domaine de la recherche clinique
vétérinaire, certains travaux ont apporté
des innovations. Ceux-ci portent sur plusieurs affections : l’asthme du chat, les
mycoses des premières voies respiratoires,
la fibrose pulmonaire idiopathique, le syndrome obstructif des premières voies respiratoires, l’éosinophilie pulmonaire, l’hypertension pulmonaire, les prothèses endoluminales trachéales, les infections virales et
bactériennes spécifiques, et plus récemment, sur l’imagerie médicale (figure).
● Peu de travaux sont en revanche effectués
en oncologie, hormis pour le traitement des
tumeurs naso-sinusales et sur les tumeurs
pulmonaires primitives.
● Pour simplifier l’analyse des avancées
depuis les années 2000, cette présentation
porte successivement sur l’ensemble des
différentes affections les plus fréquentes du
chien et du chat ; elle n’est pas exhaustive.
Nouveau
❚ Lors de “collapsus” trachéal,
des prothèses endoluminales
peuvent désormais
être placées sous contrôle
endoscopique.
❚ L’endoscopie
de l’arbre bronchique
a permis d’identifier
la trachéo-bronchomalacie.
CANINE - FÉLINE
❚ Crédit Formation Continue :
0,05 CFC par article
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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE
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vol 11 / n°52
OCTOBRE 2012 - 189