S8 - Universidad de Chile, Chili, 2014

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S8 - Universidad de Chile, Chili, 2014
Clément SEITE
S8 - Universidad de Chile, Chili, 2014
Je rédige ce petit résumé des choses à savoir pour que les futurs étudiants de Centrale Lille sache
un peu ce qui les attend au Chili, et a la Universidad de Chile.
Je vous conseille de lire le document réalisé par Claire Devey qui est très complet. Elle a
fait un S8 à la PUC en 2013. Je vais essayer de le compléter, en essayant de ne pas trop répéter.
Etant le premier centralien de Lille à aller à la Universidad de Chile, je vais aussi vous
expliquer le fonctionnement, les atouts, et les défauts de la Universidad de Chile (UChile)
Pour toute question : [email protected]
Glossaire : PUC : Pontificia Universidad de Chile
La Chile/ U Chile : Universidad de Chile
La vie au Chili
Le Chili a été une destination plébiscité en 2014 à Centrale Lille, avec 4 semestres (3 à la
PUC et 1 à la Chile) auxquels s’ajoute un double diplôme (à la PUC). Mais cela ne se passe pas qu’à
Centrale Lille, et vous rencontrerez de nombreux autres centraliens et même des étudiants des
Mines (Autant à la PUC qu’à la UChile).
Description rapide du pays
Le Chili est l’un des pays les plus occidentalisés de l’Amérique du sud, alors vous ne serez
pas dépaysés. C’est le pays le plus sûr de l’Amérique du Sud, avec une bonne croissance
économique et des universités très prestigieuses, reconnues à travers toute l’Amérique du sud.
C’est donc le lieu privilégié pour passer un semestre, et pourquoi ne pas y faire un stage.
La vie à Santiago est plutôt agitée, étant une capitale de 7 millions d’habitants (la moitié
des habitants de Chili), mais il y fait quand même bon vivre. La ville est très hétérogène, et d’une
station de métro à l’autre vous pouvez passer d’un semblant de Manhattan, à un mini Paris en
passant un quartier bohème ou chaque maison est tagguée.
De plus, le Chili regroupe à peu près tous les climats possibles et imaginables du long de
ses 4000 km de côtes. Du désert d’Atacama à la Patagonie.
Clément SEITE
Le coût de la vie
A la seconde ou j’écris, 1€ = $753 Clp.
La vie n’est pas tellement moins chère par rapport à la France, et dépend des produits :
-
-
La nourriture (et en particulier la viande, le poisson, les fruits et légumes) sont moins
chers
Les restaurants (à partir de 5€, le big mac à 5€, à 8€ pour un plat plus élaboré), bars
(2.50€ le litre de bière, 4€ le cocktail) sont moins chers
Les vêtements sont de prix équivalents, voire plus chers qu’en France
Le cinéma est de prix équivalent
Le métro n’est pas cher si on le compte au voyage (0.80€) mais il n’existe pas
d’abonnement, ce qui fait vite monter l’addition. Pour les plus chanceux, vous aurez
une carte étudiant (TNE) qui vous permettra de payer votre voyage 0.30€. Ne comptez
pas trop dessus car je l’ai reçu début juin (pour une fin des cours début juillet…)
Le logement est moins cher : je paie 250 € par mois pour un appartement situé dans le
centre le Santiago (Baquedano). Je le partage avec un autre chilien. Mais attention,
pas d’APL !
Santiago
Comme je l’ai dit, Santiago est très hétéroclite, et très étalée. Tous les quartiers de la ville
ne sont pas conseillés !
Tout d’abord, la fac d’ingé de U de Chile est situé à beauchef (métro Toesca ou Parque
O’higgins de la ligne 2 (Jaune))
Je vous conseille d’habiter à Providencia, Bellavista (quoique un peu agité la nuit par la
proximité des bars et des discothèques), Bellas Artes, ou encore Las Condes (qui commence à faire
loin). La logique voudrait d’habiter près de la fac, c'est-à-dire à Santiago Centro, ou dans le Barrio
Brasil, mais ces quartiers ne sont pas très vivants, et dès la nuit tombée, ils ne sont pas sûrs du
tout.
Pour ma part, j’habite près de la station de métro Baquedano près du parque Bustamente,
et c’est très tranquille et paisible. Je mets 30 min pour aller à la fac porte à porte, ce qui n’est pas
beaucoup pour un Santiaguino moyen.
Clément SEITE
Où habiter
Université
La sécurité
Globalement cela dépend des quartiers. La journée, tous les quartiers sont sûrs, et vous ne devriez
pas avoir de problème. Evitez juste de montrer vos objets de valeurs. La nuit, évitez de marcher
seul, ou d’utiliser le bus (qui fonctionne toute la nuit), privilégiez le taxi qui est bien moins cher
qu’en France. Plus vous allez vers le sud, ou vers l’ouest, plus les quartiers sont pauvres et peu
surs.
La langue
Si vous avez déjà fait de l’espagnol avant, vous aurez surement un certain temps d’adaptation.
Beaucoup de mots diffèrent de l’espagnol enseigné, et l’accent est plus difficile à cerner. Même
après 4 mois ici, j’ai toujours du mal à comprendre des chiliens parler entre eux.
Si vous ne parlez pas espagnol, je vous conseille de commencer tout de suite. Les chiliens parlent
très peu anglais.
Clément SEITE
Comment faire pour faire un S8 au Chili ?
Les soucis
Pour faire un S8 de manière générale, il faut être très motivé ! Car à Centrale Lille, on ne
vous facilitera pas la tâche. Les plus gros soucis étant le projet et le stage.
Le projet
Même si vous ne faites pas un projet en 3 semestres, il est possible de faire un S8. C’est
juste un poil plus compliqué. L’idée est d’en parler au plus tôt avec les encadrants de votre groupe
projet afin de définir les sujets sur lesquels vous allez être évalués individuellement (expertise
technique et expertise de gestion de projet). Arrangez-vous pour tout valider avant de partir. Dans
le cas contraire, veuillez à avoir des expertises validables à distance (évitez Catia !).
En vous justifiant bien auprès de vos encadrants, cela ne devrait pas poser de problèmes. Il
faut aussi définir comment vous serez évalués au sein du groupe (par ex, j’ai fait ma soutenance
projet par Skype !).
Le stage G2
Autre point important et propre au Chili, le calendrier scolaire n’est pas le même. Les
cours y commencent la début mars, pour finir la mi-juillet. Cela pose un petit problème pour le
stage G2, si vous ne comptez pas faire de césure. Ainsi, le stage sera plus cours que les trois mois
obligatoire, et sera d’office invalidé. Je vous avoue que je ne connais pas trop les conséquences
d’une telle chose, l’administration ayant été peu précise sur ce point.
La postulation auprès de Centrale
Vous recevrez un mail du service international qui vous demandera de constituer un
dossier avec lettre de motivation, bulletin de notes, CV… à rendre pour la mi-septembre. La
réponse est ensuite rapide (une quinzaine de jours). Une fois accepté, ne soufflez pas trop vite, ça
ne fait que commencer.
La postulation auprès de la U de Chile
Ayant été le premier Centralien de Lille à vouloir faire un S8 à la U de Chile, j’ai passé le
baptême du feu pour vous. La première chose à savoir est que la fac d’ingé (FCFM) est assez
autonome par rapport au reste de la UChile, ainsi les méthodes de recrutement sont un peu
différentes.
RDV sur ce site :
http://escuela.ing.uchile.cl/Movilidad%20Estudiantil/Descargas
et remplissez le premier document (student application form). Le dossier doit comprendre :
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Le student application form
Clément SEITE
- Un CV + lettre de motivation (en espagnol)
- Le transcript des bulletins en anglais authentifiés par l’école
- Copie du passeport et de la carte d’identité
- Une photo
- Info sur comment l’école fonctionne, et sur les cours que vous avez suivi (j’en ai fait un
beau, ne pas hésiter à me demander)
- Copie d’éventuels certificats de langue
A envoyer par mail à [email protected] et PAR LA POSTE (10 jours de délais) à l’adresse indiquée.
AVANT LE 1 NOVEMBRE.
Ne pas hésiter à vous appuyer sur le coordinateur pour le Chili, Mr Denis Najjar qui a fait
un très bon travail pour moi : [email protected]
De plus, la coordinatrice au Chili est très gentille et disponible : [email protected] (éviter
de la déranger pour des choses non primordiales).
Une fois le dossier envoyé, et la réponse positive reçue, c’est presque gagné !
Les formalités administratives : le visa et le registro civil
NE FAITES AUCUNE DEMARCHE AVANT D’AVOIR RECU LA LETTRE D’ADMISSION. Ensuite c’est très
simple ! Suivez les indications sur le site de l’ambassade du Chili :
http://www.cgparis.cl/visa_de_residente_estudiante_221.htm
Trois semaines après avoir envoyé par la poste, se présenter spontanément à l’ambassade à Paris.
Prévoir une journée : il faut passer le matin (15min) et l’après-midi (15min). C’est l’occasion de
visiter Paris ! Prévoir la carte bancaire (et uniquement !), le visa coute 104€.
Vous voilà avec votre visa, prêt à embarquer dans l’avion.
Arrivé sur place, vous devez faire valider votre visa.
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S’enregistrer à la police (Eleuterio Ramirez, 852, Santiago)
Ensuite aller au Registro Civil (Huérfanos 1570, Santiago) chercher une sorte de carte
d’identité chilienne.
Ces lieux ne sont ouverts que de 8h30 à 13h et il faut faire la queue.
Pour la police internationale, il suffit de prendre votre passeport et le papier que l’on vous a remis
à la douane. Pour le Registro civil, il faut faire une photocopie du passeport, du visa et du papier
que l’on nous a remis à la police internationale. On peut faire des photocopies en face du
bâtiment. Prévoir de l’argent, car cela est payant (mais pas très cher).
Clément SEITE
Se loger
Une fois arrivé à Santiago, soit vous avez la chance de connaitre quelqu’un qui peut vous loger,
soit vous allez en auberge de jeunesse le temps de visiter des appartements. Un site très bien pour
trouver des appartements à partager :
http://www.compartodepto.cl/
Ne pas hésiter à en visiter plusieurs, parce qu’on peut tomber sur des vrais taudits à des prix
faramineux.
Une fois installé, il faut penser à faire ce pour quoi on est au Chili : étudier !
Clément SEITE
La Universidad de Chile
On parle de la UChile, qui compte pas moins de 26000 étudiants, mais vous, vous ferez
partie de la Facultad de Ciencias Físicas y Matemáticas (FCFM) qui regroupe les carrières
d’ingénieurs dont le campus est calle beauchef 850. La FCFM est elle-même divisée en plusieurs
départements (civil, mécanique, électrique, informatique, minier, géologie…)
Les cours
Les cours débutent début mars, et terminent le 30 juin environ. Ensuite, ce sont 15 jours
de partiels (pas tous les jours je vous rassure). Vous avez 1 semaine de vacances au mois de mai,
idéale pour voyager (ils n’ont pas ça à la PUC).
Le niveau est globalement plus élevé qu’à Centrale, et il faudra travailler plus ! Le niveau
est entre la prépa et Centrale. Vous aurez régulièrement des travaux à rendre et des contrôles
pour tester vos connaissances du cours. En échange, le volume horaire est bien moins important
(15h par semaine environ).
Les cours sont plus denses qu’à Centrale, et si vous être frustré par l’enseignement
généraliste, vous avez frappé à la bonne porte. Les cours vont jusqu’au fond des choses, et au
détail. Le volume de cours magistral est plus important qu’à Centrale, et en comparaison, il y a peu
de TD. Selon vos cours, vous ferez des TP.
Vous devez valider 40 crédits chiliens au cours du semestre, +10 crédits pour le stage. Cela
équivaut au 30 ECTS d’un semestre européen. Pour ma part j’ai choisi 4 matières de 10 crédits
chacune.
Pour voir quelles matières sont disponibles :
https://www.u-campus.cl/m/fcfm_catalogo_cursos/
Tous les cours sont dispos (Code <7000) dans tous les départements. Vous pouvez prendre
des cours dans des départements différents. Seules contraintes : que les heures ne se superposent
pas, et que Véronique Le Courtois valide votre parcours.
Vous avez l’opportunité d’aller aux premiers cours, et de pouvoir changer si cela ne vous
plait pas.
La vie étudiante
J’ai été le premier étonné en arrivant : il n’y avait que des français en échange à la FCFM.
Cela dépend des années mais c’est souvent le cas. Cela ne vous empêche pas de rencontrer des
chiliens, parce qu’aux vues du nombre d’étudiants, il est peu probable que vous ayez un français
dans votre cours.
Clément SEITE
Il se forme depuis un an environ une sorte de club time à la chilienne, regroupant
d’anciens chiliens ayant étudié en France, les français en échange (double-diplôme, S8…) et les
chiliens curieux sur les possibilités de partir à l’étranger. Le fait d’étudier à l’étranger est beaucoup
plus restreint là-bas, et en tant que français, vous serez toujours bien vu.
La PUC ou la Chile ?
Quoiqu’on en dise, le niveau des deux universités (en ingénierie au moins) est équivalent.
La PUC est privée, et sensiblement plus chère que la Chile. La Chile à l’inverse, et publique, mais
coute extrêmement cher quand même (10 000€ pour la Chile, 12 000€ pour la PUC). Ainsi, les
étudiants de la Chile sont plus représentatifs du chilien moyen, même s’il ne fait aucun doute que
seuls les plus privilégiés peuvent étudier dans ces établissements. Pas de panique, pour vous c’est
gratuit.
La principale différence se fait au niveau de l’approche des cours. L’analogie que j’entends
souvent est que la PUC est comme Centrale, et la Chile comme les mines. A savoir qu’à la PUC, la
dimension de manageur, et de futur leader prend une dimension plus importante. Cette
dimension existe aussi à la Chile, mais la formation à une vocation plus technique, et plus précise.
Elle prépare mieux à la recherche et aux métiers requérant un savoir de pointe.
Au final, les différences ne sont pas énormes.