Nielsen 100% Insight !
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Nielsen 100% Insight ! EDITO N°15 - Juin 2011 F abricants et distributeurs doivent-ils se concentrer sur la réalité des faits ou bien sur la perception qu'en a le consommateur ? On le sait depuis longtemps : le consommateur ne fait pas toujours ce qu'il dit. Pas seulement parce qu'il chercherait à dissimuler ou à déguiser certains de ses actes, mais aussi parce qu'il n'a pas toujours conscience de ce qui le fait agir ou réagir. Disons que sa perception est imparfaite ou tout au moins subjective. C'est à cette difficulté que l'on se confronte dès que l'on aborde le délicat sujet des prix. En effet, sa perception de l'inflation est souvent déconnectée de la réalité retranscrite par les indicateurs d'évolution des prix. Cet exemple ouvre une question cruciale : dans le contexte d'inflation à venir, est-il préférable de minimiser ses hausses de prix ou bien de donner le sentiment d'une variation de prix contenue grâce à sa communication ou aux promotions ? De manière générale, le consommateur ne se contredit pas : sa perception et son comportement traduisent deux réalités qu'il convient de considérer. En réponse à ses attentes conscientes, fabricants et distributeurs influencent la perception des consommateurs en leur envoyant des signes de réassurance. Les communications publicitaires et promotionnelles relatives au prix sont de ceux-là. La connaissance de ce qui fait réellement agir le consommateur implique de prendre les dispositions adaptées à son comportement sans toutefois s'adresser directement à lui. Ainsi pourra-t-il être légitime d'augmenter le tarif d'un produit peu sensible au prix puisque cela signifie que le shopper ne réagira pas ou peu à cette hausse… alors même qu'il citerait vraisemblablement le prix comme l'un des facteurs déterminant de son choix ! Olivier Hullot, Rédacteur en chef 100% Insight ! 10 ans d'évolution des prix... entre perception et réalité Denis Buguin, Consultant Prix et Promotion ([email protected]) Emmanuel Cannes, Expert Distribution ([email protected]) Depuis quelques mois, la hausse des prix est au cœur de l'actualité, en particulier celle des produits alimentaires. Pourtant, l'évolution annuelle moyenne sur dix ans des prix d'un panier exhaustif de produits du PGC+FLS (soit 200 000 références constantes) n'est que de 0,86%1 ! D'où vient ce décalage entre la réalité de l'inflation et la perception qu'en ont les consommateurs ? Quelles implications pour gérer au mieux les mouvements tarifaires à venir ? Les prix du PGC+FLS augmentent peu chaque année… très différents : avec la mise en place de la LME, le prix moyen des références Premier constat : la hausse annuelle des « emblématiques » a reculé de 2,9% 5 prix au sein du PGC+FLS est modérée en 5 ans . Le pot de 750G de Nutella et la (+0,86%) au regard de l'indice des prix à la boîte de 50 sachets de thé Lipton Yellow consommation (IPC)2. En effet, l'IPC qui ont même vu leur prix diminuer respectivement intègre, en plus du Inflation moyenne annuelle de 6% et 21% PGC+FLS, tous les de janvier 2001 à janvier 2011 depuis 2006 ! postes de dépenses 1.76% des ménages, a lui Malgré ces fortes 1.54% augmenté de 1,5% baisses sur certains en moyenne produits phares du 0.86% chaque année c addie® des 0.79% depuis 2001. Français, les 0.36% Certains produits c onsommateurs 0.31% ont même connu c ontinuent 0.05% des augmentations d e re s s e n t i r l a IPC* Total Grandes Autres MDD Premiers HardDiscount PGC+FLS marques marques Prix de prix beaucoup hausse des prix Fabricants Fabricants plus spectacuquand ils font leurs Source : Nielsen - Opus, HM+SM+HD laires sur la même (*)IPC = Indice des Prix à la consommation intégrant l'ensemble des courses… dépenses des ménages français période : le 'sans plomb 95' a augmenté annuellement de Les prix des produits alimentaires : 4,4% et le gaz de 4,8%3… une préoccupation centrale des Deuxième constat : cette moyenne de ménages +0,86% cache une certaine hétérogénéité Selon l'INSEE6, il existe de façon générale entre les différents types de marques. En un décalage entre l'inflation réelle et la effet, les références de grandes marques4 perception des ménages, notamment voient leur prix en hausse de 0,79% par an depuis le passage à l'euro. Cela est encore en moyenne alors que celui des MDD est plus vrai quand on s'intéresse aux quasiment stable. Au sein des grandes dépenses les plus fréquentes et les plus marques, on observe aussi des cas de figure « basiques ». Ainsi, lorsque l'on interroge Source : Nielsen - Opus, HM+SM+HD 1 2 Source : INSEE, l'IPC est l'instrument de mesure de l'évolution des prix de l'alimentation, du logement, du transport, de l'habillement, de santé, de communication, de loisirs et de culture, ainsi que d'autres services, pondérés par leur poids dans la consommation des ménages. 3 Source : Ufip, entre 2001 et 2011 4 Sont considérées comme 'grandes marques' les références des marques leaders sur chacune des catégories de produits. 5 Source : Nielsen – ScanTrack, sélection de 43 références parmi les plus vendues en HM+SM 6 Dossier « La mesure du pouvoir d'achat et sa perception par les ménages », 2007 les Français lors d'une période de stabilité des prix du PGC+FLS7, 83% d'entre eux jugent que les prix dans l'alimentaire ont augmenté8. Il faut noter que la part de l'alimentaire dans le budget des ménages ne cesse de diminuer passant de 14,6% en 2001 à 13,6% en 20099, au profit principalement du logement, de la santé et des dépenses en communication. Malgré cela, les ménages restent très attentifs aux prix dans l'alimentaire compte-tenu de la forte fréquence d'achat. Les Français passent à la caisse d'un point de vente 10,8 fois par mois 10 … autant d'occasions pour le shopper de conforter sa perception prix ! Il suffira donc de quelques références inflationnistes présentes régulièrement dans son panier pour nourrir chez lui un sentiment général d'inflation. La réalité magasin renforce la perception d'une hausse des prix Le moins que l'on puisse dire, c'est que les médias et les politiques se sont emparés du sujet de la hausse des prix en grande distribution. On compte de nombreux articles et interventions politiques sur ce thème et, bien souvent, pour dénoncer à tort ou à raison les dérives inflationnistes. Mais ces phénomènes ne sont pas les seuls à conforter les consommateurs dans leur ressenti de hausse des prix. En effet, de multiples réalités en magasin y contribuent également. Tout d'abord, l'offre proposée aux shoppers s'enrichit régulièrement d'innovations souvent plus onéreuses. Par exemple, sur les gels douche, les nouveaux produits affichent un prix de 6% supérieur à celui des références arrêtées, quand, dans le même temps, les références restant en place voient leur prix stagner (-0,2%)11. Sur les jus de fruits ambiants, l'inflation masquée (i.e. due à des variations d'offre) atteint même les 40% ! Ces tendances sont loin d'être anecdotiques tellement les assortiments Évolution mensuelle de l'inflation à un an de 2003 à 2011 Post-€uro + Galland Actions politiques successives visant à réduire les prix en GMS en modifiant les règles de la négociation commerciale Envolée des cours des matières premi ères suivi de la crise économique 5% Loi nationale & contexte global La LME contrariée par l'instabilité des cours des matières premières 4% 3% 2% 1% 0% -1% -2% Accords Sarkozy Loi Dutreil I Loi Dutreil II LME Loi Châtel Réforme progressive Ère Post-Galland de la loi Galland 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Source : Nielsen - Panel Homescan, cumul annuel au 18/7/2010, Total France Ère Galland 2003 2003 2004 2005 2006 Evolution des prix PGC+FLS en HM+SM+HD - Nielsen 2007 2008 2009 2010 2011 Evolution des Prix à la Consommation - INSEE Clé de lecture : en moyenne, les prix du PGC+FLS ont diminué de 0,94% entre janvier 2011 et janvier 2010. se renouvellent et s'accroissent à un rythme soutenu : en 10 ans, le nombre moyen de références en hypermarché est passé de 13 000 à près de 16 00012. Parallèlement, le consommateur français voit fleurir en magasin des promotions de plus en plus fréquentes et généreuses… Le poids des promotions en HM+SM est ainsi passé de 13,4% à 19,8% des ventes valeur entre 2001 et 2010 1 3 . Aussi, la multiplication des prix dits « promotionnels » donne la sensation de prix élevés en fond de rayon... même quand ceux-ci ne changent pas ! “On anticipe un niveau d'inflation proche des 4% en fin d'année. “ 7 Source : Nielsen – ScanTrack, inflation de 0,5% entre novembre 2009 et novembre 2008 8 Source : Nielsen - Shopper Trends 9 Source : INSEE - Comptes nationaux, Produits alimentaires et boissons non alcoolisées 10 Source : Nielsen - Shopper Trends 2011, HM+SM+HD 11 Source : Nielsen - ScanTrack, cumul annuel 2010 vs 2009 Turbulences économiques Déflation « politique » Faire face au retour de l'inflation 2011 marque le retour de l'inflation en GMS : +0,9% entre décembre 2010 et mai 201114. Ce n'est probablement qu'un début et le scénario de 2008 nous amène à prévoir un niveau d'inflation proche des 4% en fin d'année lié notamment à l'envolée des prix agricoles. Pour les fabricants, des pertes en volume sont évidemment à prévoir et vont varier fortement selon le type de référence. L'élasticité au prix moyen ces dernières années en France est restée modérée : pour une hausse de 1% de son prix en hypermarché, une référence perd en moyenne moins de 1% de ses volumes15. Néanmoins, cette moyenne cache de fortes disparités entre références : il 12, 13, 14 Source : Nielsen – ScanTrack, Total PGC+FLS Source : Nielsen - Scan*Pro Prix 15 conviendra d'en tenir compte au moment de la répercussion de la hausse des cours au sein du portefeuille du fabricant. Par ailleurs, l'expérience de la crise de 2008 nous indique que des pertes en volume plus importantes sont possibles. En effet, le contexte général d'inflation conduit de nombreux consommateurs à se réfugier vers les propositions à prix bas que constituent les MDD, le hard-discount ou les promotions. En agissant de la sorte, le consommateur ne réagit pas seulement aux augmentations de prix en tant que telles mais aussi à l'engouement général dédié à ce sujet. Les signes de prix seront donc autant d'éléments de réassurance qui l'aiguilleront dans ses choix. Pour les distributeurs, cette période inflationniste est une période à risque pour leur image prix et donc pour leur performance. En effet, la perception que les shoppers ont du rapport qualité / prix d'une enseigne est le 5ème critère le plus important dans la construction du capital de celle-ci16. Dans tous les cas, pour les fabricants comme pour les distributeurs, ce n'est pas tant l'augmentation de prix qui sera l'enjeu principal mais bien la manière dont celle-ci sera communiquée. Une des clés sera d'éviter d'être le sujet d'un buzz médiatique négatif et de devenir un symbole de la hausse des prix présentée comme immodérée. Il faudra finalement être autant attentif aux signes de prix envoyés aux consommateurs qu'au prix en lui-même. 16 Source : Nielsen - Shopper Trends 2011, hiérarchie établie sur 23 critères 100% Insight ! Le downsizing : une manœuvre à haut risque ! ([email protected]) ([email protected]) Loïc Danel, Client Business Partner Edith Youcef, Consultante Le downsizing est une stratégie consistant à réduire le format d'un produit existant, le plus souvent pour accroître ou conserver un prix compétitif. Dans un contexte où les matières premières repartent à la hausse, ce procédé pourrait tenter plus d'un fabricant. Toutefois, les risques demeurent nombreux… Une option tentante en période d'inflation… Le downsizing est une pratique particulièrement usitée dans des périodes de hausse de prix des matières premières. En effet, réduire la quantité de produit est un moyen d'absorber la hausse des coûts inhérents à la production d'une référence tout en conservant un prix facial stable. En 2008, dernière période d'envolée des cours des matières premières agricoles, les fabricants de produits alimentaires sont nombreux à avoir revu à la baisse le poids de leurs produits : le paquet de Prince ne pesait plus que 300G contre 330G avant l'été, le grand pot de fromage blanc Jockey perdait 150G pour peser désormais 850G. Quand on sait que seulement un tiers des shoppers déclarent consulter le prix au kilo ou au litre1, on comprend que ce procédé puisse être tentant ! Internet et autres réseaux sociaux. En 2008, les retentissements médiatiques ont été particulièrement importants, le magazine '60 millions de consommateurs' allant même jusqu'à lancer son observatoire de l'inflation masquée2. De telles retombées ne peuvent que nuire à l'image et aux performances des marques ayant opté pour le downsizing. Gare à la perte de diffusion ! Le distributeur restant le seul maître à bord en matière de fixation du prix de vente du produit, il est fréquent que la recommandation tarifaire effectuée pour le nouveau format ne soit pas respectée. Ainsi, il n'est pas rare d'aboutir à un produit 2 Le magazine intègre dans cette notion les diminutions de poids, les modifications de recette ou les changements de présentation. 3 Source : Nielsen - ScanTrack 4 Source : Nielsen - PMM (Portfolio Marketing Mix), cette étude permet d'attribuer à chacun des leviers du mix sa contribution à la croissance d'une marque. “ “ 1 Source : Nielsen - Consumer Research, enquête menée auprès de 1 600 shoppers dans 20 rayons de HM et de SM. Une alternative pourtant pertinente Toutefois, il convient de compléter cette analyse avec un angle légèrement d i f f é re n t : q u 'a u r a i t d o n n é u n e augmentation du prix équivalente à celle impliquée par le downsizing mais sans changement de format ? Prenons l'exemple du riz Lustucru en sachets dont le poids est passé de un kilo à 900G fin 2008. La perte due au seul downsizing (i.e. isolée des effets annexes liés au changement de format) s'est élevée à 3%4... quand une hausse de tarif de 10% aurait provoqué une perte de plus de 11% ! Si l'exercice a provoqué des pertes, celles-ci demeurent moindres que ce qu'une hausse de prix du format 1kg aurait impliqué : le downsizing s'est révélé une option bien plus favorable pour la marque ! Ainsi, le downsizing s'avère être une alternative tout à fait pertinente à une hausse « directe » du prix en magasin. Pour qu'elle soit un succès, cette pratique nécessite toutefois d'éviter de nombreux écueils dans l'exécution ; un aspect sur lequel les fabricants qui font le choix du « plus petit format » ont tout intérêt à consacrer beaucoup d'attention et d'énergie ! A moins d'être une référence majeure sur laquelle fabricant et distributeurs focaliseront toute leur attention au moment du switch, un des principaux risques est la perte de diffusion. Ponctuellement, celle-ci peut être due à la mauvaise anticipation des commandes, auquel cas il s'agit juste du nécessaire temps d'adaptation. Plus radicalement, un switch de produit signifie l'arrêt d'une référence et l'arrivée d'une autre. Or, rien n'empêche une … mais rarement concluante ! enseigne de ne pas référencer le produit En considérant le downsizing d'une dans son nouveau format et de lui préférer vingtaine de produits au cours de ces deux un concurrent ou une nouvelle référence dernières années, le constat est sans de sa marque propre ! Dans un cas comme dans appel : aucun n'est Lors du changement l'autre, plus des deux tiers p a r v e n u à des produits faisant l'objet maintenir ses de format, deux d'un downsizing voient leur volumes et la produits sur trois niveau de distribution grande majorité reculer sur les trois mois qui ont même vu leur perdent en diffusion. suivent le changement chiffre d'affaires diminuer. 3 En effet, la pratique du downsizing est de format . particulièrement délicate car elle modifie les repères du consommateur. En outre, comme elle n'est pas nécessairement associée à un nouveau bénéfice, ce changement peut paraître particulièrement suspect pour de nombreux consommateurs… Et c'est souvent le point de départ d'un buzz négatif qui se répand sur les forums dont la contenance est réduite et dont le prix facial augmente ! Un double désavantage que le consommateur ne manquera pas de sanctionner… Compte-tenu des différents facteurs évoqués plus tôt, le respect d'un prix facial inchangé ne garantit pas pour autant la réussite de la manœuvre ! Réduire le prix : un objectif trop souvent inatteignable Repères : A chacun sa façon de faire les courses ! ([email protected]) Sébastien Monard, Insight Manager Confrontés à une mosaïque de magasins (force de la proximité en Italie, Espagne et Royaume-Uni, omniprésence des discounters en Allemagne, des hypermarchés en France), les ménages européens ont pris des habitudes bien différentes. Nos compatriotes se distinguent ainsi de leurs voisins avec des achats plus espacés, des paniers plus conséquents… et une perception bien spécifique de l'expérience de shopping. « Pour moi, faire les courses est une corvée » « J'aime les magasins où l'on trouve de tout » % de répondants 'd'accord' à l'affirmation % de répondants 'd'accord' à l'affirmation 42% 75% 37% 69% 26% 56% Les courses alimentaires restent une corvée pour un Français sur trois… deux fois plus qu'en Allemagne (17%) où 40% des sondés considèrent même les courses comme… relaxantes ! Français comme Espagnols sont adeptes du « tout sous le même toit » alors qu'au Royaume-Uni ils ne sont que 43% ; les Britanniques recherchent la rapidité des courses avant tout ! Le sentiment de corvée d'un côté, et la satisfaction persistante du « tout sous le même toit » de l'autre, légitiment les velléités de Carrefour de ré-enchanter l'hypermarché avec Carrefour Planet. Mais ils expliquent tout aussi bien le potentiel du e-commerce pour s'affranchir des contraintes (temps, stress,...) des magasins physiques… Quelle est la source d'informations qui a le plus d'influence sur vos décisions d'achat ? 34% 27% 27% 15% Internet Infos en magasin Publicité 45% 41% 34% Bouche à oreille 34% 45% Dans la plupart des pays, les shoppers accordent le plus de crédit au bouche à oreille… à l'exception du Royaume-Uni où les stimuli en magasin arrivent en tête. Extensions multimédia du bouche à oreille, les recherches sur le web sont louées par 17 à 34% des interviewés. De quoi menacer les médias traditionnels ? La publicité est en effet citée par seulement un shopper sur cinq en Italie et encore moins au Royaume-Uni. 38% 25% 27% 39% 30% 19% 20% 47% 33% 38% 17% Source : Nielsen Psychographic Fin 2010, Nielsen a interrogé les individus de 30 000 foyers en Italie, en Allemagne, en France, en Espagne et au Royaume-Uni sur leurs style de vie, personnalité, habitudes médias, comportement shopping, perception des MDD... Plus d'une centaine d'items sont abordés dans cette étude. Vous souhaitez réagir à l'un de ces articles ou obtenir de plus amples informations sur leur contenu ou nos solutions ? Vous pouvez contacter directement l'auteur de l'article en question ou bien nous écrire à : [email protected] Copyright © 2011 Nielsen. All rights reserved. Nielsen and the Nielsen logo are trademarks of Nielsen.