Indépendance des Etats-Unis (déclaration) avec Franklin et le

Transcription

Indépendance des Etats-Unis (déclaration) avec Franklin et le
Indépendance des Etats-Unis (déclaration) avec Franklin et le marquis La Fayette (Motier)
Bienvenue ! LA FAYETTE et L'INDEPENDANCE des ETATS-UNIS
Retour page d'accueil Retour page Histoire de France Marie-Joseph Paul Yves Roch Gilbert du Motier, marquis de La Fayette
(aussi connu sous le nom de Marquis de La Fayette (6 septembre 1757 – 20 mai
1834).
Né au château Saint-Roch de Chavaniac (ou Chavagniac), en Auvergne, MarieJoseph Paul du Motier (La Fayette) est issu d’une famille noble. Son père meurt
à Minden (en Allemagne) en 1759, et sa mère (agée de 33 ans), ainsi que son
grand-père, décèdent en 1770. A l’âge de 13 ans, il se retrouve orphelin et
fortuné (220.000 livres de rente). A 16 ans, il se marie, en 1774 à Paris, avec
Marie Adrienne Françoise de Noailles († 1807), fille du duc d’Ayen et petite
fille du duc de Noailles, une des familles les plus influentes du royaume de
France. A vingt ans, il s'embarque pour l'Amérique où il mènera à bien la guerre
pour l'indépendance. A voir aussi
les Combattants bretons de la Guerre d'Indépendance des
Etats-Unis d'Amérique.
970 € d'impôt en moins Une loi permet aux contribuables de demander cette remise. Laquelle ?
Colonie vacances Bretagne Séjours 6 à 13 ans bords de mer Village vacances à Plouha (22)
Trading d' Euros Avec UFXMarkets Support 24H Recevez 30% Bonus sur votre Dépôt!
www.articlel247.fr
www.plouharmor.asso.fr
UFXMarkets.com/EUR
DEPART DE LA FAYETTE POUR L'AMERIQUE
Le 4 juillet 1776, les députés des treize provinces qui font parti des colonies anglaises de l'Amérique du nord se
réunissent en congrès à Philadelphie et proclament l'indépendance des provinces anglaises qui sont alors constituées
en république fédérative sous le nom d'Etats-Unis d'Amérique. Nota : Ces treize colonies sont (avec le nom actuel de l'État, s'il est différent aujourd'hui) : Connecticut,
Massachusetts (idem + Maine), New-Hampshire, Rhodes Islands, Delaware, New Jersey, New York (idem +
Vermont), Pennsylvanie, Georgie, Maryland, Caroline du Nord (idem + Tennessee), Caroline du Sud, Virginie (Virginie
+ Virginie-Occidentale + Kentucky). Les colonies britanniques restées loyales sont celles qui font partie de l'actuel
Canada, les îles de la côte Ouest ainsi que la Floride Est et Ouest qui intégreront l'Union plus tard.
Extrait de la Déclaration d'Indépendance des Etats-Unis : "Lorsqu'une longue suite d'abus et d'usurpations,
tendant invariablement au même but, marque le dessein de les soumettre au despotisme absolu, il est de leur droit,
il est de leur devoir de rejeter un tel gouvernement et de pourvoir, par de nouvelles sauvegardes, à leur sécurité
future. Telle a été la patience de ces Colonies, et telle est aujourd'hui la nécessité qui les force à changer leurs
anciens systèmes de gouvernement. L'histoire du roi actuel de Grande-Bretagne est l'histoire d'une série
d'injustices et d'usurpations répétées, qui toutes avaient pour but direct l'établissement d'une tyrannie absolue sur
http://www.infobretagne.com/fayette-etats-unis.htm[23/09/2011 08.23.02]
Indépendance des Etats-Unis (déclaration) avec Franklin et le marquis La Fayette (Motier)
ces États………. En conséquence, nous, les représentants des États-Unis d'Amérique, assemblés en Congrès général,
prenant à témoin le Juge suprême de l'univers de la droiture de nos intentions, publions et déclarons solennellement
au nom et par l'autorité du bon peuple de ces Colonies, que ces Colonies unies sont et ont le droit d'être des États
libres et indépendants ; qu'elles sont dégagées de toute obéissance envers la Couronne de la Grande-Bretagne ; que
tout lien politique entre elles et l'État de la Grande-Bretagne est et doit être entièrement dissous ; que, comme les
États libres et indépendants, elles ont pleine autorité de faire la guerre, de conclure la paix, de contracter des
alliances, de réglementer le commerce et de faire tous autres actes ou choses que les États indépendants ont droit
de faire ; et pleins d'une ferme confiance dans la protection de la divine Providence, nous engageons mutuellement
au soutien de cette Déclaration, nos vies, nos fortunes et notre bien le plus sacré, l'honneur" (Thomas Jefferson). Congrès à Philadelphie
et Proclamation de l'Indépendance des Etats-Unis
d'Amérique
Cet acte d'émancipation produit en Europe une sensation profonde, mais la France surtout pénétrée de toutes parts
des doctrines philosophiques du XVIIIème siècle, l'accueille avec d'énergiques sympathies ; elle répond à ce cri
d'indépendance parti de l'autre côté de l'Océan par un cri d'enthousiasme.
Ce mouvement cependant n'est point secondé par le gouvernement de Louis XVI. Les nécessités de la situation
intérieure dominant celles de la politique extérieure, on réprime les trop vives manifestations qui éclatent en faveur
des Américains et on autorise qu'avec une extrême réserve l'envoi des secours qu'on veut leur adresser. Mais toute
la prudence, tous les efforts des ministres de Louis XVI ne peuvent contenir l'agitation des esprits, et à la cour
même de Versailles on défend la cause de l'Amérique du nord avec chaleur. Benjamin Franklin (1706-1790), célèbre
déjà dans la science par l'invention du paratonnerre, devient l'objet de l'attention générale. Chacun veut le voir, lui
parler, et cette noblesse de France si brillante, si élégante, si fort intéressée au maintien de la monarchie dont elle
recevait une partie de sa splendeur, ne sait rendre assez d'hommages à cet homme aux mœurs simples, aux libres
habitudes qui vient au nom d'un peuple en insurrection représenter à Paris une république naissante.
Louis XVI, qui, après tout, comprend bien que son métier est d'être royaliste, refuse d'abord de se déclarer en
faveur de l'Amérique. Sa politique hésite, il redoute à la fois de compromettre les intérêts de la monarchie en les
unissant pour ainsi dire à ceux d'un peuple en insurrection et de perdre cette heureuse occasion d'enlever à la
rivale de la France, qu'est l'Angleterre, treize riches provinces.
http://www.infobretagne.com/fayette-etats-unis.htm[23/09/2011 08.23.02]
Indépendance des Etats-Unis (déclaration) avec Franklin et le marquis La Fayette (Motier)
La Fayette, en offrant ses services à l'Amérique, n'est séduit par aucune de ces brillantes espérances que les
chances de la guerre présentent à la noblesse française : servir comme volontaire et à ses frais, sont les seules
conditions qu'il fait au congrès. Modeste, désintéressé, La Fayette ne recherche d'autre prix de ses efforts que le
triomphe de la cause et des principes à la défense desquels il se voue : "A la première connaissance de cette guerre,
a-t-il écrit, mon cœur fut enrôlé, et je ne songerai qu'à joindre mes drapeaux". Les fâcheux événements qui
signalent la fin de la campagne de 1776, les défaites successives des Américains à New-York, à Long-Island, au fort
Washington et aux Jerseys hâtent l'exécution des projets de La Fayette. Les envoyés américains sont découragés,
ils doutent presque de l'issue de la lutte qu'ils ont engagée, lorsque La Fayette va trouver l'un d'eux, M. Deane, et
lui dit : "Jusqu'ici, monsieur, vous n'avez vu que mon zèle, il va peut-être devenir utile. J'achète un bâtiment qui
portera vos officiers. Il faut montrer de la confiance, et c'est dans le danger que j'aime à partager votre fortune" .
Les propositions du marquis de La Fayette sont aisément acceptées, mais il lui faut trouver de l'argent, acheter et
armer un vaisseau, puis échapper lui-même à la surveillance dont il est l'objet depuis qu'on soupçonne ses relations
avec les agents américains. La fermeté de ses convictions, l'ardeur de sa jeunesse surmontent tous les obstacles, et
vers le commencement d'avril 1777 tout est disposé pour un prochain embarquement.
La Fayette traverse secrètement la France et se rend à Bordeaux. En y arrivant, il apprend que son projet de
départ est connu à Versailles et qu'il est poursuivi par un ordre d'arrestation. Aussitôt La Fayette fait partir son
vaisseau pour le port du Passage en Espagne et il écrit à Paris, aux ministres, à sa famille, à ses amis, afin d'obtenir
l'autorisation de quitter la France et d'aller offrir aux Américains le secours de son épée. Pour toute réponse, il
reçoit l'ordre de se rendre à Marseille et de rejoindre son beau-père, le duc d'Ayen, qui visite l'Italie. La Fayette
feint d'obéir et part pour Marseille avec un officier nommé Mauroy, qui désire comme lui servir sous les drapeaux
de l'indépendance. Mais à quelques lieues de Bordeaux leur voiture change de direction, prend la route de Bayonne,
et, pour mieux éviter les poursuites, La Fayette, revêt un habit de courrier et monte à cheval. Ils avaient évité tous
les dangers, ils allaient franchir la frontière, quand à Saint-Jean-de-Luz, La Fayette, qui était passé par cette
route du port du Passage lorsqu'il y avait conduit son vaisseau, est reconnu par la fille du maître de poste. Mais un
signe la fait taire, son adroite fidélité détourne même les poursuites, et les deux fugitifs atteignent le port du
Passage, où ils sont seulement rejoints par des dépêches royales qui interdisent au marquis de La Fayette l'entrée
du continent américain. Mais il est trop tard, et la cause des Etats-Unis avait gagné un des plus zélés défenseurs.
Enfin, après six mois d'efforts, de travaux et d'inquiétudes, le 22 avril 1777 La Fayette, âgé de dix-neuf ans,
s'embarque pour l'Amérique du Nord sur le bâtiment qu'il avait acheté et qui, par un hasard d'heureux présage, se
nommait "la Victoire". Le 15 juin, après sept semaines de traversée, il aborde l'Amérique du Nord (à Philadelphie,
siège du gouvernement des colonies). La Fayette offre ses services au Congrès en déclarant : "C'est à l'heure du
danger que je souhaite partager votre fortune" . Il est incorporé non sans difficulté dans l'armée des Etats-Unis
avec le grade de major général. A partir de ce moment, Le Fayette ne cesse de prendre une part active à la lutte
jusqu'au jour où triomphe le parti de la liberté qu'il avait si chaleureusement embrassé.
Le départ de La Fayette cause en France, à la cour et parmi le peuple, une vive émotion. On admire tant de
hardiesse et de persévérance unies à tant de jeunesse, cet amour de la liberté dans un homme appelé à profiter, par
la naissance, de tous les privilèges du rang. C'est à ce moment que la révolution américaine est décidément et
sérieusement adoptée par la France. La cour de Versailles, qui s'était opposée avec tant de persistance au départ de
La Fayette, le justifie bientôt par ses propres démarches : sur des instances et par l'intervention de volontaire des
Etats-Unis elle envoie des troupes et des vaisseaux aux Américains, elle unit entièrement ses intérêts aux leurs
contre l'Angleterre et reconnaît la première leur nationalité. Le 7 juin 1777, La Fayette envoie une lettre à sa femme où il déclare : "Défenseur de cette liberté que j'idolâtre,
libre moi-même plus que personne, en venant comme ami offrir mes services à cette république (des Etats-Unis) si
intéressante, je n'y porte nul intérêt personnel. Le bonheur de l'Amérique est intimement lié au bonheur de toute
l'humanité. Elle va devenir le respectable et sûr asile de la vertu, de l'honnêteté, de la tolérance, de l'égalité et
d'une tranquille liberté" .
Le rôle militaire du Marquis de La Fayette est interrompu par une période de 6 mois où George Washington le
missionne pour convaincre le roi de France Louis XVI d'envoyer un véritable corps expéditionnaire.
La Fayette, qui était parti presque proscrit pour les Etats-Unis, est accueilli à son retour par d'unanimes
acclamations, on le fête comme un héros. Il reçoit le titre de colonel de cavalerie. Les ministres recherchent ses
conseils, les jeunes nobles veulent suivre son exemple et s'enrôler sous les drapeaux de la république du Nouveauhttp://www.infobretagne.com/fayette-etats-unis.htm[23/09/2011 08.23.02]
Indépendance des Etats-Unis (déclaration) avec Franklin et le marquis La Fayette (Motier)
Monde. Après son court séjour à Paris, durant lequel il s'occupe de rechercher de nouveaux auxiliaires aux
Américains. La Fayette se dispose à retourner en Amérique. Mais avant de quitter la France, il reçoit un témoignage
public de la reconnaissance des Etats-Unis : le petit fils de Franklin lui présente officiellement une épée d'honneur
que le congrès lui a décernée. Elle est chargée d'ingénieuses allégories, qui toutes rappellent quelques-unes des
brillantes actions de celui à qui on l'offrait : "la figure de l'Amérique délivrée de ses chaînes élève une branche de
laurier vers un jeune guerrier dont les traits rappellent ceux de La Fayette, sur l'autre face il fait au lion
britannique une mortelle blessure" . D'un côté Franklin avait inscrit la devise de l'Amérique, un croissant de lune
avec ces mots : Crescam ut prosim (Je croîtrai pour être utile). De l'autre était écrite celle que La Fayette avait
adoptée à son départ : Cur non : (Pourquoi non ! ). Cette fois son départ, le 10 mars 1780, pour le Nouveau Monde a
tout l'éclat d'un triomphe, jusqu'à son vaisseau (l'Hermione) lui et les compagnons qu'il emmène sont accompagnés
par une foule empressée qui les salue de ses cris d'enthousiasme et de liberté. Sur son bateau flotte le drapeau
fleurdelisé, et le canon de la France répond par une glorieuse salve aux adieux que lui adresse le vaisseau qui porte
La Fayette. C'est précédé d'une réputation qui s'augmentait chaque jour que La Fayette reparaît en Amérique
apportant avec son épée l'heureuse nouvelle de l'intervention active du cabinet de Versailles, qui accorde à la
république des Etats-Unis le secours de ses soldats et de ses vaisseaux. La Fayette reçoit sur demande de Georges
Washington, avec lequel il entretiendra une amitié durable, le commandement des troupes de Virginie. Il participe en
1780 à la bataille décisive de York-Town qui conduit à la capitulation de Cornwallis. La Fayette rentre en France en
1782 où il est promu maréchal de camp.
LA FRANCE RECONNAIT L'INDEPENDANCE DES ETATS-UNIS
La guerre de l'indépendance des colonies du nord de l'Amérique est une cause véritablement nationale pour la
France. La lutte s'engage alors autant entre elle et l'Angleterre qu'entre cette dernière et les provinces révoltées.
Lorsque le cabinet de Versailles, entraîné par l'enthousiasme de la nation, par l'évidence de nos intérêts politiques,
par l'aventureuse expédition de La Fayette, se décide à combattre, il le fait loyalement et courageusement. Une
fois résolu à s'unir aux Américains, il met nos soldats, notre armée, notre argent au service du parti qu'il adopte et
ne pose pas les armes avant qu'il ait atteint son but : l'affranchissement de l'Amérique du Nord.
Dès le commencement de 1777, les Etats-Unis envoient trois commissaires à Paris pour obtenir la conclusion d'un
traité avec la France. Depuis un an on négociait, sans que le comte de Vergennes, ministre des affaires étrangères,
veuille reconnaître officiellement la mission des agents américains. Cependant ses intentions étaient évidemment
favorables : les représentants de la jeune république étaient accueillis avec bienveillance. Franklin surtout, dont le
nom était populaire, le caractère respecté, obtient une considération, une influence qui excitent les susceptibilités
de l'Angleterre. On autorise tacitement ses démarches : il envoie aux Américains des armes, des munitions, il
délivre des lettres de marque aux corsaires français, sans que le gouvernement apporte d'obstacles à ses efforts.
Mais Louis XVI hésite à se déclarer ouvertement : il redoute de s'engager dans une guerre générale et d'accroître
des difficultés qui déjà entravent son administration. Enfin l'éclat de joie avec lequel est accueillie par la France la
nouvelle de la capitulation du général anglais John Burgoyne, qui avec dix mille hommes s'était rendu aux insurgés le
17 octobre 1777 à Saratoga, met un terme aux hésitations du roi, et à la fin de 1777 il consent à se prononcer en
faveur des Etats-Unis d'Amérique.
Le 6 décembre 1777 le secrétaire du conseil d'Etat se rend à l'hôtel des commissaires américains et leur déclare,
par ordre du roi, "qu'après de longues et mûres délibérations sur leurs propositions Sa Majesté avait résolu de
reconnaître l'indépendance des Etats-Unis, de faire avec eux un traité de commerce et d'alliance" . Il ajoute "que
non-seulement le roi reconnaissait leur indépendance, mais qu'il la soutiendrait par tous les moyens qui étaient en
son pouvoir ; qu'il allait peut-être s'engager pour eux dans une guerre coûteuse, mais qu'il ne demanderait pas le
remboursement des dépenses qu'elle occasionnerait : parce que, en définitive, les Américains ne devaient pas croire
qu'il n'avait pris cette résolution que dans la vue de les servir, attendu qu'indépendamment de son attachement
véritable à leur cause il était évidemment de l'intérêt de la France d'affaiblir la puissance de l'Angleterre en en
détachant les colonies".
http://www.infobretagne.com/fayette-etats-unis.htm[23/09/2011 08.23.02]
Indépendance des Etats-Unis (déclaration) avec Franklin et le marquis La Fayette (Motier)
Cette déclaration franche et précise explique tout à la fois les doutes et la détermination de Louis XVI. Les mots
qui la terminent expriment assez la répugnance qu'il a éprouvée à s'unir à un peuple en insurrection, et témoignent
qu'il sacrifie encore plus la paix aux intérêts évidents du pays qu'à l'indépendance des colonies anglaises. Pour la
France, au contraire, c'est avant tout à la liberté de l'Amérique qu'elle se dévoue. Après deux mois de conférences,
dans lesquelles sont arrêtées les conditions de l'alliance de la France avec les Etats-Unis, le 6 février 1778, le
docteur Franklin, Silas Deane et Arthur Lee, plénipotentiaires des Etats, et le comte de Vergennes assisté du
secrétaire du conseil d'Etat, qui avait principalement suivi les négociations, signent, au nom des treize provinces des
Etats-Unis d'Amérique et de Sa Majesté très-chrétienne le roi de France, un traité d'amitié et de commerce.
Cet acte, le premier par lequel l'indépendance des provinces du nord de l'Amérique est reconnue, est un des plus
importants de la diplomatie du XVIIIème siècle. Il introduit parmi les Etats modernes une nouvelle puissance, il
suscite une rivalité qui va devenir bientôt redoutable à l'orgueil maritime de l'Angleterre. Il renferme une
révolution morale, il déclare pour ainsi dire la légitimité de l'insurrection en certaines circonstances. Le traité de
1778 consacre enfin l'existence de droit des Etats-Unis, dont la paix de 1783 doit constater l'existence de fait.
Aussi l'Angleterre le considère comme une déclaration formelle d'hostilités : elle rappelle son ambassadeur, le nôtre
quitte Londres et la guerre ne tarde pas à éclater entre les deux nations.
Tandis que l'ambassadeur d'Angleterre s'éloigne sans même solliciter une audience de congé du roi de France, le
docteur Franklin, à la persévérance de qui l'Amérique doit en partie le succès de ses négociations, est
officiellement présenté à Louis XVI par le comte de Vergennes comme le représentant d'un peuple allié. Lorsque
l'envoyé de la république des Etats-Unis, accompagné de quelques-uns de ses concitoyens, pénètre pour la première
fois dans les galeries de Versailles et est admis à l'audience du souverain le plus absolu, peut-être de l'Europe, la
curiosité est vivement excitée par cette étrange réception : l'âge de Franklin, la simplicité affectée de ses
vêtements, sa réputation de savant et de philosophe, l'alliance dont il avait été le plus actif négociateur, tout
contribue à fixer l'attention publique.
Le ministre des affaires étrangères écarte difficilement la foule des courtisans, quand revêtu du brillant costume
de la cour de France, l'épée au côté, la poitrine couverte d'ordres en pierreries, de cordons, il conduit vers le roi ce
vieillard dont les longs cheveux blancs, sans apprêt, couvrent les épaules, qui ne se distingue par nul insigne, par
nulle décoration, sur le vêtement sévère duquel n'éclate aucune broderie. Franklin aborde Louis XVI sans trouble,
mais non sans une profonde émotion et une respectueuse reconnaissance. Il s'incline devant le monarque, qui lui dit
"Monsieur, vous pouvez assurer de mon amitié les Etats-Unis d'Amérique. Je dois vous dire aussi que je suis très
satisfait de votre conduite en particulier depuis votre arrivée dans mon royaume" . Et d'un geste, il congédie le
ministre américain, le vieil imprimeur de Philadelphie. Après cette audience, Franklin traverse la cour du palais pour
se rendre dans les bureaux du ministre des affaires étrangères. Alors la foule, qui attend impatiemment son
passage, l'accueille avec enthousiasme et le salue de ses acclamations. Des applaudissements, des cris de joie
prouvent chaleureusement au nouvel ambassadeur quel sincère intérêt la France prend aux affaires de l'Amérique. Bientôt elle le témoigne mieux que par des vaines démonstrations : ses flottes sortent des ports. D'Orvilliers,
d'Estaing, le bailli de Suffren attaquent la puissance anglaise dans tous ses établissements coloniaux, la frappent à
la fois dans l'Inde et dans l'Amérique. Un an plus tard, en 1779, l'Espagne décidée par notre exemple accorde son
appui à l'Amérique, unit ses vaisseaux aux nôtres, tandis que la France réunit en Normandie une armée prête à
franchir le détroit au premier signal. La terreur est un moment dans Londres, on tremble à la menace d'une invasion
: "Si l'ennemi eût débarqué, s'écria un orateur en plein parlement, nous aurions combattu, mais nous aurions
succombé" . Les tempêtes écartent ce danger des côtes de la Grande-Bretagne : les flottes françaises et
espagnoles sont dispersées par les vents et obligées de regagner les ports de France.
Mais néanmoins l'Amérique va triompher par notre courage et notre constance, on peut dire : "Quand elle
désespérait de sa cause, lorsqu'elle refusait d'y sacrifier sa fortune, nous la défendions de notre or et de notre
sang". En même temps que la France envoie dix millions au congrès américain, six mille hommes d'élite commandés
par le comte de Rochambeau, se joignant en 1780 aux troupes conduites en Amérique par La Fayette, se placent
sous les ordres de Washington. Ces puissants auxiliaires amènent, le 17 octobre 1781, la célèbre capitulation de
York-Town, qui n'est pas moins désastreuse pour l'Angleterre que celle de Saratoga (en 1777). Enfin, fidèles au
parti que nous avons embrassé, nous combattons pour l'Amérique sur terre et sur mer jusqu'à ce que la paix de
1783 (traité de Paris) garantisse aux Etats-Unis l'indépendance reconnue par le traité de 1778. http://www.infobretagne.com/fayette-etats-unis.htm[23/09/2011 08.23.02]
Indépendance des Etats-Unis (déclaration) avec Franklin et le marquis La Fayette (Motier)
Chronologie des événements de la Guerre d'Indépendance des Etats-Unis
d'Amérique
en 1775 : - le 7 juin : La Bataille de Bunker Hill est la première véritable bataille de la guerre d'Indépendance. Si les
insurgés connurent la défaite, leur défense héroïque et les pertes limitées qu' ils connurent contribuèrent à
renforcer leur moral.
en 1776 :
- le 8 juin : Bataille des Trois-Rivières (Québec), opposant les insurgés des Treize colonies aux troupes du roi
d'Angleterre.
- le 4 juillet : Déclaration d'Indépendance des Etats-Unis d'Amérique, rédigée par Thomas Jefferson.
- le 27 août : Les anglais sont victorieux à la Bataille de Brooklyn.
- le 16 septembre : Les anglais débarquent à Kip's Bay, et dans les jours qui suivent et remportent la bataille des
Hauts de Harlem (Morningside Heights).
- le 21 septembre : Un incendie détruit le quart de New-York.
- le 16 novembre : Les anglais prennent le fort de Washington (Washington Heights), ce qui leur assure le contrôle
de New York.
- le 26 décembre : Défaite britannique à Trenton (Delaware).
30 000 soldats allemands sont loués par leurs princes aux anglais pour combattre l'indépendance américaine.
Défaite britannique dans le Delaware à Princeton. A la fin de l'année, la situation militaire est très défavorable
aux insurgés.
· en 1777 :
Le Marquis de La Fayette offre ses services de soldat au congrès américain. Victoire de Georges Washington à
Princeton. En juin 1777, la bannière étoilée sert d'emblème aux armées américaines. Le général anglais Howe
s'empare de Philadelphie. En octobre, la défaite des Britanniques à Saratoga encourage les français à déclarer la
guerre à l'Angleterre au début de l'année suivante.
· en 1778 :
- le 6 février : signature d'un traité d'amitié, d'alliance et de commerce entre les français et les américains ; ces
derniers peuvent alors compter sur des renforts terrestres et surtout sur la flotte de guerre française. · en 1780 :
La Hollande entre en guerre contre le Royaume-Uni. Un corps expéditionnaire dirigé par le français Rochambeau
débarque à Newport. En mai 1780, les anglais prennent Charleston et font capituler 5 000 soldats américains à
Camden. · en 1781 :
- le 19 octobre : défaite anglaise de York-Town. La Grande-Bretagne s'épuise dans une guerre maritime.
· en 1782 :
Les préliminaires de paix s'engagent et aboutissent le 5 septembre 1783 au Traité de Paris qui met un terme à la
http://www.infobretagne.com/fayette-etats-unis.htm[23/09/2011 08.23.02]
Indépendance des Etats-Unis (déclaration) avec Franklin et le marquis La Fayette (Motier)
guerre d'Indépendance américaine.
(avec l'autorisation de l'Association d'Histoire et d'Archéologie de la région de Bourbriac, Hyacinthe des Jars de Keranrouë,
1998).
Note 1 : Franklin (Benjamin), né à Boston en 1706 et décédé à Philadelphie en 1790. C'est un homme politique,
physicien et publiciste américain. Partisan des Lumières et député au premier Congrès américain (en 1774), il
rédigea avec Jefferson et John Adams la Déclaration d'indépendance (en 1776) et vint à Versailles négocier
l'alliance française, effective en 1778. Note 2 : Le marquis Joseph Motier (ou Mottier) de la Fayette descendait directement de Marguerite Eder de la
Fontenelle, soeur de La Fontenelle, et il possédait en Bretagne, du chef de sa mère Marie-Louise de la Rivière,
plusieurs terres et seigneuries. Il semble qu'il songea un moment à jouer un rôle politique en Bretagne. En 1700, les
Montigny étaient seigneurs du Vieux-Marché (Côtes-d'Armor). Cette famille ne garda pas longtemps cette terre,
car, en 1749, elle la vendit aux La Rivière dont l’héritière la transmit, en 1754, aux La Fayette, en épousant le sire
de ce nom. A Saint-Michel (en Guingamp - Côtes-d'Armor) habitait, aussi Marie Louise de La Rivière, dame du
Vieux-Marché et de Saint-Quiouët (en Plaintel), qui épousa Louis de La Fayette et donna le jour à Gilbert de La
Fayette, héros de la guerre d'indépendance en Amérique. Rattrapé par la révolution française à laquelle il avait
activement participé, ce dernier sera contraint d'émigrer en août 1792. Fait prisonnier par les autrichiens, il sera
enfermé à Olmuz jusqu'en 1799. Il perdra l'ensemble de ses biens qui furent déclarés " biens nationaux " et vendus
comme tels. Madame de La Fayette fut incarcérée à plusieurs reprises, elle fut libérée en janvier 1795 après avoir
été sauvée de la guillotine par les interventions du gouverneur américain Morris. Sa grand-mère la maréchale de
Noailles, sa mère la duchesse d'Ayen et sa soeur la vicomtesse de Noailles avaient été guillotinées ensemble en
http://www.infobretagne.com/fayette-etats-unis.htm[23/09/2011 08.23.02]
Indépendance des Etats-Unis (déclaration) avec Franklin et le marquis La Fayette (Motier)
1794. Avec ses filles, elle rejoignit son époux en prison à Olmuz et y resta deux ans jusqu'à sa libération en
septembre 1797. A son retour en France, après la fin du Directoire (18-19 brumaire an VIII), c'est son épouse
fidèle et énergique qui, munie de procurations, procédera méticuleusement à la reconstitution du patrimoine familial
en Bretagne et en Touraine. La Fayette meurt à Paris le 20 mai 1834. Il est enterré au cimetière de Picpus, à Paris.
Note 3 : Le rôle du Marquis de La Fayette, dans l'histoire de l'indépendance américaine est consacré de longue date
à Washington par un square à son nom, avec au centre sa statue équestre, devant la Maison Blanche. De plus, le 8
août 2002, le Marquis de La Fayette est élevé au titre posthume de citoyen d'honneur des Etats Unis d'Amérique.
(par L. Michelant)
Célibataire et Cadre sup Entrez dans le monde de la rencontre haut de gamme!
www.AttractiveWorld.net
Circuit Pérou - 14 jours Découvrez les Principaux Sites du Pérou - Incluant le Machu Picchu!
© Copyright - Tous droits réservés. http://www.infobretagne.com/fayette-etats-unis.htm[23/09/2011 08.23.02]
TerresMagiques.com/Circuits-Pe

Documents pareils